La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

18 CIME RAPHIE 1SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS C Suite àüt. page 20/ ^ L’ETANG TRAGIQUE (G.) (Swamp VVater) Comédie üramatique (86 min.) (V.o.) A son arrivée au Bourget, la vedette américaine Eleanor Parker est reçue par M. J. Hummel, Directeur général de la Warner Bros, pour l’Europe, et par M. J. Westreich, de la Direction européenne. Nous verrons bientôt en France NE DITES JAMAIS ADIEU et AVENTURE A DEUX, deux productions Warner Bros, interprétées par Eleanor Parker. LrgiXLviE DlsEisNSE (G.) (The Shop at Sly Corner) Comedie dramatique (91 min.) 20 th CEN1UKY FOX Origine : Américaine. Prou. : Irving Picnei-Fox, 1941. Prod. associe : Ben hammond. Ht ai. : Jean Renoir. Auteurs : scen. ae Dudley Nichols, d apres une nouvelle ae Vereen Beii. Chei-opérateur : Peverell Marley. Musique : David Butioiph. Décors : Thomas Bittie. Montage : Wauer Thompson. Interprètes : Vvaiter Brennan, Walter Huston, Anne Baxter, Dana Andrews, Virginia Gnmore, Jonn Carraume, Mary Howard. Première représentation (Paris) : 23 avril 1948, « Biarritz ». EXPLOITATION. — Ce hlm est le premier réalisé par Jean Renoir aux U. S. A. et déjà notre metteur en scène prouvait qu il avait su s’adapter au « climat », au tempérament américain ; style personnel mis à part, cette œuvre pourrait être signee d un des grands noms du cinéma yankee. Ses quautes dramatiques, 1 atmosphère lourde et étrange qui se dégagé des marécages, certaines scènes violentes, comme l'enlisement complet d’un homme, sont autant de gages de réussite commerciale. SCENARIO. — En explorant les marécages, lieux hostiles à l’homme, Ben (D. Andrews), est assommé par un inconnu. Cet homme, Tom (W. Brennan), vit là pour échapper à la condamnation à mort dont il a fait l’objet. Malgré la crainte d’être dénoncé, il épargne Ben et, lorsque celui-ci lui sauve la vie, lui permet de revenir chez lui. Au village, Ben retrouve et s’éprend de Julie (A. Baxter), la fille de Tom. Ben va de temps en temps retrouver Tom et son ancienne fiancée, Mabel, qui a deviné la vérité, le fait accuser de complicité. Grâce à son père (W. Huston), Ben échappe de peu à la mort. Il parviendra à prouver l’innocence de Tom. REALISATION. — Dès la première image, plan et travelling arrière sur un crâne humain placé au-dessus de l’eau des marais, le spectateur est plongé dans l’ambiance curieuse et inquiétante de cette jungle géorgienne. Tout le film tourne autour de cet univers maudit et la disparition de l’homme dans la terre mouvante, scène très impressionnante, en est son point culminant et final. De nombreuses séquences prenantes seraient à citer (celle qui rappelle étrangement le sinistre supplice nazie de la baignoire), mais elles s’imbriquent toutes dans un ensemble aux excellentes qualités techniques. INTERPRETATION. — Simple et direct, Dana Andrews est déjà ce garçon solide, sain et bon acteur que l’on a remarqué dans des films plus récents. Anne Baxter prête son évidente personnalité à la petite fille que le malheur a rendu sauvage. Walter Brennan campe avec intelligence une sorte de robinson de terres inhospitalières. Walter Huston joue avec force un vieux paysan robuste et Ward Bond un mauvais garçon doublé d’une brute. — J. H. CARY GRANT DANS Mr LUCKY C’est hier vendredi 30 avril qu'est sorti en version originale aux « Marbeuf » et « Caméo » le film RICO Mr. Lucky, interprété par Cary Grant et Laraine Day. Ce film :;ettra au public parisien de connaître une nouvelle face du talent si divers de Cary Grant. SANS AMOUR (A.) (Without Love) Comédie sentimentale (98 min.) (V.O.) