La Cinématographie Française (1948)

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9 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ rilNIFMÏÏmRAPHIE FRâlZflSNISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LE NOUVEAU “FILM-ACT” EN GRANDE-BRETAGNE La crise de la production continue à sévir Londres. — Si le nouveau « Film Act » est devenu loi, depuis le 1er avril, il n’affectera pas directement l’industrie cinématograhique avant que les pourcentages du nouveau quota soient appliqués par les exploitants, à partir du 1er octobre prochain. En fait, le texte de la nouvelle loi qui va régir, pbur dix années, le cinéma anglais, ne sera pas publié avant la fin de ce mois. Mais on sait que de nombreux amendements ont été apportés au projet initial qui fut présenté, peu avant Noël, devant le Parlement par le Ministre du Commerce, M. Harold Wilson, et dont la Cinématographie Française a publié les grandes lignes. C’est ainsi que la différence de quota, plus élevé pour les salles d’exclusivité et des circuits, a dû être abandonnée, à la suite de son rejet par la Chambre des Lords. Le pourcentage du quota sera le même pour tous les exploitants, à l’exception de ceux qui se trouvent soumis à une concurrence trop intense ou font moins de 100 liv. st. par semaine (soit 80.000 francs). Par contre, les clauses restreignant l’expansion des circuits, obligeant les locations à se faire par film et non par programme, scindant le quota en deux périodes annuelles de six mois, et interdisant la location à l’aveugle poulies films non projetés en séance corporative, ont été maintenues. Ce n’est qu’au mois de juillet que l’on connaîtra les pourcentages du quota applicable le l'r octobre. A La crise de la production britannique, dont nous avons entretenu nos lecteurs dans le dernier numéro, continue à avoir ses répercussions. Après la fermeture des studios de British National, 400 personnes, qui travaillaient à Elstree, se sont vues à leur tour congédiées. Au cours des dernières semaines, 1.085 travailleurs des studios ont été réduits au chômage, dont 230 membres de l’A.C.T. (Association des Ciné-Techniciens) . Dans certains milieux, on rend responsable de cette situation les accords Wilson-Johnston, qui risquent de « livrer la production britannique aux Américains, en leur permettant d’utiliser en Angleterre 75 %, des bénéfices des films d’Hollywood réalisés dans ce pays ». L’Association des Ciné-Techniciens a demandé au Gouvernement de réquisitionner les studios actuellement fermés et de les donner aux travailleurs pour qu’ils produisent euxmêmes des films. Samedi dernier, un cortège de techniciens a parcouru les rues de Londres se rendant de Hyde Park au Parlement, où une résolution a été déposée, protestant contre la fermeture de certains studios et la mise au chômage du personnel. M. Tom O’Brien, député travailliste et secrétaire général de la N.A.T.K.E. (Association Nationale du Personnel de l’Exploitation Cinématographique) craint qu’en août prochain, 50 % des travailleurs, employés dans les studios au début de l’année, se trouvent en chômage. Le seul espoir réside dans les prochaines mises en route de productions tournées en Angleterre avec les Américains ». A l’heure actuelle, le projet de production américaine en Angleterre se montent à 25 films, dont 5 par United Artists, 6 par Warner, 2 par Universal, 2 par Fox, 5 par M.G.M. et 3 par Paramount. Le Ministre du Commerce, Harold Wilson, parlant dimanche, à l’assemblée générale des Ciné Techniciens, a déclaré que le Gouvernement n’accorderait aucune subvention pour la production des films, mais que la location des studios appartenant à l’Etat et des avances pourraient être consenties aux producteurs indépendants, de façon à ce que le moins de plateaux possible restent inoccupés. M. Wilson a ajouté que l’emploi des fonds bloqués en Grande-Bretagne, par les compagnies américaines, serait étroitement vérifié. En aucun cas, ceux-ci ne pourront