La Cinématographie Française (1948)

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80 nu ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ en 1947 qu’en 1946 dans les encaisse ' ments réalisés par l’Exploitation pari 1 sienne. 20 0|° DE SPECTATEURS EN MOINS A PARIS AU DEUXIÈME SEMESTRE 1947 90 millions de spectateurs en 1947, contre 103 millions en 1946 dans les salles parisiennes, soit 13 millions en moins, telle est la leçon brutale des chiffres. Si nous étudions maintenant la courbe des variations hebdomadaires des entrées dans les salles parisiennes, en 1947, nous remarquons qu’elle a beaucoup plus l’amplitude que celle de 1946. La courbe 1947 passe à la fois par le maximum des entrées, soit 2.344.082 spectateurs au début d’avril (maximum 1946 : 2.326.980 fin octobre) et le minimum : 1.090.042 à la fin de juillet j (minimum 1946 : 1.394.210 en mars). Cette forte amplitude révèle une sensibilité accrue du public parisien plus ! Recettes mensuelles des cinémas à Paris (En milliers de francs) 1946 1947 1948 Janv. 178.155 270.000 437.992 Fév. 197.622 230.000 492.897 Mars 219.640 282.448 474.629 Avril 21 1.488 383.946 344.721 Mai 219.721 348.872 323.335 Juin 221.032 329.925 Juill. 181.835 310.197 Août 201.772 223.871 Sept. 238.581 316.243 Oct. 321.762 373.312 Nov. 331.145 437.488 Déc. 332.883 515.204 2.855.636 4.041.506 influençable qu’auparavant soit par l’attrait des grands films, soit par l’attirance du soleil. D’autre part, la courbe met en valeur le fait que la baisse du chiffre des entrées est localisée presqu’entièrement dans le second semestre : 12 millions, 6 sur les 13 millions de toute l’année. Ce fléchissement coïncide avec l’appari tion concomittante de deux phénomènes d’ordre très différent. D’une part, la venue de chaleurs exceptionnelles, d’autre part, la reprise de l’ascension quàsiverticale du coût de la vie. Le premier de ces deux phénomènes est saisonnier puisque la courbe de 1946 est à peu près parallèle. Cependant, l’automne revenu, le chiffre des entrées ne cessa pas d’être inférieur de 300.000 par semaine environ à ceux de , l’année précédente. Cette constante nous permet, en g,ros, de fixer à ce chiffre le nombre des spec lndices mensuels des prix de détail à Paris (Base 100 en 1938) 1946 1947 1948 Janvier 481 856 1.414 Février 482 858 1.519 Mars 490 838 1.499 Avril 491 837 1.499 Mai 547 886 1.51 1 Juin 577 935 Juillet 576 965 Août 730 1.068 Septembre . . 785 1.157 Octobre 858 1.268 Novembre ... 856 1.336 Décembre ... 865 1.354 tateurs parisiens à qui l’augmentation du prix de la vie interdit actuellement la fréquentation des salles obscures. L’abstention des « économiquement faibles » se précise encore à partir du mois de novembre qui vit une augmentation) du prix des places dont le prix moyen en France est passé de 28 fr. à 35 fr. Cette ascension du prix des entrées se trouve, du point de vue économique, parfaitement justifiée. Il est même notoirement inférieur à ce qu’il devrait être, puisqu’à la date où l’augmentation fut décidée, l’indice général des prix révélait que le coût de la vie était 13 fois plus élevé qu’en 1938, alors que les prix d’entrées n’étaient mis qu’à 7 fois ceux d’avant-guerre. Cependant le public ne put pas absorber cette hausse. Seuls les grands films continuèrent à faire de bonnes recettes, les autres tombèrent à plat. Heureusement l’hiver fut clément et aux difficultés d’ordre économique ne vinrent pas s’ajouter celles d’ordre atmosphérique, qui marquèrent l’exploitation dans les premiers mois de 1947. Pourtant des mesures financières impré visibles allaient de nouveau rendre plus aléatoires les recettes des salles. LE PRÉLÈVEMENT MAYER INTERDIT LE CINÉMA AUX CLASSES MOYENNES Si nous comparons les recettes des cinémas à Paris en 1938, 1946, 1947 et 1948, pour nous rendre compte des variations de la fréquentation des salles, nous nous apercevons que l’opération est impossible en raison des hausses successives des prix d’entrée. C’est pourquoi nous avons établi le graphique suivant en divisant les recettes par le coefficient d’augmentation des prix de places par rapport à 1938. En l’absence de statistiques d’entrées pour 1938 et jusqu’ici pour le premier semestre 1948, ce procédé nous permettra des rapprochements fructueux. Nous obtenons ainsi les courbes suivantes . Comparaison des recettes rectifiées de 1946-1947-1948 par rapport aux recettes réelles de 1938 (En millions de francs) Elles nous procurent plusieurs enseignements précieux. 1 ) La fréquentation des cinémas est beaucoup plus forte après la guerre qu’avant. Cela tient à la pénétration de plus en plus profonde du Cinéma dans toutes les Le marché français de 1935 à 1947 (films de long métrage) (Films parlant français, films doublés, versions originales) ORIGINE 1935 FRANCE 115 ETATS-UNIS 248 GRANDE-BRETAGNE 19 U.R.S.S 6 ALLEMAGNE 60 ITALIE 10 BELGIQUE POLOGNE 1 TCHECOSLOVAQUIE 1 DIVERS 6 TOTAUX 466 1936 1937 1938 1939 1940 1941 1 16 1 1 1 122 75 39 41 231 230 239 183 80 32 29 21 16 10 14 14 1 41 31 26 19 23 56 3 5 5 6 3 2 1 3 1 2 1 1 6 2 2 4 1 9 2 5 3 448 424 427 306 160 99 1942 1943 1944 1945 1946 1947 72 82 27 58 89 94 22 65 102 228 5 9 21 16 4 9 6 4 42 32 8 1 7 16 1 1 15 1 2 4 1 2 2 3 12 131 130 69 144 224 374