La Cinématographie Française (1948)

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Trentième Année N° 1282 23 OCTOBRE 1948 Prix : 30 Francs NE p PYTTYYY S7 ' V 'V V p> ^ A A .A1^ A 43k «ra». >0\ -æa. ./&. ,/S ,>aj\ .■f'fa rfffls -*?k ./d&k. a QUAND VERRONS-NOUS LA TÉLÉVISION FRANÇAISE ? Où en est la télévision en France ? Nous avons posé la question ( qui en sous-entend vingt autres), à la personnalité de la « Télévision Française » la mieux placée pour faire le point, en septembre 1948. Voici la réponse qu’elle nous a remise. Nos lecteurs, informés sur ce qui s’est préparé et réalisé en France, en Angleterre et aux EtatsUnis depuis quinze an s, en pèseront les déclarations à une exacte balance, et se réjouiront des proches événements qu’elle nous annonce dans le domaine commercial. Rappelons que la « Télévision Française » est pratiquement un monopole d’Etat. De nombreux articles ont signalé la prépondérance mondiale de la technique de la Télévision Française. Nous sommes vraisemblablement à la veille d’assister à une démonstration importante de cette affirmation. Les projets d’exploitation de la Télévision Française sont axés, d’une part sur l'exploitation avec les normes actuelles de 450 lignes, qui correspondent à la moyenne définition ; d’autre part sur les émetteurs prochains qui fonctionneront en haute définition, soit 800 ou 1.000 lignes. Cette avance de la technique franaise est pour une fois une conséquence heureuse de nos difficultés économiques : alors que l’Amérique et l’Angleterre avaient démarré leur exploitation d’une façon importante avant 1939, le réseau français n’était qu’à la période expérimentale, période qui s’est étendue jusqu’à nos jours. Or les laboratoires franais ont poursuivi des essais de définitions supérieures et possèdent maintenant des équipements qui ont fait leurs preuves. Alors qu’en France, étant donné les nécessités matérielles de l’exploitation future, nous allons pouvoir utiliser le matériel récent, à l’étranger (U. S. A. et Angleterre) une modification de la définition pose un problème important, puisqu’il faudrait modifier tout le matériel récepteur existant dans le public. Y a-t-il avantage à utiliser la haute définition ? Il est indéniable qu’étant donné l'éducation du public, habitué à voir des images cinématographiques, les définitions utilisées actuellement (525 lignes U.S.A., 405 lignes Angleterre, 455 France) , sont insuffisantes et cela dans de fortes proportions par rapport au pouvoir résolvant, c’est-à-dire à la finesse des détails que peut révéler une émulsion photographique. Il est probable que l'exploitation de la télévision ne se limitera pas aux grandeurs d’image actuelles, en moyenne 30 sur 40 cm. C’est alors que se posera la question de définition pour permettre des reproductions correctes sur grand écran. En effet, il est vraisemblable qu’un certain nombre de salles de spectacle seront spécialement équipées pour présenter des reportages télévisés ; en plus des récepteurs particuliers — il en existe déjà — qui seront munis d’un écran de l’ordre de 50 cm. de côté. A la dernière Foire de Paris, le stand de télévision était abondamment garni d’appareils de marques différentes qui ont connu des fortunes diverses. Aussi, la Commission supérieure Technique de Télévision va-t-elle créer, en liaison avec le syndicat des radioélectriciens, un label de qualité et attirer l’attention des constructeurs sur certaines conditions de réalisation. Le démarrage imminent de la télévision en France s’amorcera donc dans de bonnes conditions techniques. Les programmes de la Télévision Française, qui ont montré une diversité certaine allant du reportage (Tour de France 1948) jusqu’au Barbier de Séville, en passant par le Télécinéma et les Variétés, ont permis de discriminer les genres les plus propres à être traités et ont prouvé d’autre part une collaboration étroite entre le Cinéma et la Télévision. Collaboration fort heureuse alors qu’en Angleterre et en Amérique l’accord n’a pu se faire. Lorsque le programme d’équipement du réseau, qui s’amorcera dès l’an prochain, touchera la population rurale, il y aura là un moyen très efficace, grâce aux films-annonces et aux reportages dans les studios, d’attirer l’attention 5 es spectateurs sur les productions cinématographiques de qualité. — R. B. Première à Toars de GUILLEMETTE BABSN La première mondiale du film de Guillaume Radot, Le Destin exécrable de Guillemette Babin, a eu lieu à Tours, vendredi dernier 15 octobre. A cete occasion. l’A.G.D.C., 1U.G.C. et les Productions Guillaume-Radot, avaient organisé Hélèna Bossis dans GUILLEMETTE BABIN, réalisé par Guillaume Radot, dont la sortie aura lieu cette semaine à Tours. (Cliché A.G.D.C.) une petite expédition, à laquelle ils avaient convié les membres de la presse cinématographique parisienne. Le réalisateur Guillaume Radot, qui vient d’entreprendre Cartouche, Hélèna Bossis, vedette du film; M. Schoubrenner, directeur de la distribution de l'A.G.D.C., assistaient à cette soirée tourangelle, ainsi que M. Trichet, président de la Fédération de l’Exploitation. LES FILMS FRANÇAIS SONT PROJETÉS DANS TOUTE L’ALLEMAGNE OCCIDENTALE A la suite des pourparlers menés depuis plusieurs mois par M. Marcel Colin-Reval, délégué du Centre National de la Cinématographie Française pour les territoires occupés, avec les autorités anglaises et américaines, la distribution en Allemagne des films français vient d’être étendue depuis le 15 octobre à la bizone. Nous donnerons bientôt le texte de cet accord. Les agences I.F.A. ont ainsi commencé à fonctionner le 15 à Munich, Düsseldorf, Hambourg. Francfort, tout en se maintenant à Berlin. Le siège est à Francfort. Leur activité de faveur de notre production s’est rapidement concrétisée puisqu'on nous annonce les sorties suivantes dans les grandes salles d’exclusivité de la trizone. Le 15 octobre, à Düsseldorf (Europa-Palast) : Symphonie Pastorale; à Essen (Atrium) : Eternel Retour; à Bielefeld (Universum) : Martin Roumagnac; à Hambourg (Waterloohaus) : Martin Roumagnac; à Munich (Luitpold-Theater) : Symphonie Pastorale. Le 16 octobre, à Duisbourg (Rheinhalle. Réouverture du cinéma) : Symphonie Pastorale. Le 22 octobre, à Francfort (Bieberbau) : Carmen; à Darmstadt (Thalia) : Martin Roumagnac; à Kassel (Brandt) : La Cage aux Rossignols; à Fulda (Europa) : Les Anges du Péché; à Mannheim (Capitol) : Carmen; à Offenbach (Capitol) : Dernier Atout; à Bad Homburg (Helipa) : L’Eternel Retour; à Wiesbaden (Thalia) : Carmen. Les mêmes sorties doivent avoir lieu également en zone britannique de Berlin. Le film français qui, soit par distribution, soit par un système d’échange avec la Société D.E.F.A., avait déjà pénétré largement à Berlin et en zone russe, triomphe maintenant dans toute l’Allemagne et l’accueil qu’il reçoit auprès du public est plus que chaleureux. On peut conclure qu’à l'heure actuelle nos films ont une place prépondérante sur le marché allemand grâce à la distribution judicieusement organisée par la Société I.F.A. Ph. Martel. Notre numéro spécial trimestriel, retardé par la grève et les coupures de courant, est sous presse. Nos lecteurs le recevront prochainement. i