La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LA CONFEDERATION S’ELEVE CONTRE LA CREATION D’UN NOUVEAU REGIME DE SANCTIONS PAR LE CENTRE Tyrone Power dans CAPITAINE DE CASTILLE. (Cliché Fox.) port, les grains d'argent de chaque image élémentaire ne se superposent pas sur d'autres, mais que gros ou petits grains, répartis au hasard dans les couches, bouchent les espaces libres entre grains et diminuent l'effet visuel de la granulation. Il faut aussi remarquer que les réalisateurs de systèmes à images élémentaires ont tous, sans aucune exception (sur ce point, nous ne craignons aucun démenti ), tenté d'utiliser leur procédé négatif pour la création d'une image positive standard en couleur soustractive, restreignant ainsi leur ambition à l'utilisation du négatif trichrome pris avec leur appareil. Quant aux avatars rencontrés lors de la projection, il suffit de rappeler ce que fut la projection du film : Jeunes Filles à marier, réalisé par Jean Vallée pour le compte de Francita. Maintenir plusieurs images (plusieurs signifiant plus de deux) superposées rigourteusement durant une heure et demie de projection constitue une performance acrobatique et ce i our de multiples raisons mécaniques, optiques et d'ordre physico-chimique. Que les couleurs soient agréables et supéîieures à ce que donnent en général les procédés soustractifs est un lieu commun, qui ne compense pas les graves inconvénients rencontrés lors de la projection. Les arcs à grande puissance nécessaires étant parmi les moindres de ces inconvénients. Nous savons que certains procédés qui relèvent du principe de Berthon ont très sensiblement amélioré des points de détail, mais il nous est honnêtement et loyalement impossible d’écrire que le problème est résolu. Le Cinéma est un art industriel universel, qui doit adopter des solutions simples tant à la prise de vues qu'à la projection. Simplifier les opérations de laboratoire au détriment de ce qui se passe sur le plateau et dans la cabine de projection est un leurre auquel nous refusons de nous laisser prendre. Nous ouvrons nos colonnes aux divers inventeurs qui voudront exposer leurs conceptions scientifiques du problème posé. — A. -P. Richard. ♦ POUR LES SINISTRÉS DU CINÉMA Dans notre numéro du 30 avril, nous avons publié une étude sur le Groupement pour la Reconstruction des Sinistrés du Cinéma. Cet organisme vient de changer de dénomination et s’intitule dorénavant : Groupement pour la Reconstitution de l’Industrie du Cinéma. Siège social : 7, rue Léon-Cogniet, Paris-lV. Secrétariat général : Auditorium de La Garenne, 10-12, rue du Château, La Garenne-Colombes (Seine). Tél. : CHArlebourg 32-86. Contrairement à certaines informations qui ont pu être lancées, la souscription minimum fixée est de cinq actions de 1.000 francs, soit 5.000 franc La Confédération Nationale du Cinéma Français communique une note relative au projet de loi n" 4010 déposé sur le bureau de l’Assemblée Nationale et tendant à modifier la loi n“ 46.2360 du 25 octobre 1946, portant création d’un Centre National de la Cinématographie, en ce qui concerne les sanctions prévues à l’article 16 de ladite loi. La profession cinématographique a pris connaissance avec surprise et inquiétude du texte du projet de loi n" 4010 tendant à modifier l’article 16 de la loi du 25 octobre 1946 concernant les sanctions à appliquer « en cas d’infraclion aux décisions réglementaires » prises par le Directeur général du Centre National de la Cinématographie. Deux observations capitales, sur laquelle l’unanimité des organisations affiliées à la Confédération Nationale du Cinéma s’est spontanément exprimée, sont à retenir : 1° Le projet tel qu'il est présenté prévoit des sanctions draconiennes, expressément énumérées, et pouvant aller jusqu’à la mise sous séquestre de l’entreprise avec confiscation des bénéfices correspondant à la période du séquestre, ou même jusqu'au retrait de l’autorisation de fonctionner, alors que les infractions peuvent être bénignes puisque le texte proposé stipule simplement : « En cas d'infraction aux décisions réglementaires visées... », sans qu’il soit fait aucune restriction. Il en résulte que le seul fait pour un ressortissant de la profession cinématographique de déroger aux prescriptions de l’une quelconque des décisions réglementaires du Centre National — quels qu’en soient