La Cinématographie Française (1948)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ fTTTITl LA PRODUCTION FRANÇAISE Henri-Georges Clouzot a comnÊncé MANON 14 FILMS EN COURS 2' SEMAINE L’IMPASSE DES DEUX ANGES (Neuilly). Prod. : B.U.P.-Tuscherer. Réal. : M. Tourneur. 3e SEMAINE MANON (Joinville). Prod. : Alcina. Réal. : H.-G. Clouzot. LES PARENTS TERRIBLES (Francœur). Prod. : Ariane. Réal. : J. Cocteau. LA FEMME QUE J’AI ASSASSINEE (Eclair). Prod. : Codo-Cinéma. SOMBRE DIMANCHE (Eclair). Prod. : Codo-Cinéma. 6e SEMAINE D’HOMME A HOMMES (Billancourt). Prod. : R.I.C. Réal. : Christian-Jaque. 7» SEMAINE LES ORPHELINS DE SAINTVAST (Arras). Prod. : S.F.P. 8' SEMAINE L’ASSASSIN EST A L’ECOUTE (Paris). Pioo. : Andic Hugon. 1(F SEMAINE M. PUC AUX ENFERS (Boulogne). Prod. : C.I.C.C. 12' SEMAINE BAGARRES (Fontainebleau). Prod. : G. Legrand. Réal. : H. Calef. 17' SEMAINE LES CASSE-PIEDS (François-l'r). Prod. : Cinéphonic. Réal. : J. Dréville. 18' SEMAINE REZZOU (Vallée de Chevreuse). Prod. : Comptoir Français de Prod. Cque. 19» SEMAINE ALICE AUX PAYS DES MERVEILLES (Billancourt). Prod. : U.G.C.-Lou Bunin. 22' SEMAINE LA ROUTE INCONNUE (Maroc). Prod. : E.C.I.M. 4 FILMS COMMENCÉS RAPIDE DE NUIT (4-5-48) (Gare Saint-Lazare). Prod. : S.F.C.-Sirius. Réal. : M. Blistène. LE SECRET DE MONTE-CRISTO (7-5-48) (Eclair). Prod. : Codo-Cinéma. 56, RUE PIGALLE (10-5-48) (Nice). Prod. : Sport-Films. Réal. : W. Rozier. JE NE JOUE PLUS (10-5-48) (François-I'r). Prod. : P.A.C. Pour diminuer les frais de production, et aider à la reprise du Cinéma français LA MAISON COPY-BOURSE 130, rue Montmartre, PARIS (2e) Tél. GUT. 15-11 consentira DES PRIX INCONNUS jusqu’à ce jour pour la COPIE m DEC0UPA6ES Henri-Georges Clouzot est incontestablement l’une des plus fortes personnalités du cinéma français. Cette personnalité, révélée dès son premier film, L’Assassin habite au 21, s’est affirmée aussitôt et sa seconde Serge Reggiani, Cécile Aubry (Photo : Lucienne Chevert.) réalisation. Le Corbeau, le classait d’emblée parmi nos meilleurs metteurs en scène. L’année dernière, Clouzot tourna Quai des Orfèvres. Ce titre seul suffit à évoquer l'oeuvre ; point n'est besoin de rappeler l'énorme succès qu’elle a remporté et remporte encore, après sa consécration par la critique et le jury de la Biennale de Venise. On attendait le quatrième chefd’œuvre... il s’annonce déjà sur le plateau de Joinville : c'est Manon. Clouzot, suivant une habitude qui lui est chère, « crée » lui-même ses films ; il est l’auteur du scénario, en collaboration ici avec Jean Ferry, et les met en scène bien entendu. Manon, c’est Manon Lescaut, sinon dans sa forme au moins dans son esprit. Il ne s'agit nullement de l’adaptation du célèbre roman de l’Abbé Prévost, mais plutôt d’une transposition ayant le caractère d’une œuvre originale, dont les personnages s’identifieront à leurs modèles classiques. Manon est une fille coquette, sentimentale, perverse à souhait, et non désintéressée. Ce dernier point est d'ailleurs l’élément dominant du sujet. Clouzot a recherché longtemps l’interprète idéale. Il l’a enfin « dénichée » — on pourrait dire le plus simplement du monde — dans un cours dramatique, chez René Simon « le créateur » de vedettes. Manon, ce sera Cécile Aubry, une adorable jeune fille blonde, au sourire délicieux, à la voix douce. Elle se croyait une ingénue, Clouzot en a décidé autrement. Extraordinairement douée, Cécile Aubry est devenue, sous la direction du grand metteur en scène, une comédienne sensationnelle. Moderne des Grieux, Michel Auclair, sous le nom de Robert Chevallier, est son partenaire amoureux. Il est le F.F.I. démobilisé qui, pour subvenir aux besoins d'argent, jamais assouvis, de sa tendre maîtresse, su et Michel Auclair dans MANON. (Cliché Alcina.) bira le mal de la jeunesse d’aprèsguerre, tarée par les trafics et le marché noir. Il trouvera une aide précieuse en la personne de Léon Lescaut — Serge Reggiani — frère dépravé de Manon, lui-même sous l'emprise de M. Paul (Raymond Souplex le célèbre