La Cinématographie Française (1948)

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î 6 cine RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ e ANALYSE CBITIQÜE DES FILMS < Suite 'k _&&. page 1 8 9 EDITION SPECIALE (A.) (Headline) Film policier (90 min.) (V.O.-D.) CINEMAS DE FRANCE Origine : Britannique. Prod. : Byron Pictures. Réal. : John Harlow. Auteurs : Seén. de Maisie Sharman, adapt. de Ralph Bettinson d’apres le roman « Le Reporter ». Chef-Opérateur : Faithful. Musique : Percival Mackey. Dir. de Prod. : Joseph Janni. Interprètes : David Farrar, Ann Crawfora, John Stuart, Antoinette Cellier, Anthony Hawtrey. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, « Max-Linder ». EXPLOITATION. — Film policier du type courant mais teinte de larges couches d’humour britannique. Son rythme alerte et mouvementé en font un spectacle agréable et distrayant pour le public moyen. SCENARIO. — La femme d’un rédacteur en chef de quotidien est délaissée par son mari trop absorbé par son travail. Elle accepte les avances d’un bellâtre, mais au cours d’un rendez-vous celui-ci tue son ancienne maîtresse et s’enfuit. Scotland Yard enquête ainsi que les reporters du journal qui ont pour mission de retrouver ta femme mystérieuse qui a assisté à l’assassinat. Un journaliste réussit mais s’aperçoit que la femme recherchée est celle de son patron. Il arrête l’enquête mais la femme imprudente, de peur d’être compromise, lui demande d’intervenir quand même. Au cours d’une lutte forcenée, le reporter tuera l’assassin. La paix du ménage de son patron est préservée. REALISATION. — La technique de prise de vues assez sommaire est heureusement compensée par un adroit découpage qui soutient l’intérêt de bout en bout. Doublage de qualité courante. INTERPRETATION. — David Farrar, et John Stuart font des créations intéressantes. Ann Crawford et Antoinette Cellier jouent avec aisance. J. L. LA VALLEE INFERNALE (G.) (Buckskin Frontier) Western (92 min.) (D.) D.I.F. Origine : Américaine. Prod. : Harry Sherman. 1943. Réal. : Lesley Selander. Chef-Opérateur : Russell Harlan. Interprètes : Richard Dix, Jane Wyatt, Albert Dekker, Lee J. Cobb, Victor Jory, Lola Lane, Max Baer, Joe Samyer. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, « New York ». EXPLOITATION. — Un western comme tant d’autres, illustré de tous les poncifs du genre : galopades, fusillades, bagarres, jolies filles. Richard Dix, spécialiste des « cow-boys », mène... aux poings. SCENARIO. — 1860, dans l’ouest des Etats-Unis, Jephta Marr dirigeait une vaste organisation de transports par route, lorsque Stephent Bent (Richard Dix), chargé de pouvoir d’une compagnie ferroviaire, essaya de lui acheter sa concession routière. Rien n’y fit. Marr était enragé à la seule pensée qu’un jour un train pourrait lui faire perdre les sources de revenu de son entreprise. Marr avait une fille ravissante, Vinnie (Jane Wyatt), que son bras droit, Videon, comptait épouser. Mais celle-là tomba amou LA TOUR DE LONDRES (A.) (Tower of London) Drame historique (92 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL Origine : Américaine. Prod. : Rowland V. Lee, 1939. Réal. : Rowland V. Lee. Auteur : Scén. de Robert N. Lee. Chef-opérateur : George Robinson. Musique : Charles Previn, orchestrations de Frank Skinner. Dir. artistique : Jack Otterson. Interprètes : Basil Rathbone, Boris Karlofï, Barbara O’Neil. Ian Hunter, Vincent Price, Nan Grey, John Sutton, Miles Mander, Rose Hobart, Ralph Forbes, Frances Robinson, Ernest Cossart, G. P. Huntley. