La Cinématographie Française (1948)

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14 L'EXPLOITATION ROUEN Gala pour la Caisse de secours des employés du NORMANDY Au cours de ces trois derniers mois, l’exploitation à Rouen a été fort satisfaisante. De très bons programmes ont assuré de très bonnes recettes que seules les fêtes de la Pentecôte ont fait nettement fléchir. Le Sélect, sous la direction de M. PREVOST, poursuit la présentation de films sélectionnés parmi les plus récents succès avec très peu de retard sur Paris. Viennent en tête : Ruy Blas et Un Flic, qui -ont atteint respectivement 500.000 francs pour 400 places, résultats fort honorables. Torrents vient en troisième positions avec 480.000 fr. Les Enchaînés avec 450.000 fr. Les Cloches de Sainte-Marie n’a pas obtenu le succès escompté. Il en a été de même pour Rocambole. Les fêtes de la Pentecôte ont provoqué une baisse brutale de 40 % sur les chiffres moyens de recette, c’est Coïncidences qui en a fait les frais. Il est procédé actuellement à une réfection de la façade du Select. Très gros effort de programmation au Normandy. Il convient de signaler parmi les films j qui ont assuré les meilleures recettes : La Bataille de l’Eau Lourde, Le Mariage de Ramuntcho, Antoine et Antoinette, Une Jeune Fille savait, La Valse dans V Ombre et Les Raisins de la Colère. Le premier nommé, projeté très peu de temps après Paris, a bénéficié de l’effort publicitaire de lancement. A M. LEROY, directeur du Normandy et d’un certain nombre de salles en Seine-Inférieure, Eure, Seine-et-Oise, revient l’honneur d’une manifestation que l’on pourrait presque qualifier d’inédite. Les salles obscures sont souvent l’objet de demandes d’organisation de séances de gala au profit d’œuvres de bienfaisance. Il faut convenir que chaque fois que cela est possible, les directeurs s’y prêtent de fort bonne grâce. M. Leroy a groupé en amicale le personnel de ses établissements et a organisé au profit de la caisse de secours de celle-ci une séance de gala. Blanc comme Neige fut retenu et présenté par son metteur en scène Berthomieu, avec la présence sur la scène de Bourvil. La location pour ce gala ouvrait le matin à dix heures et des six heures il y avait affluence. La police dut inter j venir, quelques vitres furent malmenées et des arrestations furent faites parmi certains candidats spectateurs un peu' trop violents. Arrestations toutes provisoires d’ailleurs. Des programmes numérotés furent vendus et 7Ü.OOO fr. de lots offerts par des commerçants rouennais, distribués. Deux galas semblables doivent être organisés I annuellement par M. Leroy au profit de la caisse de secours de son personnel. Cette ini | tiative se devaifp’être citée et servir d’exemple. Le Ciné-France (500 places) a obtenu lui aussi de forts bons résultats. Citons parmi les meilleurs : Bethsabée avec 21.706 entrées pour deux semaines. Et pour les films qui n’ont été projetés qu’une seule semaine, il a été délivré 12.060 } billets d’entrée pour Maria Candelaria, 11.051 j pour Fantômas, 10.566 pour La Terre sera Rouge, j 9.447 pour La Maison de la 92e Rue. Questionné sur les résultats de la Pentecôte, M. GARRI ! GUE nous précisa que le rendement ne fut I guère brillant. Le Coucou, qui a ouvert le 11 février, a adopté la formule du double programme hebdomadaire, se composant d’une première vision et d’une reprise de film ancien, mais à succès. Aïtanga, présenté en soirée de gala en présence des Consuls de Norvège, de Danemark et de Grèce, du vice-consul de Suède, a remporté un très grand succès et vient en tête pour le total des entrées. Madame Curie et les reprises de L'Empreinte du Dieu et de La Grande Illusion, ont fait les beaux soirs de cette salle. M. PEAUCELIF.R se plaint du faible rendement des films américains dans son établissement. La Renaissance continue à donner satisfaction à une clientèle d’habitués en alternant films français et américains. Ces derniers semblent être plus particulièrement goûtés. A signaler parmi ceux-ci : Dillinger, Les Nuits Ensorcelées, Le Lys brisé. — Michel Lenoir. LE HAVRE Première mondiale de CLOCHEMERLE Ce fut une première mondiale fort discrète que celle de Clochemerle, au Havre, sur l’écran du Normandy. Néanmoins ce fut une performance de plus à l’actif des techniciens de la National Distribution. En effet, le jour même de la présentation, la copie n’était pas entièrement fixée à 11 heures du matin! et