La Cinématographie Française (1948)

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16 CINE Elsraphie ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f AMBRE (A.) (Forever Ainber) Mélodrame historique (140 min.) Technicolor (V.O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine^ : Américaine. Prod. : William Perlberg-Fox. 1947. Réal. : Otto Preminger. Auteurs : Scén. de Philip Dunne et Ring Lardner Jr., adapt. de Jerome Cady d'après le roman de Kathleen Winsor. Chef-Opérateur : Leon Shamroy. Musique : David Raksin. Décors : Thomas Little et Walter M. Scott. Interprètes : Linda Darnell, Cornel Wilde, Richard Greene, George Sanders. Glenn Langan, Richard Haydn. Jessica Tandy. Présentation corporative (Paris) : 4 juin 1948. « Normandie ». EXPLOITATION. — Précédé dune énorme et assez tapageuse publicité, ce film est certainement l’un des plus attendus de l’année, ne serait-ce que parce que des ligues de décences d'outreAtlantique se sont déchainées contre lui. Bien qu’amoral et superficiel. comme l’est le roman qui a été l'un des plus grands succès de librairie, Ambre est traité avec discrétion et, de ce fait, attirera tous les publics de même que sa réalisation en technicolor. SCENARIO. — En 1660, une villageoise de 16 ans. Ambre (Linda Darnell) fait des rêves d’amour et d’ambition. Elle se fait enlever par un lord aventurier. Bruce Carlton (Cornel Wilde) qui, à Londres, en fait une femme à la mode, puis il la quitte pour se faire corsaire. Emprisonnée pour dettes, Ambre s'évade grâce au bandit Le Noir (John Russell), puis devient sa complice. Sur le point d’être arrêtée, elle est sauvée grâce au Capitaine Morgan (Glenn Langan) qui la comble de cadeaux. Bruce revient en Angleterre. Ambre n’a pas cessé de l’aimer et a un fils de lui. Il la quitte après avoir tué Morgan. Elle épouse alors le Comte de Radcliffe qui l’introduit à la Cour. Bruce étant de retour, elle le rejoint et le soigne de la peste. Après un nouveau départ de son amant, Ambre devient la favorite du roi Charles II (George Sanders) qui la renvoie à Bruce quand il reparaît pour lui réclamer son fils qu’elle lui confie. REALISATION. — Ce film a bénéficié de très grands moyens qu’Otto Preminger, l’excellent réalisateur de Laura, ne semble pas avoir pleinement utilisés. Le sujet au fond est un drame intime, un drame d’amour. Il ne nécessitait pas de grands effets de mise en scène. Pourtant le cadre et l’époque de l’action — Angleterre du XVIIe siècle — et l’emploi de la couleur permettaient de réaliser quelques jolis tableaux de style. On admire le duel au petit matin, une scène d’incendie — trop courte, hélas! — et quelques plans d'ambiance — . La technique est bonne, la photo aussi et, bien que souvent très sombre, elle acquiert parfois un très joli relief, dans les gros plans en particulier. Les robes et les chapeaux de Linda Darnell sont variés, somptueux et seyants. INTERPRETATION. — Linda Darnell fut préférée à une jeune actrice américaine qui avait déjà commencé à tourner ce film. Bile a certes une fort gracieuse allure et son jeu est plein de sentiment. La couleur ajoute à son charme physique et à l’attrait de ses merveilleuses robes. Ses nombreux partenaires, vedettes connues, l’entourent avantageuse nent. — P. R. LA BLONDE COMETE (G.) Film sportif (50 min.) (D.) MONDIA-FILM Origine : Américaine. Prod. : T. H. Richmond, 1941. Réal. : William Beaudine. Auteur : Scén. de Martin Mooney. Interprètes : Virginia Vale, Robert Kent. Barney Oldfied, Red Knight, Joy Ray, William Halligan. Première représentation (Paris) : 21 avril 1948, « Cinéphone-Roche chouart », avec Pendu à l'Aube. EXPLOITATION. — Composé presque exclusivement de scènes relatives à des courses automobiles, ce film constitue un complément de programme destiné aux jeunes. SCENARIO. — Conductrice d’automobile de course, Betty Blake (V. Vale) a été surnommée en Europe la « blonde Comète ». Pour sa première course aux U. S. A., elle triomphe devant Jimmy Flynn (R. Kent). Jimmy aura sa revanche à Oakland. De son succès au Grand Prix d’indianapolis, dépend pour Jimmy le lancement de son nouveau carburateur. Betty le fait également installer sur sa voiture