La Cinématographie Française (1948)

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16 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ * ANALYSE CRITIQUE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DES FILMS sT BONNE A TOUT FAIRE (G.) I (Sitting Pretty) Comédie de mœurs (85 min.) (V.O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Samuel G. Engel-Fox, 1948. Keal. : Walter Lang. Auteurs : Scén. de F. Hugh Herbert, d'après une nouvelle de G. Davenport. Chef-Opérateur : N. Brodine. Effets photographiques spéciaux : F. Sersen. Musique : Alfred Newman. Arrangements orchestraux d'Ed. Powell. Dir. artistiques : L. Wheeler et L. Fuller. Décors : Th. Little et E. Lansing. Montage : Harmon Jones. Interprètes : Robert Young, Maureen O’Hara, Clifton Webb, R. Haydn, L. Allbritton, R. Stuart, Ed. Begley, L. Olsen, J. Russell, B. A. Lynn, W. Robertson, A. Sydes, R. Mac Caskill, G. Hampton. Première représentation (Paris) : 20 octobre 1948, « Le Paris », « Ritz ». EXPLOITATION. — Charmante comédie de mœurs, pleine d’esprit, au scénario fort original. Les nombreux gags qui émaillent l’action déchaînent les rires, tout autant que les jeux de physionomie de l’excellent comédien Clifton Webb. Robert Young et Maureen O'Hara sont également en vedette. Pour tous les publics. SCENARIO. — Tacey (Maureen O’Hara) et Harry King (Robert Young) ont trois enfants et une bonne. La bonne s’en va. Impossible d’en trouver une et la nécessité s’en fait de plus en plus sentir. Tacey passe une annonce dans les journaux et reçoit une réponse favorable d’une certaine Lynn Belvederie. Cette personne arrive et personne n’en croit ses yeux. C’est un homme (Clifton Webb), qui revendique la place de la bonne, malgré les objections de Harry et de Tacey. Bref, ceux-ci acceptent et s’en réjouissent vite. Lynn parvient à calmer les tempétueux garnements et dirige la maison avec compétence. Mais Harry devient jaloux de Lynn. Celui-ci refuse de partir, les enfants le soutiennent, Tacey le défend. Harry capitule, mais sa femme a été vue dans un thé dansant avec Lynn. Tacey retourne chez sa mère. C’est alors que paraît un livre qui est une peinture satirique de tous les habitants de la petite ville. Son auteur : Lynn Belvederie. Scandale ! Grâce à celui-ci, Tacey réintègre le domicile conjugal. REALISATION. — Excellente et pleine d’entrain. Nous avons résumé le scénario et tracé seulement les grandes lignes de l’action. Mais celleci est émaillée de gags et de situations du plus haut comique. On ne peut les décrire ; il faut les voir. INTERPRETATION— Clifton Webb, calme, majestueux, impassible est, de par son rôle et les situations auxquelles il se trouve mêlé, un excellent acteur comique insoupçonné. Maureen O’Hara est charmante, comme toujours et forme, avec Robert Young, toujours jeune et souriant, un couple très américain qui appelle la sympathie. — P. R. 4* Le Bureau national du Film, organisme officiel du Gouvernement hongrois, a nommé Cavalcade Pictures comme seul acheteur autorisé de films américains. Cette mesure, qui consacrera surtout l’achat de films indépendants, est considéré aux U.S.A. comme une mise à l’index de la M.P.E.A. Teresa Wright, Judith Anderson et Robert Mitchum dans LA* VALLEE DE LA PEUR. (Cliché Warner Bros.) MORT PARMI LES VIVANTS (G.) (Mrtvy mezi Zivvmi) Drame psychologique (77 min.) (D.) C.F.D.F. Origine : Tchécoslovaque. Prod. : Association des Films tchécoslovaques. Réal. : O. Novotny. Auteurs : Scén. de Elmar Klos et Borivoj Zeman. Chefs-Opérateurs : P. Rovny et P. Hrdlicka. Musique : J. Sust. Interprètes : Z. Prochazkova, K. Hôger, E. Dubsky, V. Irmanov, L. Matouskova, J. Hrdlickova, R. Nikodem. Présentation corporative (Paris) : 23 septembre 1948, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Autour d’un fait divers assez banal, le cambriolage d’une poste, les auteurs de ce film ont tenté de dégager la notion du véritable courage. Assez lent, le grand intérêt du film réside dans le fait qu’il a été réalisé dans un pays dont nous connaissons peu le cinéma : la Tchécoslovaquie. SCENARIO. — Un soir d’orage, deux bandits masqués cambriolent une poste villageoise. Un employé, Emile, est tué en voulant s’opposer au vol, un autre, Marc, blessé et fanfaron , est considéré comme un héros. Georges, qui s’est tiré indemne de l’aventure, est tenu pour un lâche. Il est raillé par ses camarades, mal noté par ses chefs, abandonné par sa fiancée, Hélène. Il est hébergé par un musicienchanteur, Cyril Popov. Il croit de son devoir d’épouser la veuve d’Emile, Maria, et d’adopter sa petite fille, mais Maria lui prouve qu’il aime toujours Hélène et réunit les jeunes gens. Obsédé par le remords, Cyril avoue à Georges qu’il est l’un des auteurs de l’agression et va se constituer prisonnier. Après avoir fait la preuve de la couardise de Marc et supprimé ainsi son complexe d’infériorité, Georges refait sa vie avec Hélène. REALISATION. — En général, très appliquée et sa lenteur est encore accentuée par le doublage, habile certes, mais qui a dû ralentir le débit du texte français pour qu’il s’adapte au mouvement des lèvres des acteurs. Certains effets, pourtant intrinsèquement réussis, comme le travelling sur le blessé, sentent malheureusement la recherche. INTERPRETATION. — Assez insignifiante à l’exception de l'acteur principal qui donne un certain relief à son personnage — ■ J. H. LE SIGNAL ROUGE (A.) Drame psychologique (105 min.) FILMS GEORGES MULLER Origine : Française. Prod. : Peu Film-E. Neubach, 1948. Réal. : Ernest Neubach. Auteurs : Adapt. d’Ernest Neubach et H. W. Victor, dial. d'André Cerf d’après le roman suédois de Schutz et Baudisch. Chef-Opérateur : R. Clunie. Musique : Lewineck. Décors : L. Le Barbenchon. Dir. de Prod. : M. Rosen. Montage : L. Devaivre. Chef-Opérateur du Son : Gernol. Interprètes : E. von Stroheim, D. Vernac, F. Villard, Y. Deniaud, Sergeol, Cl. Chenard, Maupi, Cl. Gérard, J. Dorp, G. Gabert. Présentation corporative (Paris) : 20 octobre 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — Ce film, où la poésie des voies ferrées est exprimée en belles images violentes et sombres, possède une atmosphère et une action extrêmement prenantes. Interprété par Eric von Stroheim et Denise Vernac, protagonistes du drame, et Yves Deniaud, dont l’amusante silhouette égaie l’ensemble, il connaîtra une excellente carrière. SCENARIO. — Au cours d’un accident de chemin de fer, le docteur Berthold (E. von Stroheim) a perdu sa femme et une partie de la raison. Pour soigner son fils. Peter, il fait appel à un spécialiste de Vienne, Irène Dreser (D. Vernac). Des attentats sur la voie ferrée sont commis, à l’heure de passage de l’Arlberg express, et Irène découvre que l’auteur en est Berthold en des instants de folie. Avec son consentement, elle l’envoie faire une cure de plusieurs mois dans uns maison de santé. Elle devient la maîtresse de Nicolas (F. Villard) mais refuse de l’épouser. Pour faire disparaître Berthold, qui est revenu, Nicolas provoque un accident. Berthold se croit