La Cinématographie Française (1948)

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NOUVEAUX ESPOIRS FUTURES VEDETTES du CINEMA FRANÇAIS par Pierre ROBIN Claire Mafféi et Marc Cassot interprètes des DIEUX DU DIMANCHE. (Cliché Bervia-Films.) Kené Clair, ainsi, a « lancé » Marcelle Derrien, Jacques Becker a découvert Claire Mafféï, après que Marcel Carné ait ouvert les portes de la nuit à Yves Montant et Dany Robin. Depuis un an et demi, une vingtaine de jeunes comédiens ont ainsi joué leur chance. Le défaut du système est de créer des « types »; on peut craindre alors que, dans d’autres rôles légèrement dissemblables, la « révélation » ne révèle plus que son absence de métier. Mais ne soyons pas pessimistes. Si nous citons en premier la dernière née, par ordre chronologique, c’est qu’elle nous semble particulièrement intéressante. H. -G. Clouzot, réalisateur dont l’éloge n’est plus à faire, a parcouru la France entière à la recherche d'une Manon. Soudain — et plus simplement du monde, chez René Simon, le fabricant de vedettes — il découvrit CECILE AUBRY. Le constant souci de perfection qui anime Clouzot et sa sûreté de jugement, sont des éléments suffisamment solides pour attirer notre curiosité sur la personnalité de la future Manon et pour éprouver une légitime impatience de la connaître. Dix-neuf ans, un mètre cinquanteneuf à la toise, quarante-six kilogs, un visage faussement ingénu, voici Cécile Aubry, bachelière, danseuse classique — élève de Solange Schwartz, elle a dansé chez Roland Petit — musicienne et sportive. Pendant quatre mois, chez René Simon, elle étudia toutes les ingénues du répertoire. Clouzot affirma qu'elle pouvait certes tenir i m g.-., .a., i Cécile Aubry, ravissante MANON. (Cliché Alcina.) de patientes recherches, dans lesquelles les producteurs se sont laissé entraîner de bonne grâce. ces rôles, mais qu’elle était aussi « coquette et perverse à souhait ». Extraordinairement douée, elle est devenue, paraît-il, sous la direction du grand metteur en scène, une comédienne sensationnelle. Parmi les nouveaux visages qui sont apparus dans les films français, le plus curieux, le plus typique, le plus étrange, est sans conteste celui de SYLVIA MONTFORT. Un charme indéniable s’exhale de son masque troublant, d’apparence assez froide, dur mais non sévère, dont les yeux semblent cacher des sentiments plus passionnés que volontaires. C’est Jean Cocteau qui la révéla au public dans L’Aigle à Deux Têtes, au théâtre d’abord, à l'écran ensuite. Auparavant, Sylvia Montfort avait tenu un rôle, très caractéristique quant à sa personnalité artistique, dans La Gran Sylvia Montfort dans L’AIGLE A DEUX TETES. (Cliché Ariane-Sirius.) de Maguet. A vrai dire, sa première apparition au cinéma date des Anges du Péché, dans lequel on l’entrevit un peu. Elle fut élève de Jean Herv La source des jeunes espoirs, futures vedettes du cinéma français, avait un peu ralenti son débit depuis quelques mois. Mais, aujourd'hui, avec la reprise de la production, voici qu’apparaissent de nouveaux noms. Des visages inconnus, ou peu connus, sortent ainsi de l’ombre pour conquérir un public plus sensible au charme qu’au talent. Pourtant, parmi ces espoirs, il est peu d’amateur. Les metteurs en scène, devenus exigeants, recherchent longuement l’interprète idéal : « B » ou « elle » doit être « le » personnage0; pas seulement avec ses cheveux, ses yeux et ses lèvres, mais aussi avec son cœur, son caractère et son tempérament. La vogue actuelle du film psychologique a amené tout naturellement les metteurs en scène à se livrer à