de course. La compétition est très dure, Jimmy est accidenté. Betty épuisée lui confie la direction de son auto avec laquelle il gagnera. REALISATION. — Sans intérêt notable. Le film est surtout composé de plans divers de voitures en course avec, semble-t-il, l'incorporation de quelques scènes d’actualités. INTERPRETATION. — Virginia Vale est charmante et le reste de l’interprétation dépense beaucoup de bonne volonté. — J. H. PENDU A L AUBE (G.) (To-day I Hang) Film policier (63 min.) (D.) MONDIA-FILM Origine : Américaine. Prod. : Max Alexandre et Alfred Stern, 1942. Réal. : George Merrick et Oliver Drake. Auteur : Scén. d'Oliver Drake. Chef-Opérateur : Edward Linden. Interprètes : Walter Woolf King, Mona Barrie, William Farnum, Première représentation (Paris) : 21 avril 1948, « Cinéphone-Roche chouart ». EXPLOITATION. — Titre attractif qui, malgré quelques morts violentes, ne tient pas toutes ses promesses puisquen définitive personne n'est pendu. Accompagné d’un moyen métrage sportif, La Blonde Comète, il est possible qu'il soit goûté des publics jeunes. SCENARIO. — Le revolver du crime ayant été trouvé dans ses bagages, Jim O'Brien (W.W. King), bien qu’innocent, est condamné à mort pour l’assassinat de son patron, Courtney. La veuve de Courtney, Marthe (M. Barrie), ancienne fiancée de Jim, veut sauver celui-ci. Elle le fait évader mais il sera repris. Marthe propose à Rand (J. Craven), l’associé de son mari, le collier disparu, but du crime. Rand se précipite sur le coffre où il a enfermé le bijou, prouvant ainsi sa culpabilité. La corde ne se nouera pas autour de Jim, mais il épousera Marthe. REALISATION. — Assez décevante pour un film américain de cette date, John Mills et Joan Greenwood, dans L HOMME D’OCTOBRE. (Cliché Victory Films.) surtout en ce qui concerne les éclairages. Dialogues mis à part, auteurs et réalisateurs font preuve de beaucoup de discrétion puisque les scènes violentes, comme le premier assassinat ou l’évasion du héros, sont racontées et non filmées. INTERPRETATION. — Walter Woolf King a un physique agréable et une certaine fantaisie que le scénario ne lui permet pas toujours d’employer. Mona Barrie et les autres interprètes jouent sans grande conviction. — J. H. ALERTE A LA GESTAPO (G.) Film d’espionnage (96 min.) (V.O.-D.) DISMAGE Origine : Russe. Prod. : Sovexportfilm, 1947. Réal. : V. Legochine. Auteurs : Les Frères Tour. Adaptation française: Synchronisation d’Henri Marois ; dial, français : Pierre Ulmann. Interprètes : A. Toutychkine, S. Loukianov, N. Malichevski, Alissova. Première représentation (Paris) : 2 juin 1948, « New-York ». EXPLOITATION. — Film soviétique de propagande mettant en relief l’activité patriotique et humaine du Guépéou traquant les espions de la Gestapo. L'intrigue puérile mais adroitement menée fait de cette production un bon film policier SCENARIO. — Le Guépéou apprend que les Allemands cherchent à mettre la main sur les plans d’une arme secrète et à s’emparer de son constructeur l’ingénieur Leontiev. Le célèbre espion Weininger est chargé de l’opération. Parachuté en Russie avec ses acolytes, il varvient à retrouver la trace de Leontiev grâce à l’activité de Maria Zoubov oui a su se servir de la célèbre chanteuse russe Ossen. Weininaer capture Leontiev et commande par radio l’avion qui doit le ramener en Allemagne avec son butin. Mais le viège du Guévéou joue avec précision. L’avion de Weininaer déposera ses passagers en terre russe et alors seulement l’espion devra s’apercevoir aue ce n’est pas Leontiev qu’il avait enlevé, mais le major Sercuyeff. chef du service de contre-espionnage. REALISATION. — Le découpage et le montage sont particulièrement bien réalisés; par contre, les éclairages sont plutôt rudimentaires. Bonnes études de physionomies et scènes de guerre adroitement menées. Une des surprises de ce film est de voir l’armées russe équipée de véhicules américains. INTERPRETATION. — La personnalité de Toutychkine domine celle de tous ses camarades. Bonne création de S. Loukionov. — J. L. Exploitants Attention ! UNE GRANDE REUSSITE s’affirme au premier contact avec le public COLOMBA fait courir la foule et bat les records de recette