La Cinématographie Française (1948)

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22 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ # ANALYSE CRlTiqüE DES FILMS Cp-^> f LES CONDAMNES (A.) Drame psychologique (100 min.) SIRIUS Origine : française. Prod. : Ariane-Sirius, 1947. Keai. : ueorges LacomDe. Auteurs : Scen. ong. ae Solange r'erac; adapt. et diai. de ivf.-G. sauvajon. Chei -Opérateur : Jacques Lemare. Musique : René Cioerec. Décors : Emile Alex. Dir. de Prod. : Jean Rossi. Montage : Leboursier. Chef-Opérateur du Son : Lucien Legrana. Interprètes : Yvonne Printemps, Pierre Fresnay, Roger Pigaut, Marguerite Pierry, Charles Vissières, Jacques Castelot, H. Niel, G. Cahuzac, Lemontier, O. Barancey, Guy tavières. Première représentation (Paris) 14 avril 1948, « Balzac », « Heider », « Scala », « Vivienne ». EXPLOITATION. — Yvonne Printemps et Pierre Fresnay effectuent une très brillante rentrée à l'écran dans ce film de grande classe réalise par Georges Lacombe. Roger Pigaut, à leurs côtés, est le troisième personnage d'un drame psychologique traité avec sobriété et justesse. SCENARIO. — Jean Séverac (P. Eresnay) et HéLene (Y. Printemps) sont maries aepius vingt ans. Mais Hélène s eprena au jeune docteur Auburtin (K. Pigaut). Elle avoue cette passion a son mari. Jean rejuse le divorce. Il fera nommer AuOenin au poste de directeur de sa Fondation. Auburtin, pi us arriviste qu'amoureux, oubliera Hélène. C est alors que Jean Séverac mourra empoisonne. Auburtin, croyant qu netene est coupable de cette mort, rompt avec eue. Celleci apprend par te testament de Jean qu'u s’est tui-meme administre ae t arsenic, à petite dose, afin ae jarre croire a un crime dont on a causerait les deux amants. Cependant, délaissée, elle s’accuse. REALISATION. — Parfaite. La technique est sans doute simple, mais exactement ce quelle devait être. L'action est remarquablement dirigée. Toutes les scènes, tous les pians s’enchaînent sans heurt. Le sujet, quelque peu théâtral, se deroule presque exclusivement en intérieurs; cela a beaucoup favorisé Jacques Lemare qui a composé des éclairages très étudiés dont bénéficient les interprètes. Dialogue sobre, intelligent et spirituel de M.-G. Sauvai on. INTERPRETATION. — Yvonne Printemps et Pierre Fresnay forment toujours le couple prestigieux et mondain, artistes de grand talent que Paris aime applaudir. Roger Pigaut prouve dans ce rôle qu'il peut interpréter aussi parfaitement l’ouvrier Antoine et le Docteur Auburtin. Marguerite Pierry, toujours excellente comédienne, s'est composée ici un personnage de femme exécrable, commère racée, au caractère méchant par plaisir, haineuse et refoulée. mais souriante. — P. R. •I» Le célèbre producteur David O’Selznick tournera cet été un film en Scandinavie d'après la pièce de l’auteur norvégien Ibsen, Ett Dukkehjem (Maison de Poupée). Le scénario est d’Ingmar Bergman et Alf Sjôberg sera le réalisateur. Les acteurs seront américains et Dorothy Mac Guire tiendra le ptlncipal rôle féminin. Rappelons qu’Ingmar Bergman est l'auteur-réalisateur du film suédois Tourmente. S. G. Winquist. L’ANGE PERDU (G.) (Lost Angel) Film psychologique (100 min.) (V.O.) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Robert Sisk-M.G.M., 1943. Real. : Roy Rowland. Auteurs : Scen. ong. d'Isobel Lennart d'après une îaee d'Angna Enters. Chef-Opérateur Robert Surtees. Musique ; Daniele Amfitheatroi. Dir. artistique : Cedric Gibbons. Décors : Edwin B. Willis. Dir. de Prod. : Robert Sisk. Chef-Opérateur du Son : Douglas Shearer. Interprètes : Margaret O'Brien, James Craig, Marsha Hunt, Philip Merivale, Henry O'Neill, Donald Meek, Keenan Wynn, Alan Napier, Sara Haden, Kethleen Lockhart, Walter Fenner, Howard Freeman, Elizabeth Risdon, Bobby Blake. Première représentation (Paris) : 14 avril 1948, « Elysées-Cinérha ». EXPLOITATION. — Un philosophe a dit : « Tout homme connaît la tyrannie pour l’aroir exercée entre 2 et 3 ans ». Aux U. S. A., ou 