La Cinématographie Française (1948)

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Trentième Année N° 1285 13 NOVEMBRE 1948 Prix : 30 Francs dm F LETTRE DE LA CONFEDERATION AUX DIRECTEURS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA LOI D'AIDE Au moment où la loi d’Aide temporaire à l’industrie cinématographique ayant été promulguée la rédaction de son décret d’application est en cours, il paraît souhaitable de faire le point et de rectifier ou clarifier les commentaires qui sont émis, ici ou là. La nécessité d’apporter une aide à l’industrie a été le souci majeur de la Confédération depuis plus d’un an. Fin 1947, elle était parvenue à gagner à cette conception la Commission interministérielle qui, toutefois, dans son rapport final, se contentait de préconiser comme premiers remèdes à la crise du cinéma : un nouveau régime du prix des places, un allègement fiscal, un renforcement dit contrôle des recettes. C’est alors que M. Géraud-Jouve, député et membre de la Commission interministérielle, prit l’initiative de déposer sur le bureau de l’Assemblée Nationale un rapport n° 3283, daté du 6 février 1948 où, entre autres mesures, il suggérait une aide à la Production sous forme d’une élévation des plafonds fixés pour les avances du Crédit National ou pour l’ouverture de crédits. Dans une note datée du l‘‘r mars, la Confédération exposait ses observations sur le projet Géraud-Jouve et s’exprimait ainsi : « ... Il est essentiel de noter que l’aide à la production n’est plus la seule mesure de soutien financier dont l’urgence soit patente. Le développement de la crise du cinéma fait ap paraître aujourd’hui la nécessité absolue d’apporter un secours notable à l’exploitation dont la situation s’est sensiblement aggravée depuis quelques mois en raison ♦ THE FUGITIVE A ÉTÉ PRÉSENTÉ AU VATICAN Le samedi 6 novembre, au cours d'une présentation spéciale et sans précédent dans les annales du Vatican, le film RKO. de John Ford, The Fugitive, a été projeté devant les cardinaux de la Curie romaine, les plus éminents dignitaires du monde ecclésiastique et des professeurs et élèves des Universités et Collèges catholiques. On rappelle que ce film, qui passe actuellement dans trois salles parisiennes, aux Colisée, Aubert-Palace et Gaumont-Théatre, a obtenu le premier des trois grands prix internationaux à la Biennale de Venise et reçu un prix spécial décerné par l'Office catholique international du Cinéma. ♦ Le nouveau quota est paru Le Journal Officiel, du 5 novembre 1948, publie deux décrets concernant le cinéma. Le premier n" 48-1705 détermine de nouveau quota 5/13 au lieu de 4/13. Le quota est applicable depuis le 1er juillet. Les 10 semaines réservées au film français du 1er juillet au 31 décembre pourront être réparties sur le semestre. Le second n° 48-1706 réserve 5 salles de la Seine et 10 de province pour les V. O. des films exploités en V. O. D. et 10 salles de la Seine et 20 salles de province pour les films exploités en V. O. seulement. des charges nouvelles qu’elle doit supporter et par suite de la baisse dans la fréquentation de ses salles. » Néanmoins, le Gouvernement préparait un projet de loi ( qui devait être déposé le 17 mars sous le n“ 3826), instituant un fonds d’aide exclusivement destiné à la production — et à l’exportation — et alimenté par le produit net d’un prélèvement de 5 francs sur toutes les entrées. Dès le 25 février, la Confédération — informée de ce projet — avait adressé au ministre de Vlndustrie et du Commerce une longue lettre où elle manifestait son inquiétude de voir l’attention des Pouvoirs publics s’orienter uniquement vers un secours à la production. Elle y disait notamment : « L’aide initialement prévue pour la seule production s’avère insuffisante et ne petit plus être limitée à cette dernière puisqu’elle laisserait sans remède la crise qui atteint dans leur substance les autres activités parallèles... L’aide apportée au cinéma doit s’étendre à toutes les activités gravement éprouvées... elle doit être suffisante pour assurer temporairement leur existence en équilibrant