La Cinématographie Française (1948)

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rxxxxxxxxxxxxrxxxYXXxrjn cime / RAPIIIE CE 1SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 59 [XXXXX3 ETATS-UNIS Le§ difficultés internationales dc^ eiianges eréenf le marasme à Hollywood. par Rcbert FLORE Y I A capitale du film américain semble devoir •— continuer à se débattre dans un profond marasme. L’ouverture théorique du marché anglais aux films américains n’a pas amélioré la situation, car, si même la production cinématographique des Etats-Unis est maintenant acceptée sur les écrans anglais, les recettes doivent, pour la plus grande part, rester en Angleterre, un faible pourcentage des rentrées étant seul autorisé à être exporté. L’argent pouvant être dépensé sur place, les producteurs américains sont en train d’essayer de mettre debout des combinaisons leur permettant de venir tourner dans les studios de Londres avec leurs fonds gelés, d'où beaucoup de travail en perspective pour les techniciens anglais; les britanniques paient pour voir les films tournés à Hollywood, mais cet argent reste pour la plus grosse part dans leur pays et leur est, de la sorte, remboursé peuvent être considérés presque tous comme des lecteurs en puissance. Et ils ne sont pas les seuls, d’autant plus que les deux ciné-magazines anglais existant à présent ne sont point trop intéressants et très rarement donnent place aux productions continentales. La publication donc d’un hebdomadaire ou d’un mensuel de ce genre, atiractivement présenté, correspondrait sans doute à un besoin reel, même si celui-ci n'a pas encore été exprimé explicitement. D’ailleurs, le magazine publié en Angleterre susciterait en même temps l’intérêt du public spécialisé dans tous les pays de langue anglaise comme les Etats-Unis, le Canada ou l’Australie. Le revenu en serait assuré non seulement par les abonnements (une source d’habitude insuffisante pour couvrir le coût de revient), mais aussi par les annonce; ries maisons de production et des salles spécialisées qui sont toujours en quête de nouveaux moyens de publicité. Ainsi, pour démarrer, il suffirait d’un cadre et d’une subvention (fournie soit par les Pouvoirs publics, soit par les producteurs) destinée uniquement à couvrir les frais pendant la période difficile de lancement, après quoi, je budget d’un magazine bien rédigé devrait être à peu près équilibré. On sait qu’au moment actuel, ausi bien les producteurs que les Pouvoirs publ cs sont réticents en ce qui concerne de nouvelles dépense-;. Mais d’un autre côté ils comprennent sûrement que la conquête d’un marché ne peut être effectuée par des moyens de fortune et sans l’appui d’une organisation puissante. Il semble que le moment est arrivé d’abandonner toute hésitation et de Prer des conclusions précises des expériences de deux années passées, pendant lesquelles le Cinéma français a obtenu sur le marché britannique un succès de prestige au lieu de faire l’entrée triomphale qu’il mérite. Cependant, une campagne audacieuse, dynamique et bien conduite peut encore apporter le triomphe. — François Koval. éventuellement. Le Syndicat des Acteurs de l’Ecran ayant annoncé une grève générale possible pour fin juillet, personne ne sait pour combien de temps exactement cette grève se prolongera et les dirigeants des studios viennent de décider de ne plus mettre en chantier aucun film ne pouvant être complètement terminé avant le 30 ju Pet d’°ù une autre cause de malaise dans les studios de la Côte Pacifique. Les revendications des acteurs et vedettes de l’écran sont nombreuses, et une des raisons de cette grève, et non la moindre, est que les acteurs réclament fort justement d’être à nouveau payés pour chaque « re-issue » de vieux films dont les producteurs, depuis la fin de la guerre, inondent le marché. Si les grands studios ressortent ainsi, chaque année, entre cent et cent cinquante vieux films dent les exploitants doivent se satisfaire si rien d’autre ne leur est offert, le travail, pour les acteurs comme d’ailleurs pour les autres techniciens, se fait de plus en plus rare, d’où récriminations de leur syndicat, qui seront bientôt suivies de celles des autres « Guilds » et « Unions ». Durant ces derniers mois, aucun film sensationnel n’a été présenté; les producteurs tâtonnent. à la recherche de auelaue chose de nouveau, pour attirer les foules fatiguées des films dits « à message ». Le Cinéma américain voudrait bien se renouveler, mais ne semble pas savoir exactement vers quel côté se diriger... Le « film de guerre » ne tardera sans doute pas à faire sa réapparition. Howard Hughes, l’audacieux aviateur-producteur, vient de prendre le contrôle des intérêts de la Société RKO pour la bagatelle de 9.000.000 de dollars, et l’on chuchote dans les milieux professionnels que l’excellent William Dozier, actuellement encore aux Studios Universal, serait remis à la tête de la RKO en tant que chef de production, alors que Doré Shary, qui occupe actuellement cette place, passerait chez Warner Bros., où. daruis le départ d'Hal. Wallis, ayant suivi celui de Darryl Zanuck, ce poste n’a plus d’occupant. Quelques films français ont été présentés à Hollywood ces derniers mois et ont tous été très bien accueillis par la critique. Très gros succès surtout pour La Belle et la Bête et pour L’Eternel Retour. Le Théâtre Laurel passe actuellement L’Idiot et annonce pour les trois prochains programmes Quai des Orfèvres (sous le titre de Jenny Lamour), Le Corbeau et La Symphonie Pastorale. Les Jeux sont faits seront sans doute présentés ensuite, c’est-à-dire vers le mois de septembre, chaque film tenant l’affiche entre trois et quatre semaines selon les recettes. En passant, je ferai^ remarquer que le matériel publicitaire créé par les importât mrs new yorkais ne mentionne généralement jamais le nom du metteur en scène du film. Les noms des réalisateurs paraissent sur les génériques, mais peu souvent Le Gcniral Lerlerc tel qu il revivra bien ôt dans la production Fi’max. (Cliché S.C.A.) sur les affichas ou sur les enseignes électriques devant les cinémas spécialisés. Par centre, les noms da certains auteurs connus sont expPités en lettres énormes: un film tel que L’Eternel R"tou ■» ect entièrement exploité sous le nem de Jean Cocteau. L-'s annonces des journaux, la marquice électrique proclament qu’il s’agit d’un « film de Jean C'cUau ». les critiaues parlant du « Cocteau touch », de la « Cocteau artistry », mais Jean DMann^y. par exemple, dont le nom est cenendant indiqué à l’écran comme metteur en scène, reste pour tout ce qui concerne la publicité. dans l’obscurité la plus complète. L’Idiot est lancé comme étant le grand chef-d’œuvre Vottp1 i r-f loc prrnq cl,T dwirT° et de Gérard Philipe sont mis en vedette, mais aucune mention n’est faite dans la publicité du nom du réalisateur. Il n’en est cependant pas de même peur les noms de Marcel Pagnol et de Sacha Guitry qui sont toujours aecomragnés d’un gros tam-tam publicitaire. Naturellement, les gazettes parlent déià du « film de Sartre ». L^s J ux scr't faifs. Les metteurs en scène français devraient insister auprès de leurs producteurs pour que leurs noms figurent sur toutes les affiches et annonces. Je n’ai pas vu oar exemple. 1° rein du T'é"lisateur sur les affiches du Corbeau et de Quai des Orfèvres, actuellement exposées à l’entrée du Laurel sur Beverly-Boulevard. Il s’agit, il est vrai, d’affiches fabriquées et comnosées par les exploitants à l’aide de photos du film, mais le fait n’en est pas moins là. John McCarten, l’érudit critique du New Yorker, vient de publier un très long article sur Fanny, de Marcel Pagnol. qui vient de voir le jour à New York. Fn dépit de l’âge du film, la critique est excellente: Fanny passera sans doute prochainement au Théâtre Fsquire de Los Angelès. Par contre, John McCarten se montre très sévère pour une autre production française intitulée Voyage Surprise. Les quotidiens et corporatifs américains ont longuement parlé de la mort du regretté Jacques Feyder, très connu et estimé de tous à Hollywood. La nouvelle version de L’Atlantide n’est pas encore sortie. Walter Wanger a momentanément renoncé à son projet de tourner La Prise de la Bastille, son intention avait été d’utiliser tous les décors qu’il avait fait construire pour Jeanne d’Arc. Les Frères Hakim annoncent leur projet de produire Mayerling à Paris au cours de l’automne prochain.