La Cinématographie Française (1948)

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16 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f Greer Garson et Walter Pidgeon dans Mrs PARKINGION. (Cliché M.G.M.) CLOCHEMERLE (A.) Comédie satirique (90 min.) NATIONAL FILM Origine : Française. Prod. : Cinéma Production, 1947. Réal. : Pierre Chenal. Auteurs : Adapt. de Pierre Chenal et Pierre Laroche ; dial, de Gabriel Chevallier et dial, addit. de Pierre Laroche, d’après le roman de Gabriel Chevallier. Chef-Opérateur : Robert Le Febvre. Musique : Henri Sauguet. Décors : Pierre Marquet. Dir. de Prod. : Ralph Baum. Montage : Monique Kirsanofï. Chef-Opérateur du Son : Sarazin. Interprètes : Félix Oudart, Jean Brochard. Saturnin Fabre, Armontel, Jane Marken. Paul Démangé, S. Michels, M. Dalban, Cri-Cri Muller, Maximilienne, Ch. Deschamps, M. Berry, Caussimon, Ch. Argentin, J Gauthier, V. Camax, M. Palene, O Talazac, L. Baron. Première représentation (Paris) : 9 juin 1948, « Empire ». « Max-Linder », « Moulin-Rouge ». EXPLOITATION. — Adapté du roman célèbre de Gabriel Chevallier, ce film connaîtra auprès du grand public un bon succès. Il est possible de déplorer qu’il n’ait été teinté avec plus de légèreté, plus d’esprit. L’exploitation y eut gagné. SCENARIO. — Le maire de Clochemerle-en-Beaujolais (Brochard) , aidé de l’instituteur, fait édifier une vespasienne sur la grand’place. Inauguré par un ancien ministre, l'édifice choque les âmes bien pensantes de la ville, notamment une vieille fille, Justine Putet (Maximilienne) et la baronne de Courtebiche (J. Marken) , qui, malgré les conseils du curé Ponosse (Félix Oudart), se plaint à l’archevêque. Celui-ci fait envoyer des troupes à Clochemerle. Les soldats trouvent auprès des femmes de la ville, des succès faciles qui déclenchent des bagarres. Avec le départ des soldats revient le calme. Quelques années plus tard le maire' est devenu sénateur et tout est pour le mieux à Clochemerle. REALISATION. — Sans recherche et sans grands moyens. Le dialogue tient une place très grande, et si certains acteurs prennent un accent provincial, d'autres, par contre, semblent venir tout droit des bas quartiers de Paris, ce qui n’est pas toujours très heureux. INTERPRETATION. — Félix Oudart en curé Ponosse est remarquable, de même que Brochard et Saturnin Fabre. Jack Gauthier ne semble pas très à son aise. Simone Michels, CriCri Muller, Maximilienne. etc., campent des personnages féminins bien tvpés et la première est bien jolie. L. O. UNE GRANDE FILLE TOUTE SIMPLE (A.) Comédie psychologique et d'amour (100 min.» ARTISTES ASSOCIES Origine : Française. Prod. : C A.P.A.C, 1947 Réal : Jacques Manuel. Auteurs : Adapt. de J. G Auriol et Ferry ; dial, et pièce de théâtre d'André Roussin. Chef-Opérateur : Kruger. Musique : Capdevielle. Décors : Robert Gys. Dir. de Prod. : Schlosberg. Montage : Mme Guilbert. Chef-Opérateur du Son : William Sivel. Interprètes : Madeleine Sologne, Raymond Rouleau, Jean Desailly, Andrée Clément, Gabrielle Dorziat. L. Bogaert, Pizani, N. Jonesco, J. François, M. Hardy, Dérivés. Première tepréseiUation (Paris) : 9 juin 1948, « Madeleine ». EXPLOITATION. — Cette charmante pièce, qui fit les beaux soirs de Paris la saison dernière, a été habilement transposée à l’écran par Jacques Manuel. Nul doute qu’elle ne trouve auprès du vaste public de cinéma un accueil semblable à celui des spectateurs de théâtre. L’action est amusante, mais ce film doit beaucoup à son excellente et brillante interprétation. SCENARIO. — Au château de I ante Edmée (G. Dorziat), Simon (R. Rouleau) se prépare à partir en tournée avec une troupe de comédiens, comprenant