La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

26 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ t ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (4^.) » L’EXILE (G.) (The Exile) Film historique (97 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Douglas Fairbanks Jr. -Universal, 1947. Réal. : Max Opuls. Auteur : Scén. de Douglas Fairbanks Jr. Chef-opérateur : Frank Planer. Effets photographiques spéciaux : David S. Horsley. Musique : Frank Skinner, orchestration de David Tamkin. Dir. artistiques : Bernard Herzbrun et Hilyard Brown. Décors : Russel A. Gausman et T. F. Olïenbecker. Montage : Ted J. Kent. Interprètes : Douglas Fairbanks Jr., Maria Montez, Paule Croset, Henry Daniell. Nigel Bruce, Robert Coote, Otto Waldis, Eldon Gorst, Milton A. Owen, Colin Keith Johnston. Présentation corporative (Paris) : l'r juin, 1948, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Ce film bénéficie d’une belle tête d'affiche avec Douglas Fairbanks Jr. et Maria Montez. Par ailleurs, Douglas Fairbanks s’emploie à ressusciter les célèbres acrobaties de son père. Grâce à lui, cette production, qui semble hésiter entre la parodie et le film historique lui-même, saura plaire à tous, surtout aux jeunes. SCENARIO. — En 1660. Charles Stuart (Doug. Fairbanks Jr.), dont le père fut détrôné et exécuté par Cromwell, vit en exil sur la terre hollandaise. Entouré de quelques partisans, il en est réduit aux expédients. Mais son peuple veut le ramener sur le trône. Les « Têtes Rondes » envoient sur le continent une bande d’assassins pour faire disparaître le prétendant. Charles Stuart trouve refuge dans une ferme hollandaise et ébauche une intrigue amoureuse avec Kathie (Paule Croset), sa propriétaire. Une nuit les assassins arrivent. Il leur tient tête et tue leur chef juste avant que la troupe de ses fidèles, alertée par Kathie, ne vienne à son secours. Charles retournera sur son trône. REALISATION. — Douglas Fairbanks Jr. étant le producteur-scénariste-acteur de ce film, il est évident que toutes les scènes sont centrées sur lui. Comme il joue avec désinvolture, il est impossible de savoir si ce film est une parodie ou une oeuvre historique. Son caractère artificiel est amplifié par la réalisation en studio de nombreuses scènes qui auraient dû être tournées en extérieurs, ainsi que par le doublage de Fairbanks par un acteur de la Comédie-Française. Par contre, des séquences ont beaucoup de puissance, comme l'attaque du moulin et le duel dans l’escalier. INTERPRETATION. — Douglas Fairbanks Jr. supporte avec allégresse tout le poids de l’intrigue. Maria Montez fait une courte apparition sophistiquée. Par contre, Paule Croset joue avec beaucoup de naturel. Le reste de la troupe est très homogène. — J.L. LE MUR INVISIBLE (A.) (Gentlemen’s Agreement) Etude psychologique (118 min.) (V.O.-D.) 20 th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Darry L. Zanuck-Fox, 1947. Réal. : Elia Kazan. Auteurs : Scén. de Moss Hart, d'après le roman de Laura Z. Hobson. Chef-opérateur : Arthur Miller. Effets photographiques spéciaux : Fred Sersen. Musique : Alfred Newman. Dir. artistiques : Lyle Wheeler et Mark Lee Kirk. Décors : Thomas Little et Paul S. Foche. Interprètes : Gregory Peck, Dorothy Mac Guir, John Garfield, Celeste Holm, Anne Revere, June Havoc, Albert Dekker, Jane Wyatt, Deane Stockwell, Nicholas Joy. Présentation corporative (Paris) : 31 mai 1948, « Normandie ». EXPLOITATION. — Ce film, très intéressant, est un plaidoyer contre l'anti-sémitisme conscient et inconscient. Le sujet, essentiellement psychologique, traite le problème de face et essaye