La Cinématographie Française (1948)

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7 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Les taxes Les recettes brutes des salles pouvant être ainsi augmentées, il convient d’accroître la part qui en revient à l'Industrie cinématographique entière, c’est-à-dire les recettes nettes. Le Gouvernement, mal informé, vient sous le couvert d’une « Aide au Cinéma », de déposer le Projet de Loi de 5 francs, dont le premier bénéficiaire serait le Fisc. LE COMITE D'ACTION entend faire comprendre aux Pouvoirs Publics, soucieux de remédier à la crise, que leur premier devoir est de soulager le Cinéma du fardeau fiscal exceptionnel qui l'accable. LE COMITE D’ACTION constate que la modification des paliers de la Taxe sur les spectacles, actuellement en discussion devant le Parlement, n’apporterait aucun dégrèvement aux petites salles réalisant moins de 15.Ü00 francs; il constate également que la récente suppression du taux de 12 % pour la taxe à la Production n'a pas modifié la situation des établissements ne dépassant pas la recette de 50.000 francs. Il souligne le fait que la petite et que la moyenne exploitation cinématographique, dont l’existence est beaucoup plus difficile que celle de la grosse exploitation, semblent être tenues à l’écart du plan de sauvetage du Cinéma. LE COMITE D’ACTION ne saurait admettre cette situation. Il réclame L'ABATTEMENT A LA BASE pour les recettes inférieures à 25.000 francs et l'élargissement à 75.000 francs du premier palier d’imposition; ces dispositions doivent s’inclure dans des mesures d’aménagement du régime fiscal, comprenant la suppression du Tarif n° 4, la réduction des taux pour les recettes moyennes, et le relèvement des limites de tous les paliers tenant compte des modifications apportées au prix des places depuis rétablissement de la taxe progressive (Loi du 21 décembre 1916). LE COMITE D’ACTION rappelle que les paliers mensuels avaient été alors fixés (en recettes brutes correspondant aux recettes nettes auxquelles s’appliquait le prélèvement) à 28.750 francs, 58.750 francs et 123.750 francs. En tenant un compte exact de la variation des indices relevée depuis ce temps, et en ramenant les chiffres à la base hebdomadaire, la fixation proportionnelle des limites des paliers devrait être actuellement étagée de 500.000 fr. pour le premier palier à 2 millions, pour le dernier. LE COMITE D’ACTION décide d’autre part de mettre à l'étude un système de taxation basé sur le prix des places. La production LE COMITE D'ACTION déclare que les directeurs de cinéma ne sauraient se désintéresser des choses de la PRODUCTION puisqu’aussi bien c’est toujours à l’Exploitation que l’on ■voudrait demander un effort supplémentaire (le 7 % d'hier, les 5 francs aujourd'hui) lorsque la situation s’aggrave dans une autre branche de l’Industrie. Il rappelle que les directeurs de cinéma ne se sont jamais désintéressés du sort de la production nationale à laquelle ils ont toujours réservé la meilleure place sur leurs écrans, même lorsqu’ils n’étaient pas soumis aux contraintes du QUOTA. Il dénonce le caractère mensonger de la campagne constamment entretenue contre les directeurs de cinéma, les accusant de préférer les productions étrangères qu’ils traiteraient à vil prix parce qu’ « amorties » auparavant dans leurs pays d’origine. LE COMITE D’ACTION n’entend pas, dans cet exposé, plus spécialement destiné aux directeurs de cinéma, développer les suggestions visant à améliorer la qualité des films, d’abord par un choix plus judicieux des sujets traités, à diminuer leur coût de fabrication (par une compression des frais généraux ët notamment des cachets et émoluments trop élevés attribués à certaines vedettes de l’interprétation, de la mise en scène ou des scénarii-dialogues) et enfin à rendre plus rationnelle leur distribution. Il se réserve de les communiquer aux Pouvoirs Publics et aux organisations syndicales intéressées. Il se déclare d’ores et déjà favorable en principe : 1" Au projet d'aide à la Production Indépendante établi par son Vice-Président, M. J. Viguier, Président du Syndicat Français, qu'il invite cordialement à mettre definitivement au point ses propositions afin qu’elles soient soumises à l’examen détaillé du COMITE D’ACTION lors de ses prochaines réunions; 2" Au développement de l’esprit coopératif, déjà manifesté sur le plan pratique dans certaines régions, celle du Midi notamment, par les directeurs de cinéma ayant constitué des Coopératives de répartition de films. Le contrôle U indique ensuite que le contrôle