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Lawrence A. WeingartenM.G.M., 1945. Real. : Harold S. Bucquet. Auteurs : Philip Barry, scénario de Donald Ogden Stewart. Chef-Opérateur : Karl Freund. Effets spéciaux : A. Arnold Gillespie, Danny Hall. Dir. artistiques : Cedric Gibbons et Harry McAfee. Interprètes : Spencer Tracy, Katharine Hepburn, Lucille Bail, Keenan Wynn, Cari Esmond, Patricia Morison, Félix Bressart, Emily Massey, Gloria Grahame, George Davis, George Chandler, Cl. Cooper. Première représentation (Paris) : 21 avril 1948, 1’ « Avenue ». EXPLOITATION. — La présence de deux des vedettes américaines comptant parmi les plus populaires auprès du public français, Spencer Tracy et Katharine Hepburn est un gage de succès commercial. D’autre part, le film est une comédie sentimentale dont l’humour et la fin heureuse plairont à un large public. SCENARIO. — Pat Jamieson (Spencer Tracy) ne peut trouver à se loger à Washington. Il rencontre un noceur qui l’emmène dans une maison que sa cousine Jamie (.Katharine Hepburn) n’habite pas. Pat fait la connaissance de Jamie et s’installe dans la maison afin d’y poursuivre ses recherches d’invention. Jamie devient la collaboratrice de Pat et lui demande de l’épouser, bien que sans amour l’un pour l’autre. Ils poursuivent leurs recherches en commun et parviennent au but. Après diverses aventures, ils s’aperçoivent qu’ils s’adorent. REALISATION. — On ne peut que signaler la qualité des images et du son. Le montage est bon quoiqu’il eut été préférable d’écourter certaines scènes. INTERPRETATION. — Spencer Tracy est l’homme sympathique par excellence et on doit admirer sa sobriété et son naturel. Katharine Hepburn est une partenaire remarquable dont il faut souligner les qualités comiques. Keenan Wynn et Lucille Bail, dans des rôles assez effacés, ont d’excellents moments. — L. O. HOLLYWOOD MELODIE (G.) (Song of the open Road) Comédie (86 min.) (V.O.) R.A.C. Origine : Américaine. ~ Prod. : Charles R. Rogers, 1943. Réal. : S. Sylvan Simon. Auteurs : Scén. d’Albert Manheimer, d’après une histoire d’Irving Philips et Edward Verdier. Chef-opérateur : John W. Boyle. Musique : Walter Kent. Lyrics : Kim Gannon. Dir. artistique : Bernard Herzbrun. Décors : Earl Wooden. Dir. de Prod. : Val Paul. Montage : Truman K. Wood. Interprètes : Charlie Mac Carthy, Edgar Bergen, Jane Powell, W. C. Fields, Bonita Granville, Peggy O’Neill, Jackie Moran, Bill Christy, Reginald Denny, Regis Toomey, Rose Hobart, Pat Starling, Sammy Kaye et son orchestre. Première représentation (Nice) : 28 février 1947 ; (Paris) : 23 avril 1948, « César ». EXPLOITATION. — C’est le premier grand film réalisé sur les Auberges de la Jeunesse. Sur un sujet qui s'adresse particulièrement aux jeunes, cette comédie, avec son ambiance musicale, est fort agréablement interprétée, permet de revoir l’excellent comédien qu’était W. C. Fields. SCENARIO. — Jane Powell (Jane Powell), jeune vedette, vient de terminer un film avec des enfants de son âge. Dégoûtée du studio, elle s’enfuit et rejoint une Auberge de la Jeunesse. Son expérience y cause bien des perturbations. Elle parvient à gagner la sympathie de tous et pour sauver la récolte d’une ferme, elle fait appel aux vedettes d’Hollywood avant de revenir au studio tourner un nouveau film. REALISATION. — Fort simple, mais honnête. Le début est agréable et plein de jeunesse et de fraîcheur. Certains passages subissent le poids d’un dialogue quelque peu simplet et du doublage qui l’accentue. Fort bons plans extérieurs. Les sketches sont bien réalisés. INTERPRETATION. — Jane Powell a une jolie voix et joue avec sincérité. Tous les autres sont des jeunes qui chantent, dansent agréablement. Bons orchestres, surtout celui de Sammy Kaye. Apparition par trop brève de W. C. Fields. — P.