La Cinématographie Française (1948)

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12 gxxTrrKXXxxxïxxxxxxxrxxi cime RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» ^ ANALYSE CRITIQUE DES FILMS * HAMLET (A.) Drame historique (170 min.) (V.O.) VICTORY FILMS Origine : Britannique. Prod. : Two Cities Films, 1948. Réal. : Laurence Olivier. Auteur: D'après William Shakespeare. | Chef-Opérateur : Desmond Dickinson. Effets spéciaux : Paul Sheriff, Henry i Harris et Jack Whitehead. Dir. artistique : Carmen Dillon. Décors : Roger Ramsdell. Musique : W. Walton exécutée par j le Philarmonic orchestra sous la direction de Muir Mathieson. Interprètes : Laurence Olivier, Jean Simmons, Eileen Herlie, Basil Syd j ney, Norman Wooland, Félix Aylmer, Terence Morgan, P. Cushing, S. Holloway, R. Thorndike, J. Laurie, E. Knight, A. Quayle, N. Mac Ginnio, H. Williams, P. Troughton, T. Tarver. Première représentation (Paris) : 14 j octobre 1948, « Biarritz ». Grand Prix international de Venise 1948. Prix international de la meilleure actrice à Jean Simmons. Prix international de la meilleure photographie à Desmond Dickinson. EXPLOITATION. — Laurence Olivier, l’un des plus grands acteurs britanniques, est également un metteur en scène de talent. Shakespearien enthousiaste, il se spécialise, semble-t-il, dans la transposition à l’écran des œuvres du grand auteur élisabethain. Déjà, nous avions pu hautement apprécier Henry V, considéré comme l’un des meilleurs films tournés en Angleterre ; aujourd'hui, voici Hamlet. C’est un des « monuments » du cinéma, réservé toutefois à un public évolué, puisqu'il ne sera pas doublé. SCENARIO. — Le Prince Hamlet (Laurence Olivier) , de Danemark, voit apparaître une nuit, le spectre de son père qui a été assassiné par son frère Claudius (Basil Sydney), qui convoitait son trône et sa femme, la reine Gertrude (Eileen Herlie). Il demande à son fils d ? le venger. Hamlet simule alors la folie pour confondre son oncle et, avec l’appui de son fidèle ami Horatio (Norman Wooland), parvient à le démasquer. Un soir, alors qu’il reproche son attitude à sa mère, Hamlet tue Polonius (Félix Aylmer), confident du roi, qui les espionnait. Le roi profite de cette occasion pour envoyer son neveu en Angleterre où il espère le faire assassiner. Mais déjouant ses plans, Hamlet rentre au Danemark le jour de l’enterrement d’Ophélie (Jean Simmons), fille de Polonius qui, très affectée par la mort de son père et le départ d’Hamlet, dont elle était amoureuse, a perdu la raison et s’est noyée volontairement. Laerte (Terence Morgan) , son frère, jure de la venger et, avec la complicité du roi, provoque Hamlet en un assaut d’escrime. Seule l’épée du prince doit être mouchetée, l’autre, celle de Laerte, sera nue et la pointe enduite d’un poison violent. Au cas où Hamlet s craie vainqueur, le Roi lui offrirait une coupe de vin empoisonné. Le combat a lieu. Hamlet esquive toutes les passes, mais Laerte parvient à le piquer à l’épaule. La Reine boit à la coupe, chancelle et tombe. Hamlet comprend le complot, reprend le combat, se saisit de l’épée de son adversaire et le transperce, puis il frappe par trois fois Claudius et tombe sur les marches du trône. UN DROLE DE FLIC (G.) (Spare a Copper) Comédie de situations (80 min.) (D.) CONSORTIUM DU FILM Origine : Britannique, 1941. Prod. : Associated Talking Pictures. Réal. : John Paddy Carstairs. Auteur : Scén. de Roger Mac Dougall. Chef-Opérateur : Vryan Langley. Musique : Basil Dearden. Décors : Douglas Woosley. Dir. de Prod. : Michael