La Cinématographie Française (1948)

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14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ e ANALYSE CRITIQUE DES FILMS GSS.) * LA BELLE MEUNIERE (G.) Film musical en couleurs (120 min.) GAUMONT DISTRIBUTION Origine : Française. Prod. : Sté du Film « La Belle Meunière ». 1948. Réal. : Marcel Pagnol. Auteur : Scén. orig., adapt.. dial, et découpage de M. Pagnol. Dir. de la couleur : Armand Roux Procédé Rouxcolor. ChefOpérateur : Willy. Musique : Schubert adaptée par Tony Aubin, exécutée par l'Orchestre des Concerts Pasdeloup Décors : Robert Giordani. Dir. de Prod. : Jo Martinetti. Montage : Raymond Lamy et Madeleine Tapie. Chef-Opérateur du Son : Marcel Royne. Interprètes : Tino Rossi. Jacqueline Pagnol, Raoul Marco, Raphaël Patorni, Lilia Vetti, P. Rossi, Fabry, S. Desprès, Th. Dorny. Première représentation (Paris) : 24 novembre 1948 Madeleine ». EXPLOITATION. — Ce dernier film de Pagnol est également le premier film français en couleurs selon le procédé Rouxcolor. L'abondante publicité qui a précédé le lancement du film ainsi que les commentaires de la presse sur la première au « Madeleine » font de la projection du film un événement qui, à lui seul, suffira à attirer tous les spectateurs. A noter que la projection du film nécessite 40 ampères, un objectif spécial cédé par « location vente » et que les prix d'entrée peuvent être augmentés. SCENARIO. — Frantz Schubert (Tino Rossi) doute de son génie et part à la campagne à la recherche de l’inspiration. Il y fait lu connaissance d’une belle meunière (Jacqueline Pagnol) et sert d’aide au meunier (Raoul Marco) . Les deux jeunes gens s’aiment mais le seigneur du lieu remarque la beauté de la fille et en fait sa maîtresse officielle. Schubert retourne vers ses amis ayant composé de nouveaux « lieder ». REALISATION. Agrémenté de chansons de Tino Rossi, paroles de Marcel Pagnol et musique de Schubert adaptée par Tony Aubin, le film vaut surtout par l'application du procédé Roux qui, étant quadrichrome, permet d'obtenir souvent des couleurs aux teintes très agréables. Certaines scènes sont remarquables : la sérénade au clair de lune, la chasse, les contre-jours dans le feuillage et surtout les vues du torrent. D'autres réclament une adaptation de la technique de prise de vues aux impératifs du nouveau procédé, La caméra assez statique comme dantous les films de Pagnol, s'attarde à enregistrer des tableaux colorés au détriment du rythme général du film. Pourtant des cadrages particulièrement audacieux prouvent la recherche technique proprement cinématographique du réalisateur. Dialogues abondants comme d’habitude. Le montage révèle des raccords simplistes. INTERPRETATION. — Jacqueline Pagnol fait une création très remarquée. Tour à tour simple ou coquette. toujours enjouée, elle s’affirme comme une de nos meilleures ingénues de l’écran. Raoul Marco, plein d'assurance, se tire avec rondeur de monologues délicats. Tino Rossi prête sa voix chaude à de nombreux • lieder » de Schubert et joue selon sa technique habituelle. — J. L. LE RAPT DU RAPIDE 5 (G.) (Broadway Limited) Comédie de situations (80 min.) ( V.O.