La Cinématographie Française (1948)

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Ce drame très sentimental est interprété par un spécialiste du genre dont c’est la rentrée dans un film français, Victor Francen. et par Josette Day. SCENARIO. — Dans une église italienne, une femme (J. Day) s’abat aux pieds de son confesseur après s’être accusée d’avoir commis un crime. Transportée à l’hôpital, on trouve, dans son sac, une adresse, cellê d’un docteur parisien. Prévenu, le docteur (V. Francen) accourt au chevet de la malade. C’est lui qui racontera l’histoire de cette femme. Lorsque son mari l’a quittée, elle a reporté toute son affection sur son fils. Malgré son dévouement et les soins du docteur, l’enfant meurt. Désespérée, elle mène une vie facticement joyeuse. Son mari revient et elle lui laisse entendre qu’il ne lui reste guère qu’une solution, celle de se suicider. Ce qu’il fait. Puis elle fait la connaissance d’un jeune écrivain (J. Berthier) qui lui promet le mariage. Et elle apprend qu’il est déjà marié. Rien désormais ne la retiendra plus à la vie. REALISATION. — Marcel L’Herbier semble avoir reculé jusqu'à ses extrêmes limites le procédé du retour en arrière. La photographie est bonhe, la technique sans défauts mais l’ensemble, et le scénario y a sa part, manque de souplesse et de rythme. INTERPRETATION. — Josette Day interprète avec beaucoup de conviction son rôle. Victor Francen est Sobre et son personnage de docteur est parfaitement campé. Il est difficile de juger les autres acteurs, très épisodiques. Jacques Berthier manque de nuances et l’on aperçoit seulement Jacques Sernaz et Jaque Catelain. — J. H. WILLIAM WYLER TOURNERA UN REMAKE AMERICAIN DR LA TRILOGIE DF MARCEL PAGNBL iJ<New York. — Le metteur en scène des Hauts de Hurle-Vent, William Wyler, aurait acquis les droits de « remake » des très célèbres pièces et films de Marcel Pagnol : Marius, Fanny et César. Wyler. qui est actuellement sous contrat avec Paramount, a l’intention de produire et réaliser ces trois films pour une société indépendante. Signalons que sous le titre. Le Port des Sept Mers, M.G.M. avait déjà tourné, voici une dizaine d’années, une version américaine de Fanny. LE DIABLE BLANC (G.) (Il Diavolo Bianco) Drame d'aventures (92 min.) (D.) FRANCINEX Origine : Italienne. Prod. : Manenti Film, 1947. Réal. : Nunzio Malasomma. Auteur : Scén. de G. Cataldo. Chef-Opérateur : Rudolfo Lombardi. Musique : Ezio Cavella. Décors : Arrigo Equini et M. Rappini. Dir. de Prod. ; R. Laurenti. Interprètes : Rossano Brazzi, Annette Bach, Roldano Lupi, L. Padovani, M. Ferrari. Présentation corporative (Paris) : 4 novembre 1948, « Colisée ». EXPLOITATION. — Film italien d’aventures et d’amour, empreint de romantisme. L’action se déroule en Russie aux temps des Tzars, ce qui procura au réalisateur l'occasion de faire construire et de joliment photographier de beaux décors. SCENARIO. — 1850. Les populations du Caucase luttent sourdement contre l’envahisseur russe qui les courbe sous son joug. Les rébellions sont cruellement matées par le Gouverneur Alexis Ignatief (Roldano Lupi). Olga Kutusoff (Annette Bach), sœur du jeune comte Wassili emprisonné par le Gouverneur, n’a qu’un seul espoir : son fiancé, le prince André j Mdivani (Rossano Brazzi). Celui-ci rentre de Londres et sa soumission au Gouverneur appelle le dégoût des paysans et la déception d’Olga. Soudain apparaît un mystérieux Diable Blanc, toujours voilé, qui défend audacieusement les opprimés et menace le Prince et le Gouverneur. Celui-ci ordonne qu’on arrête le rebelle. Or, lui et Andrej ne font qu’un. Une violente bataille les met tous deux aux prises mais le Gouverneur devra bientôt céder et Olga pourra épouser l’homme qu’elle admirait, le Diable Blanc. REALISATION. — Film d'aventures et traité comme tel, il plait par le cadre de son action, par cette dernière aussi. Nombreux et jolis décors bien filmés, mouvements de foules, combats à l’épée et chevauchées bien réglés. INTERPRETATION. — Rossano Brazzi est un homme jeune et physiquement bien. Les deux caractères qu'il doit refléter sont fort bien exprimés. Annette Bach est toujours aussi ravissante. — P. R. DEUX AMOURS (G.) Drame musical (90 min.) C.C.F.C. Origine : Française. Prod. : C.C.F.C., 1948. Réal. ; Richard Pottier. Auteur : Scén. orig., adapt. et dial. de Jean-Pierre Feydeau. Chef-Opérateur : A. Germain. Musique : H. Bourtayre, Fibich, R. Legrand et L. Potrat. Décors : Paul Boutié. Dir. de Prod. : M. Harispuru. Montage : Martine Velle. Chef-Opérateur du Son : R. Biard. Interprètes ; Tino Rossi, Delmont, Sylvie, Simone Valère, Gabriello, J. Fusier-Gir, A. Brunot, Florencie, G. Morel. C. Barry. R. Patorny. Présentation