La Cinématographie Française (1948)

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24 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ . r':\ $)f CIÎNEMÏÏ5R/IPHIE rR&SXmSisE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Tcm f ANALYSE CRITIQUE DES FI LUIS f MA FEMME EST UN GRAND HOMME (G.) (The Farmer's Daughter) Comédie satirique (98 min.) (V.O.-D.) RKO Origine : Américaine. Prod. : Dore Schary, 1947. Réal. : H. C. Potter. Auteurs : D'après une pièce de Juhni Tervataa ; dial. d'Allen Rivkin et Laura Kerr. Chef-opérateur : Milton Krasner. Musique : Leigh Harline. Dir. artistiques : Albert S. d'Agostino et Field Gray. Montage : Harold Palmer. Interprètes : Loretta Young, Joseph Cotten, Ethel Barrymore, Charles Bickford, Rose Habart, Tom Powers, Rhys Williams, Première représentation (Paris) 14 avril 1948, « Les Reflets », « Les Images », « Cinépresse-Champs-El.vsées », « Radio-Cité-Opéra ». EXPLOITATION. — Très bonne comédie américaine, dont la remarquable interprétation de Loretta Young (qui lui valut un « Oscar »), Joseph Cotten et Ethel Barrymore, est un des meilleurs attraits, n faut souligner la satire des mœurs politiques aux U. S. A., qui, bien que traitée avec humour, est un nouveau témoignage du libéralisme américain. SCENARIO. — Katie (Loretta Young), jeune paysanne , a décidé de devenir infirmière. Elle quitte la ferme paternelle pour suivre des cours à la ville. Pour économiser quelques dollars, elle accepte de faire le chemin avec un peintre en bâtiment, qui s’enivre, et elle doit passer une nuit à l’hôtel. A son réveil, le peintre est parti. Elle gagne Capitol City, retrouve le peintre qui lui a emprunté de l’argent et ne le lui rend pas, et doit de ce fait travailler. Elle se place comme femme de chambre chez un membre du Congrès américain, Glenn Morley (Joseph Cotten), dont la mère (Ethel Barrymore). s’intéresse rapidement à la jeune fille. A son retour d’un voyage en Europe. Glenn apprend qu’un des congressistes de son parti est mort. Il réunit ses amis politiques pour choisir un candidat. Ils choisissent Finley. Lors de sa présentation, Katie prend la parole et critique le candidat. Le parti de l’opposition propose à Katie de poser sa candidature. Elle accepte et rapidement sa popularité croit. A la veille des élections, le parti de Glenn publie le récit tendancieux de son voilage avec le peintre. Mais devant cette manœuvre délovale, Glenn. aidé des trois frères de Katie. dévoile la machination et Katie est élue. Glenn et Katie s’épouseront. REALISATION. — Toujours traitée en comédie, la réalisation de H. C. Potter est remarquablement vivante et quelques gags bien amenés émaillent le film. Technique, photos et montage sans effets spéciaux, mais parfaits échantillons du travail des studios américains. INTERPRETATION. — Il semble difficile d'être plus délicieusement naïve que Loretta Young dans ce rôle de Katie. Elle a reçu un « Oscar » pour cette création, c'est dire sa valeur. Joseph Cotten, déjà remarqué dans plusieurs films, est sympathique, sobre. Ethel Barrymore est toujours l’excellente artiste que nous connaissons. Les trois interprètes sont entourés d'une équipe nombreuse et homogène de seconds rôles, d'où émergent Charles Bickford et Rose Hobart. L. O. Loretta Young (Oscar 1947) et Joseph Cotten dans le film RKO MA FEMME EST UN GRAND HOMME. NEIGES SANGLANTES (A.) (Rotagg) Drame psychologique et d'atmosphère (90 min.) (V.O.