Balcon. Interprètes : George Formby Dorothy Hyson. Première représentation (Paris) : 29 septembre 1948, « Studio-Parnasse ». EXPLOITATION. — Le scénario raconte une histoire dramatique mettant aux prises espions et policiers, mais il s’agit d’un film comique s’apparentant au genre loufoque. Le héros de l’histoire, George Formby, est un fantaisiste de la B.B.C. connu des auditeurs anglais comme, paraît-il. notre Bourvil national. SCENARIO. — La police anglaise crée une brigade spéciale motocycliste afin de rechercher une bande d’espions qui menace de faire sauter la plus belle unité de la flotte. George Carter demande à entrer dans ce corps d’élite et est reçu premier du concours. Le chef des espions projette de détruire le navire le jour de son lancement. Mais la date de celui-ci est avancée. Les espions substituent le camion contenant les hélices du bateau, avec le concours involontaire de Carter. Pour se réhabiliter, il arrête la bande et épouse celle qui n’a jamais douté de lui. REALISATION. — Traitée en parodie des films d’espionnage, cette bande prévaut par le rythme de son action illustrée de situations comiques et de deux ou trois gags orirignaux. Mais tout le film ne sert qu'à permettre à George Formby de faire valoir ses talents. INTERPRETATION. — George Formby mène toute l’action avec bonne humeur et dynamisme. Il chante quelques chansons en s’accompagnant sur un « ukulele ». Dorothy Hyson est toute charmante. P. R. REALISATION. — La tâche que Laurence Olivier s’était assignée était lourde et délicate. Il a triomphé de toutes les difficultés avec aisance et virtuosité. Le résultat est digne du plus grand intérêt; Laurence Olivier est parvenu, par la seule utilisation d'une caméra à conférer à l’action théâtrale, statique et verbale dans l’ensemble, un rythme purement cinématographique. La technique est parfaite; éclairages, recherche de cadres et composition des images, mouvements d’appareil, décors sobres mais caractéristiques, tout concourt à faire d’Hamlet, chef-d’œuvre du théâtre, un chef-d’œuvre du cinéma. INTERPRETATION. — Très homogène. Sir Laurence Olivier, en grandacteur, tient le rôle principal et ne quitte pratiquement pas l’écran, mais il ne s’impose jamais et évite les grands effets trop aisés. Certains lui reprochent d'être trop mâle et trop viril pour incarner le juvénile et chétif Hamlet, mais cette composition demeure dans la tradition d’où est née l’optique du théâtre. Ses partenaires si bien entraînés se sentent très à l’aise et lui donnent la réplique avec une sobriété pleine de mérite. Jean Simmons est une adorable Ophélie. — P. R. Une scène de LIONNIERE, TERRE CAPTIVE, réalisé par Michel Zimbacea pour les Films Etienne Lallier. BROADWAY EN FOLIE (G.) (Diamond Horseshoe) Comédie musicale (104 min.) Technicolor (V.O.) 20TH CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : William Perlberg-Fox, 1947. Réal. : George Seaton. Auteurs : John Kenyon Nicholson; scén. de G. Seaton; adapt. de Ch. L. Wagner. Chef-Opérateur : Ernest Palmer. Effets photographiques spéciaux : Fred Sersen. Dir. musicaux : A. Newman et Ch. Henderson. Dir. artistiques : L. Wheeler et J.C. Wright. Décors : Thomas Little. Montage : Robert Simpson. Interprètes : Betty Grable, Dick Haymes, Phil Silvers, William Gaxton, Béatrice Kay, Margaret Dumont. Première représentation (Nice) : 1er septembre 1948, « Edouard-VII ». Première représentation (Paris) : 29 septembre 1948, « Avenue », EXPLOITATION. — Rien n’a été épargné pour donner à ce film un maximum de luxe, de décors, de costumes, une