être utilisés « d’une façon contraire aux intérêts britanniques ». Le « Conseil National de la Production », organisme nouvellement créé, qui groupe toutes les branches de l’industrie et à tous les échelons, a été chargé de suivre attentivement la question. M. Wilson a précisé que la crise actuelle de la production ne provenait pas de la signature des accords avec les Américains, et du retour prochain des films d’Hollywood sur le marché britannique, mais de la confusion et l’incertitude qui ont régné pendant la période d’application de la taxe Dalton. Faisant un tour complet d’horizon, M. Wilson a rappelé que les accords récents donnaient de grandes facilités aux films anglais sur le marché américain. Le Ministre a appuyé sur le fait que les prix de production étaient trop élevés et que le problème du chômage dans la production était avant tout un problème de personnel trop nombreux pour les emplois possibles. Ted Porter. ♦ Les films français en Italie Plusieurs films français occupent actuellement les écrans italiens. C’est ainsi que Belhsabée a connu un bon succès à Bologne ; La Taverne du Poisson couronné également à Bologne, Turin et Naples ; Quai des Orfèvres en grande exclusivité au Quirinetta de Rome remporte un triomphe. Il passera prochainement à Ancône, Cagliari, Naples, Padoue. Venise, Turin et naturellement sera doublé pour entreprendre une carrière plus importante encore. — Z. Mori. Errol Flynn et Olivia de Havilland dans LA PISTE DE SANTA-FE réalisé par Michael Curtiz. (Cliché Warner Bros.) CUBA DECERNE UN PREMIER PRIX A “ BATAILLE DU RAIL ” La Bataille du Rail, qui connaît le plus grand succès en Argentine, au Brésil, au Mexique, en Colombie, au Vénézuela, au Chili, vient d’obtenir à Cuba une distinction qui classe ce É fleradons Cinemaiopte y li Açn&vla en fin nli tdenctcl le êedeaclyrwi Trofeo y Diploma de Honcr a la Pelîcula j 2a Baialia del (lied Le diplôme décerné à LA BATAILLE DU RAIL par la Fédération des Rédacteurs Cinématographiques de Cuba. (Cliché Cofram.) film français en tête de toutes les productions étrangères. En effet, la Fédération des rédacteurs cinématographique et théâtraux de Cuba vient de décerner à La Bataille du Rail le premier prix des films étrangers, non parlés en espagnol, présentés en 1947. Le diplôme, reproduit ci-dessus, a été remis à M. Eduardo Zanon, gérant de Francia-Films de Cuba, au cours d’une manifestation qui a été filmée par les Actualités cubaines et que nous verrons bientôt sur les écrans français. La Bataille du Rail est distribuée à Cuba par Francia-Films de Cuba, filiale de C.O.F. R.A.M. de Buenos-Aires. ♦ EPILOGUE DE LA TRAGÉDIE DE RUEIL M. Mouliade condamné à I an de prison Le Tribunal de Versailles vient de rendre son arrêt sur la tragédie du Select de Rueil. Son directeur, M. Mouliade, est condamné à 1 an de prison et à 6.000 fr. d’amende. Les dommages et intérêts qu’il devra verser aux familles des victimes et des blessés s’élèvent à 31.645.000 fr., dont 1.350.000 fr. de provision aux blessés, en attendant que soit définitivement fixée leur incapacité de travail. Or, le directeur du Select est totalement ruiné. Les compagnies d’assurances prennent prétexte de l’inobservation des règlements de sécurité pour ne rien payer. Avec quoi le condamné paiera-t-il cette énorme somme? Quand tous ses biens auront été liquidés, les victimes ne toucheront même, pas le centième des sommes prévues. Etant donné que la Cour ne lui a pas appliqué le maximum de la peine (2 ans de prison), elle semble avoir admis que la Municipalité partageait sa lourde responsabilité. Les parents d’un des morts, M. et Mme Viard, poursuivent le maire de Rueil, M. Laparlière, président de la commission de sécurité. L’affaire sera évoquée lundi prochain. Mais il est fort improbable que M. Laparlière soit condamné à aider M. Mouliade dans le paiement des dommages et intérêts, car la loi interdit de poursuivre un maire à raison de l’exécution de ses fonctions.