La Cinématographie Française (1948)

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24 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIME RAPinr ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ # AWALYSE CRITIQUE DES FILMS (P,r4 f APPELEZ NORD 777 (G.) (Call Northside 777) Drame policier (110 min.) (D.) 20 th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Otto Lang-Fox. 1947. Réal. : Henry Hathaway. Auteurs : Scén. de Jerome Cady et Jay Dratler ; adapt. de Leonard Hoffman et Quentin Reynolds, d'après des articles de James P. Mac Guire. Chef-Opérateur : Joe Mac Donald. Effets photographiques spéciaux: Fred Sersen. Dir. musical : Alfred Newman. Dir. artistiques : Lyle Wheeler et Mark Lee Kirk. Décors : Thomas Little et Walter M. Scott. Montage : J. Watson Webb. Chefs-opérateurs du Son : W. D. Flick et Roger Heman. Interprètes : James Stewart, Richard Conte, Lee J. Cobb, Helen Walker, Betty Garde, Kasia Orzazewski, Joanne de Bergh, Howard Smith, Moroni Olsen, John Mac Intire, Paul Harvey. Présentation corporative (Paris) : 28 mai 1948, « Normandie ». EXPLOITATION. — Film dramatique « semi-documentaire », inspiré d'un fait vécu, suivant le néo-réalisme américain, instauré par 13-Rue Madeleine, La Maison de la 92e Rue et Boomerang. Celui-ci a un aspect plus romancé. Il ne manqiig pas d’intérêt, mais la réalisation pourtant parfaite est assez froide. SCENARIO. — 1944, Brian Kelly (Lee J. Cobb), rédacteur en chef du « Chicago Time », est frappé par une annonce promettant 5.000 dollars à qui découvrira l’assassin d’un policier tué en 1932. « Appelez Nord 777 », dit l’annonce. Brian charge le jeune Mac Neal (James Stewart), de suivre l’affaire. Celuici découvre que l’annonce a été passée par la mère de Frank (Richard Conte), arrêté pour ce crime onze ans plus tôt et condamné, sûre de l’innocence de son fils. Mac Neal écrit une série d'articles sensationnels sur l’affaire, où sont mis en vedettes Tillie, Helen (Joanne de Bergh), ex-femme du condamné, son jeune fils et surtout Wanda Skutnik (Betty Garde), seul témoin à charge. Mac Neal recherche partout cette femme. Il arrache à la police des preuves du faux témoignage de Wanda, la retrouve, mais elle refuse de parler et, grâce à une photo, réussit un effet — assez gros d’ailleurs — qui prouve l’innocence de Frank Wiecek. REALISATION. — Le sujet est plus romancé que d'ordinaire dans ce genre de film. Le côté documentaire — la caméra opérant en décors naturels — s’estompe derrière l’action. Les premières images sont très belles et fort bien soutenues par une photo mate, très « actualité ». Par la suite, la photo est recherchée et le mécanisme de l’enquête privée perd un peu son attrait par ce côté que l’on sent factice. Enfin, l’argument même du film, la preuve finale, est par trop incroyable dans sa démonstration et faible quant à son poids, pour un dénouement aussi rapide. Cependant, la technique de mise en scène et de réalisation est parfaite. INTERPRETATION. — Homogène, simple, sans grands effets. James Stewart mène l’action avec une sûreté et une maîtrise digne de son talent et de son rôle. Richard Conte est très réservé. Les autres interprètes campent leur personnage avec une grande justesse. — P. R. Shirleÿ Temple et Guy Madison dans SERENADE A MEXICO. Production RKO 1948-1949. ESCLAVES DU DESIR (A.) (Child Bride) Film social (84 m.) (V.o.) CINEMAS DE FRANCE Origine : Américaine, 1938. Prod. : Raymond Friedgen. Réal. : Harry J. Revier. Chef-Opérateur : Marcel