La Cinématographie Française (1948)

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84 r rgxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx2 ciise RAPH1E SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ deux Têtes , de Jean Cocteau; L’Aventure commence demain. Les Condamnés, avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay; Double Destinée ( La Olra) , avec Dolorès del Rio, et enfin la grande production en cours de réalisation : D’Homme à Hommes. Les Ets R. Holz, 126, Grand'Rue, annoncent de leur côté un nouveau complément de leurs sélections : L’Amour autour de la Maison, Le Carrefour du Crime, un grand film en couleurs : Le Danseur Pirate, Crépuscule et L’Arche de Noé qui complètent la première sélection de VI grands films et ensuite la deuxième sélection, production C.C.A. comprenant 35 grands films est complétée par : Si tu m’aimes, Le Satyre de la Forêt. Maintenant on peut le dire, Plume la Poule, Verdi et Tempête sur Lisbonne qui est sorti d’ailleurs avec grand succès au Broglie. P. Scho'ck. Nous avons dit dans nos précédents articles parus durant la récente saison hivernale que l'important succès d’un film — surtout lorsqu’il était donné en tandem — constituait chaque fois un préjudice à l’égard de tous les autres programmes affichés la meme semaine. Cet état de choses est le résultat indiscutable du manque d’argent, qui empêche la grande masse du public de visiter plusieurs fois les salles dans l’espace de huit jours. Si pendant la saison propice aux spectacles, les cinémas d’exclusivité parviennent chacun à se procurer des films assez bons poui attirer la foule compacte, tout change en période d’été, où les films projetés — quand ils ne sont pas des reprises — représentent rarement une valeur commerciale ou artistique assez conséquente pour intéresser des spectateurs gênés pécunièrement. Voilà pourquoi, avec la concurrence de la Foire et de son cirque, les premières chaleurs se sont révélées immédiatement catastrophiques dans l’exploitation naneéienne. Seul Clochemerle n’a pas eu à résister à ces éléments contraires : fort de ses chances uniques, il s’est d’abord installé tout au long d’une semaine aux deux salles S.O.G.E.C. où il « pompa » la grosse majorité du public, laissant seulement quelques groupes éparpillés aux autres salles. Le même Clochemerle devant les 25.018 clients venus le voir la première semaine de sa double exclusivité demeura une semaine de plus sur l’écran du Majestic. A l’heure ou nous composons cet article, nous n’avons pas encore le résultat de la huitaine supplémentaire, néanmoins nous pouvons déjà publier le chiffre de recettes obtenu en quinze jours par ce film au Majestic et à I’Olympia : 1.521.685 fr. Ce record dépasse dans les deux mêmes salles le triomphe déjà enregistré avec le (technicolor Les Mille et une Nuits, qui se trouve distancé par Clochemerle avec 1.018 spectateurs. Nous avons donc la preuve avec cet exemple qu’un film « locomotive » peut rouler par n’importe quel temps. L’ensemble des directeurs : MM. ROBERT, BERROYER et Mme COMTI, sont d’accord pour reconnaître que leurs recettes et nombre d’entrées n’ont jamais autant fléchi. Nous n’avons pas pris l’avis de MM. RUCI et RAULT, puisqu’à notre passage les deux directeurs du Majestic et de I’Olympia se trouvaient favorisés par un succès évidemment prévu. M. JUNG ne conteste pas le ralenti des affaires, mais ne les considère pas comme angoissantes. Nous ne possédons pas encore les « pulsations » de la petite exploitation; nous les examinerons dans un prochain papier. Une scène de COLOMBA avec Frédérique Nadar et José Luccioni. (Cliché Gray-Film ) Pour nous résumer, constatons que ce sont peut-être les salles de toute première zone qui ont et auront le plus à souffrir du marasme actuel. Le public va à l’économie. Il ne serait pas toujours juste de citer les films malchanceux, comme des médiocrités. Nous assistâmes, en effet, à l’insuffisance de succès de réalisations réellement soutenables; par contre, d’autres reçurent l’accueil mérité, affligeant certainement ceux qui se figurent qu’il est si facile de prendre les provinciaux pour des benêts. J’accorde que le public nancéen déçoit souvent et à plus d’un titre : mais aussi n'est-il pas mal orienté, et quelquefois berné? Nous pouvons maintenant, sans crainte de nouvelles surprises, réunir ici les films « record » de notre saison, car malgré tout, les producteurs ne tiennent pas à tenter en province l’expérience des lancements des « locomotives » — valant quelque 80 millions de francs — par 35 degrés à l’ombre. Voici donc les gagnants : Monsieur Vincent (Pathe-Majestic), La Bataille de l’Eau Lourde (Thiers et Empire, à quatre semaines de différence), Clochemerle (Majestic-Olympia) , Les Fieds Nickelés (Empire), Pour qui sonne