La Cinématographie Française (1948)

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24 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE PES FILMS f Une scène de GREVE D’AMOUR, j d'après Lysistrata d'Aristophane. (Cliché Interfilm.) QUELQUE PART DANS LA NUIT (A.) (Somewhere in the Night) Film policier (111 min.) ( V.O.-D. ) 20 th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Anderson Lawler-Fox, 1946. Réal. : Joseph L. Mankiewicz. Auteurs : Scén. d’Howard Dimsdale et Joseph L. Mankiewicz ; adapt. de Lee Strasberg, d’après une nouvelle de Marvin Borowsky : « The Lonely Journey ». Chef-opérateur : Norbert Brodine. Musique : David Buttolph. Décors : Thomas Little. Montage : James B. Clark. Interprètes : John Hodiak, Nancy Guild. Lloyd Nolan, Richard Conte, Joséphine Hutchinson, Fritz Kortner, Margo Woode, S. Leonard. Première représentation (Paris) : 2 juin 1948, « Broadway », « California », « Cinémonde-Opéra ». EXPLOITATION. — Aventure policière très prenante, bâtie sur un scénario original. Traitée avec réalisme et servie par un découpage adroit, cette production est assurée de plaire à tous les amateurs du genre. SCENARIO. — George Taylor (John Hodiak), G. I. démobilisé, es! devenu amnésique à la suite d’une blessure à la face, qui a amené les chirurgiens à transformer complètement sa physionomie. Sans papiers d’identité, avec pour setti indice une lettre, George Taylor essaye de renouer avec sa vie passée. Il entreprend de retrouver Larry Cravan, un de ses anciens amis, un détective devenu gangster, avec l’aide de Christy Smith (Nancy Guild), de Mel Phillips (Richard Conte) et de l’inspecteur Kandall (Lloyd Nolan). Après de multiples aventures, il découvre qu’il est lui-même Larry Cravan. Racheté, il épouse Christy. REALISATION. — La mise en scène de Mankiewicz est excellente. Le spectateur, sans aucun trucage, vit l’aventure de Taylor avec intensité. Plusieurs séquences sont à retenir, surtout celle de la mort de Smith, qui sait allier le réalisme le plus brutal à l'humour. INTERPRETATION. — John Hodiak, un nouveau venu, possède un visage très expressif Nancy Guild, pin-up dont c’est le premier film comme actrice, joue avec naturel. Excellente création de Lloyd Nolan et surtout de Fritz Kortner et de Joséphine Hutchinson. — J. L. LA FIGURE DE PROUE (A.) Comédie dramatique (90 min.) PATHE-CONSORTIUM-CINEMA Origine : Française. Prod. : C. G. C.-Pa thé-Cinéma, 1947. Réal. : Christian Stengel Auteurs : Adapt. et dial, de Simon Gantillon, d’après le roman de Gilbert Dupé. Chef-Opérateur : René Gaveau. Musique : Maurice Thiriet. Décors : Robert Gys. Dir. de Prod. : Maurice Juven. Administrateur : François Campeaux. Montage : Yvonne Martin. Chef-Opérateur du Son : Jean Bertrand. Interprètes : Georges Marchai, Madeleine Sologne, Mony Dalmès, Pierre Dudan, Balpêtré, Cusin, Jacqueline Pierreux, Charlotte Eeard. René Hell, Marcel Raine, Dinan, Jean Clarieux, Savignon, Tino Grisa, Mme Moréas, Habib Benglia. Présentation corporative (Paris) : 3 juin 1948, « Marignan ». EXPLOITATION., — Parti sur une idée originale et poétique, l’identification d’un amour à un rêve, le film se poursuit et s’achève selon des données beaucoup plus conformes aux traditions cinématographiques et morales. Les noms des interprètes principaux : Georges Marchai, MadeJ ieine Sologne, Mony Dalmès et Pierre | Dudan, qui y crée une chanson, en feront vraisemblablement une production appréciée. SCENARIO. — La figure de proue de son bateau exerce sur le jeune marin François Martineau (G. Marchai) une étrange attirance. Blessé au cours d’une bagarre, il passe quelques mois de repos dans la famille de son seul ami, Corentin (P. Dudan). La sœur de Corentin, Jeannick (M. Dalmès) s’éprend de lui, mais François ne pense qu’à Claude (M. Sologne), jeune fille riche qu’il a rencontrée et qui ressemble étonnamment à la figure de proue. Pour le retenir, Jeannick devient sa maîtresse. Mais François partira à la recherche de Claude lorsqu’elle disparaît. Il parcourt le monde jusqu’au moment où rencontrant Corentin, ce dernier lui apprend que Jeannick a eu un enfant de lui. François reviendra alors vers elle. REALISATION. — Réalisé avec assez de tact pour suggérer certains passages dont le réalisme eut été choquant au cinéma. Les extérieurs sont bien choisis et René Gaveau a réussi de belles photos dont la musique de Maurice Thiriet souligne le charme agreste. Les décors sont bons mais les besoins du scénario nécessitaient une capacité de moyens (voyages de François à travers le monde) que certains subterfuges et la rapidité des plans ne remplacent pas toujours. INTERPRETATION. — Georges Marchai, qui joue avec autorité, a de très bons moments. Le personnage de la figure de proue convenait fort bien au faciès étrange de Madeleine Sologne et elle a su en tirer parti. Mony Dalmès joue avec justesse et simplicité. Tout en restant beaucoup lui-même, Pierre Dudan est un interprète plein d’allant. Le reste de l’interprétation et particulièrement Balpêtré, Habib Benglia et Charlotte Eeard, est bonne. — J. H. <i* La prochaine Messe mensuelle de l’Union Catholique du Cinéma aura lieu le dimanche 13 juin, à 10 heures, dans la Chapelle des Catéchismes de Saint-Pierre de Chaillot, 28 bis, avenue George-V. LA FIERE CREOLE (G.) (The Foxes of Harrow) Film d’aventures et d'amour (120 m.l (V.O.-Ü.) 20 th CENTURY-FOX Origine : Américaine. Prod. : William A. Bacher-Fox, 1947. Réal. : John M. Stahl. Auteurs : Scén. de Wanda Tuchock, d’après la nouvelle de Frank Yerby Chef-opérateur : Joe La Shelle. Musique : David Buttolph. Dir. artistiques: Lyle Wheeler et Maurice Ransford. Décors : Thomas Little et Paul S. Fox. Interprètes : Rex Harrison, Maureen O’Hara, Richard Haydn, Victor Mac Laglen, Vanessa Brown, Patricia Médina, Gene Loekhart, Charles Irwin, Hugo Haas. Présentation corporative (Paris) : l1 1 juin 1948. « Normandie ». EXPLOITATION. — Plus film d’aventure que d amour, La Fière Créole comporte des scènes très attachantes. C’est l’histoire d'une fortetête, d'un aventurier sympathique qu’incarne Rex Harrison. A ses côtés, nous retrouvons la ravissante Maureen O’Hara et le jovial Victor Mac Laglen. SCENARIO. — 1837. L’élégant Stepnen hox (Rex Harrison), un joueur, abandonné sur un banc de sable du Mississipi pour avoir triché aux cartes, est recueilli par un marinier, Mike Pareil (Victor Mac Laglen) et conduit par lui à la Nouvelle-Orléans. Il y fait la connaissance d’un gentilhomme décavé, André Le Blanc (Richard Haydn), fiancé à Aurore d’Ancenaux (Vanessa Brown), dont la sœur Odalie (Maureen O’Hara), jolie, mais volontaire, repousse les avances de Fox. Celui-ci, toujours heureux au jeu, tue en duel un colon allemand, Otto Ludenbach (Hugo Haas), après l’avoir dépouillé de sa fortune et de ses plantations dénommées Harrow. Il prend rang parmi la société riche, mais Odalie persiste dans son mépris. Fox lui répond qu’il est d’origine noble et l’embrasse. Poussé par son père, le vicomte d’Arcenaux (Gene Lockhardt), Odalie épouse Fox. Dès la première nuit, leurs caractères se heurtent. La mort du petit garçon qui leur est né les sépare davantage, malgré leur amour. Fox quitte sa femme pour une fille chez qui elle va le chercher. Enfin, une débâcle financière et une révolte de Noirs rapprochent les deux époux. REALISATION. — John Stahl a mis en scène cette belle histoire avec un grand souci de la mise en scène. On remarque et on apprécie une très belle