leur situation de trésorerie tant que les conditions économiques générales n’auront pas varié. » « Si l’on prétend obtenir les ressources envisagées exclusivement par une majoration des tarifs, il est nécessaire que la distribution du produit net de cette majoration soit réglée, quel que soit son caractère, suivant les coutumes actuelles de la profession, entre les salles, les distributeurs et les producteurs. On ne saurait, en effet, disposer d’une marge de hausse qui. au surplus, peut accuser une légère évasion de clientèle, sans tenir compte des droits que détiennent en puissance, sur cette marge, toutes les parties en cause. » Et elle concluait : « Les principes exposés cidessus nous paraissent absolument essentiels... Il ne nous semble pas que ces principes puissent être écartés sous peine d’inefficacité de toute autre solution qui pourrait être adoptée. » Cette position n’a jamais cessé d’être défendue par la Confédération. Et ce, avec une obstination qui cherchait avant tout à être efficace plutôt que spectaculaire, et qui finalement provo + INAUGURATION DU ROYALMONCEAU Le Royal-Monceau-Palace, une des plus belles salles de France, ouvre ses portes lundi prochain 15 novembre. Au programme, Claude Dauphin et Jean Nohain dans leur émission « Que personne ne sorte » et Le Bal des Pompiers, le dernier film de Claude Dauphin. Cette inauguration aura lieu en présence de M. Fourré-Cormeray, Directeur général du Centre, et du représentant du Ministre de l’Industrie et du Commerce. + DISTINCTIONS Le J. O. du 11 novembre a publié une importante promotion dans la Légion d’Honneur au titre du Ministère de l'Education Nationale. Parmi les nouveaux Officiers, nous relevons le nom du comédien André Luguet et. parmi les Chevaliers, celui de l'auteur Jean de Létraz dont plusieurs pièces furent portées à l’écran. Maria Casarès et Roger Pigaut, couple du film d'Henri Calef, BAGARRES, sorti depuis le 5 novembre aux « Marignan » et « Marivaux ». (Cliché C.C.F.C.) quait. après des péripéties diverses, la substitution au projet gouvernemental d’un nouveau texte ( annexé au rapport n° 4374 du 28 mai, revu et corrigé le 6 juin ) où figuraient : d’une part, l’institution des taxes additionnelles de 5 fr. et 10 fr. (à partir de 35 fr. et de 100 fr.) et de la taxe à la sortie de films ; d’autre part, l’institution de deux fonds d’aide, l’un destiné à la production, l’autre à l’exploitation. Les doléances de la Confédération étaient donc, sur le principe fondamental tout au moins, entendues. Il est juste de rappeler ici que dans toutes les démarches faites pour obtenir l’instauration d’une aide à l’exploitation, les producteurs, par le truchement de leur organisation syndicale, ont apporté un appui constant à la défense de cette thèse et ont témoigné d’un esprit confraternel très objectif qui s’est avéré fructueux. Les principes posés par le nouveau projet donnaient satisfaction sans doute, mais les modalités d’application suscitaient de la part de la profession des critiques profondes. L’attribution prévue des deux taxes négligeait la nécessité de maintenir sur toute somme perçue aux guichets des salles une répartition conforme aux usages professionnels. Les 5 fr. et 10 fr. n’étaient pas, pour employer une formule imagée qui a fait fortune, « répartis selon les canaux habituels ». La Confédération réclamait qu’un amendement radical fut apporté au projet, que l’idée de deux fonds distincts avec leurs recettes propres fut abandonnée et que les deux taxes vinssent tomber dans une masse commune qui puisse être partagée, selon les règles traditionnelles, entre la production et l’exploitation. Là encore, par des efforts de persuasion où la cohésion des organisations confédérées ne s’est pas démentie, la Confédération parvenait à convaincre les Pouvoirs publics et à obtenir une nouvelle rédaction du texte qui devait venir en discussion devant le Parlement. Il est nécessaire de demander qu’on veuille bien mesurer le chemin difficilement parcouru en quelques mois : au, début de la présente année, les milieux officiels — parlementaires et