Picard. Musique : Félix Mills. Dir. de Prod. : Tom Galligan. Chef-Opérateur du Son : Glen Glenn. Interprètes : Shirley Mills, Bob Bollinger, Warner Richmond, Diana Durrell, Dorothy Carrol, George Hymphreys, Frank Martin, Première représentation (Paris) : 2G mai 1948, « Midi-Minuit-Poisson nière ». EXPLOITATION. — Film de propagande contre les mariages d’enfants pratiqués il y a encore peu d’années dans certaines vallées isolées des Montagnes Rocheuses. Traitée avec un réalisme qui fait songer au cinéma Scandinave, cette œuvre inattendue de la puritaine Amérique, est interdite aux enfants bien que son côté érotique ne soit pas aussi développé qu’une publicité tapageuse voudrait le faire croire. Fortes recettes assurées pour certaines salles spécialisées. SCENARIO. — Dans une vallée isolée des Montagnes Rocheuses vit une population extrêmement arriérée. Le manque de femmes amène les hommes à épouser des enfants à peine nubiles. L’institutrice agit auprès du gouverneur de l’Etat pu: a obtenir une loi empêchant les mariages avant 18 ans. Mais, entre temps, un bootlegger local lue son associé au cours d’une querelle entre celui-ci et sa femme et fait croire à celle-ci qu’elle est coupable. Far ce chantage, il obtient la main de sa fille, jeune fille dont il a découvert la beauté en l’observant derrière des rochers un jour qu’elle se baignait nue. Le mariage est 'eiebré mais, avant la nuit de noce, le bootleger est tué par un employé de son associé. REALISATION. — Réalisé par H.J. Revier, spécialiste des « Tarzan », sous la direction de Friedgen, un des pionniers d’Hollywood, ce film de classe B bénéficie d’une technique sûre. Le découpage et le rythme sont bons. Certaines scènes sont à retenir : l’enlèvement de l'institutrice, le bain de la jeune fille, toutes deux traitées avec un réalisme surprenant, malgré l'emploi d’un objectif à flou artistique. INTERPRETATION. — Elle ne comprend que des acteurs de second plan à peu près inconnus en France. Shirley Mills joue avec beaucoup de naturel, les autres membres de la troupe font preuve de conviction. J. L. MONTE CASSINO (G.) Documentaire (87 min.) (D.) DISCINA Origine : Italienne. Prod. : Pastor. Réal. : Arturo Gemmiti. Auteurs : Scén. d’Arturo Gemmiti, Virgilio Sabel et Giovanni Paoluci, d’après les survivants de la tragédie et l’œuvre de Don Tomasso et Leccisotti ; dial, de R. Dechanseau et A. Roux. Chefs-opérateurs Portalupi, Délia Valle et Jannarelli. Musique : Adriano Lualdi. Dir. de Prod. : Alfredo Baldoni. Montage : Mireille Bessette. Première représentation (Paris) : 26 mai 1948, « La Royale », « RoyalHaussmann-Club ». EXPLOITATION. — Documentaire d’inspiration catholique sur la destruction du célèbre monastère de Saint-Benoit, à Monte-Cassino. Photographies remarquables et reconstitution émotivante, malheureusement alourdie par des prêches contre la guerre. Spectacle remarquable pour les salles familiales, dans lesquelles il sera fort apprécié. SCENARIO. — L’armée allemande en retraite s’accroche aux flancs du ( mont Cassin, au sommet duquel est bâti le monastère de Saint-Benoît. Tout d’abord une zone neutre est proclamée. Mais quand la bataille se rapproche, les Allemands ne reconnaissent plus cette zone. Quelques familles trouvent refuge dans le monastère. Mais les Américains, pour soutenir le moral de leurs troupes, qui soupçonnent les Allemands de se servir du monastère à des fins stratégiques, décident de détruire le monastère. Le bombardement cause de nombreux