coupable et va à la rencontre de l’express. Il meurt, alors que le témoignage d’un clochard (Y. Deniaud) venait de l’innocenter. REALISATION. — Très bonne. Le climat est parfaitement rendu grâce à de nombreuses photos aux contrastes violents. Rythme constant, technique souple, on ne peut guère lui reprocher qu’un certain manque d’interpénétration du personnage du clochard dans l’histoire. A signaler la séquence originale de la trépanation. INTERPRETATION. — Eric von Stroheim a trouvé là un rôle excellent qu’il tient avec une maestria incomparable. Denise Vernac montre beaucoup de talent dans le sien. Frank Villard joue finement mais surtout dans le registre fantaisie et ironie. Claude Chenard possède de l’allant mais aurait intérêt à assurer sa personnalité. Yves Deniaud est parfait de drôlerie et de naturel. J. H. «g» M.G.M. qui, autrefois, produisit le gigantesque Ben Hur, s’apprête à porter à l’écran une œuvre d’une ampleur aussi importante. Il s’agit du célèbre Quo Vadis, qui fut déjà porté plusieurs fois à l’écran, en Italie notamment. C’est également en Italie que M.G.M. a l’intention de réaliser les extérieurs de la nouvelle version, qui sera en Technicolor. Les scènes de studio seraient tournées dans les studios anglais de M.G.M. à Elstree, près de Londres. Arthur Hornblow sera producteur du film. — J. W. A gauche, M. Joseph H. Seidelman, Président d'Universai International pour l’étranger, accueilli, à sa descente de la « Flèche d’Or » à la Gare du Nord, par M. Harry Novak, Directeur d’Universai pour l'Europe. SERENADE ESPAGNOLE (A.) (Albeniz) Biographie musicale (106 min.) (D.) NATIONAL FILM DISTRIBUTION Origine : Argentine. Prod. : Eduardo Togni-Argentina Senofilm, 1946. Réal. : Luis César Amadori. Auteur : Scén. de Pedro Miguel Obligado. Chef-Opérateur : Antonio Merayio. Musique : Isaac Albeniz. Dir. musical : G. Cases. Décors : Raul Soldi. Montage : Jorge Garate. Interprètes : Pedro Lopez Laguar, Sabina Olmos, Amédéo Novoa, Eduardo Otéro, Maria Esther Podesta, Fédérico Mausilla. Première représentation (Digne) : 2 août 1948, « Théâtre de la Nature ». Présentation corporative (Paris) : 18 octobre 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — La vie d’un grand compositeur donne l'occasion d’entendre une sélection de ses œuvres. Tout l'intérêt du film est centré sur la musique et, par ailleurs, l’existence mouvementée d’Albeniz donne de la vie à cette production. Film pouvant intéresser particulièrement les mélomanes. SCENARIO. — Albeniz (Pedro Loper Laguar) qui a fui la discipline de la maison paternelle, gagne sa vie en jouant ses œuvres dans des beuglants de Buenos Ayres. Atteint de la fièvre jaune, il 'regagne l’Espagne. Rosina (Sabina Olmos), sa fiancée, l’aide à se faire connaître. Reçu à la Cour, le Roi lui accorde une bourse au Conservatoire de Bruxelles. Grisé par son succès, il se lance dans une vie de plaisir. Redevenu lui-même, il épouse Rosina et voit son talent consacré à l’Opéra de Paris. En plein triomphe, il est atteint du mal qui l’emportera. Comblé d’honneurs, il meurt à Cambo auprès de Rosina après avoir reçu la Légion d’Hon TL CUT. REALISATION. — Cette production argentine fait preuve de qualité, alliant la technique américaine à l’esprit latin. Les décors sont vastes et imposants. La photographie est soignée et la musique fort bien enregistrée. Un style sobre, un montage intéressant. INTERPRETATION. — Les deux principaux interprètes, Pedro Lopez Laguar et Sabina Olmos, jouent intelligemment. — P. -A. B.