La Cinématographie Française (1948)

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exxxxxxxxx: ISE LA CRISE SÉVIT AUSSI DANS LA PRODUCTION BRITANNIQUE Une aide temporaire à la production va être instaurée Londres. — A la séance de la Chambre des Communes du jeudi 2 décembre, le Ministre du Commerce, M. Harold Wilson, présentant en seconde lecture le projet de loi instituant une avance à la production cinématographique anglaise, a fait une importante déclaration sur la situation actuelle de cette industrie. Il termina en déplorant que les Américains se refusent à une coopération qui, en leur permettant de transférer aux ^tats-Unis une plus grande part de leurs recettes faites en GrandeBretagne, permettrait aux films anglais de compléter leur amortissement sur les écrans des U.S.A. — Ted Porter. Le Ministre exprima tout d'abord ses regrets que les nécessités de l’heure aient contraint la production cinématographique à demander l’aide financière de l’Etat. « Il s’agit d’une mesure tout à fait temporaire et il faut espérer que, dès que les circonstances le permettront, l'industrie du film pourra revenir à un financement normal ». M. Wilson précisa bien qu’il s’agissait uniquement d 'avances et non de subventions pour réaliser des films. « Le Gouvernement de Sa Majesté, au cours des précédentes années, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour favoriser l’essor de la production cinématographique britannique, notamment en ce qui concerne la réparation ou la construction des studios. Il a fait voter par le Parlement, en 1947, une nouvelle loi du quota qui est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. « Grâce à ces mesures, le nombre des films anglais de plus de 2.000 mètres visés qui avait été de 39 en 1946 comme en 1945 est passé à 47 en 1947. Il sera d’environ 70 cette année. » j Le projet de loi d’aide temporaire à la production cinématographique est la conséquence du nouveau quota. Le Gouvernement considère comme essentiel qu’un « capital de travail » soit mis notamment à la disposition des producteurs indépendants de films pour réaliser les programmes nécessaires. Le plafond de ces avances sera limité à cinq millions de livres (plus de 5 milliards de francs). Tous les prêts devront être remboursés dans les cinq ans qui suivront la promulgation de la loi. « Mais, si le Gouvernement britannique est prêt à stimuler et aider la production cinématographique, il entend que ce soit à bon escient. Il est indispensable que celle-ci diminue ses prix de revient, qui sont beaucoup trop élevés, sans pour cela baisser la qualité. « A l’heure actuelle, la production connaît de très graves difficultés et 15 % de l’espace des studios est inutilisé. « L’aide financière de l’Etat doit servir uniquement à faire démarrer la production et à lui permettre de profiter des avantages que lui apporte le nouveau quota. C’est à l'industrie elle-même à s’organiser et à se remettre sur pied. Le premier travail sera de rééquilibrer les devis de production. Il est absolument nécessaire que les films rapportent de l’argent, car sans cela il n’est pas de possibilité de financement normal. » Les déclarations de M. Wilson furent suivies de plusieurs interventions, notamment de la part du député travailliste Tom O’Brien, Secrétaire général de l’Association Nationale des Employés du Spectacle, qui qualifia de « lamentable et honteux » le fait que les 5.000 cinémas anglais, qui encaissent annuellement un total de cent millions de livres, sont, à l’exception de l’Organisation, Rank et d’une autre société, incapables de fournir l’argent nécessaire à la production. » Répondant aux interpellateurs. M. Wilson précisa que seulement 25 % du devis des films seraient avancés par la « Finance Film Corporation », le reste devant être fourni par les banques et les moyens de financement habituels. • ♦ Nomination de M. Cérald Mayer M. Gérald Mayer vient d’être nommé directeur du bureau de Paris de la M.P.A.A. en remplacement de M. Mac Carthy qui retourne