-A. B. (V.O.-D.) FILMSONOR Origine : Britannique. Prod. : George King-London Film Production Ltd, 1946. Réal. : George King. Auteurs : Aaapt. de Katherine Strueby, d’après le roman d’Edward Percy. Chef-opérateur : Hone Glendenning. Musique : George Melachrino. Dir. artistique : Bernard Robinson. Dir. de Prod. : Harold Richmond. Interprètes : Oscar Homolka, Derek Farr, Muriel Pavlow, Kenneth Griffith, Manning Whiley, Kathieen Harrison, Garry Marsh, Jan Van Loewen, Irene Handl. Présentation corporative (Paris) : 23 avril 1948, « Colisée ». EXPLOITATION. — Ce film a l’originalité d’aboutir à une fin qui, bien que tragique (mort du personnage principal), est cependant heureuse par ses conséquences benehques sur le caractère artistique de la fille de ce personnage. Bien que ce soit sa seule tentative d inédit, cette production anglaise est, avec quelques répliques discrètement temtees d humour, souvent plaisante. SCENARIO. — Antiquaire de bonne réputation. Désiré Heiss (O. Homolka) est un ancien bagnard, et achète à un de ses amis, Maurice, des objets dérobés. Son vendeur, Roger, qui a tout découvert, se mue en maître-chanteur. Il se fait verser de grosses sommes d’argent de Désiré, qui ne veut pas que sa fille Marguerite (M. Pavlow) apprenne les actions malhonnêtes de son père. Excédé par les exigences de Roger, qui veut épouser Marguerite, Heiss le tue. Robert (D. Ferr), fiancé de Marguerite, approuve son futur beau-père et essaie de tromper la police. Maurice, poursuivi par elle, se tue en auto. Sur le point d’être arrêté, Heiss se suicide au curare. Elégamment, Scotland Yard conclut à une embolie; Marguerite croira que son père est mort naturellement et son chagrin augmentera son émotion musicale. REALISATION. — Technique sans défauts, mais il faut signaler que la caméra s’évade difficilement des appartements de l’antiquaire et les quelques scènes extérieures semblent être ajoutées. Par contre, la poursuite automobile, rendue par de nombreux plans, est réussie. Il convient de noter le grand travelling avant qui termine le film. INTERPRETATION. — Oscar Homolka fait une création très personnelle et intéressante qu’il rend avec un certain humour. Le maître-chanteur joue avec le cynisme et la désinvolture nécessaires. Dereck Farr, le jeune officier, et Muriel Pavlow, la jeune musicienne, ont des rôles suffisamment effacés pour n’être que sympathiques. — J. H. Les Productions Lux-Films, en Italie viennent de commencer quatre films dans divers studios : Le Chevalier Mystérieux, avec Vittorio Gassmann, qui relate une fois de plus les aventures de Casanova, mis en scène par R. Freda; Fuite en France, de Mario Soldati; Le Héros de la Rue, de Borghesio; enfin Beaucoup de Rêves dans la Rue, de Mario Camerini, avec Anna Magnani et Massimo Girotti. D’autre part, cinq autre films entreront en réalisation avant la fin de l’année, ce qui portera à douze le nombre de bandes de long métrage tournées en 1948 pour la Lux-Films.