M. Démare, Le « Normandy » du Havre lors de ia première mondiale de CLOCHEMERLE. (Cliché National-Films.) directeur, arriva avec ce film quelques instants seulement avec la représentation. Celle-ci eut lieu le 11 mai devant une salle archi-comble, mais, chose curieuse, sans aucune vedette du film. Seul, un des producteurs était venu juger de l’effet sur un public réputé frondeur. Présenté du 11 au 23 mai, Clochemerle connu un grand succès avec 17.843 entrées, recette 1.065.848 francs. Les films V. O. ont un public maintenant au Havre, particulièrement au Rex, qui semble spécialisé dans leur présentation. Stormy Weather, 3 jours (recette 226.000 fr.), Deux Jeunes Filles et un Marin, V. O., recette 240.000 fr. également en trois jours. Signalons Par la Fenêtre, environ 758.000 fr. 12.000 entrées. Le Fils de Robin des Bois, 11.800 entrées ; recette 755.000 francs. Aloma, Princesse des Iles , 8.500 entrées. Les Sœurs Brontee, gros succès pour 4 jours. Mais le record de la salle est établi avec Monsieur Vincent, 17.900 entrées pour 12 jours. Au Sélect, qui donna, en tandem avec I’Eden, Une Jeune Fille savait, on attendait mieux de cet excellent film. Mais actuellement comme ailleurs, la recette dépend souvent de la date d’exploitation : 14.000 entrées pour les deux salles, recette totale 850.000 fr. Les Amants du Pont Saint-Jean : entrées 8.656, recette 551.204. Bambi : 12.000 entrées, recette 712.496 fr. Après l’Amour, en tandem avec I’Eden : 21.000 entrées. Mort ou Vif : 10.000 entrées, 618.000 fr. Le Mannequin assassiné : 357.000 fr., La Maison du Docteur Edwardes : 556.000 fr. pour 9.000 entrées. Le Maître de Forges : 14.000 entrées, recette 900.000 fr. Dans l’ensemble, ces chiffres soutiennent la comparaison avec les recettes du premier trimestre. Néanmoins, les films classés par la critique travaillent, tel est l’avis de M. Roland CARTIER, directeur du Select. Pourtant Bethsabée, assez discuté, a fait 12.116 entrées, recette 785.000 fr. M. A. Cartier, directeur bien connu du Kursaal du Havre, détruit au cours de la guerre, a réinstallé dans l’ancien camp américain Herbert Tarreyton, situé en pleine forêt de Montgeon, à 4 kilomètres du Havre, une coquette salle de 700 places : le Montgeon. L’ancien camp Herbert Tarreyton, devenu depuis la ville de Montgeon, est constitué uniquement par des maisons pré-fabriquées, et groupe une population d’environ 10.000 âmes. L’installation de la cabine du cinéma a été réalisée par les soins du Département Klangfilm de l’Union Générale Cinématographique, et comporte notamment : des projecteurs AEG, lanternes Hortson, redresseurs d’arc MEP à cathodes chaudes licence Hewittic, équipement sonore Klangfilm avec : lecteur de son Europa. amplificateur Europa Junior Klarton, haut-parleurs Europa Junior Klarton. — R. Vauclin. D 1 1 0 N Quelques J records malgré la crise Le record de recette de la ville pour une semaine fut obtenu avec Monsieur Vincent qui plafonna à la Grande Taverne avec 930.000 fr. Le record de recette de la ville pour un film fut obtenu avec La Bataille de l’Eau Lourde qui fit 1.796.525 fr. avec 30.080 entrées en 3 semaines (2 semaines à l’A.B.C. et une semaine au Star) : en tandem avec l’A.B.C. Vient immédiatement derrière le film La Chartreuse de Parme qui passe en première mondiale en tandem à l’A.B.C. (2 semaines) et au Star (1 semaine), qui, avec 19.000 entrées fit plus d’un million et demi avec seulement 3 séances par jour. Dans les très grosses recettes à signaler également : Aloma, Princesse des Iles (Grande Taverne), Par la Fenêtre et Le Maître de Forges (Olympia). La Dame de Shanghai (Darcy-Palace) . Le 1er mai, les salles de spectacles dijonnaises, comme l’an passé, n’ouvrirent leurs portes qu’à partir de 20 heures, une foule plus nombreuse que d’habitude attendait impatiemment l’ouverture des guichets. Profitant de cette demijournée de chômage, l’Amicaie Centre-Est du Cinéma, comme l’année passée, organisa son 2" banquet annuel, 35 convives au lieu des 17 de l’an passé, étaient présents ; toutes les salles tant par leurs directeurs, que par leur personnel étaient représentées. Au cours de ce banquet, la vente de 30 insignes du « Cinéma Français » produisit la somme de 3.000 francs pour la caisse de secours de VEntr’aide du Cinéma. A l’issue de ces joyeuses agapes, M. L. Ragni, de Cinéma Service de Dijon. avec une de ses caméras 16 mm, pris un film souvenir qui fut des plus réussi. A. Bouldour.