La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

18 n ciiMÉ^mRi f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS C GRAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦■ Suite ' page 20, Une scène de L’ETRANGE INCIDENT avec Dana Andrews et Henry Fonda. (Cliché Fox.) MANEGE TRAGIQUE (G.) (Confessione) Film policier (80 min.) (V.O.-D.) C.F.D.F. Origine : Italienne. Prod. : Rex Films, Rome, 1941. Réal. : F. Calzavara. Auteurs : Scén. et découpage de Pio Vanzi, M. Pagliero et P. L. Melani. Chef-Opérateur : G. Pogani. Musique : Georges Tzipine. Décors : I. Cremona. Dir. de Prod. : A. Vergano. Interprètes : Paola Barbara, Federico Benfer, Aldo Silvani, Vanna Martines, Nico Pepe, Giovanna Scotto, Guglielmo Sinaz. Présentation corporative (Paris) : 21 septembre 1948, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Un bon film policier, réservant un effet de surprise à la dernière minute, le public croyant connaître depuis le début le meurtrier recherché par la police. Un policier poète, d’un genre nouveau, met une note originale dans une œuvre qui risquerait, sans cela, de sombrer dans la banalité. SCENARIO. — Au cours d’une dispute avec son amie, le propriétaire d’un manège est tué; Mario, venu au secours de Louisa, ayant tiré, croit être le meurtrier. La police enquête. Louisa, qui est amoureuse de Mario, s’éloigne quelque temps. Pendant son absence, ce dernier se fiance avec la jeune Grazia, qui est sa partenaire dans un numéro où il lance des couteaux. Apprenant cette nouvelle à son retour. Louisa est désespérée et sur le point de s’empoisonner. Le policier intervient alors, confronte Mario et Louisa, et fait avouer à cette femme la vérité qu’il a déjà découverte. C’est Louisa qui a tué, tirant en même temps que Mario, qui était en état de légitime défense. REALISATION. — La mise en scène est assez banale, sans grande recherche d’originalité. Le sujet est bien traité, avec quelques longueurs, mais l'intrigue reste cohérente et l’intérêt ne se relâche pas un seul instant. Belle photographie et demi-teinte. INTERPRETATION. — Les interprètes italiens savent toujours rendre intensément les scènes tragiques et en communiquer l’émotion au public. Néanmoins, l’ensemble des créateurs reste de qualité irrégulière. G. T. 4> King Vidor, le metteur en scène des films classiques que sont La Foule, Halleluyah, Notre Pain quotidien, vient de commencer la réalisation de The Fountaïnhead, le roman d’Ayn Rand déjà traduit en 14 langues. Cette production, interprétée par Gary Cooper, Kent Smith, Raymond Massey et Patricia Neal, a demandé quatre ans de préparation et d’essais. L HOMME AU MASQUE DE FER (G.) Drame d’aventures historiques (83 m.) (V.O.-D.) ARTISTES ASSOCIES Origine : Américaine. Prod. : Edward Small, 1939. Réal. : James Whale. Auteurs : Scén. de George Bruce, d'après l’œuvre immortelle d'Alexandre Dumas. Chef-Opérateur : Robert Planck. Musique : Lud Guskin. Interprètes : Louis Hayward, Joan Bennett, Warren William. Joseph Schildkraut, Alan Haie, Miles Mander, Bert Roach, Walter Kingsford. Présentation corporative (Paris) : 23 septembre 1948, « Biarritz ». EXPLOITATION. — C'est l’histoire, plusi ou moins authentique du frère jumeau de Louis XIV, né — peut-être — de l’imagination fertile d'Alexandre Dumas et racontée par lui dans un roman riche en aventureuses émotions, si chères aux Américains. Ceux-ci en ont tiré un film fort attrayant — sinon conforme à l’œuvre originale et à l’Histoire — qui plaira à tous les publics. SCENARIO. — Louis XIV (Louis Hayward) a un frère jumeau, Philippe, recueilli et protégé depuis son enfance par