-D.) FILMS LUTETIA Origine : Suédoise. Prod. : Kungs Films, Stockholm, 1946. Réal. : Arne Mattsson. Auteur : Scén. de Sven Zetterstrom. Chef-opérateur : Sten Dahlgren. Musique : Jules Sylvain. Décors : Bertil Duroj. Interprètes : Stig Olin, Stig Jàrrel, Arnold Sjôstrand, Erik Berglund, Ingemar Pallin, Marianne Lôfgren. Présentation corporative (Paris) : 20 avril 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — Un film suédois avec tous les attraits du genre : atmosphère, drame, violence et viol. Les photographies sont belles et les interprètes, de différents caractères, comptent parmi eux des garçons au visage sympathique et des filles ravissantes. Le sujet tend à démontrer les désastreuses conséquences qu'engendre une éducation relâchée. SCENARIO. — Krister (Stig Olin), trop chéri, corrompu par sa riche mère (Marianne Lôfgren), se fait renvoyer de tous les collèges par son cynisme, sa méchanceté et son indiscipline. Il parvient à se faire admettre dans un grand collège près de Stockholm. Il se fait aussitôt remarquer par les professeurs par son insolence et ses défauts. On lui reproche sa tenue indécente avec une jeune coiffeuse (Ingrid Backelin). Un jour, pour se distraire, il sabote la centrale électrique de la ville et essaie de faire inculper l’un de ses camarades, Paul (Ingemar Pallin) , pour lui « soulever » sa fiancée, Brigitta Il fait venir celle-ci dans un châlet. Fort à propos Paul survient. Bagarre. au cours de laquelle Krister tire sur Paul et le blesse à la jambe, puis met le feu au chalet. Il périra dans les flammes, mais ses deux victimes seront sauvées. REALISATION. — Bonne. Parfois des prises de vues recherchées étonnent, car l’utilité ne s'en fait pas sentir. Belle photographies, jolis extérieurs de neige. La scène de la bagarre et de l'incendie est très prenante. INTERPRETATION. — Bonne,. Stig Olin a beaucoup de caractère dans son personnage antipathique. Marianne Lôfgren, la mère, charge un peu. Les filles sont ravissantes et fort bien faites. — P. R LE PASSAGE DU CANYON (G.) (Canyon Passage) Western (90 min.) Technicolor (V.O.-D.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Walter Wanger-Universal, 1946. Prod. associé : Alexander Golitzen. Réal. : Jacques Tourneur. Auteurs : Scén. dè Ernest Pascal d’après la nouvelle « Canyon Passage » de Ernest Haycox; dial, de Anthony Jowitt. Chef-Opérateur : Edward Cronjager. Effets photographiques spéciaux : D.S. Horsley. Dir. technicolor : Natalie Kalmus. Dir. musical : Frank Skinner. Dir. artistiques : John B. Goodman et Richard H. Riedel. Décors : Russel A. Gausman et Leigh Smith. Montage : Milton Carruth. Chef-Opérateur du Son : Bernard B. Brown. Interprètes : Dana Andrews, Brian Donlevy, Susan Hayward, Patricia Roc, Hoagy Carmichaël, Ward Bond, Andy Devine, Stanley Ridges, Lloyd Bridges, Fay Holden, Victor Cutler, Ray Teal, Virginia Patton, Tad Devine, Denny Devine, Francis McDonald, Erville Alderson, Ralph Peters, Rose Hobart, Dorothy Peterson, Halliwell Hobbes, James Cardwell. Présentation corporative (Paris) : 20 avril 1948, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Bien qu’un peu lent, ce film contient tous les éléments du Western traditionnel et même les Indiens, assez oubliés dans les productions récentes sur le FarWest, y participent. Le technicolor et son intéressante distribution : Dana Andrews, Brian Donlevy, Susan Hayward, Patricia Roc lui permettront d’attirer un important public. SCENARIO. — Logan (D. Andrews) est toujours par monts et par vaux. Il ramène à ses parents et à son fiancé. George (B. Donlevy), la jeune Lucy (S. Hayward). George est joueur et Logan doit lui prêter de l’argent pour les dettes qu’il a contractées. Pour calmer les gens de la petite ville, il corrige Bragg (W. Bond), mauvais garçon querelleur. Bragg tue une petite Indienne et la tribu peaurouge met à feu et à sang la région. Mettant à profit le désordre, Logan fait s’enfuir George qui devait être pendu pour meurtre et vol. Mais George sera tué par les Indiens. Logan et ses amis retrouvent Caroline (P. Roc) , une jeune fille amoureuse de Logan. Mais elle épousera un autre garçon moins remuant et c’est Lucy qui partagera le sort de Logan. REALISATION. — De nombreux plans parmi lesquels des photos d'ensemble en extérieurs très réussies. Le rythme n'est pas toujours suffisamment nerveux et le film a parfois l'apparence du drame psychologique. Par contre, certaines séquences comme la bagarre Ward Bond-Dana Andrews ou les attaques indiennes sont très vivantes. INTERPRETATION. — Dana Andrews a beaucoup de personnalité et son jeu est de qualité. Brian Donlevy n'a pas campé son personnage avec un grand relief. Susan Hayward joue avec sincérité et Patricia Roc avec beaucoup d'intelligence. Les personnages rendus par Ward Bond, la brute, Andy Devine, le gros Ben, et par le joueur de mandoline, sont très marquants. — J. H. CAVALIER CROIX-MORT (A.) Film policier d’époque (90 min.) CONSORTIUM DU FILM Origine : Française. Prod. : Simoun-Films, 1947. Réal. : Lucien Gasnier-Raymond. Auteurs : Tiré du roman « Le Vinaigre des 4 Voleurs », d'Albert Jean: adapt. de Charles de Grenier, Pierre Laroche et L. Gasnier-Raymond: dial, de Pierre Laroche. Chef-Opérateur : Maurice Pecqueux. Musique : Henri Verdun. Décors : Roland Quignon. Interprètes : Madeleine Robinson, Simone Valère, Katherine Kath, Suzanne Dantès, Nassiet, Yves Vincent, Frank Villars, André Valmy, Première représentation (Paris) : 14 avril 1948, « Cinécran », « Impérial ». EXPLOITATION. — Bon film français appelé à connaître de bonnes recettes dans toutes les catégories de salles. En effet, on y trouve à la fois un roman d'amour qui finit bien, une intrigue policière et une reconstitution historique. D’excellents protagonistes se sont mis au service de l’intrigue, dont Madeleine Robinson. SCENARIO. — François d’Authar (Frank Villars), soupçonne sa femme, Elisabeth (Madeleine Robinson) de le tromper avec Simon de Chabre (Yves Vincent). Simulant un voyage, il surprend Simon dans son parc et le blesse. Lucile (Simone Valère) sœur d’Elisabeth, pour sauver celle-ci, déclare que Simon était venu la rejoindre. Pour empêcher le scandale, les deux jeunes gens sont fiancés. Simon rompt avec Elisabeth. Furieuse, la jeune femme décide de se venger et s’abouche avec des bandits : « les chauffeurs » qui pillent les fermes du pays. Elle leur demande d’enlever François et s’arrange pour faire porter les soupçons sur Simon. Mais les bandits tuent François. Vidocq, chef de la police, vient enquêter sur la série de crimes qui désolent la contrée. Aidé par d’anciens bagnards, il arrête la bande des chauffeurs, mais Elisabeth tombe victime de son machiavélisme. Simon épousera Lucile lorsque le drame sera oublié. REALISATION. — Le fait même que l'affiche porte en titre : Cavalier Croix-Mort et en sous-titre Une Aventure de Vidocq, prouve la dualité du sujet traité : une histoire d’amour et un roman policier qui évoluent parallèlement jusqu'aux dernières séquences où elles s’imbriquent pour amener un dénouement commun. Le manque d’unité est amplement racheté par la beauté de la photographie, l’excellence du montage, le choix des extérieurs, la valeur de l’interprétation. INTERPRETATION. — Madeleine Robinson joue avec beaucoup de sensibilité un rôle de femme égarée par la passion. Simone Valère est bien touchante. Nassiet a, comme de coutume, beaucoup d'autorité. Franck Villars et Yves Vincent sont distingués avec naturel. — J. L. TOUS UES FILMS Parmi les films effectuant, cette semaine, leur sortie, en exclusivité, à Paris, nous avons publié les analyses-critiques aux dates suivantes : ET DIX DE DER, n» 1247 du 21-2-48. TROISIEME CHEMINEE A DROITE, n» 1248 du 28-2-48. SACRAMENTO, n» 1249 du 6-3-48. LA REVANCHE DE BACCARAT, n° 1242 du 17-1-48.