La Cinématographie Française (1948)

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21 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Burgess Meredith, adaptateur et réalisateur de L'HOMME DE LA TOUR EIFFEL dirige Charles Laughton, Franchot Tone, Belita, Patricia Roc, Bob Hutton et... lui-même Sur un plateau des studios de Joinville, on parle anglais ou, plus exactement, américain. C’est, en effet, là que l’acteur d’outre-Atlantique, Burgess Meredith, réalise un film, d’après un roman de Simenon, pour une Burgess Meredith, l’innocent de L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL. (Cliché Gray-Film.) co-production américano-française A. et T. Productions et Gray-Film. Le roman de Simenon, c'est « La Tête d’un homme » qui eut déjà les honneurs de l’adaptation cinématographique avec Harry Baur dans le rôle du célèbre commissaire Maigret et Alexandre Rignault dans celui dont la tête est menacée. Dans cette version américaine, c’est l’acteur anglais Charles Laughton qui a repris le rôle d’Harry Baur, Burgess Meredith, lui, étant l’innocent condamné à tort et Franchot Tone est devenu l’assassin tandis que Patricia Roc, Joan Wallace et Belita tiennent les principaux rôles féminins. S’il a conservé, en général, les caractéristiques des personnages du roman. Burgess Mérédith a donné un rôle important à une vedette dont le charme, pour les Américains, est indéniable : Paris. Car le film promènera le spectateur un peu partout dans la capitale et, noblesse obüge, la Tour Eiffel, qui a un rôle de pre LIVRAISON ULTRA-RAPIDE COPÏ-BODRSE 130, rue Montmartre, PARIS (2e) Tel. GUT. 15-11 Service Urgence : MONtmartre 75-73 mier gros plan, donne même au film son titre L’Homme de la Tour Eiffel. C’est au sommet de cette gracieuse personne, dans ses dentelles de fer, que se déroulera la poursuite mouvementée et finale dans le style connu et apprécié des productions américaines de ce genre. C’est, cette fois, Saint-Germain des-Prés que l’homme de la Tour Eiffel a convoqué au studio. Renoux y a reconstitué, avec ampleur, le célèbre café des « Deux Magots ». L’aspect du plateau est profondément différent de celui auquel on est habitué. D’abord la lumière. Elle est intense. Car on tourne en Anscocolor et la pellicule de ce procédé exige trois fois plus d’intensité lumineuse. Quand on songe que la lumière ordinaire du studio est déjà gênante on peut se rendre compte de la fatigue que représente cet accroissement considérable de luminosité. Le réalisateur, Burgess Meredith, a d’ailleurs doté tous ses techniciens d’une superbe casquette dont la longue visière, semblable à celle des joueurs de base-bail, les protège un peu des projecteurs. D’autre part, la découverte Charles Laughton, inspecteur Maigret de L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL. (Cliché Gray-Film.) est particulière puisque, bien entendu, elle est en couleurs. Les projecteurs spéciaux viennent, comme la majorité du matériel, d’Angleterre. On remarque également une perche de son merveilleusement perfectionnée se déplaçant mécaniquement et demandant donc au perchman un minimum de fatigue. Si le matériel est anglais, la pellicule, elle, est américaine. Et chaque soir, soit par bateau, soit par avion, elle s’achemine vers les lointains U.S.A. pour y être développée. Puis elle retourne au studio où l’on ne détruit un décor que lorsque les scènes tournées à l’intérieur sont revenues. Le film n’est réalisé qu’en une version, l’américaine. Du point de vue français, il n’est cependant pas sans intérêt. Auteurs et réalisateurs se sont, en effet, fixés pour mission de donner aux spectateurs américains. par le truchement d’une histoire policière, le reflet fidèle de Paris. Et ils mettent à cette tâche le meilleur d’eux-mêmes. — Jean Houssaye. Franchot Tone dans L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL. (Cliché Gray-Film.) Avant de terminer les intérieurs, Burgess Meredith a promené sa caméra dans tout Paris puisque l’enregistrement des extérieurs commencé le 20 septembre ne s’est terminé que fin octobre. Très artiste, ayant un œil de peintre, le réalisateur a pu donner à ce film plein