La Cinématographie Française (1948)

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Il m’est pénible de constater qu’en cette fin de saison le niveau des films français qui nous ont été présentés en première vision a sensiblement baissé. On abuse vraiment des films policiers dont beaucoup sont totalement dépourvus d’intérêt et sont tellement compliqués qu'ils exigent des spectateurs un effort cérébral soutenu pour -en suivre — et en comprendre — l’intrigue. J’ai entendu, à ce sujet, bien des réflexions désillusionnées. Cette remarque s’applique également à certaines productions américaines du même genre . Parmi les films nouveaux que nous avons pu CHATELLERAULT voir sur nos écrans au cours de ces dernières semaines et qui ont obtenu le meilleur rendement, citons : à I’Apollo : Bambi, La Dame d’Onze Heures, Buffalo Bill ; à I’Olympia : Les Aventures des Pieds Nickelés, passés en tandem avec le Studio. Rappelons en passant que les affiches-texte annonçant ce film ont fait l’objet d’un procès-verbal de la gendarmerie contre leur imprimeur et que l’affaire suit actuellement son cours. Inutile de dire que cet incident, relaté par la presse locale, a constitué une publicité supplémentaire qui a eu sa répercussion sur les recettes, qui furent excellentes. Brigade Criminelle a obtenu un certain succès. Au Palace, c’est Par la Fenêtre, Edition Spéciale et Les Raisins de la Colère qui viennent en tête. Le Rex a repris avec succès La Dernière Chevauchée et Rendez-vous à Paris; le Studio : Casablanca et La Couronne de Fer. Enfin, signalons que le Celtic a battu tous ses records de recettes avec une reprise de Ramona pour laquelle son sympathique directeur, M. CHUF1N, avait fait une grosse publicité; ce qui démontre, une fois de plus, qu’une reprise d’un film au succès éprouvé attire bien davantage le public qu’une médiocre « première vision ». Et maintenant, que sera la saison d’été? Nos directeurs se le demandent non sans quelque inquiétude, bien que le mauvais temps que nous subissons actuellement ne soit pas sans favoriser les spectacles. — Ch. Lefeuvre. POITIERS Irrégularité des entrées D’une façon générale, il est difficile de prévoir le succès d’un film, et cela d’autant plus que le public est fort mal averti ; il se laisse guider davantage par le titre ou les acteurs ou sur ce qu’il croit être le genre du film, que sur sa valeur. Sans doute la presse locale a-t-elle pris depuis assez longtemps déjà l’intéressante initiative de dresser au début de la semaine un panorama rapide de la programmation à venir, mais, d’une façon générale, il s’agit moins de critiques que de résumés plus ou moins rapides, qui n’ont pas pour but d’éclairer le lecteur. Cependant, depuis un mois, cette chronique est tenue dans l’un des deux journaux locaux par un critique assez avisé, qui tient, d’une part, à signaler les meilleurs films par les récompenses qu’ils ont pu obtenir sur le plan des festivals internationaux, et, d’autre part, à manier l’ironie à l’égard de certains films, qui reviennent parfois pour la cinquième fois sur les écrans châtelleraudais. Une telle initiative est à coup sûr intéressante : elle peut être efficace, car l’influence des journaux locaux est grande ; et il vaut sans doute mieux aiguiller le public vers les productions qui marquent, quoi qu’on en dise, un progrès, que vers d’anciens films déjà amortis et cela dans la période de crise que vit notre production. Cela pourra sans doute également inciter les directeurs de salles à s’entendre pour régler leur programmation. N’avons-nous pas vu les cinq cinémas de la ville afficher la même semaine — et cela après des films moyens — respectivement : Les Plus Belles Années de notre Vie, Farrebique et Saludos Amigos, Le Silence est d’Or, Maria Candélaria et Leçon de Conduite ? Quatre de ces films avait été primés en festival ; leur exploitation fut décevante parce que le public châtelleraudais, à qui l’on offre sept à huit films du lundi au dimanche, n’a pas la possibilité d’aller quatre fois au cinéma par semaine, R. Neyrat. Jane Russell et Jack Buetel dans LE BANNI (The Outlaw). (Cliché Artistes Associés.) Record pour La Bataille de VEau Lourde « L’exploitation marche