le Glas (Edek, avec anciens prix des places, jusqu’au milieu de la semaine) , Le Mariage de Ramuntcho (Thiers), Le Maître de Forges (Pathe), Par la Fenêtre (Majestic-Olympia) ; enfin Quai des Orfèvres, à I’Empire se place avant Le Mariage de Ramuntcho, et bien entendu des autres films qui le suivent. Pour les autres productions, nos lecteurs peuvent se reporter aux chiffres antérieurement insérés. Il convient de faire remarquer que l’activité du théâtre fut grande pendant l’hiver, qu’une véritable série de bals apportait également une concurrence sérieuse, surtout les samedis et dimanches. La distribution nous a prouvé, en nous citant des chiffres d’autres villes, que certains films n’avaient pas rencontré à Nancy le succès escompté. On en déduit que le public nancéen est plus borné qu’un autre! Nous ne prétendons pas çfli’il soit particulièrement averti, plus d’une fois, l’ayant jugé à sa juste valeur, cependant est+il bien certain que les productions qui ont à se plaindre de l’incompréhension de nos spectateurs, aient toujours été entourées d’une publicité comparable à celle des autres villes. En mettant l’église au milieu du village, nous sommes persuadés de rendre service à l’exploitation. M.-J. Relier. BESANÇON Baisse des entrées D'après M. Léon FRITZ, le très sympathique directeur-propriétaire du Rex, Vox et Central, la crise que subit actuellement le cinéma à Besançon serait due tout d’abord, fin mars, au beau temps persistant et ensuite aux hausses successives du coût de la vie, ce qui fait qu’une certaine clientèle qui, auparavant, fréquentait assidûment les salles toutes les semaines et même plusieurs fois par semaine, ne vient plus désormais que pour les « gros films ». D’autre part, les mesures prises par le Gouvernement, tel le retrait des billets de 5.000, le rappel d’impôt de solidarité et tous autres impôts divers très élevés, diminuant encore le pouvoir d’achat, contribuent à la crise actuelle que traverse le cinéma. Précisons que M. Léon Fritz, au sujet de la crise actuelle du cinéma, est nettement contre toute augmentation des prix des places, donc contre le plan Géraud-Jouve. A son avis un seul remède, détaxation partielle, suivant la valeur artistique du film ou détaxation totale lorsque c'est un film français qui rehausse le prestige national. Vox (1.050 places, 22 séances par semaine) : Monsieur Vincent (en tandem avec le Rex) : 15.811 entrées, Le Maître de Forges : 9.617 entrées, Blanc comme Neige : 9.335 entrées, Après l’Amour : 8.827 entrées, L’Aventure vient de la Mer : 7.635 entrées, Fière Tzigane : 7.197 entrées, Ruy Blas : 6.544 entrées, Une jeune Fille savait : 6.011 entrées, La Vie en Rose : 5.613 entrées. Central (552 places, 21 séances par semaine) : Salonique, Nid d’ Espions : 3.685 entrées, Requins de Gibraltar : 3.462 entrées, Dernières Vacances : 3.242 entrées, Les Amants du Pont Saint-Jean : 3.189 entrées, Une Femme cherche son Destin : 3.092 entrées. Rex (1.089 places, 11 séances par semaine) : Mandrin : 6.346 entrées pour les deux époques, Les Trois Légionnaires : 3.268 entrées, Le Bandit : 3.194 entrées. M. Marius THEVENON, qui dirige, avec son fils. Le Paris, Le Building, L’A.B.C. et Le Stella, établissement sous contrôle de Ciné-Gérance (Circuit Bailly et Cie à Vichy), constate, comme M. Léon Fritz, que la crise actuelle dans l’exploitation cinématographique est due au manque d’argent et fait remarquer les écarts formidables dans les recettes. Seuls les « gros films » travaillent. Voici ci-dessous les meilleures recettes pour Le Paris et Le Buiding. Le Paris (380 places, 20 séances par semaine) : Par la Fenêtre : 5.300 entrées, Buffalo-Bill : 4.950 entrées, Tarzan et les Amazones : 4.360 entrées. Le Building (380 places, 20 séances par semaine) : Les Vertes Années : 3.600 entrées, Les Enchaînés : 3.500 entrées, et maintenant tandem Le Paris-Le Building : La Bataille de l’Eau Lourde : 8.230 entrées, La Carcasse et le TordCou : 7.450 entrées. M. STEMMELIN, le directeur du Pax, nouvelle salle située au quartier Saint-Claude, nous fait remarquer qu'avec la crise actuelle et la faiblesse des budgets familiaux en fin de mois, les recettes sont toujours très inférieures qu’aux débuts de mois; malgré tout, cette sajle, qui est dans un quartier où l’on avait pas l’habitude d’aller au cinéma jusqu’ici, voit peu à peu la clientèle venir de plus en plus régulièrement Voici quelques bons résultats du Pax, salle de 410 places (6 séances par semaine) : Le Chant de Bernadette : 1.700 entrées, La Portetise de Pain : 1.400 entrées, Le Comte de Monte-Cristo : 1.300 entrées, La Cage au Rossignols : 1.300 entrées, L’Odyssée du Docteur Wassel : 1.300 entrées environ. — A. Bouldour. NANCY Chute verticale des recettes. Les directeurs craignent que Pété ne soit particulièrement dur