d’action une ambiance d’art qui ravira les spectateurs tant français qu'étrangers. Burgess Meredith, en effet, a utilisé Paris au maximum et aux dires des rares privilégiés qui ont pu voir des « rushes », il ne nous a jamais été donné de vues aussi littéralement ravissantes que celles fournies par l’Anscocolor. On s'est étonné qu’une co-production franco-américaine ne comporte pas de version française. Nous avons pu joindre M. d'Aguiar, de Gray-Film, qui a bien voulu nous expliquer pourquoi il s’est intéressé à ce film dont l'équipe technique est française, à l’exception des vedettes : « Il faut préciser tout d’abord que lorsque nous nous sommes intéressés à cette production, Burgess Mérédith avait déjà commencé à tourner la version américaine. Il était donc impossible de monter une version française aussi rapidement qu’il aurait été désirable pour ne pas perdre trop de temps. « D’autre part, ce film est la première réalisation américaine tournée en France qui réunisse tant de vedettes internationales, de même que c’est le premier film américain, qui prenne pour principale vedette la Tour Eiffel et notre capitale, Paris. Enfin c’est encore la première fois que la ville de Paris, photographiée en couleurs, parait dans un grand film. « Toutes ces raisons nous ont incité à aider les producteurs américains, d’autant que nombre de techniciens français sans travail actuellement ont pu non seulement travailler, mais encore se familiariser avec l’emploi de la pellicule en couleurs; de même que les studios tant de Joinville que de Billancourt ont eu ainsi plusieurs plateaux utilisés alors qu’aucun décor d’une production française ne devait les occuper avant plusieurs mois. Le côté pittoresque du film qui est, on en conviendra, une merveilleuse propagande pour notre capitale, et les effets de la couleur qui n’ont jamais été tentés dans un grand film se déroulant à Paris, donnent à cette réalisation un caractère spécial qui est une tentative vers la production internationale. — L. O. FICHE TECHNIQUE DE LA TOUR EIFFEL L’HOMME Titre : L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL. Prod. : A. et T. PRODUCTIONSGRAY FILM. . Réal.-Dist. : Burgess Mérédith. Assistant-réal. : Michel Rittner, Gérard Cogan et Marc Evans. Auteurs : Adapt. et dial, de Brow, d’après le roman de Georges Simenon. Chefs-Opérateurs : André Germain et Stanley Cortez. Opérateur : Léon Bellet. Deuxièmes Opérateurs : Jean Bouvet, Michel Bouyer et Georges Lepage. Chef-Opérateur pour les prises de vues de la Tour Eiffel : T. Braun. Décors : René Renoux. Assistants-décorateurs : Gaston Dumesnil. R. André et Thiberghien. Dir. de Prod. : Mme Goulian et Ruby Rosenberg. Montage ; Emma Levin et I. Sackin. Photographe : Sacha Masour. Script-Girls : Rosie Jégou et Joan Barry. Régie générale : Henri Jacquillard. Régie adjoint : Raymond Favre. Régie ensembliers : Albert Volper. Régie extérieurs : Jean Chaplain Accessoiristes : Louis Girons, Raymond Lemoigne et René Veltin. Chefs-Opérateurs du Son : Jacques Lebreton et J. Westmoreland. Assistants du Son : Henri Girbal et Paul Gabciiau. Enregistrement : Western Electric. Studios : Billancourt et Joinville. Extérieurs : Paris. Commencé le : 13 septembre 1948. Interprètes : Burgess Meredith, Charles Laughton, Franchot Tone, Bob Hutton, Bill Phibbs, Joan Wallace. Patricia Roc, Belita. Sujet (genre) . Film policier. Cadre-époque : Moderne. Résumé du scénario. — Le commissaire Maigret (Ch. Laughton) pense que l'homme qu’il vient d’arrêter, Heurtin (B. Meredith) est soit fou, soit innocent. Pour connaître les raisons de son inexplicable crime, Maigret laisse échapper Heurtin afin de le filer. Maigret joue sa carrière, mais patiemment, retrouve toutes les pièces du puzzle de ce qu’on peut appeler un crime parfait. Après une poursuite infernale dans la Tour Eiffel, le véritable coupable sera arrêté et guillotiné. ie LES TRANSPORTS R. MICHAUX et 2, Rue de Rocroy, PARIS informent leur clientèle qu'ils sont courtiers agréés auprès de LA BOURSE DE FRET AÉRIEN et qu'ils se tiennent à sa disposition pour tous affrètements d'avions spéciaux (TROUPE ET MATÉRIEL POUR TOUTES DESTINATIONS)