agréable imusique, des chansons bien rythmées, des « girls » déshabillées au maximum. Cette revue à grand spectacle dans un cabaret new-yorkais, bénéficiant d’un technicolor au point, sert de cadre à une intrigue amoureuse qui amusera tous les publics. SCENARIO. — Joe Davis (Dick Haymes) abandonne ses études de médecine pour tenter sa chance comme chanteur. Son père tente de l’en dissuader. Pour faire plaisir à son amie Claire (Béatrice Kay), la star de la boîte de nuit « Diamond Horseshoe », Bonnie Collins (Betty Grable) accepte de détourner Joe de son intention. Elle se prend à son propre jeu et ils s’épousent. Bonnie parvient à décider Joe à reprendre ses études médicales, tandis qu’elle retourne au music-hall. Grâce à Blimkie, tout s’arrangera au mieux de tous. REALISATION. — La mise en scène de George Seaton est fort bien réglée. Les nombreux tableaux de revue sont habilement présentés. La couleur augmente la somptuosité de la réalisation. Un rythme très vivant donne du dynamisme au film. Costumes et décors sont des plus luxueux. Chansons et ballets excellents. INTERPRETATION. — Betty Grable en progrès danse, chante et fait admirer sa plastique parfaite. Dick Haymes, jeune premier sympathique, a une belle voix. Le reste de la distribution est homogène et le comique Phil Silvers s’en détache nettement. — P.-A. B. SERGIL ET LE DICTATEUR (A.) Comédie policière (95 min.) FILMS CONSTELLATION Origine : Française. Prod. : Sté Méditerranéenne de Prod., 1948. Réal. : Jacques Daroy. Auteur : Scén. orig., adapt. et dial, de J. Rey. Chef-Opérateur : J. Le Hérissey. Musique : Van Horebecke. Décors : G. Garcin. Dir. de Prod. : L. Gérard. Montage : G. et J. Rongier. Chef-Opérateur du Son : R. Biard. Interprètes : Paul Meurisse, Liliane Bert, René Blancard, Jérôme Goulven. Ch. Sertillanges, G. Bruyère, Arius, P. Clarel, A. Merry. Première représentation (Paris) : 13 octobre 1948, « Aubert-Palace », « Gaumont-Théâtre », « Les Portiques ». EXPLOITATION. — La réussite de l’Inspecteur Sergil, campé par Paul Meurisse, a provoqué cette suite des aventures de ce personnage policier. Le film est facile à suivre, sans surprises, et joué par la majorité des interprètes de son précédesseur. SCENARIO. — Accompagné de son fidèle Goujon (R. Blancard), l’inspecteur Sergil a été chargé de veiller sur la vie du dictateur de Santa Juanita. Malgré la vigilance des deux policiers, celui-ci disparaît sans laisser de traces. La fiancée de Sergil (L. Bert) est kidnappée par des terroristes dirigés par une femme (A. Merry). Sergil est averti que sa fiancée lui sera rendue en échange de la cachette du dictateur. Ce qui prouve à Sergil que ce dernier n’a pas été enlevé par les bandits. Après une bagarre avec ceux-ci, il délivre sa fiancée. Plus tard, il apprendra que le dictateur s’était escamoté lui-même pour vivre une existence plus calme, sous un nom d’emprunt. REALISATION. — Réalisation correcte d’un scénario où l’invraisemblable, pourtant constante, ne conduit pas toujours à l’imprévu. Les bagarres surtout sont bien enregistrées et les photos d’extérieurs bénéficient du soleil et des paysages méditerranéens. INTERPRETATION. — Paul Meurisse interprète son rôle avec aisance, mais son jeu aurait pu avoir un peu plus de variété. Liliane Bert est dynamique et René Blancard très intelligent. Jérôme Goulven et Arlette Merry mettent tout leur talent au service de l’accent supposé du pays imaginaire de Santa Juanita. J. H. Michèle Morgan dans PREMIERE DESILLUSION réalisé par Carol Reed. (Cliché London Film Productions.)