chansonnier), trafiquant de haute lignée, dont les richesses rendent Manon plus sensible et plus docile envers lui. Ceci n'est d'ailleurs qu’un court abrégé de l'histoire. D’autres personnages apparaîtront ; une certaine Mme Agnès, entre autres, qu’incarnera Gabrielle Dorziat. Cette Mme Agnès tient si i’on peut dire, pignon sur rue et Manon, fraîche enfant, inconsciente, viendra loger chez elle. Clouzot s’est entouré de la même excellente équipe qui collabora avec lui pour Quai des Orfèvres. Max Douy, jeune décorateur de grand talent, a construit des petits décors, nombreux — vingt-cinq a-t-il dit — très réalistes, fouillés, parfaits. Armand Thirard, directeur de la photographie du Silence est d’Or et du Quai des Orfèvres, entre autres, modèle les visages, donne du relief au mur le plus plat et aidé de son fidèle Louis Née, recherche les difficultés. Clouzot aussi aime les difficultés : « Moins une chose est facile et plus elle me passionne », nous a-t-il avoué. Il est vrai qu’avec lui tout est si préparé, prévu, minuté, que les ennuis ne surgissent jamais ou presque. Serge Vallin, son assistant, est à bonne école et Monique Kirsanoff, excellente monteuse, -voit ainsi son travail bien allégé, mais elle le regrette certainement. Le travail trop aisé n’intéresse que les incapables. Pierre Robin. FICHE TECHNIQUE MAHIOXIl Titre : MANON. Prod. : ALCINA. Réal. : Henri-Georges Clouzot. Assistant-réalisateur : Serge Vallin. Auteurs : Adapt. et dial. d'HenriGeorges Clouzot et Jean Ferry, d’après « Manon Lescaut » de l'Abbé Prévost. Chef-Opérateur : Armand Thirard. Opérateur : Louis Née. Décors : Max Douy. Dir. de Prod. : Louis Wipf. Montage : Mme Kirsaroff. Photographe : Lucienne Chevert. Script-girl : Andrée Ruze. Régie générale : Mme Goulian et Lippens. Régie intérieurs : J. M. Loutrel. Régie extérieurs : Basile. Maquilleur : Bouban Chef-Opérateur du Sou : William Sivel. Enregistrement : Western Electric. Studios : Joinville. Extérieurs : Paris, Nice, Afrique du Nord. Commencé le : 29 avril 1948. Interprètes : Serge Reggiani, Cécile Aubry, Michel Auclair, Gabrielle Dorziat, Raymond Souplex. Sujet (genre) : Drame Cadre-Epoque : Moderne. Résumé du scénario. — 1944. Epoque de la Libération. Manon (C. Aubry) et Robert Chevallier (M. Auclair), jeune soldat F.F.I. , très amoureux l'un de l’autre, fuient vers Paris. Manon retrouve son frère Léon Lescaut (S. Reggiani, qui vit très largement par un trafic intense. Robert, lui, ne dispose que de peu d'argent, mais grâce à Manon, ils sont aidés par M. Pau’, (R. Souplex). Bientôt, Robert découvre le motif des générosités de M. Paul. Pourtant, il pardonne. Pour rendre Manon heureuse, Robert se lance dans d’étranges entreprises. Mais l’argent roule et il en faut toujours davantage. Aussi, sur l’instance de son frère, Manon décide d’epouser un riche lord. Devant le désespoir de son amant, Manon promet de rester, d'où bagarre entre Robert et Léon. Ce dernier est tué. Ls deux jeunes gens s’embarquent clandestinement à destination de la Palestine. Pendant la traversée du désert, quelques coups de feu éclatent et Manon blessee, meurt. Sur la fosse, Robert s’étend sous le terrible et meurtrier soleil. ♦ ERIC» VON STKOHEIM ET “ LE SIGNAL ROUGE *’ On va revoir Erich von Stroheim dans un film français : Le Signal rouge. La mise en scène sera assurée par Ernest Neubach, scénariste-producteur. Adapté d’une saisissante œuvre suédoise. Le Signal rouge sera tourné fin mai dans les studios de La Victorine à Nice. Une partie des extérieurs doit être faite à Vienne (Autriche), car l’action du Signal rouge se déroule sur la célèbre ligne de l’Arlberg-Express. PRÉCISION •i» M. René Jayet, réalisateur du film Mandrin, nous demande de préciser qu’il n’est pas l’auteur de l’actuelle version du film. En effet, Mandrin était destiné à être présenté en deux époques de 2.500 mètres chacune environ, par conséquent, le condensé présenté par les distributeurs en une seule époque rie peut donner qu’une idée partielle de l’œuvre primitivement conçue et réalisée.