de l'analyser profondément. La mise en scène et les interprètes sont parfaits. Sans doute sont-ce toutes ces raisons qui ont incité 1’ « Academy Award » à décerner au Mur Invisible trois « Oscars » en 1947. SCENARIO. — Veuf de bonne heure, Philip Green (Gregory Pack), journaliste, est chargé, par un directeur de revue, John M inif y (Albert Dekker), de faire une étude sur Vantisémitisme. L’idée de cette enquête lui avait été suggérée par sa nièce Kathy Lacey (Dorothy Mac Guire), jolie jeune femme divorcée. Elle et Phil sympathisent vivement. Phil décide de se faire passer pour Juif. Cette métamorphose lui vaut d’édifiantes révélations, mais il craint un moment que le mur invisible qu’il a dressé ainsi ne le sépare de Kathy. Des malentendus entre eux causent au jeune homme une profonde crise sentimentale. Un ami de Phil, authentique juif, officier démobilisé, dissipe les nuages entre eux deux. Avec la réputation, Philip aura l’amour de Kathy. REALISATION. — Le grave problème que les Américains ont essayé, pour la première fois, de traiter, est très vaste et très complexe. Il y aurait donc eu nécessité psychologique à serrer davantage ce sujet au détriment de l’intrigue amoureuse dont il s'entoure. En bref, le scénario pêche un peu par facilité et par conformisme. Tel que, il est cependant intelligemment construit. Ce film intéresse par sa brûlante actualité, sa réalisation et par certaines scènes délicates traitées avec beaucoup de tact : les réflexions de l’ivrogne au restaurant, le chagrin du gosse et les explications de son père, les conversations entre celui-ci et sa secrétaire, etc. La photo est très belle, bien entendu. INTERPRETATION. — Gregory Peck excellent acteur, dont nous avons déjà maintes fois apprécié le talent, mène l’action avec une grande maîtrise et une profonde sincérité. Son rôle, le mieux construit, nécessitait SI CA PEUT VOUS FAIRE PLAISIR | (G.) Comédie vaudeville (100 min.) P ATHE-CONSORTIUM -CINEMA Origine : Française. Prod. : Pathé-Cinéma, 1948. Réal. : Jacques Daniel-Norman. Auteurs : Scén. de P. Bénard et R. Danger ; adapt. de J. Daniel-Norman, R. Vitrac ef J. Manse ; dial, de R. Danger. Chef-opérateur : André Germain. Musique : Vincent Scotto. Décors : Robert Hubert. Dir. de Prod. : Edouard Lepage. Montage : Cuenet. Chef-opérateur du Son : Pierre Zann. Interprètes : Fernandel, Berval. Mona Dol, Ketty Kerviel, Arius, Ardisson, Arlette Merry, Mourriès, Marsheil. Présentation corporative (Paris) : lrr juin 1948 « Marignan ». EXPLOITATION. — Fernandel et ses mimiques amusantes sont évidemment les grandes attractions de cette comédie, destinée aux admirateurs du grand comique marseillais. Le film est en lui-même assez drôle, dans sa deuxième partie surtout, et teinté dune sentimentalité assez discrète pour être remarquée. SCENARIO. — Viala (Berval) et j sa femme (M. Dol) sont marchands de couronnes mortuaires à Cassis. , Viala partage avec son amie, Ginette 1 (A. Merry), un billet de Loterie I Nationale. Le billet pogne, 7nais 1 c’est avec Gonfaron (Fernandel), I que Viala prétend avoir partagé sa | chance. Pour une petite pension, Gonfaron accepte de jouer son rôle i d’abord de faux-millionnaire, puis j de faux-amant de Ginette. Viala, qui avait projeté de passer quelques jours à Aix avec Ginette, est obligé | de s’y rendre avec sa femme et j Gonfaron. Ginette appréciera les j qualités morales de Gonfaron et | c’est ensemble qu’ils partiront. REALISATION. — Le départ, avec son faux-comique macabre et l'inévitable partie de pétanque, pouvait faire j craindre le pire. A tort, car par "la j suite, les personnages, bien dessinés, j