La Cinématographie Française (1948)

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18 ♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE PES FILMS („r2.) f 1,ES TUNIQUES ECARLATES IG.) (Northwest Motinled Police) Film d'aventures (130 min.) Technicolor (V.O.) PARAMOUNT Origine : Américaine. 1940. Prod. : Cecil B. De Mille-Paramount. Réal. : Cecil B. De Mille. Assistant-réalisateur : Arthur Rosson. Auteurs : Scén. de Alan Le May, Jesse Lasky Jr. et C. Gardner Sullivan. Chefs-opérateurs : Victor Militer et A Howard Green. Effets photographiques : Gordon Jennings. Procédé photographique : Farciot Edouart. Technicolor : Natalie Kalmus. Musique t Victor Young. l)ir. artistiques : Hans Dreier et Roland Anderson. Cheis-opérateurs du Son : Harry Lindgren et John Cope. Interprètes : Gary Cooper, Madeleine Carroll, Paulette Goddard, Preston Foster, Robert Preston, Akint Tamil off, Lon Chaney Jr. Présentation corporative (Paris) : 11 mai 1948, • Paramount ». EXPLOITATION. — Film à grand spectacle, avec une nombreuse figuration sur un thème emprunté à un tpisode de la guerre des métis uni opposa. Anglais et métis canadiens français à la fin du XIX'' siècle. L'intrigue très simple a permis le tournage de séquences mouvementées, mettant aux prises Indiens Créé, trappeurs et police montée. Le Technicolor a donné lieu à l’enregistrement d'images agréables, qui plairont à tous. SCENARIO. — Un violent amour unit une métisse, Louvette (Paulette Goddard), à un agent de la police montée, Noorie «Robert Preston). tandis que la sœur de ce dernier, infirmière, April (Madeleine Carroll). aime en secret le sergent de police, Smith (Preston Foster)., homme dur et esclave du devoir. Les métis se révoltent, menés par un idéaliste (Robert Peel) et an bandit. Corbeau, père de Louvette. Or, un Texas Ranger (Gary Cooper). vient en mission pour arrêter Corbeau pour meurtre au Texas. D’où rivalité entre Ranger et Police montée. La révolte éclate, la police tombe dans une embuscade et Noorie. enlevé par Louvette. est porté déserteur. Mais les survivants reçoivent des secours et Smith parvient à arrêter Corbeau, tandis que le Ranger détruit la mitrailleuse des métis. Noorie sera réhabilité après sa mort, le Ranger amènera Corbeau prisonnier au Texas et Smith épousera April. , REALISATION. — Elle bénéficie des derniers progrès de la technique américaine de 1940 (cette date interdit le doublage). Certaines séquences sont remarquables : destruction de la mitrailleuse, la danse de guerre des Indiens, l'arrestation de Corbeau. Malheureusement, beaucoup sont encore tournées en studio, ce qui fait que ce film, censé se passer dans les grandes forêts canadiennes, manque d'air et d'espace. Les effets de Technicolor sont moyens, mais le '.page est bon et le rythme en IX i’ERPRETATION. — Bonnes création; de Gary Cooper, Preston Foster et Roter; Preston. Madeleine Carroll est excellente et naturelle. Par contre Paulette Goddard est trop maniérée, ce qui rend son personnage invraisemblable. Le reste de la troupe a été très bien choisi. ,1. L. Joan Fontaine et George Brent dans LES CAPRICES DE SUZANNE. (Cliché Paramount.) L ORCHIDEE BLANCHE (G.) (The other Love) Comédie dramatique (8(1 min.) (V.O. -IL) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Enterprise Studios. 