Stépha (M. Sologne) . Michel ( J. Desailly) , le jeune premier que celle-ci croit aimer, une célèbre pianiste, Esther (A. Clément), qui aime Michel également. Simon, fut l’amant de Stépha. A Cannes, une discussion oppose Stépha et Michel. Stépha s’enfuit. Elle arrive chez Tante Edmée. Apprenant le départ de Michel avec Esther, Stépha veut se tuer. Simon la sauve. Il lui explique que malgré toutes ses faiblesses il l’aime sincèrement et qu’il est seul capable de s’adapter à son caractère. REALISATION. — La pièce est demeurée telle qu’elle avec tout son attrait et son esprit. Jacques Manuel, maquettiste de talent, s’est efforcé d’en faire un film artistique. Il s’est entouré de techniciens renommés : Kruger pour la prise de vues, Gys pour les décors, Capdevielle musique Mais l’ensemble, malgré toutes ses qualités, demeure essentiellement théâtral. Le montage est mathématique, les cadres aussi et surtout destinés à mettre en valeur les interprètes. Il eût été souhaitable de voir un peu plus d’extérieurs. INTERPRETATION. — Excellente, bien que le jeu des acteurs soit — sans excès toutefois — assez théâtral Raymond Rouleau mène le jeu avec entrain et bonhomie; Madeleine Sologne. rêveuse et Jean Desailly, charmant, sobre et sûr, se laissent gentiment diriger. Andrée Clément, très intellectuelle, très racée, très artiste, fait contrepoids. Gabrielle Dorziat, dans un rôle sympathique, prend part à la gaieté générale. — P. R. -4 LAURITZ MELCHIOR A PARIS •ï* L'un des plus grands ténors du monde, Lauritz Melchior. que nous entendrons prochainement à Paris, dans le film M.G.M.. Du burlesque à l’Opéra, est arrivé à Paris venant de Londres. Lauritz Melchior séjournera quelques jours ici et repartira pour les Etats-Unis. MON CHER ASSASSIN (A.) (Dear Murderer) Drame psychologique et policier (00 min.) (V.O.-D.) VEDIS FILMS Origine : Britannique. Prod. : Arthur Rank-Gainsborough, 1947. Réal. : Arthur Crabtree. Auteurs : Adapt. de Muriel et Sydney Box et Peter Rogers, d'après la pièce de Saint-John Leg Clowes ; dial, de Horman Marshall et Len Garde. Chels-Opérateurs : Stephen Dade et Duddley Lovell. Musique : Ben Frankel, jouée par l'Orchestre Philharmonique, sous la direction de Muir Matliieson. Dir. artistiques : George Provis et John Elhick. Montage : M Hobb et R. Biard. interprètes : Eric Portman, Greta Gvnt. Dennis Price, Jack Warner, M. Reed. H. Court, J. Hylton, A. Crawford. Première représentation (Paris) : 9 juin 1948, « Lord-Byron ». EXPLOITATION. — C est l’histoire d’un crime parfait, dans la conception d'Assurance sur la Mort et de Non-Coupable. Parfaitement construit, réalisé et interprété, ce film, très prenant, doit plaire à tous les publics. SCENARIO. — Lee Waran (Eric Portman), brillant et riche homme d’affaires, rentre inopinément à Londres, après un lông séjour à New York, et acquiert la preuve que sa femme Vivien (Greta Gynt), l’a trompé avec un jeune avocat, Richard Fenton (Dennis Price). Il se rend chez ce dernier, lui fait écrire une lettre de rupture, puis l’asphyxie au gaz en simulant un suicide. Toutes les preuves sont formelles. Mais Vivien avait déjà remplacé Fenton et s’était éprise d’un jeune architecte, Jimmy Martin (Maxwell Reed). Lee manœuvre alors de telle sorte, que l’inspecteur Pembury (Jack Warner), chargé de l’enquête, inculpe Martin. Lee avoue son crime à sa femme, sachant qu’elle ne peut rien faire sans se trahir. Elle était allée, en effet, le soir du crime chez Fenton, mais avait caché ce fait à la police. Aimant toujours Martin, Vivien obtient de son mari qu’il l’innocente sans toutefois se trahir personnellement. Lee raconte donc à Pembury une histoire