La Cinématographie Française (1948)

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18 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» CIME RAPHIE ISt ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ WARNER RROS RECHERCHE LA QUALITÉ DU DOUBLA6E MÉDECINE DU TRAVAIL : OBLIGATION LÉGALE La Confédération Nationale du Cinéma Français communique : Par une circulaire récente, la Confédération avait attiré l’attention de ses adhérents sur le fait que l’affiliation à un centre médico-social était obligatoire : — Depuis le 1er décembre 1947 pour les entreprises industrielles (studios, laboratoires, constructeurs d'appareils) ; — A partir du 1er décembre 1948 pour les entreprises commerciales. Il apparaît indispensable pour les entreprises qui désirent s’affilier au Centre Médico-Social du Cinéma, 52, rue Taitbout : — Si elles ont un caractère industriel de s’y affilier immédiatement; — Si elles ont un caractère commercial d’indiquer dès maintenant si elles désirent s’y affilier. Il est nécessaire en effet de connaître préalablement le nombre d’adhérents pour fixer la cotisation par salarié qui sera d’autant plus avantageuse que le nombre de cotisants sera plus élevé. En ce qui concerne les entreprises commerciales ou industrielles qui ont déjà signé un contrat avec le Centre Médico-Social du Cinéma, 52, rue Taitbout à Paris, il serait nécessaire qu’elles se mettent à jour de leurs cotisations arriérées, le Centre Médico-Social ayant engagé des frais en fonction du nombre de contrats signés. RENOUVELLEMENT DES CARTES D’EXERCICE DE LA PROFESSION La Sous-Direction de l’Administration Générale du Centre National de la Cinématographie communique : L’attention de MM. les Producteurs, Producteurs spécialisés, Distributeurs, Exportateurs, Importateurs et responsables de la catégorie : Industries techniques est attirée sur le fait que le délai pour l’échange de leur carte d’autorisation d’exercice est expiré. En conséquence, les entreprises qui n’ont pas adressé au Centre National de la Cinématographie leurs cartes d’autorisation d’exercice sont considérées comme ne faisant plus partie de l’industrie cinématographique. Il ne sera, en particulier, plus donné suite à leur demande d’autorisation de tournage, d’attributions de matières premières, etc. Il est rappelé que les cartes de MM. les Exploitants en format standard et substandard cesseront d’être valables le 1er juin 1948. La liste des entreprises des différentes branches de l’industrie cinématographique autorisées à fonctionner sera, dès l’achèvement du recensement en cours, publiée dans la presse corporative et communiquée aux Préfectures, Chambres de Commerce, etc... HEURES D’OUVERTURE DES BUREAUX DU CENTRE NATIONAL A compter du 20 mai 1948, les bureaux du Centre National de la Cinématographie seront ouverts au public tous les jours, sauf le samedi et les jours fériés, aux heures ci -après : Service de la Production : Matin de 11 h. à 12 h. 30. Après-midi de 16 h. à 18 h. Service de Répartition des Matières premières : Après-midi seulement : 14 h. à 18 h. 30 Tous les autres services : Matin de 11 h. à 12 h. 30. Après-midi de 14 h. à 16 h. ❖ Un cinéma moderne vient d’être construit à Fort-Lamy (Tchad) par M. Onic G. Simitian. Il se classe pour le confort et la qualité de la projection au premier rang des salles d’Afrique. Un a beaucoup écrit à propos du doublage, et cependant adversaires et partisans restent sur leurs positions et ne manquent jamais l’occasion de les défendre avec autant de chaleur que d’intransigeance. Certes, on peut être pour ou contre le doublage, mais si l’on prenait soin d'aller au fond des choses, on se rendrait compte que dans ce débat, ü s’agit souvent moins d'une question de principe, que d’une question de qualité. Le principe du doublage n’est pas le fait d’une conception gratuite. Il a été imposé par l’expé AVENTURE A DEUX interprété par Eleanor Parker et Ronald Reagan. C’est une réalisation de Irving Rapper. rience. Il répond à une nécessité. Une grande majorité du public est incapable de suivre avec profit une projection sous-titrée, car elle exige une lecture