D’Artagnan (Warren William) et ses amis les mousquetaires. Louis se sert de Philippe pour le remplacer parfois. C’est ainsi que Philippe rencontre MarieThérèse (Joan Bennett) infante d’Espagne et promise de Louis. Il en tombe aussitôt amoureux. Mais celle-ci, courroucée par l’attitude changeante du Roi — dont elle ignore la double personnalité — s’enfuit dans son pays. Conjuré par Colbert (Walter Kingsford), Philippe part rechercher la belle princesse et y parvient. Louis fait alors arrêter son frère et le fait enfermer à la Bastille après lui avoir fait confectionner un masque en fer qui cachera pour toujours son visage. D’Artagnan et ses amis jurent de sauver Philippe. Ils le libèrent se saisissant de Louis et font un échange de personnalité. A quelque temps de là, le Roi parvient à prévenir Fouquet (Joseph Schildkraut) de l’imposture, mais un combat met aux prises celui-ci et ses policiers avec les mousquetaires. Tous seront tués et Philippe, ayant épousé Marie-Thérèse, demeurera Roi de France sous le nom usurpé de Louis XIV. REALISATION. — Les libertés prises avec l’Histoire mises à part, il faut considérer que ce film est fort bien mis en scène, dans le ton très caractéristique que les Américains savent si bien adapter les sujets qui les touchent peu. A signaler de nombreuses scènes de duels et de bagarres. INTERPRETATION. — Louis Hayward tient deux rôles avec beaucoup d’aisance et de psychologie. Joan Bennett est semblable à elle-même, c’està-dire qu’elle a beaucoup de charme. Les autres acteurs ont des physiques bien adaptés à leurs emplois et « ferraillent » avec énergie. — P. R. •J» Le Lion, premier dessin animé en technicolor de l’Organisation Rank, est sorti le 30 à Londres. Le directeur de la section dessins animés de l’Organisation est David Hand, qui fut quinze ans collaborateur de Walt Disney et qui a sous ses ordres deux cents spécialistes. D’autres dessins animés sont en cours de réalisation : Le Chat, Le Coucou, La Tamise, Le Pays de Galles, etc. JODY ET LE FAON (G.) (The Yearling) Tragédie champêtre en technicolor (128 min.) (V.O.-D.) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Clarence Brown-M.G.M., 1940. Réal. : Clarence Brown. Auteurs : Scén. de Paul Osborn, d'après le roman de Marjorie Kinnan Rawlings. Chefs-Opérateurs : Ch. Rosher, L. Smith et A. Arling. Effets spéciaux : Warren Newcombe. Musique : H. Stothart sur des thèmes de F. Delius exécutée par l’Orchestre Symphonique de M.G.M. Dir. artistiques : Cedric Gibbons et Paul Groesse. Décors : Edwin B. Willis. Dir. de Prod. : Sidney Franklin. Interprètes : Gregory Peck, Jane Wyman, Claude Jarman Jr., Donn Gift, Margaret Wycherly, Clem Bedans, F. Tucker, J. York. J. Lockhart, Ch. Wills, H. Travers. Présentation corporative (Paris) : 16 septembre 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — Ce très joli film en couleurs a pour cadre la brousse américaine, avec ses bois, ses rivières et ses rares champs. Un charmant enfant, libre en pleine nature, fraternisant tendrement avec les animaux est un spectacle délicieux qui charme les grandes personnes et passionne les enfants. Voilà un excellent spectacle de famille, comme on souhaiterait en voir plus souvent et dont le succès est assuré. SCENARIO. — Jody, fils unique d’un fermier isolé dans la brousse, rêve d’appivoiser un animal qui lui servira de frère. Sa mère s’y oppose, mais finit enfin par autoriser Jody à élever un jeune faon dont la mère a été tuée. Le faon grandit et dévore à plusieurs reprises les plantations de maïs, menaçant la famille de famine. Il faut aue Jody supprime son cher animal; manquant de