La Cinématographie Française (1948)

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1 1 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ RAPHIE SE ♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ LE FILM “NON-FLAM" PAS ENCORE UTILISABLE POUR LES COPIES D’EXPLOITATION Nous avons reçu d’exploitants diverses demandes de renseignements concernant un nouveau film ininflammable dont s’entretiennent fort la presse anglaise et la presse américaine. Soucieux, à l’habitude de ce journal, de ne donner à nos lecteurs que des nouvelles précises et vérifiées, nous avons attendu de plus amples informations pour les entretenir de cette nouveauté. Ces informations sont venues avec l’arrivée en France du numéro d’octobre du Journal of the Society of Motion Picture Engineers. Y a-t-il réellement nouveauté? Nous ne le croyons pas, voici pourquoi : Tout pas en avant dans le domaine de la chimie est le fruit de longues recherches, car nous avons depuis longtemps dépassé le stade de la découverte instantanée qui sort armée de pied en cap du cerveau d’un inventeur. La réalité est toujours plus prosaïque. Le film ininflammable, comme de tout autre progrès, n’est que l’aboutissement de recherches progressives qui ont exigé des années d’efforts, de multiples chercheurs et des capitaux très importants. La question du film dit non-flam a toujours suscité, des firmes qui s’en occupent, une continuité dans l’effort jamais démentie. Peu à peu, l’on constate une amélioration progressive d’une matière que chacun attend avec impatience pour se libérer d’une partie des contraintes imposées par la sécurité du spectateur, et l'exploitation rationnelle de la distribution des films. Le nouveau produit fabriqué par la Société Kodak Rochester est depuis plusieurs années à l’étude dans ses laboratoires. Il est depuis peu lancé avec circonspection dans l’industrie pour certains usages : films de 16 mm., de 32 mm, (2 fois 16), de 35 mm., pour l’enregistrement du son « pellicule n° 5373 », le duplicatage positif 5365 et enfin la négative. Il n’est pas; et c’est là la seule chose qui intéresse la grande exploitation, question de doter les copies commerciales du nouveau support qui porte le nom de : High-acetyl safety; ce qui donne en traduction libre : film de sûreté haute acétylisation, par opposition à divers films Kodak de la chaîne acétate. Dans la suite des recherches et des réalisations industrielles, on distingue : — Le film acétate sûreté (ininflammable) type 1937; — Le film acétate propionate (base acide propionique) type 1937; — Le film High-Acétyl et enfin le terme de comparaison, le film nitrate de cellulose dit film celluloïd (inflammable) . Pour l’exploitant, le terme de comparaison ne peut être que la résistance à la rupture au bout d’un certain nombre de passages dans un projecteur. Ce n’est cependant pas tout à fait exact, on verra pourquoi, mais c’est tout de même le critère le plus important. Voici les chiffres comparatifs de cette résis tance à la rupture : Acétate propionate (5302) 380 passages High-Acétate (5302) 520 » Nitrate (pellicule positive grain fin) (1302) 644 » Grosso-modo, la résistance peut se chiffrer à : Film nitrate : 1; Film High-Acétyl : 0,8; Film Acétate propionate : 0,6. Signalons qu’un film européen Acétate butyrate (Acide butyrique) était à peu près semblable au film acétate propionate américain. Bien des problèmes se posent au chimiste et au physicien lorsqu’il s’agit de fabriquer et de lancer sur le marché un nouveau support, car les utilisateurs sont nombreux et tous les cas doivent être minutieusement étudiés jusqu’au terme final : l’exploitation. Ainsi le laboratoire exige des qualités définies en ce qui concerne : A) La résistance, la flexibilité, le retrait à la chaleur et à l’humidité (tirage, développement, séchage) ; B) La rapidité d’assemblage des bandes (collage) ; C) La possibilité de dépolir ou repolir facilement; D) La résistance à la rupture. Il faut aussi tenir compte du fait qu’un nouveau type de support doit autant que possible donner de bonnes collures avec les formules usuelles de céments qu’on trouve couramment dans le commerce. La Société Kodak Rochester emploie le nouveau support pour les usages où le support n’a pas à subir de traitements qui risquent de le détériorer rapidement. C’est-à-dire qu’il n’est encore appliqué qu’à de la pellicule strictement utilisée et manipulée seulement par les laboratoires et les studios. Ainsi le nouveau produit est employé pour la fabrication des films négatifs image et son, ce qui va supprimer le risque d’incendie des négatifs originaux et duplicatés. L’exploitation en 35 mm. ne va donc pas (immédiatement du moins), bénéficier des avantages du nouveau produit, car celui-ci semble encore handicapé par la projection à haute intensité où la chaleur dégagée et absorbée par le sel argentique est considérable. De plus, ainsi que nous l’avons vu, le nombre de passages est encore par trop inférieur à celui fourni par le film nitrate. Il nous semble cependant que le problème pourrait être considéré comme résolu si : 1° Tous les projecteurs étaient en bon état; 2° Les projecteurs à croix de Malte ordinaire étaient supprimés; 3° Le corrolaire de la condition 2 étant une plus grande luminosité et une pression moindre dans les couloirs, donc moins de chaleur absorbée et risque de détérioration moins grand. CONCLUSION Très gros progrès réalisé, solution définitive du problème du film de sécurité en vue, impossibilité étant donné l’état du matériel dans la moyenne et la petite exploitation dans le monde (surtout en Europe) de mettre le nouveau support à la disposition de celles-ci. A. -P. Richard. Après avoir réalisé de magnifiques extérieurs Jeun DELANNOY tourne aux Studios “Éclair" d'EPINAY LE SECRET DE MAYERLING La plus importante production de l'année 1949 ! CINÉMA 73, CHAMPS-ELYSÉES ÉLY. 85-81