La Cinématographie Française (1948)

16 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ L ’ B CME^nmRAPmE riIIIIIIXIIITÏÏIIIIITIII rnjAl|là>l9C> X P L O I NANCY Les “ premières françaises ” en province doivent être lancées comme à Paris Il est encore impossible de conclure sur la saison 1947-1948, puisqu’à Nancy nous sommes encore à la veille d’un gros succès probable, que le Pathe et le Majestic se partageront dans la même semaine avec Blanc comme Neige ; d'autre part, I’Empike vient d’enregistrer une très forte recette avec la reprise de La Bataille de l’Eau Lourde, seulement un mois après la première vision de ce film au Thiers qui avait déjà représenté un record. Nous reviendrons sur les chiffres exacts de ce double rendement. RECETTES ET ENTRÉES DES GRANDES SALLES NANCÉENNES DEPUIS JANVIER JANVIER Eden : Recettes Entrées Buffalo Bill 488.280 » 8.771 Le Masque aux Yeux Verts. 312.564 » 5.682 Le Grand Mensonge 261.116 » 4.561 Le Village Perdu 309.481 » 5.471 Les Trafiquants de la Mer. . 330.070 » 5.908 Empire : Une Belle Garce 688.700 » 11.494 Révolte à Bord 487.900 » 8.369 Traquée 363.000 » 6.304 J’épouse ma Femme 303.000 » 5.067 Une Nuit à Tabarin 613.500 » 10.180 Pathe : Carré de Valets 470.000 » 8.050 Double Chance 190.000 » 3.100 Amours, Délices et Orgues. 380.000 » 6.500 Fédora 310.000 » 5.500 Terreur sur la Ville 300.000 », 5.500 Thiers : Dumbo (inauguration) .... 720.000 » 10.325 Vivre en Paix 600.000 » 8.664 L’Eventail 660.000 » 9.501 Vie Passionnée des Sœurs Br ont é 606.000 » 8.795 Les Grandes Espérances 600.000 » 7.118 FEVRIER Eden : La Vallée du Jugement . . . 650.488 » 11.171 L’Aventure vient de la Mer. 593.326 » 10.364 La Grande Maguet 247.576 » 4.300 Caravane 392.435 » 6.700 Empire : L’Œuf et Moi 458.000 » 7.650 Route sans Issue 408.000 » 6.700 Tumak, Fils de la Jungle. 456.000 » 7.720 Emile l’Africain 716.000 » 11.750 Pathe : Monsieur Vincent 1.214.221 » 22.293 Le Maître de Forges 845.115 » 14.405 L’Aventure commence de main 297.220 » 5.034 Bethsabée 672.335 » 11.491 Thiers : Tierce à Cœur 431.380 » 6.311 O Sole Mio 477.160 » 7.094 Enamorada 332;000 » 5.000 Singapour 461.280 » 6.700 MARS Eden : Pavillon Noir 550.000 » 9.647 Les Maris de Léontine .... 144.000 » 2.400 Les Vertes Années 351.000 » 5.854 Le Grand Bill 361.000 » 6.448 Empire : (A partir de ce mois, la direction nancéenne des salles Gaumont ne croit plus nécessaire de donner ses nombres d’entrées). Recettes Eternel Conflit 361.745 » Les Forçats de la Gloire 735.000 » La Dame de Onze Heures 528.000 » Quai des Orfèvres 898.000 » Thiers : Mademoiselle s'amuse . . . 645.900 » Deux Sœurs vivaient en Paix . . . 495.700 » Bataille de l’Eau Lourde 1 .308.000 » Ramuntcho 887.440 » Pathe : Recettes Entrées Un Flic . . 578.000 . 300.000 » 9.800 » 5.100 Maria Candelaria . Après l’Amour . . . . . 360.000 . . 480.000 » 6.200 » 8.200 Depuis le mois de janvier 1948, à l’exemple de Rennes, qu’un reporter parisien a surnommée la ville-cobaye du cinéma, Nancy a été choisie par certains distributeurs pour servir de cadre aux baptêmes de quelques-uns de leurs films qui, le plus souvent, ne trouvaient pas de salles disponibles dans la grande capitale. Cette méthode, beaucoup plus rarement employée avant la guerre, n’avait presque jamais apporté des résultats très concluants, le public de province ne s’éclairant alors qu’à la lumière de la publicité et de l’opinion des Parisiens. Depuis, ce même public paraît vouloir se servir de sa propre lanterne, tout en éprouvant un certain orgueil de pouvoir discuter des films récents avant et sans l’influence de la