grâce à un scénario suffisamment solide, s’affirment et la réalisation aussi. I Elle atteint un bon rythme, sans recherches techniques spéciales, mais I avec un goût sûr, des bonnes photos et des situations exploitées sans lourdeur ni insistance. La seule chanson du film est amenée avec beaucoup d'habileté. INTERPRETATION. — Egal à luiméme, Fernandel est pour beaucoup dans les résultats comiques du film, tout en restant un être humain doué de vie et de sensibilité. Elégante et jouant très juste, Arlette Merry, souvent peu et mal employée autrefois, est ici presque une révélation. Berval et Mona Dol, dont le métier est certain, se tirent avec aisance de leurs rôles. A part quelques caricatures réussies, il convient de jeter un voile sur le reste de l'interprétation. — J. H. un jeu souple et raisonné et il a su parfaitement lui conférer le ton juste. Dorothy Mac Guire avait la charge d’interpréter un personnage nuancé. Elle aussi est parvenue à la perfec(ion. — P. R. HOLLYWOOD EN F OL1E (G.) (Variety Girl) Revue musicale (90 min.) Technicolor (V.O.) PARAMOUNT Origine : Américaine. Prod. : Daniel Dare-Paramount, 1947. Réal. : George Marshall. Auteurs : Scén. d’Edmund Hartmann, Frank Tashlin, Robert Welch et Monte Brice. Chefs-opérateurs : Lionel Lindon et Stuart Tompson. Technicolor : George Pal. Musique : Joseph J. Lilley, chansons de Frank Loesser. Dir. artistiques : Hans Dreier et Robert Clatworthy. Décors : Sam Corner et Ross Dowd. Interprètes : Bing Crosby. Gary Cooper, Alan Ladd, Paulette Goddard, Sonny Tufts, William Holden, Burt Lancaster, Diana Lynn, Robert Preston, John Lund, Cass Daley, Howard Da Silva, Bob Hope, Ray Milland, Barbara Stanwyck. Première représentation (Paris) : 28 mai 1948, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Bien que la distribution, qui comprend toutes les vedettes Paramount, soit le plus grand titre de gloire de ce film, l’histoire en est souvent amusante et gags et attractions fort divertissants. SCENARIO. — Dans le cinéma d’O’Connell. un bébé a été abandonné et le Variety-Club, dont il fait partie, adopte l’enfant. Devenu, plus tard, producteur à Hollywood, O’Connell reçoit un coup de téléphone d’un ami qui lui demande de s’occuper de Catherine Brown, qui n’est autre que l’enfant trouvé.. . et grandi. Par suite d’un quiproquo, c’est une amie de Catherine qui tourne un bout d’essai. On croit toujours qu’elle est Catherine, tandis que la vraie Catherine passe son temps, bien involontairement d’ailleurs, à asperger d’eau O’Connell. Grâce à un charmant garçon (De Forest Kellev) et à sa voix, Catherine (M. Hatcher) , trouvera un engagement et le pardon d’O’Connell. REALISATION. — Le scénario, apparemment décousu, ne manque pas d’astuce pour présenter en un temps si limité tant de célébrités hollywoodiennes. George Marshall, spécialiste de ce genre cinématographique, a su lui donner un rythme constant et une gaieté bon-enfant, souvent ironique. Se contentant d’enregistrer les divers numéros de music-hall, dont la qualité repose ainsi entièrement sur celle des exécutants, c’est surtout dans les changements de scènes ou dans le cours de l’histoire elle-même qu’il déplace sa caméra. De bons trucages servent bien quelques gags. INTERPRETATION. — Mary Hatcher possède une voix agréable et elle joue dans le style du film, c’est-àdire avec fantaisie. De Forest Kelly est moins à son aise que dans les rôles dramatiques. Parmi les stars qui restent le plus longtemps sur l’écran citons : Bob Hope, toujours drôle dans son personnage de fanfaron, Bing Crosby. William Bendix, qui prouve ici qu’il sait être amusant. — J. H.