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Trentième Année N° 1291
25 DÉCEMBRE 1948 Prix : 30 Francs
tirmmmiimrrr revue hebdomadaire
CIME
F
FINANCEMENT ET PRODUCTION
Trois mois se sont écoulés depuis le vote, par l’Assemblee Nationale, de la loi d’Aide temporaire à l’Industrie cinématographique.
Une nouvelle crise menace de cinéma français : des studios licencient leur personnel; les producteurs ne mettent plus de films en chantier ; les journaux filmés ont dû réduire leur métrage et se voient menacés de résiliation des contrats qui les lient aux directeurs de salles ; le Crédit National lui-même ne dispose plus de capitaux, le plafond d’avances d'un milliard ayant été atteint, sans qu'il puisse compter sur des rentrées substantielles avant plusieurs mois.
Autant de constatations pénibles.
Toutes les branches de l’industrie avaient pensé, — et notamment les producteurs, — que la loi d’Aide, par une application rapide, permettrait une vigoureuse reprise d’activité. L’attente a été déçue. Nous ne pensons pas, toutefois, que ce soit très grave.
En réalité, dès cette application, le financement retrouvera automatiquement, — tout permet de l’espérer encore, — des possibilités inconnues jusqu’à ce jour, puisque certains producteurs n’auront que très peu d’argent à investir pour tourner de nouveaux films. D’autre part, à l’occasion de la loi
NUMÉRO SPÉCIAL
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Créée en 1918, notre revue professionnelle comptera à Noël trente ans d’existence.
Trente ans au service de la plus vivante des industries cinématographiques dans le monde.
A l’occasion du trentenaire de la CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE, que tous nos amis veulent célébrer dignement, nous préparons pour la fin de décembre notre
NUMÉRO DU TRENTENAIRE AVENIR 1949
auquel nous donnerons l’importance des textes, la présentation typographique et la diffusion (8,000 exemplaires FRANCE ET ETRANGER), que mérite cette date dans la marche en avant de notre journal.
C’est avec la foi de trente années au service de notre Industrie que nous pouvons aujourd’hui regarder avec confiance l’avenir du Cinéma Français, et même l’avenir, plus proche, de la vie professionnelle en 1949.
Nous espérons oue cette initiative trouvera l’approbation de tous et que chacun voudra nous apporter son appui en axant sur cette édition spéciale la publicité de la saison I 949.
Nous prions nos correspondants et annonciers de nous envoyer leurs textes et leurs documents avant le 30 décembre dernier délai.
de Finances, en discussion à 1 Assemblée Nationale. i.1 ne parait pas impossible que les avances du Crédit National soient portées à 1 milliard 400 millions.
Il n’en est pas moins vrai que l’une dçs causes les plus graves des actuelles difficultés de financement est le temps trop long du retour dans le circuit des capitaux investis.
Il est évident que les rentrées ne sont pas particulièrement brillantes ; toutefois là n’est pas la question.
Ce qu’il faut admettre présentement, en dehors du temps de tournage très long de presque tous les films, c’est un décalage de trois à quatre mois de délai entre la fin des prises de vues et la livraison de la copie standard pour une première exclusivité. Avant la guerre on employait d'autres méthodes, puisque ee délai ne passait guère un mois. Nous devons constater que montages, enregistrements, mixages, trucages, prennent davantage de temps.
En dehors de la congestion du marché en films de tous genres, ces opérations immobilisent trop longtemps les capitaux. Les financiers se sont penchés sur la question et étudient les possibilités d’utiliser une autre valeur que la copie standard pour les prêts d’argent, celle, par exemple, de la valeur d’un film encore en double bande image et son. Elle permettrait de gagner trois mois au moins sur les méthodes actuelles de financement.
Dans les semaines qui viennent ce serait rendre à la production française, et nous entendons par là tous les collaborateurs d’un film, un très grand service. — L. O.
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LA GRÈVE GÉNÉRALE DES OPÉRATEURS DE LA RÉGION PARISIENNE N’AURA PAS LIEU
MAIS DES MOUVEMENTS PARTIELS SONT A CRAINDRE
Mardi dernier, au Marbeuf, le Comité d’Entente des Opérateurs, groupant tous les syndicats d’opérateurs F.O., C.G.T.. C.F.T.C. a tenu un meeting pour examiner la réponse à donner au refus patronal d’accepter les revendications déposées depuis le 15 octobre :
Application des salaires moyens maxima ; Prime d'ancienneté; Prime d’insalubrité; Jours fériés payés double ; Congés annuels : un mois ; Application intégrale des décrets de sécurité.
Après de nombreuses interventions, les votes ont donné les résultats suivants. Sur 204 votants représentant environ 190 salles, ont voté pour la grève : 89, contre 74, abstentions : 38, nuis : 3.
Comme il existe environ 500 salles dans la région parisienne, le Comité d’entente a jugé que la majorité n’était pas assez forte pour justifier une grève générale, mais a décidé de donner son appui à tous les mouvements d’entreprise qui pourraient se déclencher.
En fin de réunion, un vote unanime habilita le Comité d’Entente pour continuer les négociations avec les propriétaires de salles.
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Elisa Lamotte, nouvel espoir du cinéma français, a été révélée par l’un des meilleurs sketches du film LA PARADE DU TEMPS PERDU (La Dame qui conduit mal).
(Ciché Deb.)
La réduction d’électricité : 20 0/0 et non 33 0/0
Le Centre National communique :
Nous attirons l’attention de MM. les Directeurs sur le fait qu’un certain nombre de secteursdistributeurs de courant électrique de l’Electricité de France, interprétant mal les décisions du répartiteur-directeur de l’électricité, appliquent. depuis octobre 1948, une réduction de 33 % sur le contingent mensuel de courant électrique alloué.
Cette réduction de 33 % n’est applicable
qu’aux usagers industriels et artisanaux, tandis que les usagers commerciaux ne subissent qu’une réduction de 20 % des allocations mensuelles, exception faite pour le mois d’octobre 1948 où le taux de réduction est ramené à 13 %.
C’est dans cette dernière catégorie que sont classées les salles d’exploitation cinématographique.
Nous conseillons donc aux directeurs de vérifier leurs quittances et d’adresser leurs réclamations éventuelles à leur secteur-distributeur de courant.
Le “ Murat ” nouvelle salle parisienne de 2.000 places
Situé porte de Saint-Cloud, le Murat, nouvelle salle de 2.000 places, a été inauguré, mardi dernier, avec le dernier Bourvil, en première mondiale ; Le Cœur sur la Main.
Cette salle de quartier, remarquable par ses dimensions et sa décoration, a été bâtie sur les plans de M. Depaux, architecte spécialisé. La tonalité générale est ocre foncé, avec éclairage par appliques de staff blanc, de Delamarre. L’encadrement de l’écran, ainsi que le hall sont éclairés au néon.
Les fauteuils de velours rouge sont de CinéSièges.