La Cinématographie Française (1948)

Illllllllllllllllllllllllllllllllllllllllljlilllllllllllllllllllllllllllllllllllll 54 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ f LA CHRONIQUE DE VIVIANE PAPOTE 1 IL FAUT LIRE DANS LE Nu 135 DE “CINEVIE” DU 27 AVRIL 1948 Une actualité : tjutÂÀ. Un remède contre la crise du cinéma: 8 VISAGES Des reportages dans les studios français sur : PIÈGE A HOMMES LES BELLES VACANCES Heui eusement qu'on va pouvoir se découvrir d’un fil (et samedi se croiser les bras) parce que sans ça la vie serait triste. Savez-vous que ce que je lis dans mon journal (américain) de ce matin (il faut vous dire que je suis assez plan Marshall parce que, .moi, avec du chocolat à la crème et du lait condensé sucré, ne pas oublier « sucré », on peut obtenir pas mal de moi, par exemple, ma bienveillance), dans mon journal américain donc, qu'est-ce que je lis, que les gens ne voulaient plus aller au cinéma, mais encore ne voulaient plus acheter de journaux de cinéma. Ulysse (mon french poodle, ça veut dire tout simplement caniche, mais c'est plus joli, incontestablement) en était tout retourné. Qu’est-ce que nous allons devenir si nous n’avons plus de quoi nous payer notre rate quotidienne (je parle pour Ulysse), moi, je me nourris plutôt de cervelle (because travail intellectuel, vous me suivez). J’ai donc lu que pour remédier à la grave crise de spectateurs qui touche les salles, les producteurs du film Stat of the Union avaient eu une idée étincellante. Dans ce film. Katherine Hepburn incarne l'épouse d'un condidat à la présidence des Etats-Unis (vous voyez déjà l’allusion discrète à quelques opérations d'actualité) dans une de ces scènes, elle ouvre un gros tas de télégrammes de félicitation et lit à haute voix les noms des expéditeurs. Jusque-là, ça n’a l'air de rien et même la liste des Durand. Duglugu ou Trufaldin d’Ohio ou d’Oclahoma paraîtrait plutôt embêtante si ce n'était pas l'Idée, avec un grand « I » se mettait à servir. En effet, chaque spectateur de chaque grande ville entendra comme premier nom de cette liste le nom d’un citoyen avantageusement connu dans le coin. Pour arriver à ce truc, le producteur a tourné 32 fois la scène où, chaque fois, Katherine Hepburn a lu une liste de citoyens différente; il parait que ça plaira beaucoup et que ça fera beaucoup rire. Nous, on veut bien. En tous cas, il paraît qu’avec des idées comme ça toutes les Betty Grable et les Rita Hayworth du monde sont battues à plat de couture et n’ont qu’à aller se rhabiller... si j’ose dire. A propos de nudité, Jacques Berthier qui joue actuellement Romance, avec Renée Saint-Cyr, va aller à Londres jouer Ambassadeur Extraordinaire. Il y retrouvera son ex-partenaire Edwige. Mais comme la femme de journée et le veilleur de nuit, ils se rencontreront peu, l’Ambassadeur en question ne fréquentera que les planches. Non. mauvais esprit, il n'y a pas de politique dans cette pièce, l'Ambassadeur en question est un envoyé de la planète Mars, comme tel Jacques Berthier se montrera dans un costume très réduit. Ses épaules lui ont valu le rôle. 1 changes de bons procédés, on donne un pin up boy à Londres. Londres nous en rend un : Georges Guetary. Lui, le seul, l'unique, le vrai ah... (chère secrétaire, barrez donc cette série indiscrète d'adjectifs en tapant mon papier, je connais quelqu'un de blond qui ne ressemble pas à Guetary qui lit cet estimable hebdomadaire avec régularité et me fera une scène si les lignes ci-contre y figurent. Merci d’avance). Donc Georges Guetary revient pour commencer aussitôt un film réaliste. Ali. mais, ça s’appellera Geo le romain, avouez que c’est du sur mesure. Deux vedettes sont prévues. L’une dans le rôle d'un ange, Simone Renant est faite pour ça elle à l’habitude, l'autre Deux films racontés Un article sur BAGARRES NUIT BLANCHE LA VIE EN ROSE MA FEMME EST UN GRAND HOMME BLANC COMME NEIGE Les souvénirs désopilants de BOURVIL : “Tour de piste et retour à ma terre” SAINTE SAUVAGE le dernier roman inédit de MAX DU VEUZIT qui vous permet de participer à notre concours, “ ON DEMANDE UN SCENARISTE”, doté de 20.000 francs de prix en espèces. Et la plus documentée des rubriques cinématographiques C’EST ARRIVÉ... cette semaine, par Viviane Papote üllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllHIlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllItlIlllllllllllllllltè lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllllllillillillllllllllllMIIIINIII^ Téléph. PLUS POPULAIRE DES MAGAZINES OE CINÉMA Directeur Général : L. de Premio-Real Secrétaire Général : Raymond Sellier Rédactrice en Chef : France Roche Direction -Rédaction Administration 17, rue de Marignan Paris' (8*) ÉLYSÉES 21-92 21-93 Compte chèques postaux ; Adr. télégr. : CINÉVIE-PARIS Publicité Commerciale : Office de Publicité Générale 37, Rue de Lille, Paris Littré 44-06 , 44-07 Publicité-spectacle : M. Chevallier 17, rue de Marignan Ely. 21-92 Paris 4837-26 ABONNEMENTS : FRANCE & COLONIES : ETRANGER : 3 moi* : 250 fr. 335 fr. 6 mois : 475 fr. 580 fr. 1 an 900 fr. 1.110 fr. Règlement : Par mandat-poste chèques bancaires à notre compte chèques postaux : Paris 4.837-26 Nos abonnements partent tous les 1" et 1 5 de chaque mois. