La Cinématographie Française (1948)

16 ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ LES PRODUCTEURS DE LA SUPERPRODUCTION INTERNATIONALE « D’HOMME A MM. P. ALBERT ET P. HOMMES » DE PERREGAUX L’Argentine réduit de 75 C/0 les importations de £ilms étrangers à la fois un grand seigneur et un grand homme d’action. Lorsque P. Albert vint l’entretenir du projet qu’il avait mûri pendant bien des années : faire » un film à la gloire d'Henri Dunant, fondateur de cette admirable organisation de la CroixRouge, qui. par dessus les frontières, a toujours eu pour unique souci d’atténuer toutes les misères et toutes les détresses, M. de Perregaux s’enthousiasma pour un tel sujet et jeta immédiatement les bases permettant de réaliser une. œuvre d’un sentiment élevé, véritable message d'espoir et de bonté. Survenant dans un monde en proie à l’angoisse des lendemains tragiques : D'Homrfle à Hommes, dont ces deux animateurs énergiques et avisés sont les promoteurs, bénéficie de moyens financiers et techniques à la mesure d’un scénario au rayonnement universel et sera incontestablement une des œuvres maitresses du cinéma international. Déjà de nombreuses scènes du film ont été tournées, tant « en extérieurs » qu’en studio et ceux qui ont assisté à quelques prises de vues ont remarqué le soin avec lequel est réalisée cette admirable évocation d'une des plus belles figures des Temps Modernes. D'Homme à Hommes sera distribué par la société Réalisations d’Art Cinématographique et P. Albert, dont on connaît l’activité sur les marchés étrangers et l’effort personnel pour l’expansion de la culture française, dirigera luimême les négociations concernant la vente du film dans le monde entier. Ainsi se développe une grande entreprise, conduite de mains de maître par deux véritables constructeurs, dont la réussite dans le passé n’a d'égale que leur inébranlable foi dans l’avenir. MM. P. de Perregaux (à gauche) et P. Albert, photographies a Vule-d'Avrav lors du premier tour de manivelle du film D’HOMME A HOMMES. lancer Marcel Carné, en lui confiant la mise en scène de Jenny, qui mit en lumière également Jacques Prévert et J ean-Louis Bar r au It; on se souvient de l’intérêt considérable que scndeva ce film, aussi bien dans le public que dans les milieux cinématographiques proprement dits. Il mit ensuite sur pied la réalisation de La Grande Illusion, que dirigea Jean Renoir (avec pour assistant Jacques Becker). On pourrait d’ailleurs citer en exemple le choix des techniciens et celui des acteurs de ce film qui, dernièrement encore, a retrouvé, au cours d’une très brûlante reprise, la faveur du public. On retrouvera dans l’interprétation du film, dont ChristianJaque poursuit actuellement la réalisation : D’Homme à Hommes, ce souci qu’a (Cliché R.A.C.) Si P. Albert est un « ancien » du cinéma, M. de Perregaux y fait en réalité ses débuts. Mais sa parfaite connaissance des hommes et sa grande expérience des affaires en général, compensent largement le handicap qu’aurait pu être, pour tout autre que lui, la nouveauté des problèmes de la production cinématographique. Car M. de Perregaux, qui préside aux destinées de la société « Réalisations d’idées Cinématographiques » de Genève, a déployé dans notre pays une activité incessante et féconde en résultats. Il est le président de la Chambre de Commerce suisse en France et, à ce titre, a largement contribué à l’entretien d’excellentes relations commerciales et culturelles entre les deux pays voisins. On peut dire de lui que c’est BuenosAyres. — Le Gouvernement argentin vient de prendre un décret stipulant que les distributeurs de films étrangers ne pourraient importer désormais que 25 Ç du nombre de productions introduites en Argentine en 1947. Cette mesure, qui vient s'ajouter à celle du blocage des recettes des films étrangers en Argentine. prise en juillet dernier, affecte particulièrement les firmes d’Hollywood. Cependant, le nouveau décret permet l'exportation des recettes provenant du nouveau contingent d'importations allouées <25 % de celui de 1947). ♦ Sécurité aux U. S. A. Nous trouvons dans le journal Variety de New York l’article suivant : La police d’Etat a arrêté Morris Koffsky, Directeur du Casino de Waterford, et fait évacuer la salle à 250 clients le 14 mars, à cause des conditions défectueuses de sécurité qu’ils découvrirent au cours d’une inspection. Elles concernent les portes qui, bloquées par la neige, ne pouvaient s'ouvrir ainsi que les décorations, tentures et tapis faits de matières inflammables. Venus de milieux différents, mais très près l’un de l’autre par la sûreté de leur jugement et l’envergure de leurs conceptions, • leur inlassable activité s’alliant à un goût artistique toujours en éveil, MM. P. Albert et P. de Perregaux étaient bien faits pour s'entendre. M. P. Albert est depuis vingt ans dans la production de films. Il contribua beaucoup à toujours P. Albert du choix de l’artiste exactement doué pour tel personnage, la même clairvoyance en ce qui concerne les possibilités de chacun, le même désir aussi de constituer une équipe technique homogène, apte à mener aux côtés du guide que sait être un producteur de sa trempe, le rude cotnbat qu’est toujours la production d'un film de grande envergure.