des recettes de l'Industrie cinématographique ne doit pas se borner dans toute sa sévérité au seul examen des recettes des Cinémas. Il entend que le contrôle s’exerce absolument sur l’ensemble de l’Industrie, aussi bien sur la Distribution, la Production et l’Exportation des Films que sur l’Exploitation des salles. Il relève à ce sujet les déclarations précises de la presse corporative touchant à la dissimulation des devises étrangères qui devraient être procurées à l’ETAT par l’exportation des films français. Il déclare nettement que, si dans un délai rapproché le Contrôle n’est pas étendu effectivement à toutes les branches de la Cinématographie, les directeurs de cinéma se verront dans l'obligation de reconsidérer la question. LE COMITE D’ACTION prend acte avec satisfaction du vote de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale ayant repoussé la rédaction de l’article 62 proposé par le Gouvernement et visant à faire intervenir l’administration des Contributions indirectes dans l’expédition des bordereaux au CENTRE NATIONAL DU CINEMA. Se félicitant de cet échec, dû aux interventions des éléments indépendants de la profession, il entend manifester son opinion sur le régime exceptionnel auquel est encore soumis le Cinéma Français. Le dirigisme LE COMITE D’ACTION demande, non seulement la suppression de la législation vichyssoise promulguée sous la contrainte de l’ennemi (et notamment la Loi du 26 octobre 1940), mais aussi l’abrogation de la Loi du 25 octobre 1946 ayant maintenu l'emprise du dirigisme malgré la Libération. Il réclame la disparition du CENTRE NATIONAL DU CINEMA qui pourrait être transformé en une Direction générale, rattachée au Ministère du Commerce, et dont l'activité s’étendrait à l’étude des problèmes généraux et à la liaison avec les différents départements ministériels intéressés, les Syndicats professionnels conservant les caractères de représentation et de décision qu’ils tirent de la Loi républicaine. Union dans l’action Pour la réalisation de ce programme, LE COMITE D’ACTION pense pouvoir prendre appui sur la masse de l’Exploitation Indépendante qu'il entend avertir des dangers menaçants, et consulter clairement en tous points avant de passer à l’application de sa politique d’ensemble. Une scène brillante du nouveau film de ChristianJaque, D'HOMME A HOMMES qui a pour cadre la demeuie somptueuse d’Eisa Kastner (Hélène Perdrière). C’est au cours de cette grande soirée que nous verrons la célèbre divette Hortense Schneider que nous montre cette photo sous les traits d'Aline Andrée. (Cliché R.A.C.-R.I.C.) Il est convaincu que seules l'union et l’unité d'action de toutes les forces vives de l’Exploitation peuvent permettre d’obtenir les résultats désirés. Dans ce but, ses militants ont fait preuve d’une volonté formelle d’UNION dans le cadre de la FEDERATION. Ils regrettent l’intransigeance, ainsi que le souci de maintenir des situations personnelles, témoignés par certains dirigeants fédéraux. La constitution du COMITE D’ACTION, qui en résulta, a permis d'exposer nettement la situation aux directeurs de cinémas désormais avertis. LE COMITE D’ACTION doit constater que, cette semaine encore, la FEDERATION a démontré qu’elle entendait persister dans son intransigeance. Il demande donc à tous les directeurs de cinémas indépendants de travailler avec lui d’un même cœur à la réalisation de l’UNION au sein d’un organisme unique s’inspirant des règles véritables du syndicalisme et dirigé par des militants indépendants, bénéficiant de la confiance de la masse et toujours prêts à rendre compte de l’exercice de leurs mandats et à respecter les décisions des Assemblées Générales. Pour LE COMITE D’ACTION, Le Président, Raymond LUSSIEZ. PRÉCISIONS SUR LE VOYAGE EN FRANCE D’ÉRIC JOHNSTON New York. — C’est au cours d’une récente réunion des directeurs étrangers des compagnies affiliées à la Motion Picture Association of America, où devait être spécialement discutée la question de la demande de révision des accords Blum-Byrnes par le Gouvernement français, que le président de la M.P.A.A., M. Eric Johnston, a annoncé son intention de venir en France « à un moment propice ». M. Eric Johnston a ajouté qu’il pourrait ainsi examiner « de première main » Jes conditions qui ont incité le Gouvernement français à demander la révision des accords et conférer ave^ les personnalités officielles françaises sur cette affaire. La conclusion de la réunion a été « qu’un traité entre deux gouvernements est un acte solennel et que la question devrait être examinée « plus à fond ».— J. W. L