La Cinématographie Française (1948)

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21 G ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ XXXX3 CINE RAPHIE se sT ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (Æ*) # D’HOMME A HOMMES (G.) Biographie historique (96 min.) R.A.C. Origine : Française. Prod. : R.I.C., 1948. Réal. : Christian-Jaque. Auteurs : Scén. orig. de Ch. Spaak et Christian-Jaque; dial, de Ch. Spaak. Chef-Opérateur : Christian Matras. Musique : Joseph Kosma. Décors : Robert Gys. Dir. de Prod. : Jean Erard. Montage : Jacques Desagneaux. Chef-Opérateur du Son : Joseph de Bretagne. Interprètes : Jean-Louis Barrault, Bernard Blier, Louis Seigner, Denis d’Inès, Maurice Escande, Jean Debucourt, Abel Jacqum, Hélène Perdrière, Berthe Bovy. Carmen Boni. Première mondiale (Stockholm) : 28 août 1948. « Royal ». Première représentation (Paris) : 1er octobre 1948, « Gaumont-Palace », « Rex ». Présentation corporative (Paris) : 8 octobre 1948, « Gaumont-Palace ». EXPLOITATION. — Ce film de Christian-Jaque sur un scénario de Charles Spaak, est à la fois une biographie fidèle et une épopée. Le réalisateur a su brosser de véritables fresques historiques auxquelles le public fait un accueil enthousiaste. La magnifique idée de Dunant de fonder un organisme international de secours, « La Croix-Rouge » ne peut laisser personne indifférent, et blessés ou prisonniers de guerre notamment ne peuvent qu’être émus par ce film aux résonnances actuelles et profondément humaines. SCENARIO. — Henry Dunant (Jean-Louis Barrault) et son fidèle ami (Bernard Blier) œuvrent en Algérie. Dunant veut obtenir de l’Empereur des cessions de terrain. Il suit les armées impériales jusqu’à Solférino afin de joindre l’Empereur. Il assiste à la bataille. Il a devant les blessés de tous grades et de toutes nationalités , la révélation des souffrances qu’ils endurent. Il organise les premiers secours et n’a plus qu’une pensée : créer une organisation qui viendrait en aide aux déshérités. Aidé de son ami et de Mme Kastner (Hélène Perdrière), il parvient à créer cette organisation : La Croix-Rouge. Mais miné, malade, il se réfugie à Paris pour fuir ses créanciers. Au cours du siège de Paris pourtant, il aura la joie de sauver grâce au drapeau de la Croix-Rouge, des vieillards, des femmes et des enfants. Pauvre, il apprendra dans sa retraite qu’il est lauréat du Prix Nobel de la Paix et il fera don de cette fortune à l’organisation à laquelle il a voué sa vie. REALISATION. — ChristianJaque a su animer étonnamment les scènes à figuration nombreuse que sont celles de la bataille de Solférino, du siège de Paris, d’autres encore telles que les rues de Paris, le bal des grisettes, etc. Il a su animer sa caméra, noter le détail intéressant, le geste humain et vrai. Les nombreux extérieurs tournés en Provence, en Algérie ou en Suisse toujours remarquablement photographiés par Christian Matras, ainsi que les costumes, prouvent abondamment que rien n’a été épargné pour que D’Homme à Hommes soit un grand film. INTERPRETATION. — Jean-Louis Barrault, plus sobre qu’à l’ordinaire, est excellent. Bernard Blier et Hélène Perdrière sont les deux vainqueurs de ce film. Si le premier a su trouver toujours le ton juste, le geste exact, la mimique spirituelle, la se BIEN FAIRE... ET LA SEDUIRE (G.) (That Mad Mr. Jones) Comédie fantaisiste (85 min.) ( V.O.-D.) COLUMBIA Origine : Américaine, 1947. Prod : Edward Small-Columbia. Réal. : S. Sylvan Simon. Auteurs : Scén. de Frank Tashlin et Devery Freeman, d’après une nouvelle de Roy Huggins. Chef-Opérateur : Lester White. Musique : Heinz Roemheld. Dir. artistiques : Stephen Goosson et Cari Anderson. Interprètes : Red Skelton, Janet Blair, Don McGuire, H. Brooke, A. Jergens, R. Ford, T. Marshall, N. Joy, D Curtis, A. Space, S. Jackson, R. Moore, S. Andrews. Présentation corporative (Paris) : 28 octobre 1948, « Colisée ». EXPLOITATION. — Ce film est d’une drôlerie irrésistible. Les gags sonores et visuels, les situations comiques s’enchaînent sans discontinuer