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée d’une bande ^d’abonnement et de la somme de 10 francs dans le rôle d'un démon, c’est à Suzy Delair qu'on pense. Sans allusions. Et puis, il y a des démons qui sont assez mignons, somme toute. Suzy fera de la publicité pour l'enfer. D'ailleurs, l'enfer va être très couru cet été(grave ennui par temps de canicule,) nous aurons deux films avec Enfers, et même les uns n'allant pas sans les autres, deux Orphée et deux Eurydice. Cocteau a pris * Orphée », Eurydice y sera joué par Andrée Debar, « révélation » du mois, qui jouera la rescapée provisoire de l'Au-delà (de l'endessous devrait-on dire), JeanPierre Aumont sera Orphée et Maria Montez sera aussi quelque part là-dedans. Pour Carné, il a pris « Eurydice », la sienne sera Morgan et son Orphée sera Michel Auclair. Départ de la course juillet-août. Ne faites pas encore vos jeux, vous avez le temps que rien n’aille plus. A propos de jeux (vous me suivez toujours), passons aux Mains sales. Donc Luguet et Périer vont tourner les Mains sales à Londres, en deux versions. Pas de garçon plus occupé que le petit Périer (dix ans de théâtre, trois enfants). En jouant une pièce désespérée ou un film gai, Femme sans passé, il amuse tout le monde, ce qui n'est rien, mais il s’amuse tout seul, ce qui est mieux. L’autre jour, sur le plateau, il amène à son metteur en scène, Gilles Grangier, un jeune garçon aux cheveux bruns, l'air assez effarouché, et le plus sérieusemnt du monde ; — Dites-moi, Grangier, vous me feriez plaisir si vous pouviez trouver un tout petit bout de rôle pour ce sympathique garçon. C'est le fils d’un cousin de l’ami de ma concierge. Celle-ci me l’a chaudement recommandé et j'aimerais la satisfaire, vous savez, il faut toujours être bien avec sa concierge. Grangier promit de réfléchir à la chose et promet au postulant de faire son possible pour lui... ... sans avoir reconnu en ce dernier le Michel Auclair qu’on se dispute ailleurs en vedette. On se distrait comme on peut, et puis il faut bien qu'il se distraie le pauvre, ça fera antidote, car plongé dans le désespoir des Mains sales, il va s'enfoncer dans le sartrisme jusqu'au cou (surtout ne faites pas de vagues comme dit l'autre), en tournant avec Marcello Pagliero comme metteur en scène L’Enfance d'un Chef, d’après la nouvelle de Jean Paul. Après (ou avant), Périer est voué aux hautes destinées d’Ennuque. C'est Charles Spaak le responsable. Mais revenons au déluge. Charles Spaak a eu une idée nouvelle pour en renouveler une vieille ; celle du film à sketches. Il a trouvé l’idée du film à thème (remarquez qu’un certain Au Cœur de la Nuit avait quelque peu défriché le terrain pas si vierge que ça du film à thème). Voilà l’idée de Spaak : Une série de sketche,s, les uns comiques, les autres (la plupart) dramatiques, tournés par plusieurs metteurs en scène pour former un film de long métrage, dont la seule unité sera un thème semblable. Ce thème, comme le titre du film l'indique, sera celui du « retour ». Il y aura le retour du réfugié le retour du prisonnier, le retour du déporté, le retour du volontaire des F. F. I., le retour du maquisart, etc. On parle de Bernard Blier dans le rôle d’un petit bourgeois sédentaire, chargé d'apprendre à une cousine, rentrée en loques d'un camp de concentration, qu’on l'a tenue pour morte et qu’on l'a de ce fait, « oubliée » lors du partage d’un héritage. François Périer, lui, interpréterait le rôle d'un prisonnier libéré qui, ne trouvant pas de travail à son retour à Paris, s’engage, comme veilleur de nuit, dans un hôtel occupé par les « wacs » (vous savez bien, ces dames de l’armée américaine). François Périer se trouverait ainsi dans la dangereuse situation d’un homme qui, ayant passé plusieurs années au milieu de plusieurs centaines d’hommes sans femmes (au camp de prisonniers), serait placé brusquement au milieu de plusieurs centaines de femmes sans hommes. Pauvre petit homme sans défense qui devra défendre Si cet extrait de rubrique a su retenir votre attention, vous la trouverez chaque semaine dans CINEVIE. Elle résume, comme son titre l’indique, les événements les plus importants de la semaine cinématographique. \J V LA/' ENVOI DE SPÉCIMEN GRATUIT A TOUT ABONNÉ DE LA “CINÊMATO” QUI EN FAIT LA DEMANDE * EN VENTE PARTOUT J