La Cinématographie Française (1948)

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12 cilNÉimmRAPHÎE rRjJrjRMSE sT ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Utg # ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+♦+ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LE PROCES (G.) (Der Prozess) Drame (108 min.) (V.o.) FILMAX Origine : Autrichienne, 1947. Prod. : J. -A. Huebler-Kahla. Réal. : G.W. Pabst. Auteurs : Scén. de Rudolf Brunngraber, Kurt Heuser et Emeric Roboz. Chef-Opérateur : Oskar Schnirch. Musique : Aloys Melichar. Orchestre symphonique de Vienne. Décors : Werner Schlichting. Montage : Anna Hoellering. Chef-Opérateur du Son : Rudolf Ohlschmidt. Interprètes : Ewald Baiser, Ernst Deutsch, Albert Truby, Maria Eis, Heinz Moog, M. Schonauer, R. Hafenbrôdl, A. Schmid, I. Russka, I. Petrovich, G. Diessl. Première représentation (Paris) : 24 novembre 1948, « Studio de l’Etoile ». EXPLOITATION. — Ce film a obtenu deux grands prix au dernier festival de Venise : celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur acteur. Ce Procès, qui est en vérité moins celui de l'antisémitisme que celui des égarements de la justice, doit plaire au public par sa violence, ses belles images et par l'habileté de son dénouement. SCENARIO. — Maltraitée par la Batori, la riche fermière qui l’emploie, la jeune Esther s’est suicidée. Sa mère et la Batori et, bientôt, tout le village, accusent les Juifs d’avoir commis un crime rituel. Menés par le baron Onody, les nationalistes font arrêter toute la communauté juive du village. Bary, le juge d’instruction et, Peczely, le commissaire, ont réussi, par les menaces et la contrainte, à obtenir une déclaration signée d’un jeune juif, Moritz Scharf. Suivant celle-ci, Moritz a vu^ s’accomplir le sacrifice humain. Même la découverte du corps d’Esther, noyée, n’amène rien pour les accusés, car sa propre mère, appuyé par les villageois, ne la reconnaît pas. Au procès, Moritz, terrorisé par Peczely et envoûté par la fille de celui-ci, charge les juifs et même son père (E. Deutsch). Cependant, l’habileté et l’humanité du Dr Eôtvôs (E. Baiser), qui s’est chargé de la défense, réduiront à néant ces accusations. Scharf pardonnera à son fils son égarement. REALISATION. — De magnifiques photos en est la caractéristique dominante. La réalisation est souple, quelquefois même très prenante comme dans la scène du rêve halluciné de la mère d’Esther ; cependant la séquence du procès est lourde, personnages et incidences du récit y étant trop appuyés. En définitive, un bon film, qui eût été un chef-d’œuvre si Pabst n’avait pas pris pour prétexte le problème racial, qui ne reste, en effet, qu’un prétexte, puisque antisémites et antiracistes peuvent retrouver là tous leurs arguments. INTERPRETATION. — Excellent de la part d’Ernst Deutsch (prix de Venise), Ewald Balzer, remarquable de finesse dans le rôle de l’avocat, Albert Truby, l’enfant, et Aglaja Schmid dans le personnage épisodique d Esther. En général, les autres acteurs ont appuyé un peu trop leurs effets. — J. h. •ï» Un film français. Mission Spéciale, sera présenté prochainement à Prague. * 21 films de grand métrage ont été réalisés en Tchécoslovaquie en 1947. LA FEMME QUE J’Ai ASSASSINEE (G.) Comédie dramatique (91 min.) LES FILMS CRISTAL Origine : Française. Prod. : Codo-Cinéma, 1948. Réal. : J. Daniel-Norman. Auteurs : Scén. de Ch. Exbrayat; dial, de P. Laroche. Chef-Opérateur : R. Colas. Musique : M. Landowsky. Décors : Druard. Dir. de Prod. : Cl. Dolbert. Montage : P. Delannoy. Chef-Opérateur du Son : R. Longuet. Interprètes : Charles Vanel, Armand Bernard, Pierre Larquey, Micheline Francey, Jane Marken, Margo Lion, P. Stéphen, R. Pizani. Rivers Cadet, P. Labry. Présentation corporative (Marseille): 9 septembre 1948, « Capitole ». Première représentation (Paris) : 26 novembre 1948, « Olympia ». EXPLOITATION. — Le sujet nouveau bénéficiant d'un dialogue vif, forme la trame d'un film qui s’adresse à tous les publics. L'élément féminin voit son absence compensé par une intrigue intelligente. Le lancement de ce film est facilité par la présence de nombreuses vedettes françaises. SCENARIO. — A un coup de téléphone d’une nommée Lucienne, François Bachelin (Charles Vanel) répond que l’homme qu’elle cherche est parti. Le lendemain, on retrouve une noyée. François découvre que Lucienne s’est donnée la mort. Dufleuve (Larquey) crée un doute dans son esprit. François souffre, torturé par le remords. Il apprend que le responsable est un viveur, Raoul Le Hardouin (Pierre Stéphen) et il adopte la fille de Lucienne (Micheline Francey) . Quand elle a grandi et s’est mariée, il dit la vérité à ses amis et retrouve sa tranquillité. REALISATION. — J. D. -Norman a, sur un sujet statique, réalisé un film vivant et alerte dont l’intérêt ne faiblit pas un instant. De nombreux extérieurs, des intérieurs vrais donnent un caractère de vérité. Les dialogues de Pierre Laroche sont incisifs et d’un humour parfois amer. Bonnes photographies de Perrin. INTERPRETATION. — Avec son talent habituel, Charles Vanel porte presque tout le poids du film. Larquey, en ami faux et acerbe, prouve que les rôles de composition dramatique trouvent en lui un aussi bon interprète que les rôles de fantaisie. Armand Bernard est un amusant procureur de la République. Les autres rôles sont fort bien tenus. P.