avec une logique déconcertante. Regrettons qu’il y en ait tant car on n’a pas fini de rire d’un gag qu’un autre prend sa place. Pour tous les publics. SCENARIO. — Red Jones (Red Skelton), balayeur des rues, désire épouser la ravissante Ann Filliot (Janet Blair), mais celle-ci balance entre Red et Keenan Wallich (Don McGuire) t Un pari est ouvert entre les jeunes gens. Celui qui réussira le mieux dans le commerce des brosses aura sa main. Vendeur stylé, Red conclut une vente avec Mme Trist (Hillary Brooke) mais dans sa joie oublie de se faire payer et revient chez elle. Ce soir-là, M. Trist (Nicholas Jory) est assassiné et les soupçons se portent sur Red. Alors que ce dernier et Ann soupçonnent Mme Trist, ils sont attirés dans un guetapens par Cruckston (Donald Curtis), l’associé de Trist. Celui-ci se révèle le véritable meurtrier et une chasse à l’homme s’ensuit à laquelle prennent part finalement policiers et pompiers, au milieu d’un feu d’artifice de gags et de fusées de signalisation. Tout se termine fort bien et Red épousera Ann. REALISATION. — Excellente. Technique conforme, c’est-à-dire très mouvementée facilitant à merveille la cascade de gags. Certes, le démarrage est assez lent, mais très vite le rythme atteint son point culminant et s’y maintient jusqu’à la fin. La série de situations provoquées par l’entrepôt de surplus militaire compte parmi les plus comiques du cinéma. Elles deviendront certainement classiques. INTERPRETATION. — Red Skelton n’avait jamais été en aussi bonne forme. Sans doute n’avait-il jamais eu la possibilité d’être utilisé comme il l’est ici. Janet Blair est pleine de charmes bien mis en valeur; son dynamisme et son entrain sont tout à fait dans le ton du film. — P. R. — •5> La société de production britannique, Ealing Studios vient d'acheter les plus grands studios d’Australie : les Pagewood Studios à Sydney. conde, dans un rôle effacé, difficile, a montré la délicatesse de son talent, de ses sentiments. Tous les autres interprètes, parmi lesquels il faut faire une place à part à Fernand Rauzéna qu’on s’étonne de ne pas voir plus souvent, grands noms de la scène et de l’écran, créent des rôles épisodiques du plus haut intérêt. L. O. CHASSE TRAGIQUE (A.) (Caccia Tragica) Drame social (85 min.) (V.O.-D.) LUX FILMS Origine : Italienne. Prod. : A.N.PJ. Films. 1947. Réal. : Giuseppe de Santis. Auteurs : Scén. de G. de Santis et Carlo Lizzani; adapt. et dial, de G. de Santis, R. Picci, C. Lizzani, U. Barbatto, C. Zavattini. Chef-Opérateur : Otello Martelli. Musique : M. Rosati. Décors ; Giuseppe Egidi. Dir. de Prod. : Geo Agliani. Montage : Mario Serandrei. Interprètes : Vivi Gioi, Andrea Checchi, Carlo del Poggio. V. Duse, M. Girotti, U. Sacripante, P. Lulli. / Première représentation (Nice) : 10 novembre 1948, « Cinéma du Casino ». Présentation corporative (Paris) ; 12 novembre 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — Peignant un milieu social en pleine évolution, ce document romancé, d’une rare qualité technique, envisage divers problèmes posés, par l’après-guerre, psychologiques et matériels. Le bouleversement des âmes et des conditions de vie, la lutte pour l’existence quotidienne sont exposés en des images saisissantes. Apre, rude, violent, cruel, ce film a aussi ses moments de tendresse, d’amour, de bonté et d’humour. Cette production qui a remporté le Grand Prix du meilleur film italien au Festival de Venise 1947, se classe au premier rang des réalisations de la nouvelle école italienne par sa qualité, sa vérité, sa sincérité. Cette œuvre s’adresse à un public évolué, mais il plaira également aux amateurs de films d’action. Certaines scènes sont fort dévêtues. SCENARIO. — En Romagne. après la guerre, une aventurière, Danièle (Vivi Gioi) dirige un groupe de bandits. Michel (Massimo Girotti) reconnaît un ancien camarade de déportation, Albert (Andrea Checchi) parmi les bandits qui attaquent un camion où il se trouve avec sa femme Jeanne emmenée comme otage. Les paysans, devant l’impuissance de la police, traquent