scène d’orage sur les plantations, la scène de jeu entre Fox et Ludenbach, la fuite, puis le suicide de la jeune métisse, etc. La photo est très belle. INTERPRETATION. — Rex Harrison, l’excellent acteur britannique, incarne le « chevalier de fortune brûlant la vie par les deux bouts », avec son calme, son ironie froide et son talent coutumier. Maureen O’Hara, toujours très jolie, est la volontaire Odalie. Victor Mac Laglen a conservé son large sourire et sa sympathique violence. — P. R. PRECISION «î< Mlle Charlotte Eeard que nous avons déjà vue dans de nombreux films, personnifie la charmante femme de chambre de Simone Signoret dans le film de Maurice Tourneur, L’Impasse des Deux Anges, que produit la B. U. P. (Eugcne Tuscherer). MASSACRE A FURNACE CREER (Fury at Furnace Creek) Film d'aventures (87 min.) (V.O.-D.) 20 th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Fred Kohlmar-Fox, 1947. Réal. : Bruce Humberstone. Auteurs : Scen. de Charles G. Boolh ; dial, complementaire de Winston Miller, d après une nouvelle de David Garth. Chef-opérateur : Harry Jackson. Dir. artistiques : Lyle Wheeler et Albert Hogsett. Décors : Thomas Little. Montage : Robert Simpson. Interprètes : Victor Mature, Coleen Gray. Glenn Langan, Reginald Gardiner, Albert Dekker, Fred Clark, Charles Kemper, Robert Warwick, George Cleveland. Présentation corporative (Paris) : 2 juin 1948, « Normandie ». EXPLOITATION. — Un film d’indiens et de pionniers. Un bon western, agrémenté d’une intrigue sentimentale et soutenu par une action attachante. Bien réalisé, ce film est interprété par Victor Mature et Coleen Gray, la nouvelle révélation de la Fox. SCENARIO. — 1880. Escortant un convo poui le port de Furnace Creek, le capitaine Walsh (Reginald Gardiner) reçoit un message du général Blackwell (Robert Warwick), qui l’envoie, avec sa troupe, vers un district éloigné. Le convoi est détruit et le port pris par les Indiens Apaches. Blackwell passe en cours martiale accusé d’avoir agi par intérêt, la région du port étant argentifère. Il meurt d’une attaque cardiaque à cette accusation. Cash (Victor Mature), son fils, sous le nom de T ex Cameron, se joint à la bande dirigée par Leveret t (Albert Dekker), un aventurier qui domine la région de Furnace Creek, afin de découvrir la , vérité sur le massacre. Il rencontre, là, son frère Rufe (Glenn Langan), venu dans la même intention et Molly Baxter i Coleen Gray), fille d’une victime du massacre. La bande dévoile Rush et charge Cash de le supprimer. Celui-ci, bien qu’en mauvais terme avec son frère, le sauve, alors qu’il est accusé d’avoir tué Walsh. Ce dernier venait juste d’écrire sa confession sur l’affaire Furnace Creek, dont Leverett est le grand coupable. Une poursuite, puis un combat, met aux prises Cash et Leverett. mais ce dernier est tué par un Indien. Le nom de Blackwell lavé deviendra celui de Molly. REALISATION. — En matière western, Hollywood semble calmer un peu son impétuosité classique. Le sujet prend maintenant le pas sur l’image mouvementée habituelle. Ici, l’action légèrement statique est pourtant parfaitement réalisée. On remarque entre autres scènes, une chasse à l’homme dans les ruines d’un fort, précédée d’une chevauchée bien photographiée. INTERPRETATION. — Victor Mature ne semble pas spécialement recommandé pour les rôles « d'endurci ». son jeu est parfois faux, mais il a belle prestance. Coleen Gray, toujours adorable, affirme de plus en plus ses dons réels de comédienne. Reginald Garciner fait une excellente composition. — P. R. # Le Comité du parti sioniste-socialiste a présenté à la presse, vendredi dernier, un grand film Yiddish, Le Chemin de la Gloire, interprété par les plus grands artistes juifs d’Amérique. ,