1947. Réal. : André de Toth. Auteurs : Scén. de Harry Brown et Ladislas Fodor. Chef-opérateur : Victor Milner. Musique : Miklos Rozsa. Dir. artistique : Nathan Jucan. Dir. de Prod. : David Lewis Conseiller technique : Docteur Andrew Nagy. Interprètes : Barbara Stanwyck, David Niven, Maria Palmer, Joan Lorring, Richard Conte, Richard Haie, Edwar.d Ashley, Lenore Aubert, Jimmy Horne, Nathalie Shaper. Présentation (Marseille) : 15 avril 1948. Présenlation corporative (Paris) : 12 mai 1948, Le Français ». EXPLOITATION. — Film profondément humain, la qualité excejttionnelle de l'interprétation, tout spécialement celle de Barbara Stanwyck, lui donne un caractère attachant. Adaptée d'un des plus récents romans d’Erich Maria Remarque, cette production doit plaire à tous les publics et en particulier à la clientèle féminine. SCENARIO. — Pianiste de renom, Karen Duncan (B. Stanwyck) est sérieusement atteinte par la tuberculose et se rend dans une clinique suisse. Tony (D. Niven), docteur prévenant, lui cache la gravité de son cas. Entraînée par une amie, Karen, après sa rencontre avec Paul (R. Conte), abandonne sa cure et fréquente les boites de nuit. Tony, qui aime Karen, vêtit la sauver et révèle à Paul la fragilité de la santé de la jeune fille. Paul va remmener en Egypte, mais Karen, se rendant compte de son état, retourne à la clinique. Il est trop tard pour la soigner, mais Paul lui propose le mariage. La jeune femme meurt peu après. REALISATION. — Des plus soignées, donnant à ce film une classe de tout premier plan, le metteur en scène fait preuve d’une grande sensibilité. La photographie est excellente. Les transparences sont impeccables et créent l'illusion que le film a été vraiment tourné en Suisse et à Monte-Carlo. I Le doublage est soigné et le montage j plein de souplesse. INTERPRETATION. — Barbara Stanwyck prouve une fois de olus seÿ Qualités exceptionnelles, aidées à, une grande sobriété. David Niven, docteur optimiste par nécessité, fait ici une création attachante, avec tact et finesse. Richard Conte, malgré l’arbitraire et le peu de profondeur de son personnage, réussit habilement. Tous les autres, interprètes fort nombreux. sont excellents. — P. -A. B. SANG ET OR (G I (Body and Soûl) Drame sportif ( 1 00 min.) ( V.O.-D. ) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Enterprise Studios. 1947. Réal. : Robert Rossen. ..Auteur : Scén. d’Abrnham Polansky. Chef-opérateur : James Wong Howe. Musique : Rudoiph Polk. Décors : Edward J. Boyle. Dir. de Prod. : Joseph Gilpin. Montage : Guenther Fritsch. Chef-opérateur du Son : Frank Webster. Interprètes : John Garfield, Lilli Palmer, Hazel Brooks, Anne Revere, William Conrad, Joseph Pevney, Canada Lee, Lloyds Goff, Art Smith, James Burke, Virginia Gregg. Présentation corporative (Paris) : 13 mai 1948, Le Français EXPLOITATION. — Excellent uni sur les milieux de la boxe. Malgré une fin heureuse, qui en adoucit la portée, rarement une production américaine avait atteint cette dureté, ce réalisme incisif sans concessions. Ce film doit plaire aussi bien aux cinéphiles qu’aux sportifs, c’est-à-dire à un vaste public. SCENARIO. — Pour gagner de l’argent et s’évader de la vie médiocre, Charley (J. Garfield) a décidé d’être boxeur. Il devient amoureux d’une jeune dessinatrice. Peg <L. Palmer), mais pour l’épouser attend d’être riche. Après avoir gravi tous les échelons, il parvient enfin jusqu'au titre national. Il ne lui reste plus qu’à battre Ben, ce qu’il fait. C’est alors qu'il apprend que Ben était malade quand il a combattu et qu’il ne l’a fait que pour aider son manager. Il comprend alors toutes les tractations auxquelles sa valeur a donné lieu. Il prend Ben avec lui, qui est encore plus ébranlé depuis son match avec Charley. Il doit accepter toutes les combinaisons que lui propose l’organisateur d^s combats. Ecœuré, il accepte la dernière proposition de se laisser battre par un nouveau venu. Mais au dernier moment, le souvenir de Ben, mort dans une crise de folie provoquée par les coups reçus, ainsi que la confiance de ses amis, le font se