1 emani est Roi, cette tyrannie peut s'exercer plus longtemps, témoin ce film qui nous prouve comment une petite fille de 6 ans peut, par sa seule volonté, changer la vie a un journaliste. Axee sur la sensibilité émouvante de Margaret O’Brien et servie par le talent dynamique de James Craig, nouveau Clark Gable, cette production rencontrera un accueil chaleureux. SCENARIO. — Des savants adoptent une enjant trouvée et en jont un sujet d'experience sur le développement mental. Hduquee séton des normes les plus modernes de ici psychologie, la jeune /tipna UVIai garet O Brien) esc a b ans un prodige de science, mais ses éducateurs, trop rationalistes, n’ont pas su jaire la part du sentiment et de l’imagination. Une crise éclatera au moment ou un reporter enjant terrible : Mike Regan (James Craig) viendra interviewer Alpha et lui révélera le merveilleux de la vie quotidienne. Alpha s’enfuit un soir et retrouve Mike qui est en compagnie de son amie Katie (Marsha Hunt), chanteuse dans un night Club. Une épidémie de rougeole empeche Alpna de rejoindre ses parents adoptifs. Mïke devra la garder. L’enfant vit alors des jours merveilleux et découvre auprès de Mike et de Kate la tendresse. Quand elle devra retourner auprès ae ses professeurs, Alpha deviendra malade de chagrin. Mike, effrayé de cette affection, refuse de i adopter, rompt avec Katie et se prépare à partir pour Washington. A peine dans le train, les remords l’assaillent et acceptant la double responsabilité de Katie et d’Alpha, il va retrouver à l’hôpital la petite fille qui, en compagnie de Katie, l’attendait. REALISATION. — La mise en scène de Roy Rowland est très classique. Son rôle n'était pas d'affirmer sa personnalité par des trouvailles et des prouesses techniques, mais de mettre en valeur Margaret O’Brien. Il y est très bien parvenu. INTERPRETATION. — Margaret O'Brien, contrairement à Shirley Temple, n'a rien du « monstre sacré ». C'est une petite fille naturelle, simple, infiniment émouvante. James Craig est un héros sympathique. Marsha Hunt a beaucoup de charme. J. L. PETER IBETSON A RAISON (A.) (The Guilt of Janet Ames) Film psychanaliste (95 min.) (V.O.) COLUMBIA Origine : Américaine. Prod. : Columbia, 1947. Real. : Henry Levin. Auteurs ; Scen. de Louella Mac Farlane, Allen Rivkin, Devery Freeman d’après la nouvelle de Lenore Cofïee. Chef-Opérateur : Joseph Walker. Musique : George Duning executée sous la direction de M.W. Stolofî. Dir. artistiques ; Stephen Godsson et Walter Holacher. Décors : George Montgomery et Frank Tuttle. Chef-Opérateur du Son : Frank Goodwin. Interprètes : Rosalind Russell, Melvyn Douglas. Sid Caesar, Betsy Blair, Nina Foch, Charles Cane, Harry von Zell. Bruce Harper, Arthur Space, Richard Benedict, Frank Orth, Ray Walker, Doreen McCann, Hugtr Beaumont, Thomas Jackson, Edwin Cooper, Emory Parnell. Première représentation (Paris) : 15 avril 1948, « Studio Ursulines ». EXPLOITATION. — Film curieux qui s'adresse à un public restreint, tant par son sujet que par sa réalisation et l'importance du dialogue original. SCENARIO. — A la mort de son mari David, Janet Ames (Rosalind Russell) est complètement désemparée. Ayant appris qu’il s’est fait tuer par une grenade pour sauver cinq de ses camarades, Janet veut les voir et savoir s’ils méritaient le sacrifice de David. Au moment de faire la première visite, elle est renversée par une auto. Transportée à l’hôpital, elle ne souffre d’aucune blessure mais elle est paralysée des jambes. Dans son sac, la police a découvert les noms des cinq hommes. En tête figure Smithfieid Cobb (Melvyn Douglas), autrefois brillant journaliste, aujourd’hui ivrogne invétéré. Convoqué à l’hôpital et mis en présence de Janet qui est sous l’influence d’un hypnotique, Cobb lui raconte la vie des camarades de David qui ont survécu. En rêve, elle les voit et admet qu’ils étaient aussi dignes de vivre que son mari. Persuadée par Cobb, elle peut à nouveau marcher. Celui-ci