corporative (Paris) : 9 novembre 1948, « Marivaux ». EXPLOITATION. — Production musicale ayant pour vedette Tino Rossi, en double tête d'affiche pourrait-on dire, puisque interprétant deux rôles. Les admirateurs de ce chanteur de charme et tous les spectateurs aimant les histoires sentimentalement tristes apprécieront beaucoup ce film. SCENARIO. — Sylvain (T. Rossi), beau secrétaire de mairie et chanteur amateur, est la coqueluche des femmes de son village. Tandis que son frère Désiré (T. Rossi), laid et boiteux, connaît la solitude et l’indifférence. Désiré aime en secret Antoinette (S. Valère), mais celle-ci tombe amoureuse de Sylvain. Ce dernier va partir avec un cirque ambulant pour faire une carrière de chanteuir. Il apprend qu’ Antoinette va lui donner un enfant. Il abandonne ses projets et retourne à Antoinette. Et c’est Désiré, en lamentable paillasse, que le cirque emmènera. REALISATION. — Le scénario dans ses grandes lignes ne provoque certes aucune surprise mais il bénéficie par contre d'une adaptation assez étoffée. La réalisation est adroite et le trucage, bien réussi, qui double Tino Rossi sur la même image, est fort apprécié. INTERPRETATION. — Tino Rossi interprète avec conviction ses deux rôles d’un Don Juan villageois et d'un malheureux estropié; c'est évidemment dans un troisième rôle, celui de Tino Rossi dans son tour de chant, qu’il est le plus à son aise. Simone Valère est charmante et bonne comédienne. Florencie est parfait. Gabriello, Jeanne Fusier-Gir sont, bien entendu, amusants. — J. H. LA DERNIERE ETAPE (G.) (Auchwitz) Drame de guerre (90 min.) ( V.O.-D.) FILMSONOR Origine : Polonaise. Prod. : Film Polski, 1947. Réal : Wanda Jakubowska. Auteurs : Scén. et dial, de W. Jakubowska et G. Schneider. Chef-Opérateur : B. Monastyrski. Musique : R. Palester. Dir. artistique : J. Rybkowski. Décors ; R. Mann et C. Piaskowski. Dir. de Prod. : M. Wainberger. Montage : R. Pstrokowska. Interprètes ; Huguette Faget, W. Bartowna, T. Gorecka, A. Gorecka, M. Winogradowa, B. Drapinska, B. Fijewska, A. Slaska, B. Rachwalska, H. Drohocka. Première représentation (Paris) : 24 septembre 1948, « Max-Linder », « Moulin-Rouge ». « Normandie ». Grand Prix du Meilleur Film de long métrage au Festival de MarianskéLazné 1948. Présenté à la Biennale de Venise 1948. EXPLOITATION. — Présenté en France sous le patronage de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes, ce film doit être vu par tous les spectateurs. Témoignage étonnant sur la vie des camps de la mort et plus précisément du camp d’AuchwitzBirkenau, réalisé par une déportée sur un scénario qui est la schématisation de la vie que des millions de femmes ont menée, ce film, dont la technique est d’un grand art, sait ne pas être horrible mais demeurer un document. SCENARIO. — Des dizaines de milliers de femmes coupables de résistance à l’oppression nazie sont internées au camp d’ Auchwitz. Une jeune fille, Martha Weiss, arrêtée à Varsovie, arrive au camp avec d’autres malheureuses. Choisie pour être interprète, elle assiste impuissante à la barbarie des gardiens allemands. Avec les détenues qui se dévouent à l’infirmerie pour soulager un peu les misères des détenues, elle organise la résistance à l’intérieur du camp, malgré les sélections rapides qui envoient au four crématoire des milliers de femmes. Martha parvient à s’enfuir; reprise par la Gestapo, elle va être pendue quand des avions alliés sillonnent le ciel apportant à ces martyres la délivrance. REALISATION. — Le film a été tourné dans le camp même. Wanda Jakubowska a su photographier avec i un réalisme saisissant les scènes de foule comme celles d'intimité, les extérieurs comme les intérieurs et j on ne peut qu’admirer sa maîtrise I technique qui s'apparente au réaI lisme de l’école italienne de ces dernières années. INTERPRETATION. — Toutes les interprètes sont d’anciennes détenues. Elles ont toujours su garder une maîtrise étonnante, une vérité dans les expressions qui donne toute sa valeur humaine à ce témoignage de résistance à l’avilissement. — L. O. VOL La Columbia Films S. A. signale que la copie F de La Reine de Broadway en technicolor 16 mm., a été volée dans les bureaux de ladite Société, 20, rue Troyon à Paris. Elle prie toute personne pouvant donner un renseignement concernant le vol de cette copie, de bien vouloir écrire au siège de la Columbia Films S. A., 20, rue Troyon, Paris. •î* La presse avait relaté la naissance d’un système de projection en relief, le Cinépidiascope. Son inventeur, M. Dariès, vient de quitter Limoges avec les fonds qu’il avait recueillis et est activement recherché par la police.