-A. B. LA CITE SANS VOILES (A.) (Naked City) Comédie dramatique policière (95 min.) (V.O.-I).) UNIVERSAL Origine : Américaine, 1948. Prod. : Mark Hellinger-Universal. Prod. associé : Jules Buck. Réal. : Jules Dassin. Auteurs : Scén. d'Albert Maltz et Malvin Wald, d’après son roman. Chef-Opérateur : William Daniels. Dir. musical : M. Schwarzwald. Musique : M. Rosza et F. Skinner. Dir. artistiques : B. Herzbrun et John F. de Cuir. Décors : R. A. Gausman et O. Emert. Montage : Paul Weatherwax. Interprètes : Barry Fitzgerald, Howard Duff, Dorothy Hart. Don Taylor, Ted de Corsia, H. Jameson, A. Sargent, A. Klein, G. Burgess, T. Pedi, E. Markey, F. Conroy. Présentation corporative (Paris) : 23 novembre 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — L’originalité de ce film policier réside dans le fait qu’il a été presque entièrement tourné en extérieurs à New York. Le sujet, prenant, est du type classique. Mais les évolutions de l'action, favorisant la réalisation d’une sorte de documentaire sur la célèbre ville américaine, accentuent encore l’intérêt que l’on peut porter au film. SCENARIO. — New York. Une jeune femme est morte. Les inspecteurs Dan Muldoon (Barry Fitzgerald) et James Halloran (Don Taylor) enquêtent. Ruth Marrisson (Dorothy Hart) et son fiancé Robert Niles (Howard Dut'f) sont tous deux soupçonnés. Ce dernier, l’enquête le démontre, était avec la jeune femme assassinée, à la tête d’une bande de voleurs de bijoux qui « s’intéressaient » à la haute société new yorkaise. Les deux inspecteurs parcourent la ville en tous sens, des bas quartiers aux rues élégantes et découvrent l’assassin qui, après une poursuite acharnée, se tuera lui-même. REALISATION. — Attrayante, captivante. Le sujet demeure dans la bonne tradition du genre, mais le déroulement de l'action dans les rues de New York est d’un grand intérêt. Très jolies photos, cadres recherchés. INTERPRETATION. — Barry Fitzgerald est toujours ce petit bonhomme sympathique, excellent comédien. mais en inspecteur il inspire peu confiance... dans le sérieux de ses enquêtes. Même reproche pour ses partenaires qui semblent peu convaincus de leurs rôles. — P. R. Jean Carmet et Jean Gaven, deux interprètes de LA BATAILLE DU FEU. (Cliché Sirius.) LE MANGEUR D’HOMMES (G.) (Man eater of Kumaon) Drame d'aventures (79 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL Origine : Américaine. Prod. : Monty Shaff-Universal, 1947. Prod. associé : Frank P. Rosenberg. Réal. : Byron Haskin. Auteurs : Scén. de Jeanne Bartlett et Lewis Meltzer, adapt. de Richard G. Hubler et Alden Nash, d’après le roman de Jim Corbett, dial, de Joan Hathaway. Chef-Opérateur : William C. Mellor. Musique : Hans J. Salter. Dir. artistique : Arthur Lonergan. Décors : Robert Priestley. Montage : George Arthur. Interprètes : Sabu. Wendell Corey, Joanne Page, M. Carnovsky. A. Brunetti, J. Moss, Ted Hecht, Ch. Wagenheim, E. Dodge. Présentation corporative (Paris) : 22 novembre 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — L’action de ce film d’aventures se déroule aux Indes. « Le Mangeur d’Hommes » est un tigre royal, blessé, que l’on pourchasse afin de lui faire cesser ses méfaits. Enhousiasmera les enfants des salles populaires et, par publicité parlée, attirera leurs parents. SCENARIO. — Le docteur John Collins (Wendell Corey), au cours d’une chasse, blesse un tigre et le poursuit. Au village, la jeune Lali (Joanne Page), enceinte, a failli être la victime du fauve. Les suites de cet accident la prive de sa progéniture et Collins lui annonce qu’elle ne pourra jamais enfanter. Son mari, Nardin (Sabu) est désespéré. La tradition de sa tribu est formelle : il lui faut un héritier ou bien se séparer de sa femme. Cependant, lui et Collins poursuivent le tigre qui, méfiant, déjoue leurs ruses. Un jour, désespérée, Lali s’offre en proie et part seule, mais Collins, prévenu, arrivera à temps pour éviter le drame. Il tue le tigre. Lali, grâce à son courage, obtient l’autorisation de rester au village. Elle et son mari adopteront un jeune orphelin. REALISATION. — Ce film renferme quelques moments de belle émotion, lorsque, par exemple, on voit le tigre se précipiter sur ses proies humaines. D’autres scènes paraissent « chargées », mais le public ne verra que leur attrait dramatique. INTERPRETATION. — Sabu n’est plus l’enfant de la jungle. C’est maintenant un chef de famille, toujours jeune et sympathique. Joanne Page a du charme, mais elle doit encore apprendre à jouer. Wendell Corey, l’impassible, ne semble pas à sa place ici. — P. R. AGENCEMENT GÉNÉRAL DE THEATRE ET DE CINEMA Société de Représentation de l’Industrie Moderne R. GALLAY GÉRANT 22 bis, rue Lantiez, Paris (17 ) Téléphone i QARcadel 49-40 FAUTEUILS, STRAPONTINS. CHAISES DE LOGE, RIDEAUX, TRANSFORMATIONS RÉPARATIONS ENTRETIEN DE SALLES