La Cinématographie Française (1948)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE RAPIDE nTXXXXXXXXXXXXXXXXTIXm ENTREE DE LA TELEVISION DANS LE DOMAINE PRATIQUE RÉPERCUSSIONS PROBABLES SUR LE Depuis quelques jours, les progrès pratiques de la télévision provoquent une véritable poussée de fièvre dans les milieux du cinéma américain. Trente sociétés de production de films destinés à la télévision ont été créées au cours de ces dernières semaines. Déjà la moitié des programmes des compagnies radiophoniques consiste à émettre des films courts, d’une durée de 15 minutes. Ces films, acquis cash par les compagnies radiophoniques sont télévisés. En général, ces séances de télécinéma sont précédées et suivies d’ùn slogan publicitaire. C’est le bénéfice de ces campagnes publicitaires qui assure les frais de la production de ces courts sujets. Il semble donc que les films documentaires, les reportages, les comédies courtes, ainsi que les films publicitaires connaîtront un brillant avenir. Les studios d'Hollywood ne dédaignent pas ce nouveau genre de production et de nombreux plateaux sont consacrés à la fabrication de ces « shorts ». Cependant, tout récemment un fait important s’est produit à New York : la Parainount, dans sa magnifique salle du Times Square, a télévisé, au cours d'une séance normale, un match de boxe. Le public n’avait pas été prévenu et le système de transmission est resté mystérieux. Cette projection sensationnelle et parfaitement réussie a ému tout New York et les juristes de se demander si Paramount était réellement dans son droit de faire cette projection télévisée. Car il n’existe pas encore de statut de la télévision. La question est posée de savoir si la télévision appartiendra à la radio ou au cinéma. Dans les conditions actuelles, si la production est fournie par le cinéma, la reproduction est assurée par la radio. Les prises de vues faites directement par la télévision semblent ne pas avoir fait de progrès sensibles. Les moyens de la télévision restent lourds et limités dans le temps et dans le mouvement. Pour cette raison la télévision se trouve obligée de faire appel au cinéma, à ses studios, ses laboratoires, voire à ses films pour des séances de téléciné. Par contre, aux U.S.A., les émissions se sont généralisées. Elles atteignent les innombrables auditeurs de la Radio et, ainsi que Paramount vient de le prouver, peuvent être captées par les salles de cinéma et projetées sur les écrans normaux. D’où la grave question posée : Un cinéma peut-il capter une émission de télévision et la projeter à son public ? et de savoir quels seront les droits respectifs du cinéma et du poste émetteur radiophonique. En France, la question est loin de se poser dans des proportions semblables, l’équipement d’un réseau d’émetteurs exigeant encore beaucoup de temps et d’argent. Avant-guerre, la construction d’un réseau d'émission couvrant tout le pays était estimée à 12 milliards de francs ; à combien reviendrait-elle aujourd’hui? Certes, la télévision est appelée à faire des progrès rapides dans les centres importants, avec des émissions locales à Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Lille, avec un rayon d’action de 50 kilomètres. CINEMA par Marcel COLIN-REVAL Lorsque ces émissions locales fonctionneront normalement, la télévision française fera probablement appel au cinéma pour les séances de télécinéma. Peut-être, le cinéma sera-t-il alors appelé à participer à la discussion d’un statut. En France, il ne sera probablement pas question d’émettre des films publicitaires. La T.S.F. française nationalisée voudra-t-elle acquérir de courts sujets cinématographiques en les achetant à forfait? Se bornera-t-elle à émettre des courts sujets ou voudra-t-elle concurrencer le cinéma en émettant des programmes cinématographiques complets ? L’Etat fera-t-il appel à la production cinématographique privée ou cédera -t -il à la tentation de créer une production nationalisée ? Quoi qu’il en soit, là comme ailleurs, dans le domaine industriel privé s’entend, l’Amérique nous montrera le chemin. Les événements récents semblent précipiter le mouvement et il sera curieux de suivre l’établissement des textes juridiques réglementant la télévision dans son application pratique. D’ores et déjà, l’attention des dirigeants responsables du cinéma français doit être attirée sur ces problèmes ; selon toutes éventualités, le cinéma pourra jouer un très grand rôle dans la télévision future, rôle de producteur et d’exploitant, celui de la distribution revenant aux émetteurs radiophoniques. Cependant pour arriver à ce résultat, une action permanente, unie et bien conduite est nécessaire. ♦ LA COUR D’APPEL CONFIRME LE JUGEMENT DE PREMIÈRE INSTANCE DANS L’AFFAIRE DU “SELECT” DE RUEIL M. Mouliade a été libéré lundi L'affaire du « Select » de Rueil est revenue devant la Cour d’Appel de Paris, le Parquet de Versailles ayant, on s’en souvient, fait appel à minima contre le jugement qui avait condamné M. Mouliade à un an de prison et 6.000 francs d’amende. Le Procureur général, M. Boissarie, avait tenu à occuper le siège du Ministère public, fait exceptionnel qui ne s’était pas produit depuis les affaires Landru et Gorguloff. Le Procureur général prononça un réquisitoire très dur contre M. Mouliade et la Municipalité de Rueil et réclama l’application du maximum de la peine prévue : deux ans de prison, et regretta publiquement que la Municipalité, qui partage les responsabilités du directeur du « Select », ne puisse être condamnée. M" Fleuriot, défenseur de M. Mouliade, renouvela sa plaidoirie de la première instance avec succès puisque la Cour adopta son point de vue et confirma purement et simplement le premier jugement. En conséquence, M. Mouliade, qui avait accompli neuf mois de prison préventive au régime cellulaire a été libéré lundi. Ainsi se termine, sur le plan judiciaire, le drame du « Select » qui causa près de 90 morts. Souhaitons que cette dure leçon incite le gouvernement, qui a frappé le Cinéma d'un régime fiscal d'exception, à laisser enfin aux exploitants la possibilité de consacrer une partie de leurs recettes brutes à l’entretien et à la modernisation de leurs salles. Propos en marge... ... d’une supei production internationale de P. ALBERT (R.A.C.) de P. de PERREGAUX (R I C.) Jean-Louis Barrault Bernard Blier Hélène Perdrière Louis Seigner dans un film de CHRISTIAN-JAQUE D’HOMME A HOMMES Distribution et vente pour le monde entier : RÉALISATIONS D’ART CINÉMATOGRAPHIQUE (R. A. C.) i Cette scène rapide se passe quelques années avant la guerre de 18i0. Henri DUNANT (JeanLouis BARRAULT) venu pour voir son ami ( COQUILLET (Bernard BLIER) qui j s’est installé depuis peu à Paris, après s’être maiié et être devenu coiffeur, est retenu par lui dans la rue, alors qu’il allait pénétrer dans la boutique : « le client dans le fauteuil, là, c’est ROUTORBE »! lui dit COQUILLET. Il s’agit de son (créancier, le plus acharné, homme impitoyable que n’intéresse pas le grand projet humanitaire de DUNANT. Qu’il s’en aille bien vite et qu’il revienne dîner un tout prochain soir! Et DUNANT repart, toujours aussi misérable, toujours aussi exalté cependant... Mais ROUTORBE parviendra à connaître son adresse et le harcèlera de nouveau de ses réclamations et de ses menaces...