-D. ) LES FILMS LAUZIN Origine : Américaine. Prod. : Hal Roach Jr., 1941. Réal. : Gordon Douglas. Auteur : Scén. orig. de R. James. Chef-Opérateur : Henry Sharp. Musique : Marvin Hatley. Dir. artistique : N. Remisoft Interprètes : Victor Mac Laglen, Dennis O'Keefe, Marjorie Woodworth, Zazu Pitts, Leonid Kinskey. Première représentation (Paris) : 17 novembre 1948, « New York ». EXPLOITATION. — Le titre laisse prévoir un film d'aventures « pétaradant », mais il s'agit d'une comédie américaine de style classique avec situations à rebondissements et gags. SCENARIO. — Pour lancer une star, un metteur en scène d’Hollywood décide de la faire voyager avec un bébé « loué » par la secrétaire de la vedette. Dans le train, cette dernière rencontre un jeune docteur, dont elle était amoureuse à l'âge de seize ans. Pour couper court à l’idylle renaissante, le metteur en scène fait croire au docteur que le bébé est. bien à la vedette. La secrétaire rencontre son fiancé qui croit que le bébé a été kidnappé et lui propose de l’abandonner dans une gare, mais un homme mystérieux ramène l’enfant dans le compartiment. Entre temps, la vedette s’est réconciliée avec le docteur, qui reçoit une subvention du metteur en scène pour ouvrir une clinique à Hollywood. On apprend à la finque le bébé est le fils de l’homme mystérieux qui l’a ramené dans le compartiment. REALISATION. — Petite comédie traitée comme telle, c’est-à-dire avec entrain. Le scénario est un prétexte à situations et à gags dont certains sont très drôles. INTERPRETATION. — Victor Mac Laglen réapparaît dans un rôle comique plein de fantaisie, celui du fiancé de la secrétaire. Il est très drôle. Marjorie Woodworth. la star, est charmante. Dennis O'Keefe, le docteur, est jeune et sympathique. P. R Alan Ladd, l’une des vedettes les plus populaires de Paramount, est venu passer quelques jours à Paris, en compagnie de sa femme. Ils venaient d’assister, à Londres, au Command Performance LES TROIS CABALLEROS (G.) (The (hree Caballeros) Film de dessins animés (72 min.) (V.O.-D.) RKO RADIO FILMS Origine : Américaine. Prod. : Walt Disney-RKO. 1944. Réal. : Walt Disney. Auteur : Walt Disney Chef-Opérateur : Ray Rennahan. Couleurs : Technicolor. Dir. musicale : Charles Woicott, Paul Smith. Edward Plumb Musique . Dorival Caymi, Benedicto Lacerda, Ary Barriso, Joao de Barro, Manuel Esperon, Ch. Wolcott, Charro Gil. Augustin Lara. Dir. artistique : Richard F. Irvine. Chorégraphie : Billy Daniels, Allysio Olivera, Carmelita Maraeci. Interprètes : Panchito, José Carioca, Donald Duck, Aurora Miranda ( Brésil), Carmen Molina (Mexique), Dora Luz (Mexique), Carlos Ramirez, Cl. Nash, J. Garay, J. Oliveira, F. Graham, S. Holloway, F. Shield, N. Amaral, Almiranto, le Trio des Calaveras, Ascencion del Rio Trio. Présentation corporative (Paris) : 25 novembre 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — Ce nouveau et excellent film de Walt Disney comptera certainement parmi ses meilleures œuvres. Tourné pendant la guerre, il était destiné à révéler aux Américains du Nord les caractéristiques de l’Amérique latine. C’est donc une sorte de suite à Saludos Am’gos et aux aventures de Donald Duck. Plein de fantaisie, de drôlerie, de rythme et de musique. Les Trois Caballeros ne peuvent qu’attirer et enthousiasmer tous les publics. SCENARIO. — Pour son anniversaire, Donald reçoit trois paquets de ses aniis de l’Amérique du Sud. Le premier contient un appareil de projection et un petit film racontant les aventures du pingouin Pablo qui cherche à gagner les pays chauds. Le second renferme un livre sur le Brésil où José Carioca, le perroquet, fait visiter à son ami la ville du rêve et de la musique, Bahia. Le troisième cadeau est un vase du Mexique renfermant Panchito le Gaucho et son tapis volant qui emmène Donald et José parcourir son pays pour leur montrer de jolies filles du cru et leur apprendre ci danser la Samba des Cactus. Le tout se termine par une apothéose de feux d’artifice, de musique, de danses et de chants. REALISATION. — Plus n'est besoin de vanter la technique des studios Walt Disney. Ils sont parvenus à une telle perfection, à une telle virtuosité dans la création et l’animation