courage, sa mère se charge de la triste besogne, tandis que l’enfant, outré, s’enfuit maudissant ses parents. Après une longue escapade, Jody reviendra repentant prendre sa place au foyer paternel. REALISATION. — Ce sujet est traité avec beaucoup de poésie et un grand sens artistique par Clarence Brown. L’amour de la nature sauvage et des animaux la peuplant est très bien rendu. Des scènes passionnantes comme la chasse à Tours, la poursuite d’une horde à travers les clairières sont réalisées avec une maîtrise exceptionnelle, tandis que les confidences et la mort d’un enfant infirme sont traduites avec une émotion intense. INTERPRETATION. — Le rôle de Jody est interprété avec une finesse et une sensibilité étonnantes par un délicieux enfant de onze ans, qui supporte tout le poids du film. Son père fait une excellente création. G. T. Les Parents Terribles, de Jean Cocteau, et Les Aventures des Pieds Nickelés, de Marcel Aboulker, ont été, par autorisation spéciale, présentés hors compétition, au cours de la Biennale de Venise, dans le cadre du Festival Cinématographique qui vient de se terminer. Ces deux films français, l’un inédit, l’autre qui poursuit sur les Boulevards une brillante carrière, ont été très favorablement accueillis par le public et la presse internationale réunie à Venise. LES ROBINSONS DE LA MER (G.) (Piccoli Naufraghi) Film d’aventures (75 min ) (D.) LES FILMS TRIOMPHE Origine : Italienne. Prod. : Alfa Méditerranea, 1933. Réal. : Flavio Calzavara. Auteur : Scén. de Guiseppe Zucca. Musique : Jean Yatove. Interprètes : Giovanni Grasso, Santelmi Ricardo, Felice Minotti, Carlo Duse, Mario Terchetti, Galaor, S. Cufïaro, P. Beldi, Aglietti, Angelini, Artese, Brunetti, Castagnoli, De Rossi, Lucifora, Malchiarre, Pironti, Sidali. Présentation corporative (Paris) : 20 septembre 1948, « Colisée ». EXPLOITATION. — Un groupe de garçons, perdus en mer, est le thème de ce film charmant, propre à passionner la jeunesse. De très belles vues d’extérieurs prises sur des falaises ou dans des criques escarpées, sont un des attraits de cette production-type du spectacle de famille, susceptible d’intéresser également grands et petits. Fait assez rare, pas une seule interprète féminine ne fait partie de la distribution, ce qui dispense de ces intrigues amoureuses plus ou moins bien amenées, lorsqu’elles n’ont rien à voir avec le sujet. SCENARIO. — Un professeur partant faire un voyaqe en Océanie, ses élèves décident de le suivre et s’embarquent clandestinement sur son bateau. Le bateau fait naufrage et les enfants atterrissent sur un îlot désert. Leur professeur, blessé, meurt à l’arrivée, et ils se trouvent en proie aux pires difficultés pour assurer leur subsistance. Un voilier est enfin _ signalé et jette l’ancre devant l’île. Il est occupé par des contrebandiers, bien embarrassés de ces jeunes garçons. Les enfants, la nuit, pénètrent dans le bateau, et réussissent à mettre hors d’état de nuire l’équipage. Un marin prend leur parti et décide d’appareiller, avec l’aide de ces petits mousses improvisés. REALISATION. — Ce film italien, réalisé par Flavio Calzavara, possède de nombreuses qualités techniques, tant par la beauté de la photographie que par l’enchaînement heureux des scènes et par l’intérêt constant qu’il suscite. INTERPRETATION. — Les jeunes interprètes sont tous excellents, ils jouent avec naturel et simplicité, sachant être émouvants dans les passages tragiques, tout en reprenant rapidement la spontanéité et la gaieté propres à leur âge. — G. T. Pour céder votre CINÉMA La Première Maison Française 112, Bd Rochechouart Mon. 86-66 et 86-67