disparait. Elle le retrouve dans un bar où il boit pour oublier l’ordre qu’il a donné à David. Il avoue cet ordre à Janet, mais elle le persuade qu’à eux deux ils oublieront tous ces mauvais moments. REALISATION. — Le metteur en scène Henry Levin a recherché des effets d’éclairage et obtenu ainsi des photos intéressantes mais maintenant classiques pour évoquer le domaine du rêve. Les trucages sont fort bien réalisés mais le dialogue tient une place trop importante. Il faut citer l’apparition et l’explication par un « conseiller psychanaliste » des films du genre comme un très bon moment burlesque. INTERPRETATION. — Rosalind Russell et Melvyn Douglas tiennent tout le film. Ils le sauvent. — L. O. Sortie à Angers d’un film inédit en France •î» Princesse des Faubourg vient de sortir à Angers au tandem « CinéActua » et « Le Paris » et presque sans lancement publicitaire, a réalisé les meilleures recettes de ces établissements. (National Film Distribution). Maintenant on Peut le dire (Now it eau be told) (G.) Documentaire ue la Résistance (90 min.) ASXORIA-FILM origine : Britannique. Prod. : R.A.F.-Film Unit, 1946. rteai. : Wing-commander E. Baird. Auteurs : Scen. de Wing Commander E. Baira et Sq. Orf. J. Woolaston. Chef-Opérateur : F. O. W. Pollard. Musique : John Greenwood executee par le London Symphony Orchestra sous la direction de Muir ivlathieson. Interprètes : Capitaine Harry Ree, D.S.O., O.B.E. Croix de Guerre, Médaille de la Résistance, Jacqueline Nearne, M.B.E., Wmg Commander E. Baird, Major E. Sherran. Présentation corporative (Paris) : 15 avril 1948, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Ce film britannique rappelle par plus d un point deux des plus recents succès : Bataille du Rail et Bataille oe 1 Eau Lourde. Comme ces deux productions, il est assure d’obtenir auprès ue tous les publics un accueil particulièrement chaleureux. C est, en effet un documentaire captivant sur la préparation, l’entrainement et l’utilisation des agents britanniques charges, pendant la guerre, d’organiser les reseaux de Résistance en France. Comme dans les deux films précités, les interprètes sont d’auihentiques héros qui revivent leurs exploits passés. SCENARIO. — Félix (Capitaine Harry Ree) et Cat (Jacqueline Nearne), agents secrets britanniques, sont cnoisis pour être parachutes en F rance et y organiser un reseau üe Résistance. Leur paijaue connaissance de notre pays et de notre langue étant des atouts importants pour la réussite de leur mission. Tous deux commencent alors un entraînement très sévère apprenant à r escalader un grillage, à grimper aux arbres, à sauter en parachute, à correspondre en code, etc. Lorsqu’ils sont prêts, un avion les emporte et les lâche au-dessus du continent. A peine arrivés, ils commencent leur travail : groupement d’une équipe, recherche de terrains pour parachutage, entraînement des futurs F.F.I., sabotages, destructions, incendies, etc. Un avion anglais est abattu près du village où ils ont établi leur Q.G. Sept aviateurs ont pu être cachés. Félix demande à Londres qu’un avion vienne prendre l’équipage rescapé. Les Allemands ont réussi à détecter les émetteurs. Ils opèrent quelques raffles. Cat et Félix, cependant, mènent leur tâche à bien. L’avion demandé arrivé, se pose sur le terrain prévu, mais s’y embourbe. Ce n’est qu’après une demi-heure d’efforts et avec l’aide de tous les habitants du village que tous pourront enfin repartir vers l’Angleterre, en attendant le débarquement. REALISATION. — Très bonne. Technique simple, sans effets, mais des images vraies racontent, sans phrases, certaines de , ces aventures souvent incroyables, qui se sont déroulées pendant l’occupation. Les faits reconstitués sont tous authentiques. Ils se sont déroulés dans l’Isère, à Pont-de-Bonvoisin. INTERPRETATION. — Tous les interprètes du film, dont aucun n’est acteur professionnel, jouent leur propre rôle. Il en résulte une vie et une parfaite justesse d’expression. P. R.