La Cinématographie Française (1948)

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8 ♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Ainsi l’Assemblée Nationale avait réussi instantanément à créer contre elle l’unanimité des directeurs. « L’Assemblée croyait aider l’Exploitation, elle a été trompée », déclarait M. Lussiez, Président du Comité d’Action. « L’Assemblée Nationale a trahi l’Exploitation », écrivait M. Trichet, Président de la Fédération, en tête d’un long article. La Fédération espère dans la rédaction du règlement d’application La Fédération, on le sait, n’a jamais manifesté sa désapprobation à l’égard de la taxe spéciale de 5 fr. et 10 fr. M. Xardel, son VicePrésident, avait même, à titre personnel, rédigé un projet d’aide temporaire basé sur cette innovation. Son opposition à la loi votée à l’Assemblée Nationale porte sur l’emploi des sommes ainsi collectées. Elle réclame : 1) L'inscription des sommes versées par les directeurs à un compte nominatif individuel. 2) La non-limitation de l’aide à 50 % du devis des travaux à effectuer. Elle espère, forte de l’appui de la Confédération, obtenir en partie satisfaction dans la rédaction du règlement d’administration publique portant application de la loi d’Aide Temporaire. décidée par le Gouvernement n’allait plus permettre aux directeurs d’envisager avec sérénité une baisse même temporaire du prix des places, mais, au contraire, allait les inciter à augmenter au maximum leur prix de places dans les limites compatibles avec leur catégorie. En fait, à part certaines salles d’avant-première ou de première vision, appartenant aux dirigeants du Comité d’action, seules appliquèrent les 34 fr. 50 les salles de catégories E et F dont les prix s’échelonnent de 25 à 50 fr. et 20 à 40 fr. Les autres appliquèrent simplement la taxe ou augmentèrent leur tarif selon les possibilités de leur clientèle et surtout selon les besoins de leur budget. C’est ainsi que des salles de catégorie C, qui faisaient 45, 60 et 70, passèrent à 65, 75, 95, et des salles de première vision (Nice), qui pratiquaient 60, 70, 80, élevèrent leurs prix à 80, 100, 125 fr., compte tenu de la taxe additionnelle. Le Conseil du Syndicat Français va être renouvelé prochainement Tirant la leçon de leur échec, le dirigeants du Comité d’action et le bureau du Syndicat français proposèrent à l’Assemblée du Syndicat, réunie le 6 octobre, de rapporter la décision des 34 fr. 50, qui ne pouvait être efficace que si elle avait été appliquée par la majorité des salles françaises. En même temps, sur la proposition de MM. Viguier et Barrière, le Conseil du Syndicat, qui s’était montré divisé en deux formations à peu près égales sur les moyens de s'opposer à l’application de la loi d’Aide, décidait de donner sa démission. Il sera renouvelé dans les premiers jours de novembre, aussitôt que les délais statutaires le permettront. Avant la fin de la réunion, M. Lusiez signala que le Directeur général du C.N. lui avait donné l’assurance que les directeurs qui avaient changé de catégories pour les 34 fr. 50 pouvaient revenir à leur catégorie antérieure. L’Union des Directeurs plus que jamais nécessaire Les directeurs se trouvent donc encore malheureusement divisés. Aujourd’hui plus que jamais, il est souhaitable qu'ils sachent, devant les difficultés qui peuvent menacer l’existence de l'Exploitation, former l'Union, malgré les oppositions de caractères ou les différences de méthodes. C’est à cette seule condition qu’ils parviendront à faire accepter les revendications qu'ils considèrent comme vitales pour l’Exploitation. Jacques Lamasse. Le Comité d’Action adopte une position de combat Beaucoup moins nuancée fut la position prise par le Comité d’action des Directeurs indépendants. De toujours, il avait manifesté son opposition au principe de la taxe additionnelle de 5 et 10 fr. Pour faire échec à la loi, il proposa, le 2 septembre dernier, à l’Assemblée du Syndicat français, de mettre les places à 34 fr. 50, c’est-àciire en dessous de sa limite inférieure d'application. Le président du Syndicat, M. Viguier, attira l’attention de l’assistance sur les dures