La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Wo 12 78 du 25 Septembre 1948 publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LE CAMEFLEX i ■ " . ■ .j'-i y GRAND PRIX DE LA TECHNIQUE A LA BIENNALE DE VENISE : s kJ i la grande presse s’est longuement s appesantie sur l’absence de nos grands films, parmi les lauréats de la Biennale de Venise 1948, elle a négligé, avec un ensemble bien regrettable, de signaler un fait tout aussi important que le couI ronnement d’un grand film : la récom Jean Cocteau, M. Fourré-Cormeray et M. Coma, Directeur Commercial du département mécanique des Ets Eclair, lors de l’exposition à la Biennale de Venise 1948, de l'appareil Caméflex, construit d’après les brevets Coutant-Mathot, par les Ets Eclair. pense suprême et sans distinctions subtiles, accordée à la France pour la Technique générale, sous le titre : Grand prix technique de la Biennale de Venise, prix accordé à l’appareil automatique de prise de vues 35 mm-, le « Caméflex », construit par la firme « Eclair ». Les brevets de cette réalisation sont dus à MM. Coûtant et Mathot. Le premier, directeur du bureau d’études et du département mécanique ; le second, directeur général des Etablissements Eclair. Sans revenir à des détails que nous avons précédemment donnés sur le Caméflex (1), il est bon d’indiquer, en raison de la décision du jury de Venise, combien cet appareil est original dans sa conception et répond aux besoins actuels de la technique cinématographique. En accord avec les membres de la Commission de prise de vues, de la Commission supérieure technique, ses constructeurs étudièrent point par point les désirs exprimés par les opérateurs et les intégrèrent dans leurs propres recherches, tant pour la caméra que pour les accessoires. Certaines difficultés ne furent tournées qu’après de longues recherches, et la situation de l’industrie européenne contraignit les inventeurs à l’adoption de mesures qui sont une révolution à l’égard de la construction classique. Ainsi, il a toujours été dit que la fixité des images est liée à l’adoption de contre-griffes, que le freinage de l’imag.e dépend du bon fonctionnement d’un cadre-presseur. Sans nier l’importance de ces dispositifs, utilisés d’ailleurs dans d’autres caméras construites par leurs propres ateliers, MM. Coûtant et Mathot recherchèrent le moyen d’éviter une construction aussi onéreuse et y sont parvenus dans le Caméflex. Dans cette caméra, un premier cadre plein fixe assure la planéité de l’image, tandis qu’un second, plein lui aussi, donne la fixité à celle-ci. C’est le seul appareil automatique qui permette l’emploi d’objectifs de très courts foyers, tels le 24 millimètres, (1) Nos lecteurs trouveront une description illustrée et détaillée du Caméflex (tout d’abord appelé « Camérette ») dans notre numéro 1167, du 27 juillet 1946. c’est aussi le seul qui assure la vision sous tous les angles de prise de vues et se fixe dans n’importe quelle position sur n’importe quel support. Orson Welles manipule le Caméflex qui a remporté le Grand Prix de la première Exposition Technique Internationale de la Biennale de Venise 1948. De nombreux autres points ont déjà été fixés, qui montrent la valeur des innovations adoptées. Un esprit aussi curieux du nouveau que l’est Jean Cocteau s’est intéressé au Caméflex pour sa première mise en scène, lors de L’Aigle à deux Têtes, n’a pas manqué d’aller le voir à l’Exposition et de le présenter aux réalisateurs étrangers. Parmi ceux-ci citons Orson Welles qui a eu cette réaction liminaire : « Enfin, je vais pouvoir faire tout ce qui me passe par la tête ». La récompense accordée à Venise honore le pays qui a présenté un ensemble mécanique de cette valeur, les ingénieurs qui l’ont conçu, les ouvriers et la firme qui l’ont construit. TECHNIQUE & MATÉRIEL