grande presse. Les résultats deviennent plus sûrs, je ne dis pas toujours brillants, et c’est ainsi que les tout premiers pas à Nancy et en France des Forçats de la Gloire, des Condamnés, d’Emile l’Africain, d ’Enamorada et de Rocambole, augurèrent de leur future carrière. L’expérience de tels rodages — voulus ou non — serait plus assurée et plus significative si la publicité accompagnant ces « inédits » mettait les spectateurs provinciaux bien en face du genre, de la qualité et de l’interprétation de chaque film. On ne peut réellement juger de la force du public de province pour le lancement d’une production, si on ne lui apporte pas les mêmes atouts avec lesquels Paris joue et gagne facilement. Pour cela, il faudrait qu’on donne aux directeurs de nos villes une beaucoup plus grande marge de publicité à l’égard des programmations exceptionnelles, comme celles dont il est question ici. La Société Brockliss-Simplex et M. Rapilly, ingénieur, nous prient de préciser que M. Rapilly n’est pas technicien de la Brockliss-Simplex, mais revendeur de matériel cinématographique. Le montage de la cabine du Thiers de Nancy, a été fait par M. Méry, ingénieur de la Brockliss-Simplex. — M.-J. Keller. INI^C Réouverture du Rex Après une fermeture de près de deux mois, le Rex vient de réouvrir entièrement transformé et modernisé. Cette coquette salle du centre de Nice est dorénavant dirigée par M. CHIKIARD, un ancien du Cinéma, qui revient à Nice comme exploitant après y avoir dirigé avant-guerre l’Agence de la Métro-Goldwyn. L’intention de M. Chikiard est de faire du Rex une véritable académie du Cinéma en n’y présentant que les plus grands succès récents et anciens du Cinéma mondial tant français qu’étrangers. Pierre Brasseur et Claude Farrell interprètes de LA NUIT BLANCHE. BEZIERS Succès sans précédent de MONSIEUR VINCENT Présenté durant deux semaines consécutives, dans deux salles que M. COMBRET dirige avec l’autorité que chacun lui connaît, Monsieur Vincent a réalisé la première semaine, aux Variétés. une recette de 700.000 fr., battant le record de la salle et le record de recettes de Béziers, détenu jusqu’alors par le Palace, avec 625.000 fr., pour Symphonie Pastorale. (A noter que le Palace est actuellement fermé pour réparations et que le prix des places est plus élevé qu’au moment de Symphonie Pastorale.) La deuxième semaine, au Rex, les recettes se sont élevées à 270.000 fr., soit au total près d’un million, somme jamais atteinte à Béziers pour un film. Le Vox, que M. CATALA dirige avec compétence et amabilité, obtient régulièrement de très bons résultats, grâce à une programmation judicieuse, comprenant des films très publics. Les prix des places sont de 40 et 50 fr. et la salle contient 550 places seulement ; malgré cela, le Vox vient de réussir, au mois de mai, à battre son record de recettes en atteignant la somme de 306.000 fr. avec Le Signe de la Croix. Quelques autres recettes : Vautrin (157.000 fr. en quatrième vision) ; Le Bâtard (183.000 fr.) ; Les Deux Gosses (162.000 fr. en quatrième vision) ; Cargaison clandestine (215.000 fr. en première vision). Bien que la question reste toujours en suspens, puisque les directeurs biterrois attendent la décision de la Commission municipale des Finances, on peut espérer qu’une solution de sagesse, conciliant les intérêts des exploitants et les intérêts de la ville de Béziers, interviendra d’ici peu. Il est question, en effet, d’envisager une solution mixte comprenant l’application du tarif nü 3 pendant six mois et l’application du tarif n° 4 pendant le reste de l’année. — G. Dejob.