La Cinématographie Française (1948)

F RAPINE 23 ♦♦♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ rXXXXXXXXTXXXXXXZXXIXXTl CINEI LA PRODUCTION FRANÇAISE Sans bâtir un seul décor Willy ROZIER réalise 56, RUE PIGALLE 3 FILMS COMMENCÉS DU GUESCLIN (Dinan) (7-6-48). Prod. : Films du Verseau. Réal. : B. de Latour. Sup. : P. Billon. LES DIEUX DU DIMANCHE (Neuilly) (7-6-48). Prod. : Bervia-Film. Réal. : R. Lucot. LE SIGNAL ROUGE (La Victorine) (7-6-48). Prod. : Pen-Film. Réal. : E. Neubach. Sup. : E. von Stroheim. 20 FILMS EN COURS 2' SEMAINE RETOURS (Billancourt). Prod. : C.I.C.C.-Roitfeld. Réal. : A. Cayatte. UNE FEMME PAR JOUR (St-Mauriee ) . Prod. : Hoche Productions. Réal. : J. Boyer DEUX AMOURS (Studios Mar I seille). Prod. : C.C.F.C. Réal. : R. Pottier. 3" SEMAINE CLAYR-FAIT (Lapalisse). Prod. : U.G.C.-G. Radot Prod Réal. : G. Radot. LA VOIX DE L’OMBRE (Garches) Prod. : Francinalp. Réal. : J. -P. Paulin. 5' SEMAINE UNE SI JOLIE PETITE PLAGE (Manche). Prod. : C.I.C.C. Réal. : Y. Allégret. 56, RUE PIGALLE (Nice). Prod. : Sport-Films. Réal. : W. Rozier. METIER DE FOUS (Versailles). Prod. : P. A.C. Réal. : Hunebelle. 6«' SEMAINE RAPIDE DE NUIT (Photosonor). Prod. : S.F.C. Réal. : M. Blistène. LE SECRET DE MONTE-CRISTO ( Eclair ) . Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : A Valentin. L’IMPASSE DES DEUX ANGES (Paris et studios Neuilly). Prod. : B.U.P.-Tucherer. Réal. : M. Tourneur. TABUSSE ( Valleraugue). Prod. : Les Gémeaux. Réal. : J. Gehret. 7" SEMAINE MANON (Joinville). Prod. : Alcina. Réal. : H. -G. Clouzot. LES PARENTS TERRIBLES (Francœur). Prod. : Ariane. Réal. : J. Cocteau. LA FEMME QUE J'AI ASSASSINEE (Eclair). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : J. Daniel-Norman. SOMBRE DIMANCHE (Eclair). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : J. Audry. 10' SEMAINE D’HOMME A HOMMES (Billancourt). Prod. : R.I.C. Réal. : Christian-Jaque. 14' SEMAINE L’ARMOIRE VOLANTE (Boulogne). Prod. : C.I.C.C. Réal. : C. Rim. Reprenant une formule qu’il utilisa pour la première fois dans Les Trafiquants de la Mer, Willy Rozier vient d'entreprendre la réalisation dune importante production, 56, Rue Pigaffe, pour laquelle aucun décor ne sera construit et aucune scène ne sera tournée en studio. Au tours des dix semaines de tournage prévues. L’équipe technique de 56, RUE PIGALLE ; de gauche à droite : Le Baut, ingénieur du son; Rocca et Saint-Girons, opérateurs; Fred Langenfeld, chef-opérateur; Pascal, assistant du metteur en scène, Willy Rozier à ses côtés; Simone Page, script-girl, et Aulois, régisseur général. (Cliché Sport-Film.) on travaillera tour à tour dans des hôtels, des villas, des casinos et même dans un authentique Palais de Justice. Détail pittoresque : bien que se passant à Paris, ce film sera entièrement réalisé sur la Côte d’Azur à ! exception de quelques plans d’ambiance pris sur place. Il en sera de même pour les séquences de la forêt SIX SKETCHES POUR UN GRAND FILM •î» Retours (titre provisoire) sera réalisé d’après les dialogues de Charles Spaak, en six sketches ayant chacun vedettes et metteur en scène différents. Le premier de ces sketches a commencé le 31 mai aux studios de Billancourt. La mise en scène est d’André Cayatte, le chef-opérateur René Gaveau. Bernard Blier, Jane Marken, Héléna Manson, Lucien Nat et Nane Germon en sont les interprètes. Jacques Becker doit assurer la réalisation du second avec François Périer dans le principal rôle. Le troisième aura comme vedette Serge Reggiani; le quatrième sera réalisé par Jean Dréville avec NoëlNoël; Paul Meurisse sera l'interprète du cinquième et le sixième comprendra l’interprétation soit de Louis Jouvet, soit de Gérard Philipe. C’est une production C.I.C.C.-Roitfeld. ♦ “MANON” •î» Nous apprenons que la Résidence Générale de Tunisie n’a pas autorisé le tournage des extérieurs du film Manon, aussi Henri Clouzot a fait une tournée de repérage dans le Sud Marocain. Le metteur en scène de Quai des Orfèvres est à la recherche de ruines romaines situées dans une région désertique. congolaise et de celle d’Arcachon. Cette nouvelle méthode de production vraiment appliquée pour la première fois à une réalisation de grande envergure pose souvent de forts délicats problèmes lors des prises de vues. Le recul nécessaire ne se trouve pas toujours et il faut utiliser avec habileté les possibilités offertes par les portes et les fenêtres. Pour les éclairages, l’emplacement des projecteurs est fonction, lui aussi, des miroirs, poites vitrées et de la surface des pièces. Pour le son également, des problèmes ardus se posent, car l’ambiance des pièces fermées où la résonnance est souvent capricieuse, oblige l’ingénieur du son à des acrobaties techniques tout comme les autre* 1; techniciens. Tous