à Hollywood pour devenir un des collaborateurs directs de M. Darryl F. Zanuck. Avec M. Mac Carthy, M. Rupert Allan, son assistant, quitte également notre capitale. PRÉCISION Comme suite à l’article paru dans notre nu [ méro 1284 du 6 novembre, la Société Nationale I Hongroise du Commerce Cinématographique nous précise qu’elle a autorisé la Société Cavalcade Pictures à entamer des négociations i pour l’achat éventuel de quelques films de la M.P.E.A.. Cette autorisation se référait exclusivement aux films de la M.P.E.A. et non en ce qui concerne tous les films américains. Record aux “ Marignan-Marîvaux ” pour Aux Yeux du Souvenir On nous communique que le Marignan et le Marivaux ont battu, avec Aux Yeux du Sou j venir, tous les records d’entrées et de recettes : 16.110.000 fr. avec 116.559 spectateurs, en deux semaines d’exclusivité. -+ LA RÉMUNÉRATION DU CONSERVATEUR DU REGISTRE PUBLIC DU C.N.C. A la suite de la note parue dans notre numéro du 4 décembre concernant la rémunération prélevée par le Registre Public de la Cinématogra j phie, un de nos abonnés, producteur important, nous a fait remarquer que le taux perçu par J le Conservateur est passé de 0,05 % à l'origine à 0,15 % actuellement, soit de 1 à 3. Cette augmentation semblerait raisonnable si ! le devis des films et par suite, l'importance des 1 inscriptions, n'était passée dans la même pé 1 riode de 1 à 6 ou 8. Le Registre Public de la Cinématographie prélève ainsi sur chaque film une somme environ 20 fois plus élevée qu’en 1944. D’autre part, les subrogations d’inscriptions, cessions d’antériorité ou toute écriture modifiant une inscription sur laquelle le Registre a déjà perçu, entraîne de nouveau la perception des droits au tarif plein alors qu’il semblerait normal de ne prélever pour ces cas qu’un droit forfaitaire très inférieur. C’est la conclusion à laquelle nous arrivions, mais il était utile de préciser davantage la répercussion de la hausse des prix de revient de la production, hausse dont il n’est pas tenu compte dans les barèmes appliqués par le Registre Public de la Cinématographie. Une scène du film de George Stevens, TENDRESSE, avec Irene Dunne et Barbara Bel Geddes. (Cliché RKO.) FERMETURE DES STUDIOS DE LA VI CTORINE Après l’achèvement du film de Jean Boyer, Tous les Chemins mènent à Rome, les Studios de La Victorine ont, le 4 décembre, fermé leurs portes pour une durée indéterminée. Cette fermeture qui, espérons-le, sera brève est motivée par les changements intervenant dans la gestion et la forme sociale de ces établissements. L'Administration des Domaines ayant rétrocédé au Trésor les actions qu’elle détenait, il faut attendre que les formalités de rétrocession de ces parts à l’U.G.C. ait été effectuées. La fermeture est mise à profit pour établir l’inventaire et l’actif de la Cimex à la demande du Trésor. Une fois toutes les formalités administratives achevées, la nouvelle société < U. G. C.André Paulvé) prendra en mains les destinées des Studios de La Victorine. Pour le moment, tout le personnel a été licencié. Seule une équipe de sécurité de quatorze personnes assure la surveillance des bâtiments et administre la liquidation des affaires courantes. D’ores et déjà, plusieurs films importants sont prévus et seront mis en chantier dès que la nouvelle société sera définitivement constituée. — Paul-A. Buisine. ♦ Les Délégués des Fr©dsicten^s anglais peu satisfaits de lessr visite à Paris Londres. — Les délégués de la British Film Producers Association qui étaient venus s’entretenir à Paris avec les représentants officiels du Cinéma français pour obtenir un élargissement du nombre d’autorisations de doublage des productions anglaises, sont rentrés assez désappointés de leur visite en France. « Des points importants ont été soulevés et clarifiés, mais nous n'avons fait aucun progrès en ce qui concerne notre position », a déclaré à son retour l’un des délégués. « D’autres entretiens seront nécessaires dans un avenir prochain », fut sa conclusion. Ted Porter.