fort plausible, mais trop incroyable. L’inspecteur, frappé par la perfection du crime et par la perfection semblable du récit de Lee, le soupçonne instantanément. Mais Vivien a son plan, qui est d’empoisonner son mari en simulant aussi un suicide. Malheureusement, Pembury survient à temps pour prouver la culpabilité de Lee dans le crime de Fenton et celui de Vivien dans l’empoisonnement mortel de son mari. REALISATION. — Le scénario, parfaitement construit, manque pourtant de cette pointe de mystère et d’angoisse qui pimentait Assurance sur la Mort. Il est plus mécanique et plus froid. Cependant, Arthur Crabtree. technicien de grand talent, a su réaliser ce film de telle sorte qu’il intéresse et captive. L’action est assez verbale, mais sans longueur. Excellente atmosphère. INTERPRETATION. — Eric Portman est parfait. On lui préfère ce rôle à ses créations antérieures. Greta Gynt n'est pas jolie et son jeu est un peu ( outré. Jack Warner est très sobre, très J llegmatique, très Scotland Yard. P. R. I LE PAYS I)U DAUPHIN VERT (G.) (Green Dolphin Street) Film d’aventures (120 min.) (V.O.-D.) M.G.M. Origine : Américaine. | Prod. : M.G.M , 1946. Réal ; Victor Saville. Auteurs : Scén de Samson Raphaelson, d’après une nouvelle d’Elizabeth Goudge. C hef-Opérateur : G. Folsey. Musique ; Kaper. Décors ; Gubbols. Dir. de Prod. : Carey Wilson. Interprètes : Lana Turner, Van Heflin. Donna Reed, Richard Hart, Frank Morgan, Edmund Gwenn, Gladys Cooper, Reginald Owen, Dame May Whitty, Linda Christian. Présentation corporative (Paris) : 10 juin 1943, « Le Français ». EXPLOITATION. — Un film d'aventures dans le nouveau style américain du genre : sujet à tendance psychologique et fin moraliste. Très bonne réalisation, dont une scène de tremblement de terre. Lana Turner et Van Heflin en vedette. SCENARIO. — 1840, dans l’île Saint-Pierre. Les deux sœurs Patourel (Lana Turner) et Marguerite (Donna Reed) se sont éprises du séduisant William Ozanne (Richard Hart). William aime Marguerite. Mais Marianne l'aide à rejoindre la Royal-Navy. L’année suivante, William déserte son navire. Il est recueilli par le capitaine O’Hara (Reginald Owen), qui l’emmène en Nouvelle-Zélande. Là, il fait la connaissance d’un autre fugitif, Timothy Aslam (Van Heflin), qui dirige une plantation et der it son associé. Un jour d’ivresse, William écrit à M. Patourel (Edmund Gwenn) qu’il aime... Marianne et veut l'épouser. Il s’était simplement trompé de nom. Marianne accourt, l’épouse, donne le jour à une fille pendant un tremblement de terre, commet une grave erreur qui la rend prisonnière avec son mari et Timothy, des Maoris révoltés, parvient avec eux à s’échapper, établit son mari éleveur de moutons et rejoint avec lui l’île Saint-Pierre. Pendant ce temps, ses parents sont morts et Marguerite s’apprête à entrer dans les ordres. Marianne et William arrivent juste à temps pour la prise de voile. REALISATION. — La technique est bonne, simple et correcte. Le scénario est assez mélodramatique et l’erreur de nom est peu vraisemblable. Par contre, le tremblement de terre est bien réalisé, la révolte des indigènes et la captivité du couple est prenante. INTERPRETATION. — Van Heflin est un très bon comédien. Il joue avec une conviction sincère. Lana Turner croit peu en son rôle. Richard Hart joue sans effets, mais avec justesse. Donna Reed est bien jolie. — P. R. FAITES VOTRE DEVOIR : Adhérez sans tarder et (ailes adhérer voire personnel à L’ENTR’AIDE DU CINÉMA qo met à la disposition de ses membres Son service gratuit de renseignements et conseils Sa revue mensuelle Sa Caisse de secours 62, rue François-l'r, 62 — PARIS (8°) ÉLY. 71 81