le domaine ou la portée — l’expose automatiquement à des sanctions d'une rigueur disproportionnée avec l’infraction même involontaire qu’il aura pu commettre. Il y a là un risque d’arbitraire et de sévérité contre lequel la Confédération tient à s’élever vigoureusement. Autant il apparaît souhaitable que soit assurée une répression efficace des pratiques frauduleuses ou des fautes professionnelles graves, autant qu’il apparaît abusif du droit commun de vouloir impartir de sanctions exceptionnellement rigoureuses et lourdes de conséquences pour la situation financière des entreprises, les simples manquements à une règlementation qui est, par ailleurs, souvent complexe, parfois contradictoire et. dans certains cas, sans justification. C’est pourquoi la Confédération demande avec la plus vive insistance que les dispositions prévues par le projet n" 4010 soient strictement limitées au cas de fraude caractérisée comportant une intention nettement délictueüse. La Confédération met l’accent sur cette instante requête et considère qu’il ne peut être équitablement question d’imposer à la profession cinématographique des disciplines vexatoires et des entraves sans exemple dans aucune branche d'activité industrielle et commerciale. 2° Dans son alinéa 4°, le projet n° 4010 stipule qu’en cas de mise sous séquestre d’une entreprise les bénéfices réalisés par elle pendant le séquestre seront, à titre d'amende, attribués au Centre National de la Cinématographie. Cette disposition suscite de la part de la profession la plus nette opposition. Il apparaît, en effet, exorbitant de vouloir attribuer à un organisme administratif public le produit d'une activité commerciale dans lequel, par suite de l’interdépendance permanente des différentes branches de l'industrie, sont indirectement impliqués les intérêts d’activités connexes. C’est pourquoi, en raison notamment de la situation critique de l'ensemble de l’industrie française du cinéma, la Confédération demande que soit révisée la disposition en question et que les sommes faisant l'objet de l’amende prévue — • amende qu'elle approuve dans son principe — soient destinées avant tout à indemniser ceux des membres de la profession qui se seraient trouvés lésés par les agissements frauduleux sanctionnés, le surplus étant attribué au fonds d'aide temporaire au cinéma dont la création fafit l'objet d'un projet de loi en cours d’élaboration. A LYON, COMITÉ D’ACTION ET FÉDÉRATION SONT UNANIMES Une importante réunion des directeurs de cinémas, organisée par le Comité d’action pour la défense des cinémas indépendants, s’est tenue mardi 1er juin, à Lyon, au Palace-Perrache. Un grand nombre de directeurs de la région lyonnaise assistaient à cette séance d'information. à laquelle ont pris part les principaux dirigeants des syndicats régionaux de la Fédération. Le Président Lussiez mit ses collègues au courant des graves dangers qui menacent l'Exploitation indépendante et l'Assemblée fut unanime à approuver cette motion. Opposition au projet Radio-Presse-Cinéma, qui comporte une augmentation des prix. Suppression du quota à l’écran. Suppression du contrôle des prix. Augmentation des contingents d’électricité et obtention de tarifs spéciaux. Présence des directeurs aux commissions de sécurité. Retour aux conditions de location d’avantguerre. Diminution de toutes les taxes avant le partage de la recette par le distributeur. En ce qui concerne les taxes, suppression de la catégorie n° 4 de la taxe sur les spectacles et exonération à la base en faveur de la petite exploitation. Contrôle des devis et dépenses de la production. Contrôle des rentrées de devises pour la vente à l’exportation. Puis MM. Xardel et Trichet ont réfuté les accusations portées contre eux par l’Exploitation indépendante qui leur reproche d’avoir donné, sans l'avoir consultée, l’accord de l’exploitation sur le principe des cinq francs. Après un exposé du président Lussiez sur le projet de M. Viguier, M. Souchal proposa à tous les directeurs présents de créer une commission pour étudier des possibilités d'action commune. Son appel fut entendu et les membres de cette commission se réuniront bientôt. L’Assemblée unanime a adopté une motion demandant la suppression du Centre National. La Fédération représentée par MM. Trichet, Xardel et Pouradier-Duteil a également voté cette motion.