les bandits. Michel parvient à obliger Albert à révéler où se trouve leur refuge. Danièle est abattue par Albert qui fut son amant. Il obtient le pardon des paysans et pourra se refaire une nouvelle vie de travail. Michel et. Jeanne, réunis, rejoignent la coopérative agricole. REALISATION. — Giuseppe de Santis, par sa mise en scène, se classe parmi les meilleurs réalisateurs italiens actuels. Avec une rare intelligence, une extrême souplesse, il mène de front le problème psychologique et social, celui qui étreint l’individu et celui qui entraîne la foule. Le montage est fort souple, maintenant le rythme sans aucun ralentissement. Le dialogue original est incisif et violent. Le doublage français est bien fait, mais plus mesuré. Photographie inégale, comme dans toutes les nouvelles productions italiennes. INTERPRETATION. — Joué avec fougue et sincérité, mais sans grandiloquence, ce film' mérite des éloges pour son interprétation. La foule anonyme des paysans est d’une vérité criante. Vivi Gioi a un tempérament et sait donner à son rôle tout ce ou’il faut de feu et de violence. Masrimo Girotti est sympathique et bon artiste. Andrea Checchi donne beaucoup d’autorité à son personnage. P.-A. B. L'ETOILE DES ETOILES (G.) (Down to Earth) Comédie musicale à grand spectacle (100 min.) Technicolor (V.O.-D.) COLUMBIA Origine : Américaine. Prod. : Don Hartman-Columbia, 1946. Réal. : Alexander Hall. Auteurs : Scén. orig. de Edwin Blum et D. Hartman. Chef-Opérateur : Rudolph Mate. Dir. musical : M.-W. Stoloff. Danses réglées par Jack Cole. Chansons d’A. Roberts et D. Fisher. Dir. artistiques : S. Goosson et R. Sternard. Décors : William Kiernan. Interprètes : Rita Hayworth, Larry Parks. Marc Platt, R. Culver, J. Gleason, Ed. Everett Horton, A. Jergens, G. Macready, W. Frawley, J. Donahue, K. O’Malley, W. Haade. Présentation corporative (Paris) : 30 octobre 1948, « Madeleine ». EXPLOITATION. — Comédie musicale américaine, en technicolor, au scénario fantaisiste, à mise en scène grandiose présentant des numéros de revue à grand spectacle, dans lesquels Rita Hayworth chante et danse avec Larry Parks pour partenaire. SCENARIO. — Danny Miller (Larry Parks) met au point sa nouvelle revue musicale dont le thème évoque la Grèce antique. N’étant pas satisfait de son ouvrage, il la modernise. Mais Terpsichore (Rita Hayworth), dans l’Olympe, obtient de M. Jordan (Roland Culver) de descendre sur terre. Elle parvient à se faire engager sous le nom de Kitty dans son propre rôle et rend au spectacle son aspect classique. Première et four noir. Danny, couvert de dettes, songe à faire jouer la version jazz et Terpsichore accepte. Première et succès triomphal. Des promesses sont échangées entre Dany et celle qu’il croit être Kitty. Mais M. Jordan veille et ramène la muse à l’Olympe en lui promettant qu’elle retrouvera celui qu’elle aime. REALISATION. — On se doit de considérer le scénario comme un prétexte et, négligeant l’idée originale qu’il renferme, ne S’attacher qu’à regarder les scènes à grand spectacle qui ne manquent pas d’attraits, prises séparément. L’emploi du Technicolor donne d’assez jolis effets. INTERPRETATION. — Rita Hayworth demeure elle-même dans tous ses films. Elle est donc très agréable à voir et à entendre, parfois. Larry Parks est très sympathique. Il chante et danse agréablement. — P. R. FENAISON EN MONTAGNE (G.) Documentaire (15 min.) FRANFILMDIS Origine : Suisse. Sélection : Franfilmdis, 1948. Réal. : Edouard Probst. Chef-Opérateur : L. Wullimann. Musique : E. Flament. Montage ; Alfred Chaumel. Présentation (Paris) : 29 septembre 1948, « Marbeuf ». Ce documentaire montre comment les montagnards récoltent le foin sur les hauts sommets des Alpes, au prix de multiples difficultés. On voit tour à tour hommes et femmes faucher l’herbe des pentes les plus escarpées, faner puis, enfin, ramener le foin dans les greniers. Ce transport, à dos d’hommes représente un effort très pénible pour toute la population. Les images sont très belles et les vues magnifiques. — G. T.