actuellement au ralenti par suite du coût très élevé de la vie, nous faisait récemment remarquer M. LOUBAT, directeur du Régent », mais comparativement à d’autres villes, les résultats sont bons dans l’ensemble. La saison écoulée, nous avons réalisé 499.500 fr. avec Antoine et Antoinette ; 499.000 fr. avec Pour qui sonne le Glas; 412.000 francs avec Rebecca et 403.000 fr. avec Valse dans l’Ombre. Sans que nous puissions connaître encore le chiffre de la recette qu’a réalisé La Bataille de l’Eciu Lourde, qui passe actuellement, il semble que cette production doive battre tous les records. L’engouement du public est tel que six séances ont dû être prévues Le succès du cation du journal de Poitiers. Beau succès de Colomba L’approche des chaleurs, la cherté de la vie éloignent pour un temps le grand public des salles de cinéma. Pourtant, les grands films continuent à faire de belles recettes. Ce sont les productions moyennes et faibles, trop nombreuses hélas, qui pâtissent du déséquilibre actuel. Salles Bonnat. — M. BONNAT enregistre une baisse importante des recettes, qu'il n’attribue pas seulement aux difficultés de l’heure ou à l’apparition des premières chaleurs; mais aussi et surtout — il me prie d’insister sur cette idée — à la médiocrité des films courants et à l’absence de grands films présents et à venir. Je ne puis que l’approuver, la période actuelle me paraît, sous cet angle, très inférieure à la période 1935-39 par exemple. Heureusement qu’un Monsieur Vincent, avec ses 665.000 fr. et ses 11.500 entrées oppose un démenti éclatant, qui n’a, hélas, que la valeur d'une exception. Car Monsieur Verdoux et Ruy Blas n’ont pas plu et ne fournirent que des rendements simplement moyens, cependant que celui d 'Une Belle Garce fut bas. Aux prochains programmes : Dumbo, César et Cléopâtre, Les Amants du Pont SaintJean et une reprise du Corbeau. Le Paris a connu, en mai, avec Le Fils de Robin des Bois, sa deuxième belle recette depuis l’ouverture, le record restant détenu par Antoine et Antoinette et le numéro 3 par Blanc comme Neige. Bientôt Paris 1900 verra sa première séance placée sous le patronage du CinéClub, qui semble vouloir revivre depuis la brillante réussite d’une soirée Jean Painlevé (conférence et films), le 19 avril. Si cet essai réussit, d’autres films, un peu spéciaux, comme Jour de Colère, Arsenic et Vieille Dentelle, Des Souris et des Hommes, seront lancés dans les mêmes conditions. Ainsi sera trouvé le terrain d’entente entre exploitation et groupement d’amateurs de cinéma, qui ne doivent pas se combattre, mais s’épauler. Je remercie M. Bonnat d’admettre cette idée qui est la mienne depuis toujours. Salles Cousinet. — Je note avec plaisir que le Gallia, qui avait nettement faibli au cours des derniers mois, semble reprendre « du poil de la bête », et cela est dû tant à quelques films heureux qu’à l’activité de KARMOX. J’ai déjà dit, dans un article spécial, que Colomba, la meilleure œuvre de mon vieil ami Couzinet, domine de très haut tous les films donnés dans cette salle après avoir triomphé à Agen, sa carrière, qui s’annonce brillante, se continue à Toulouse et Bordeaux. Route sans issue, qui fut, à juste titre goûté, n'a pas donné les résultats escomptés. Il n’en ira sans doute pas de même pour Clochemerle qui, lancé à grand renfort d’extraits de presse, suscite une vive curiosité, peut-être un peu malsaine. Ce sera le dernier gros effort de la saison après La Bataille de l'Eau Lourde et Colomba. Le Sélect subit l’influence des chaleurs commençantes. Le Grand Bill et Les Hommes de Demain, deux films estimables, se classent en tête en mai. Le Royal a vu ses recettes se maintenir, surtout avec Crimes sans Châtiment, L’Aventure de Cabassou (reprise) et Balalaïka, de loin le plus prisé. Le record reste toujours détenu par Le Bal des Sirènes, suivi par La Caravane Héroïque. M. LORE nous ' annonce Rendez-Vous av:ec le Crime, Le Bonheur est pour demain et L’Evadé de l’Enfer, tous en premières visions. Toutes les salles d’Agen fonctionneront pendant l'été. Je pense que c’est une erreur et qu’elles pourraient fort bien, par voie de roulement, être fermées un mois chacune sans y rien perdre. — Ch. Pujos,