ressaisir. Il met knock out son adversaire. Avec Peo. il accepte la pauvreté. REALISATION. — Très bonne. Le retour en arrière a été employé avec une très grande habileté ; après un très large tour d’horizon sur la vie du héros, on revient à la séquence du début. Cette scène est parfaitement photographiée en légère plongée, avec des éclairages étudiés, et muette pendant un long moment. Les surimpressions, les successions de plans atteignent leur but pour retracer la carrière du boxeur. INTERPRETATION. — John Garfield, dont le physique s'accorde parfaitement à son rôle, est ici un très bon comédien. Lilli Palmer a un jeu très nuancé et elle est souvent charmante et touchante. Les débuts d'Hazel Brooks sont, par contre, plus discrets. L’interprète noir, toujours bon, est particulièrement excellent dans la scène de sa mort, qui vaut d’autres neonies cinématographiques célèbres. J. H. •J* Nous apprenons que le Département Klangfilm-Tobis de l’Union Générale Cinématographique vient d'ouvrir un bureau à Strasbourg. 25, rue des Tonneliers, tél. : 422-40, où se tiendra en permanence un ingénieur afin d’assurer l'entretien des installai ions Klangfilm d’Alsace el de Lorraine. Hazel Brooks et John Garfield dans SANG ET OR. (Cliché M.G.M.) LES VOYAGES DE SULLIVAN (G.) (Sullivan’s Travels) Comédie humoristique et sociale (95 min.) (V.O.-D.) PARAMOUNT Origine : Américaine. Prod. : Paul Jones-Paramount, 1941. Réal. ; Preston Sturges. Auteur : Dial de Preston Sturges. Chef-opérateur : John Seitz. Dir. artistiques : Hans Dreier, Earl Hedrick. Chef-opérateur du Son : Harry Mills. Interprètes t Joël Mc Créa, Veronica Lake, William Demarest, Margaret Hayes, Eric Blore. Première représentation (Paris) : 5 mai 1948, Broadway », « Ciné monde-Opéra ». EXPLOITATION. — Le spectateur passera un moment agréable pendant la première partie du film. Des gags bien amenés ne durent jamais trop longtemps. La poursuite entre la jeep et le camion-roulotte, à une vitesse vertigineuse, retiendra l’attention. Il est regrettable qu'il n’en soit pas de même pour la seconde partie, où le montage n'a pas su éviter quelques longueurs. SCENARIO. — Sullivan (J. Mac Créa), directeur de production, renommé pour ses opérettes, décide de réaliser un film sur la misère de l'humanité. Pour connaître cette misère, il revêt l’accoutrement d’un clochard. Au cours de l'une de ses aventures, il rencontre l’amour sous les traits d’une jeune et jolie girl (V. Lake), déçue par Hollywood. Elle l’accompagne dans ses randonnées, mais, un soir, devant la soupe populaire, ils ne peuvent en supporter davantage et s’échappent de cette atmosphère. Sullivan veut apporter un peu de bonheur à ces miséreux et distribue quelques billets de 1.000 dollars. L’un d’entre eux le frappe pour le voler, mais, écrasé par une locomotive et méconnaissable: il est pris pour Sullivan dont on annonce la mort. Toujours par erreur, Sullivan, bien vivant, est condamné à six ans de travaux forcés, pour avoir blessé un cheminot. Après bien des péripéties et par ruse il fait connaître sa véritable identité et est accueilli, en triomphe par ses nombreux amis. Il retrouve sa compagne des mauvais jours et ils vivront heureux. REALISATION. — Preston Sturges a su se faire reconnaître au début du film. Par la suite, le scénario est trop étiré et le film perd de son intérêt. Quelques éclairages soûl à noter. INTERPRETATION. Joël Mac Créa, sur qui repose l’action du film, manque parfois de conviction. Veronica Lake, qui persiste à cacher le côté droit de son visage, du moins dans ce film, se fait remarouer par ses attitudes et ses déguisements. Les autres rôles sont bien tenus et; les interprètes à leur place. — S. D.