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Georges Marchai. Pierre Dudan et Marcel Gueline dans LA FIGURE DE PROUE.
(Cliché Pathé-Consortium-Cinéma.)
RABAT
Le public se réserve pour le dimanche
Bien que la chaleur se fasse sentir d'une manière sensible depuis quelques semaines, elle semble sans effet sur le public durant les séances dominicales. Royal, Colisée, Renaissance font salle comble ou presque à chaque séance.
Par contre, les jours de semaine sont toujours maigres. Néanmoins, le Royal a fait quelques bonnes recettes avec La Foire aux Chimères, Quai des Orfèvres, Les Chouans, Lame de Fond, Héros dans l’Ombre, La Blonde Incendiaire et Le Corbeau, et des recettes moyennes avec Martin Roumagnac, Aloma, La Voleuse, L’Aventure vient de la Mer, Péché Mortel, Le Roi de la Prairie et l’Aigle Noir.
Au Colisée : Carré de Valets, L’Amour vint en dansant, En Marge de l’Enquête, Mademoiselle s’amuse, Les Trois Cousines, Le Masque de Dijon, avec, en première partie, Une Partie de Campagne, ont bien marché.
Le cinéma Renaissance semble avoir l’exclusivité des films italiens. En effet, en trois semaines, sont passés Païsa et Le Pont de Verre, sans compter les nombreux autres projetés précédemment. Le public commence à être familiarisé et à apprécier la qualité des films transalpins. Rocambole, en deux parties, a fait bonne recette, par contre, le film tchèque, Rozina la Bâtarde ne semble pas avoir recueilli les faveurs du public. — Claude Nicolet.
Kieron Moore dans MON PROPRE BOURREAU.
(Cliché London-Film-Productions. )
CINE
HSRAPHIE
ISE
ALGERIE
L’augmenfatiosi du prix des places rend nécessaire un effort publicitaire
La saison 1948-1949 se présente sous d’heureux auspices. Elle débute tout d’abord par une plus grande liberté dans la fixation du prix des places, c’est-à-dire que le secteur libre est passé de 30 à 60 % du nombre des places tandis que les prix du secteur surveillé ont subi une majoration substantielle. Chaque catégorie d’exploitants a bénéficié ainsi d'une certaine revalorisation des prix et les distributeurs de leur côté ont vu s’augmenter la part qui leur revenait. Mais toutes ces augmentations et cette liberté viennent un peu tard, car les difficultés de la vie aidant, les salles sont très souvent désertes en semaine, alors qu’il y a quelques mois, les cinémas faisant salle comble, les spectateurs les auraient supporté aisément.
Ceci écrit, constatons la faveur dont jouit le film français auprès du public, il suffirait de peu et notamment de bonne volonté de la part des exploitants pour que la production nationale sorte régulièrement; mais le travail facile et la certitude d’une recette assurée ont jusqu’ici fait croire à certains que le moindre effort suffit et qu’il n’est pas utile de « lancer » les films puisque la clientèle assure tout de même un minimum vital. Il leur faudra bien revenir aux méthodes commerciales d’avantguerre et présenter par la publicité les films qui le méritent.
Seuls en Afrique du Nord les exploitants d’Alger négligent dangereusement le lancement publicitaire des films qu’ils sortent.
C’est à peine si une affiche signale devant certains établissements le programme de la semaine.
Quant à la publicité dans les quotidiens, on peut la considérer comme nulle, car prenant prétexte d’une augmentation des tarifs publicité, les exploitants se sont concertés et réduits à une ligne par établissement l’espace consacré à la présentation du film.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : le nombre des entrées a sérieusement diminué.
Nous comprenons fort bien le geste de défense des exploitants, mais il s’agit d’un « boomerang » dangereux pour eux et pour le cinéma en général.
La réaction des journaux était fatale : suppression ou réduction sensible des chroniques du cinéma dans les quotidiens du matin. Seul le quotidien du soir Dernière Heure, publie hebdomadairement une page magazine du cinéma, dont la rubrique locale est signée par l’auteur de cet article.
Signalons, d’autre part, l’augmentation (récente du prix des entrées qui contribue pour une part au vide des fauteuils.
Mais alors que la logique exige un effort soutenu pour faire revenir dans les salles les spectateurs rebutés par les nouveaux prix, les exploitants se reposent sur la publicité parlée et attendent l’intervention divine pour remplir leurs salles.
Cependant l’efficience de la publicité est reconnue par les exploitants de Tunisie, du Maroc et d’Oran. Dans ces régions, une saine émulation anime les directeurs. Les journaux publient des placards accrocheurs, l’affichage judicieux est abondant. Il en résulte non seulement des recettes records, mais la fréquentation maximum des cinémas. A Alger, du côté des façades, c’est le néant, si ce n’est le même panneau peint et repeint sur la même dimension qu’il s'agisse d;’un film très moyen ou d’un « canon ».
La carence totale de l’exploitant dans le lancement entraîne naturellement celle du distributeur. L’un et l’autre se rejettent mutuellement la responsabilité des frais de lancement et, en définitive, les deux sont perdants : car, si le cinéma n’exerce plus son attrait sur les masses, distributeurs et exploitants le ressentiront par
la diminution des recettes et c’est là le véritable danger que court l’industrie du film et en particulier le Cinéma français.
Une réaction énergique s’impose donc, il faut que chacun et notamment les maisons dont les sièges sont à Paris, comprennent que la publicité doit se faire en province aussi bien qu’à Paris.
Un film qui sort huit mois ou un an après la capitale est souvent oublié. Un lancement local s’impose donc. Quant aux exploitants, ils ne doivent pas perdre de vue que les bonnes recettes sont conditionnées par le lancement publicitaire des films.
Après de longues et patientes démarches, les Syndicats d’Exploitants et de Distributeurs d’Algérie, groupés au sein de la Fédération de l’Industrie Cinématographique, viennent d’obtenir du Gouvernement Général la revalorisation du prix des places dans les secteurs 1 et 2 de chaque catégorie de cinémas. Voici les prix limites publiés au Journal Officiel de l’Algérie du 21 mai 1948.
Catégorie de cinémas
Catégorie
de places
Secteur I
Secteur II
Hors catégorie
40
50
1" catégorie A
35
40
— B
30
35
2' catégorie
25
30
3'' catégorie
20
25
Un reclassement des salles d’Algérie a été effectué et publié dans le même journal.
Ces prix concernent uniquement les secteurs I et II soumis à la taxation.
Le 5 décembre 1947, au cours d'une assemblée des syndicats groupés au sein de la Fédération de l'Industrie Cinématographique en Algérie, une décision fixant les rapports entre les exploitants fixes et les ambulants a été prise.
Cette réunion était motivée par les nombreux incidents s’élevant entre exploitants 35 et 16 mm. dont ies circuits se superposent et aussi par le désir des distributeurs très souvent lésés par ces pratiques.
Cette séance était présidée par M. Meley, entouré par les présidents des Syndicats de Distributeurs et Exploitants en 35 mm et 16 mm. A.près une longue discussion, il a été décidé d’appliquer le règlement suivant :
Priorité absolue de toute exploitation fixe 35 mm. sur une installation ambulante 16 mm.
Cette décision sera notifiée à MM. les Distributeurs de films 35 mm. et 16 mm.
Reste à régler la question des rapports des exploitants 16 mm. entre eux. Une réunion ultérieure en décidera. — F. Mari.
Une scène de GREVE D’AMOUR, film autrichien, d'après l’œuvre d’Aristophane « Lysistrata ».
(Cliché Interfilm.)