ces problèmes ont été résolus mais il a fallu à Willy Rozier, son chef-opérateur Fred Langenfeld et son chef-opérateur du son Le Baut, visiter de nombreuses villas, sélectionner, contrôler, avant d’arrêter leur choix. Ce méticuleux travail a nécessité plus de deux mois de recherches, de visites et il a fallu souvent déployer tous les talents d’une diplomatie aimabie, rassurante, pour convaincre les propriétaires que le passage d’une troupe de cinéastes n’est pas synonyme de catastrophe et de bouleversement. I! semblerait plus simple de tourner dans un studio. Willy Rozier nous a exposé les avantages de sa manière. Tout d’abord, le décor vrai est plus agréable et crée une ambiance impossible à réaliser en studio. L'intimité d'une scène trouve ainsi son véritable cadre, l’acteur vit plus profondément son personnage. Enfin l'ameublement a été conçu pour les pièces où il se trouve. Du côté matériel, le prix de revient est nettement moindre. L’équipe qui travaille sous la direction de Willy Rozier entraînée à cette méthode, s’adapte immédiatement aux nécessités. Le matériel portatif pour le son et la production du courant par groupe électrogène solutionne deux graves problèmes. Nous sommes aujourd'hui dans la splendide salle à manger de la villa « Maryland », à Saint-Jean-Cap-Fer rat où se tourne un dîner de chasse réunissant autour de Marie Déa et Aimé Clariond une dizaine de figurants. On parle du drame qui vient de se produire dont Jacques Dumesnff semble être le responsable et que son mutisme prolongé paraît accuser. La caméra glisse silencieusement finissant en un très gros plan d’Aimé Clariond, Willy Rozier donne ses instructions aidé de Pascal son assistant. Dehors, il fait une chaleur accablante aggravée par un violent sirocco, ce qui rend l’atmosphère de cette pièce, surchauffée par les projecteurs, difficilement supportable. W;lly Rozier nous précise que c’est une histoire dramatique, policière et psychologique se déroulant de nos jours. 56, Rue Pigalle a pour principaux interprètes Jacques Dumesnil, Marie Déa, Aimé Clariond, René Blaneard, Raymond Cordy, Vila, Jacques Valois, Janine Miller, Jeoffroy. Le sujet de ce film est inspiré d’un scénario de Xavier Vallier, adapté par Willy Rozier, musique de Yatove. P.-A. Buisine. FICHE TECHNIQUE 56, RUE PIGALLE Titre : 06, RUE PIGALLE. Prod. ; SPORT-FILMS. Dist. : ASTORI A-FILMS. Ventes à l’étranger : SPORT-FILMS. Réal. : Willy Rozier. Assistant-Réalisateur ; Pascal. Auteurs : Scén. orig. et dial, de Xavier Vallier ; adapt. de Willy Rozier. Chef-Opérateur : Fred Langenfeld. Opérateur : Rocca. Deuxièmes Opérateurs : Guillarmeau et Saint-Girons. Musique : Jean Yatove. Dir. de Prod. : Willy Rozier. Montage : Linette Nicolas. Photographe ; Tomatis. Script-Girl : Simone Page. Régie générale : Aulois, Régie intérieurs : Dubail. Régie extérieurs : Bernardi. Habilleuses : Cléo Ramoin, Majo Brandley. Maquilleur : Loue. Chef-Opérateur du Son : Le Baut. Assistant du Son: Melle Haller. Enregistrement : Optiphone. Laboratoires : G.T.C. à Nice. Studios : Intérieurs dans différentes villas des environs de Nice. Extérieurs : Nice, Beaulieu, SaintJean Cap Ferrât, Arcaéhon. Commencé le : 10 mai 1948. Interprètes : Jacques Dumesnil, Marie Déa, Aimé Clariond, Raymond Cordy, Janine Miller, Jacques Valois, Vila, Jeoffroy, René Blancard. Sujet (genre) : Comédie dramatique. Cadre-Epoque : Moderne. Résumé du scénario. — Jean Vigneron (J. Dumesnil) a pour maîtresse Inez (M. Déa), femme de Ricardo Montalban (A. Clariond). Le valet de Jean, Lucien (R. Blancard), s’est emparé des lettres d’Inez et fait chanter Vigneron. Lucien est tué. Vigneron est accusé, mais se tait pour sauver Inez. Les lettres retrouvées permettent de découvrir le véritable assassin, Baruk (Vila). Redoutant la vengeance de Ricardo, Inez et Jean se réfugient au Congo. Ils n’auront plus rien à craindre de lui qui, repris par la débauche, les a oubliés. ♦ “DU GUESCLIN” •J> Vendredi dernier, les Films du Verseau, qui produiront au cours de l’été, Du Guesclin, avait organisé une charmante et très intime réception en l’honneur des techniciens et des principaux interprètes du film. On sait que Du Guesclin sera réalisé par Bernard de Latour, supervision de Pierre Billon. L’adaptation est de l’auteur Roger Vercel et B. de Latour. Fernand Gravey, Junie Astor, Noël Roquevert, Ketti Gallian, Nivette (de la Comédie-Française), Françoise Vauclin, etc., seront les principaux interprètes. FILMS EN COURS (suite) 21' SEMAINE LES CASSE-PIEDS (François-Ier). Prod. : Cinéphonic. Réal. : J. Dréville. 23'' SEMAINE ALICE AU PAYS DES MERVEIL LES Billancourt). Prod. : U.G.C.-Lou Bunin. Réal. : M. Maurette, L. Bunin, D. Bower. 1 FILM TERMINÉ LA ROUTE INCONNUE (22-5-48). Prod : E.C.I.M. Réal. : L. Poirier.