La Cinématographie Française (1948)

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♦ ♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ LE CINÉMA ENTRE DEUX Pour comprendre nettement la situation créée par les récents incidents qui se sont produits à la Commission de contrôle des Films, il est indispensable de faire un court historique des rapports entre le Cinéma et les Pouvoirs publics depuis la Libération. Le Cinéma a été rattaché au ministère de l’Information, ministère essentiellement politique. Ceci se justifiait pleinement, tant que la France était en guerre. Mais dès la fin des hostilités, la place toute naturelle de l’Industrie cinématographique aurait dû être dans un ministère chargé des questions économiques et industrielles. Ce n’est que le 11 novembe 1947, grâce à la clairvoyance du nouveau président du Conseil, M. Robert Schumann, que les services du Cinéma ont été rattachés au ministère de l’Industrie et du Commerce. Jusqu'à cette date une industrie et un commerce aussi complexes que ceux du Cinéma avaient relevé d’un ministère jeune, donc sans i traditions, sans cadres, et absolument incapable de résoudre les problèmes de réorganisation du Cinéma. REVUE HEBDOMADAIRE ECARTELE MINISTÈRES par Alexandre KAMENKA pour la production d'un film qui, après avoir reçu toutes les autorisations indispensables et avoir été terminé, se trouve à la merci du bon vouloir, du caprice ou de l’incompétence d’un ministre pour recevoir le visa d’exploitation. Nous estimons qu’une erreur capitale a été faite en détachant les services de censure du ministère de l’Industrie et du Commerce et en les rattachant à l’Information , pour des considétions qui n’ont rien à voir avec les besoins de la profession, au moment même où nous avions besoin d’une concentration de tous les efforts : financiers, industriels, commerciaux et artistiques et de leur coordination par une -direction unique. Malgré les protestations des organisations syndicales, ce dualisme semble devoir être maintenu et nous avons toutes raisons de croire qu'il sera la source de malentendus regrettables pour tout le monde. Nous voudrions que cette situation cesse au plus tôt afin d’éviter le désordre qu'elle a déjà provoqué et qui ne peut aller qu'en s’aggravant. :xxxxxxxxxxxxxxxxxm Micheline Presle, vedette du film de Marcel L'Herbier LES DERNIERS JOURS DE POMPEI. (Cliché Universalia.) CONFÉRENCE DU COMITÉ DE DÉFENSE DU CINÉMA FRANÇAIS Ce n’est que depuis le rattachement du Cinéma au ministère de l’Industrie et du Commerce que nous nous trouvons en présence d’un ministère et de fonctionnaires habitués par une longue expérience à solutionner les problèmes industriels et commerciaux et, si nous ne sommes pas toujours d’accord avec eux, nous trouvons néanmoins un terrain de discussion sur le seul plan permettant d’obtenir des résultats, c'est-à-dire ' sur le plan industriel. Pourtant, c’est au moment où une organisation logique commence à prendre corps, que pour des raisons incompréhensibles, et n’ayant certainement rien à voir avec les intérêts du Cinéma, que de nouveau le désordre s'installe chez nous par . la répartition des services du Cinéma entre deux ministères, et c’est de nouveau à l'Information qu’est dévolue lè contrôle d'une partie importante de l’activité cinématographique, comme si l’expérience de trois années ne suffisait pas pour prouver son inaptitude à s’en occuper. La situation dans laquelle est mise de ce fait la production cinématographique peut être comparée, point par point avec celle d'un immeuble dont la construction dépendrait de deux administrations différentes : la première pour les plans, les autorisations de construction et coude pour l’autorisation d’exploitation. En d’autre j terme, une fois la maison ou l’usine construite, la seconde administration aurqit la faculté de demander qu’on supprime, ou qu’on ajoute un ou plusieurs étages, qu’on modidifie la répartition des pièces ou même qu’on la démolisse entièrement et qu’on la reconstruise ailleurs. Si l’absurdité d’une telle organisation des services administratifs saute aux yeux pour un immeuble, elle devrait également être évidente ♦ Nouveaux paliers adoptés au Conseil de la République L'Assemblée Nationale avait ainsi fixé les paliers : de 0 à 25.000 fr., de 25.000 à 75.000. de 75.000 à 150.000 et au-dessus de 150.000 fr. La Commission des Finances du Conseil de la République, à la demande de M. Roger Duchet, vient d’examiner les nouveaux paliers. L'accord avec le Gouvernement s'est fait sur les chiffres suivants : de 0 à 35.000 fr., de 35.000 à 100.000 fr., de 100.000 à 150.000 fr. et au-dessus de 150.000 francs. Ce sont ces chiffres acceptés par la Commission des Finances unanime qui, sans aucun doute, seront acceptés aussi par le Conseil de la République et en seconde lecture par la Chambre. Le premier projet d'aide à l’industrie cinématographique française, récemment déposé sur le bureau de l'Assemblée Nationale, n'a pas connu grand succès auprès de notre industrie. Jeudi dernier, un contre-projet a été soumis à la Commission presse-radio-cinéma de l'Assemblée. Ce contre-projet apporte de profondes modifications au projet initial et, cette fois, l'exploitation française n’est pas ignorée. AIDE A LA PRODUCTION L'aide temporaire à la production française serait financée comme précédemment par une Les Comités Locaux de la Région Parisienne pour la Défense du Cinéma tiendront à Paris, le 30 mai prochain, une conférence à laquelle prendront part tous les délégués du public et de la profession. Le Comité de Défense, qui groupe toutes les branches de la profession : Producteurs, Auteurs. Acteurs, Techniciens, Ouvriers, Exploitants. Distributeurs, Publicistes, entend écarter les menaces qui " pèsent sur le Cinéma français et demande : la révision des accords Blum-Byrnes, le milliard à la production, la détaxation des films français et la taxation des films doublés. La conférence du 30 mai doit préciser le programme d'aide au Cinéma qui sera' proposé par le Comité au Gouvërnement pour être examiné dès que l’ordre du jour de l’Assemblée permettra d'envisager les remèdes législatifs à la crise actuelle de notre industrie. surtaxe sur le prix des places. Ce supplément serait perçu pendant une durée de cinq ans à raison de 5 francs par place d’un montant de 35 à 65 francs, et de 10 francs par place d’un montant supérieur à 70 francs. On peut présumer que ces 5 et 10 francs ne seront pas davantage exonérés par le Ministère des Finances. Par conséquent, comme précédemment, cette « aide à la production française », non seulement sera uniquement supportée par le spectateur mais encore apportera à l’Etat un supplément à ce qu'il perçoit déjà. LE NOUVEAU PROJET D’AIDE AU CINEMA EST EN FAVEUR DE LA PRODUCTION ET DE L’EXPLOITATION