rapide et assez facile pour que le spectateur, tout en lisant, reste attentif à l’image, une faculté d’assimilation parallèle, qui n’est pas le fait d’un public moyen. Cette poursuite incessante du texte à l’image, ce travail constant d’adaptation de l’un à l’autre exige un effort réel du spectateur peu familiarisé avec l’écran et lui apporte une peine là où il attend un plaisir. Les adversaires les plus irréductibles du doublage, sur le plan artistique, ne peuvent nier cette évidence qui tient à des causes purement physiologiques. Le théâtre, comme le cinéma, est un spectacle. On ne voit pourtant jamais une pièce étrangère jouée en France dans son texte original. L’opéra lui-même, où le sens du dialogue a pourtant si peu d’importance, est chanté sur des paroles françaises. D’où vient qu’on refuse à l’écran ce que l’on accorde à la scène? Les raisons qu’on nous opposera — synchronisme, gros plans, etc. — seront toutes d’ordre technique. Nous allons y venir. Mais ici et là la traduction s’impose même si elle doit faire perdre au public étranger une part de la valeur initiale de l’ouvrage. La poésie du vers, avec son rythme, ses assonances est certainement la chose la plus intraduisible qui soit. Cela n’a pas empêché que l’on traduise tous les poètes. Le problème du doublage est un problème de qualité. C’est sur le mauvais doublage que reposent essentiellement les critiques dont le procédé est l’objet. Ces critiques portent sur trois points principaux : textes du dialogue, diction des « doublures », technique du synchronisme. Or ces trois points sont aussi les éléments d’un bon doublage. Ils le conditionnent. Leur réussite suffit à justifier le principe. C’est ce qu’ont bien compris les dirigeants de la Warner Bros, de Paris, en faisant porter leur effort sur ce triple aspect du problème. La qualité du dialogue donne au film doublé sa tenue et son efficacité dramatique. Il s’agit moins ici d’une traduction, que d’une adaptation à laquelle il convient de garder l’esprit initial, tout en lui apportant une valeur propre, conforme à la langue et au génie français. En faisant appel à des écrivains de classe, Warner Bros, assure à ses doublages une valeur primordiale. Citons parmi cette équipe littéraire : Charles Dorât, poète et auteur dramatique; Jean Guignebert, l’un des grands noms de la Radio française ; Jacques Moutet, une des gloires du barreau, spécialiste des doublages de films judiciaires; Francis Lello, qui a prouvé avec La Lettre ses dons dramatiques. Mais un texte vaut surtout par la façon dont il est dit. L’équipe des « doubleurs » de Warner Bros, compte quelques-uns des comédiens les plus en vue de la scène française, et des spécialistes éprouvés : Jean Davy, de la Comédie-Française, admirable interprète de La Peine Capitale, au Français; Denise Bosc, également attachée à notre grande scène nationale, qui a su si bien s’adapter au tempérament de Bette Davis ; Camille Guérini, Chamarat, très certainement l’un des pensionnaires les plus en vue de la Comédie-Française et de l’Odéon; Germaine Kerjean, vedette de la scène et de l’écran, interprète de Racine, de Salacrou, du classique et du moderne; Robert Dalban, Claude Péran — le « Bogart » vocal — ; Marie Francey — double Humphrey Bogart et Barbara Stanwyck dans LA SECONDE MADAME CARROLL. de « Joan Crawford » — ; Jacques Berlioz; Pierre Louis, Génin, Darcante, Abel Jacquin, Balpétré, Henri Crémieux, Jean d’Yd, noms familiers au public du théâtre et du cinéma... Enfin, la présentation récente des dix premiers films du programme Warner Bros. 19481949 a prouvé assez clairement la qualité de ces doublages pour nous dispenser de nous étendre sur l’équipe technique. Elle est dirigée par un homme qui connaît à fond la question. Alfred Kirschner a mis au point l’un des meilleurs procédés de synchronisation. Il a dirigé, depuis de nombreuses années le doublage d’œuvres considérables, parmi lesquelles : Les Trois Lanciers du Bengale, Désir, Cavalcade, L’Ange. Casablanca, Mildred Pierce, La Charge Fantastique. Un tel effort sur les plans littéraires, artistique et technique méritait d'être signalé.