sanctions prévues par l’article 7 de la loi contre ceux qui tenteraient de faire échec à son application. Après un vote qui adopta les 34 fr. 50, par 256 voix (44 pour Paris), contre 174 (Paris 45), le bureau démissionna et fut remplacé par le bureau suivant, favorable à cette mesure. Président : M. Félix Mollard (Paris) ; viceprésidents : M. Roger Dam (banlieue), M. Marius Rous (Bretagne) ; secrétaire général : M. Maurice Judas (banlieue) ; trésorier général : M. Leriche (banlieue) . Les 34 fr. 50 ne sont appliqués que par les petites salles Cependant, la conjoncture économique et sociale allait réduire à néant cette décision. La hausse générale des salaires et des prix LE DEUXIEME BLOC PARAMOUNT COMPREND UN GRAND TECHNICOLOR ET UN FILM SAISISSANT AVEC EDWARD G. ROBINSON Le deuxième bloc de la Production Paramount 1948-1949, annoncé par ailleurs, est le résultat d’une sélection particulièrement sévère. Et c’est pourquoi il mérite toute notre attention. Les films qui le composent dépassent encore par leur variété, la réputation de leurs réalisateurs, la popularité de leurs vedettes et leur réelle valeur artistique et commerciale, les productions précédentes de cette société, qui poursuivent actuellement à Paris et en province de fructueuses carrières. Il comporte tout d’abord un technicolor hors classe : Les Tuniques Ecarlates, dont le titre est déjà familier et dont la sortie prochaine sera, sans aucun doute, le grand événement de la saison cinématographique. Plus poignant que Pour qui sonne le Glas, plus exaltant que L’Odyssée du Docteur Wassel, ce film épique est de la classe et de l’envolée des immortels Trois Lanciers du Bengale, avec la griffe magistrale de Cecil B. De Mille et la couleur en plus. Même émotion vibrante, même héroïsme joyeux, même enthousiasme communicatif. Une mise en scène éblouissante. Et quelle interprétation! Le grand Gary Cooper dans un rôle à sa taille, Madeleine Carroll, Paulette Goddard. Robert Preston, Preston Foster, Akim Tamiroff, Lynne Overman, Lon Chaney Jr. et le puissant George Bancroft dont c’est la rentrée, en tête d’une distribution formidable. Il convient de souligner aussi L’Homme aux Abois, un drame puissamment réaliste, original et mouvementé, qui laisse les spectateurs sur une très heureuse impression. C’est une des plus poignantes histoires d’amour que l’on puisse imaginer. Elle est enlevée de façon magnifique par l’impressionnant Burt Lancaster, l’inquiétant Kirk Douglas et Lizabeth Scott, une nouvelle vedette dont ce film met remarquablement en valeur la troublante personnalité. Pour ceux qui aiment la gaîté, voici En Route vers Zanzibar, dont la présentation corporative fait également sensation. Cette comédie d’une verve folle, où l’on rit sans discontinuer, est interprétée par le trio le plus sympathique et le plus amusant du monde. Les gags les plus baroques s’enchaînent et se succèdent de façon irrésistible. Dorothy Lamour, plus! ravisslante que jamais, Bob Hope, comique n° 1 de l'écran, et Bing Crosby, rayonnant de charme et d’humour, animent cette désopilante fantaisie exotique. Un mot encore, en particulier pour Les Yeux de la Nuit qui enchantera tous les amateurs de mystère. Un sujet saisissant. Une interprétation et une mise en scène dignes d’éloges. C’est la création la plus extraordinaire de l’illustre comédien Edward G. Robinson, à qui son récent et long séjour en France a valu un immense regain de popularité. Quatre films chargés de promesses, dont la réussite est certaine, en France comme partout ailleurs. * Importants résultats de Mr. Eric Johnston à Moscou Lors de son récent voyage à Moscou, M. Eric Johnston a fait accepter par le Gouvernement soviétique le principe de l’achat d’un certain nombre de films américains qui seront utilisés là -bas. Ces films seront choisis par le Gouvernement soviétique sur une liste préparée par les soins du Cinéma américain. D'autre part, dès son retour à Paris, M. Johnston, après un court passage à Rome, reprend l’avion pour Belgrade où tout indique qu’il pourra conclure avec le Gouvernement du Maréchal Tito un accord similaire à celui conclu avec le Gouvernement soviétique.