des « çartoons que l’on peut souvent oublier en voyant ce film qu’il s’agit d'une bande de dessins animés. Cet effet est d’autant plus marquant que. grâce à d’ingénieux trucages, sont mêlés dans certaines images, des personnages réels et des personnages fictifs qui agissent en synchronisme et souvent avec une parfaite concordance. Cette magnifique technique confère au film un rythme extraordinaire du début à la fin. Mais Les Trois Caballeros doit aussi sa réussite à la grande fantaisie qui règne dans l’improvisation et dans l’enchainement logique des images. Nombre de celles-ci, toutes en jeu de forme et de couleurs, sont du plus bel effet. — P. R. •î» Quatre films Lux sont partis au Mexique. Ce sont : La Fille du Capitaine, L’Aigle Noir, Chasse Tragique et Le Juif Errant. TENDRESSE (G.) (I remember Marna) Comédie dramatique (134 min.) (V.O.-D.) RKO RADIO FILMS Origine : Américaine. Prod. : George Stevens-Harriet Parsons-RKO, 1947. Réal. : George Stevens. Auteur : D'après le roman de Kathryn Forbes. Chef-Opérateur : Nicholas Musuraca. Effets spéciaux : Russell A. Culiy Dir. musical : C. Bakaleinikoff. Musique : Roy Webb. Dir. artistiques : A. d'Agostino et C. Clark. Décors : D. Siivera, E. Kuri. Montage : Robert Swink. Interprètes : Irene Dunne, Barbara Bel Geddes, Oscar Homolka, Philip Dorn, Sir Cedric Hardwicke, Ed. Bergen, R. Vallee, B. O’Neil, P. Mae Intyre, J. Hedin, St. Brown, E. Corby. Présentation corporative (Paris) : 24 novembre 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — Ce film retrace la vie, pleine de vicissitudes, dune famille de modeste condition et exalte son amour pour ses quatre enfants. Souvent émouvant, parfois distrayant, Tendresse plaira aux publics affectionnant les mélodrames. Irene Dunne en vedette. SCENARIO. — Maman Mansoii (Irene Dunne), patiente, travailleuse, guide son mari « Papa >■ (Philip Dorn) dans l’accomplissement de son dur labeur pour faire vivre sa femme et ses quatre enfants, Katrin (Barbara Bel_Geddes). oui veut devenir écrivain, Nels (Steve Brown), Christine (Peggy Mac Intyre), et Dagmar (June Hedin). Les petits malheurs s’accumulent sur cette famille, mais maman est toujours là pour créer la bonne humeur, bien que ce soit elle qui subisse la plus lourde charge. Elle arrange un mariage entre sa sœur la timide Trina (Ellen Corby) et l’effacé M. Thorkalsen (Edgar Bergen), malgré l’opposition de la famille, et parvient à joindre la grande romancière Sessie Brown (Barbara O’Neil) qui donne confiance à Katrin. Un des romans de cette dernière est publié. C’est l’histoire que nous venons de raconter. REALISATION. — Scénario en situations, assez faible quant au fond, mis en scène avec goût, mais sans effets, avec des scènes assez mélodramatiques. INTERPRETATION. — Irene Dunne joue avec sobriété, mais l’impassibilité. presque continuelle, de son visage est parfois crispante, car il semble vouloir plus attirer que provoquer la compassion. Barbara Geddes a du charme lorsqu’elle incarne une adolescente. Excellente composition d’Oscar Homolka. — P. R. •£■ M. Baudon Saint-Lô, directeur de l'U.P.F., vient de signer, avec M. Spadoni,, producteur et directeur d’Europa Pietures, le contrat de distribution de A la découverte de Monaco. Ce film, réalisé par B. Kovalenko, a été présenté le 14 novembre au gala, pour le cinéma des « Beaux-Arts », à Monte-Carlo. •f La nouvelle de l’écrivain suédois Selma Lagerlôf, Nils holgerssons underbara resa deviendrait un dessin animé par les soins de l’Organisation Rank. Il est à noter que cette même histoire avait déjà tenté Walt Disney. La vedette tchèque Maria Vasova connue par le film La Sirène, tournera dans Je film La Carrière.