morts et la ruine du monastère. La paix revient, les moines aussi, qui reconstruisent le monastère. REALISATION. — Savant mixage de scènes à maquettes et de décors réels. Le monastère en ruine est remarquablement photographié. Les scènes de bombardement sont tragiques. Mais le commentaire et les séquences de propagande alourdissent le rythme. — J. L. Palissade publicitaire boulevard Poissonnière à Paris, pour la sortie en exclusivité du film U.F.P.C. L HOMME AUX CINQ VISAGES. LA BOULE DE CRISTAL (G.) (The Crystal Bail) Comédie (90 min.) ( V.O.-D.) VEDIS -FILMS Origine : Américaine. Prod. : Cinéma Guild, 1943. Réal. : Elliott Nugent. Auteurs : Scén. de Virginia Van Upp, d’après le roman de Steven Vas. Chef-Opérateur : Heo Tover. Musique : Victor Young. Décors : H. Dierer et R. Anderson. Montage : Doane Harrison. Interprètes : Ray Milland, Paulette Goddard, William Bendix, Virginia Field. Gladys George. Première représentation (Paris) : 28 mai 1948, « Napoléon », « Palace », « Delambre », « Gaîté-Clichy ». EXPLOITATION. — Petite comédie américaine de série B interprétée pourtant par deux grandes vedettes Ray Milland et Paulette Goddard. Destinée à un public populaire facile à contenter. LA GRANDE PARADE DE CHARLOT (G.) Suite de films comiques muets avec musique synchronisée (85 min.) SELECTION OPTIMAX-FILM Origine : Américaine. Prod. : Cie Essanay, 1915; Cie Keystone, 1913-1914 (Pour gagner sa Vie). Réal. : Charles Chaplin. Interprètes : Charles Chaplin, Edna Purviance, Ben Turpin. Première représentation (Paris) : 26 mai 1948, « Astor ». EXPLOITATION. — Cette sélection de plusieurs courts métrages muets de Chariot est assurée d'obtenir un bon succès d’estime. Il est en effet curieux de voir, dans un programme actuel, des films réalisés en 1915, avant même que Charlie Chaplin n’ait encore adopté sa silhouette et sa démarche célèbres, ainsi que nous l’apprend un court commentaire de Georges Sadoul. On a réuni Pour gagner sa Vie, Chariot débute, Chariot Vagabond, Mam’zelle Chariot, Chariot à la Banque, Chariot Marin et Chariot travaille. On a synchronisé un accompagnement musical qui ne s’imposait pas et souligné quelques effets comiques de bruits dont les gags, aujourd'hui classiques mais toujours drôles, de Chariot, n’ont nullement besoin. — L. O.l SCENARIO. — Jo Ainsley (Virginia Field) jeune et jolie veuve, accompagnée du brillant avocat Brad Cavanaugh (Ray Milland) qu’elle désire épouser, se rend chez une voyante, Mrs. Zenobia (Gladys George) afin qu’elle lui dise où se trouve un bijou de grande valeur qu’elle a perdu.. Mrs Zenobia a recueilli une jeune et jolie fille du Texas sans le sou, Toni Guerrard (Paulette Goddard). Celle-ci remplace parfois Mme Zenobia dans ses occupations professionnelles et parvient ainsi à approcher Brad et même s’en faire apprécier. Jo désespéré de ne pas arriver à ses fins, vient demander conseil à la voyante. Toni lui donne certains conseils qui se retournent contre elle. Cavanaugh, de son côté, est impliqué dans une affaire de vente de terrains qui doit rapporter de gros bénéfices... à Mme Zénobia. La carrière de Brad semble bien compromise mais tout s’arrange. REALISATION. — Une suite de scènes à prétention comique. Le dialogue abondant est d’une bien grande simplicité et le doublage n’arrange pas les choses. INTERPRETATION. — Deux acteurs : Paulette Goddard et Ray Milland. dont le talent est souvent mieux employé, ont prêté leur visage à des rôles dépourvus de possibilités d’effets. — P. R.