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, « Cinépresse-Champs Elysées », « Radio-Cité-Opéra ». EXPLOITATION. — Ce hlm, qui retrace l’histoire troublée de l’Angleterre du XV1 siècle, a des séquences fort réussies. Ce genre obtient toujours un certain succès auprès d un public curieux, mais la barbarie en honneur à l’époque, quoique évoquée en très belles images aux éclairages contrastés, ressort davantage du film d’épouvante que de la reconstitution historique. SCENARIO. — Edouard IV règne sur l’Angleterre après avoir dépossédé Henri VI. Ses frères Richard et Clarence se disputent les richesses de la famille Norvjick, alliée au Prince de Galles, fils d’Henri VI. Richard tue de Prince de Galles et épouse sa veuve. Il fait exécuter le vieux roi Henri VI, puis son frère Clarence. Edouard IV meurt. Richard devient protecteur du royaume, puis fait exécuter ses neveux. Mais Henri Tudor, exilé en France, grâce à la femme d’Edouard, à sa suivante et a son cousin John Wyatt qui lui font parvenir le trésor royal, Lève une armée, bat Richard et monte à son tour sur le trône d’Angleterre. REALISATION. — Le scénario, touffu, est malgré tout assez facile à suivre, grâce à un découpage heureux. Il n’en reste pas moins que des explications verbales sont souvent nécessaires, d’où un dialogue parfois abondant. Belles photos. Batailles bien rendues. Costumes et traditions respectés. INTERPRETATION. — Basil Rathbone est un inquiétant Richard. Boris Karloff un bourreau antipathique au plus haut point. Barbara O’Neil, Ian Hunter, Vincent Price, Nan Grey et John Sutton, sont de bons interprètes. L. O. reuse du fort et galant Bent et la présence à ses côtés d’une belle femme blonde n’était pas sans l’inquiéter. Emotion inutile. Cette femme n’était que la commanditaire de Bent et d’ailleurs elle avait déjà jeté son dévolu sur Videon. Tout était donc destiné à s’arranger. Lors d’une grande bagarre entre Bent. ses amis et des « cogneurs » à la solde de Clanton « homme de confiance » de Marr, celui-ci prendra la défense de Bent, lui offrira sa fille et deviendra administrateur de la compagnie de chemin de fer. REALISATION. — Semblable à toutes celles du genre. Nombreuse utilisation des extérieurs. La grande bagarre finale manque d’originalité, mais le public la trouve à son goût. INTERPRETATION. — Inconnue, à part Richard Dix qui joue surtout des poings, tandis que Jane Wyatt laisse déborder son enthousiasme et ses larmes lors des bagarres sans merci. — P. R. RACKETT SUR LA VILLE (G.) (Boss of big Town) Film policier (58 min.) (D.) MONDI A-FILM Origine : Américaine. Prod. : Jack Schwarz, 1942. Réal. : Arthur Dreifuss. Auteur : Scén. d’Edward Dein. Interprètes : John Litel, Florence Rice, H. B. Warner, John Miljan. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, « Cinéphone Roche ehouart ». EXPLOITATION. — Bien qu’il ne soit pas récent et ait été réalisé en Amérique, ce film possède une certaine actualité; il s’agit de la hausse du prix des denrees alimentaires, provoquée par un « rackett ». Accouple avec un western, ce film, a l’intrigue simple, pourra plaire à un public de jeunes. SCENARIO. — Dirigeant du marché des légumes, Michael (j. Litel) se refuse à entrer dans une Dande qui se propose de taxer les fermiers. C’est alors la lutte entre m bande et les fermiers ou marchands réticents. Michael, qui cherche à découvrir le chef du rackett, perd du temps et doit démissionner. Il entre alors en relations avec la bande en prétendant accepter la défaite. Mais une communication téléphonique, interceptée c par les bandits, leur fait comprendre qu’il est d’accord avec la police. Après une bagarre, Michael découvre le chef de bande et rétablit l’ordre. Il épousera une jeune reporter (F. Rice) qui l’a aidé dans sa lutte contre le gang. REALISATION. — Si le film possède certains mouvements d’appareil de bonne facture, par contre l’éclairage est peu réussi. On y sent l’âge de cette bande et son caractère « complément de programme ». INTERPRETATION. — John Litel joue avec autorité et un peu d’humour son rôle. Florence Rice met dans le sien cet entrain classique de journaliste touche-à-tout. Jean Brooks est charmante et H. B. Warner absolument insoupçonnable. — J. H. PANIQUE AU FAR-WEST (G.) (Cattle Stampede) Western (44 min.) (D.) MONDIA-FILM Origine : Américaine. Prod. : Sigmund Neufeld. Réal. : Sam Newfield. Auteur : Scén. de Joë O’Donnell. Interprètes : Buster Crabbe, Al StJohn, Hansel Werner, Charles King, Ed. Cassidy, Frances Gladwin. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, « Cinéphone Roche chouart » avec Rackett sur la Ville. EXPLOITATION. — Ce western fait partie de la série, connu des amateurs du genre, de Billy le Kid. Buster Crabbe, dans le rôle classique du justicier, et Al St-John, dans celui du vieux cow-boy amusant, animent ce moyen métrage sans surprise. SCENARIO. — Billy (B. Crabbe) et Fuzzy (Al St-John) s’engagent chez les Dawson comme conducteurs de troupeaux. Comme les précédents convois de bêtes, le leur est attaqué. Les deux amis font semblant de se mettre d’accord avec le chef des voleurs, Coulter. Mais ils pensent surtout à récupérer le prix de leur bétail et ils dévalisent la diligence qui transportait l’argent de Coulter. D’autre part, Mary (F. Gladwin), la fille de Dawson, est faite prisonnière par les bandits. Billy et Fuzzy atta LE BARBIER DE SEVILLE (G.) (Il Barbiere di Siviglia) Opéra-comique (90 min.) (V.O.) LUX FILM Origine : Italienne. Prod. : Pespi. Réal. : Mario Costa. Auteur : D’après le livret de Sterbini. Chef-Opérateur : Massimo Terzano. Musique : Rossini. Chef-Opérateur du Son : Raffaele del Monte. Interprètes : Tito Gobbi, Nelly Corradi, Ferruccio Tagliavini, Vito de Taranto, Italo Pajo. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, « Studio de l’Etoile ». EXPLOITATION. — Tous les amateurs de bel canto voudront voir ce film qui ne prétend être rien d autre que 1 opéra-comique de Rossini, enregistré suivant les règles les plus précisés de l’art cinématographique, iis pourront ainsi apprécier les chanteurs et chanteuses tes plus renommés de l’opéra-comique italien : Tito Gobbi, Nelly Corradi, Vito de Taranto, lialo Pajo, Ferruccio Tagliavini. SCENARIO. — Le comte Almaviva (Tagliavini) essaie de joindre ta jeune Rosine (N. Corradi) qu'un tuteur jaloux, Bartholo (de Taranto), tient enfermée, bigaro (T. Gobbi), barbier adroit, va l’aider. Eous te nom de Lindor, Almaviva veut se faire Héberger chez Bartholo. Mais Bartholo est dispensé de cette servitude de c’est comme éleve de aon Basile (I. Pajo), professeur de cnant de Rosine, qu’il se présente. Don Basile arrive et seule une bourse bien garnie parvient à le faire taire. Bartholo, inquiet, va chercher le notaire pour prononcer son mariage avec Rosine. Pendant son absence , le notaire arrive et marie Rosine au comte Almaviva. REALISATION. — L’enregistrement sonore, qui tient une grande place ici, est excellent; un léger manque de discrétion, quand chante le ténor, est seul à remarquer. Déplacements d’appareil et changements de plans donnent le rythme nécessaire. Quelques prises de vues comme celle sur Almaviva à travers la croisée de Rosine marquent l’avantage du spectateur de cinéma. INTERPRETATION. — Les voix sont en général très bonnes. Celle de Tito Gobbi possède volume et sonorité, son jeu est très souple. La voix de Tagliavini est également bonne, mais sa corpulence ruine un peu ses effets. Nelly Corradi est une bonne soprano. Italo Pajo a donné à Basile une bouffonnerie qui, si elle n’est pas tout à fait dans la ligne du personnage, est fort divertissante; il interprète fort bien le morceau de bravoure des basses : l’air de la Calomnie. Vito de Taranto chante bien et joue agréablement le rôle assez ingrat de Bartholo. — J. H. queront le repaire de c.es derniers qui seront tués ou capturés et la jeune fille délivrée. REALISATION. — Classique, c’està-dire nombreux plans et quelques panoramiques. Les fusillades, bagarres, chevauchées sont dosées suivant des recettes éprouvées et entrecoupées de quelques scènes d’intérieur nécessaires à la compréhension de l’histoire. INTERPRETATION. — Buster Crabbe possède les principales qualités de son rôle : une carrure athlétique et des talents équestres. Le cow-boy grognon et malicieux Al St-Jones est amusant. Les autres rôles, traîtres et ingénue, sont toujours aussi savoureusement caricaturés. — J. H.