La Cinématographie Française (1948)

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54 A CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE Corps, tient le principal rôle de ce film avec pour partenaire l’admirable interprète de Julie des Frères Bouquinquant, Madeleine Robinson. Le Point du Jour, de Louis Daquin (Nous, les Gosses, Patrie, Les Frères Bouquinquant), dont l’action, semidocumentaire, révèle la dure vie de mineurs. Ce film, qui fut tourné dans une véritable mine, a pour interprètes Renée Lefèvre et Jean Desailly. Duguesclin, première réalisation de Bernard de Latour, supervisée par Pierre Billon (Ruy Blas), est une œuvre somptueuse, tournée dans des cadres réels en extérieurs et dans de magnifiques décors en studios, qui 4 relate l’épopée du grand connétable français, réincarné ici par Fernand Gravey. Docteur Laënnec, biographie du célèbre médecin français, inventeur de l'auscultation, dont l’œuvre est à la base des recherches pour la guérison de la tuberculose. Ce film a été mis en scène par Maurice Cloche, dont le précédent film, Monsieur Vincent, poursuit encore sa triomphale carrière de par le monde. C’est Pierre Blanchar qui fait revivre l’illustre médecin. Les Casse-Pieds, film satirique à sketches humoristiques, réalisé par Jean Dréville, avec Noël-Noël, dont on n'a pas oublié les précédentes œuvres. La Cage aux Rossignols et Le Père Tranquille, pour ne mentionner que les plus récentes. Ce nouveau film, plein de finesse et d'esprit, repose tout ehtier sur lui. Les Casse-Pieds a obtenu le prix Louis Delluc et le Grand Prix du Cinéma français 1948. Pattes blanches, scénario et dialogue de Jean Anouilh (Le Voyageur sans Bagage, Monsieur Vincent), réalisé par Jean Grémillon, dont ce film marque la rentrée après cinq ans d'inactivité, est une œuvre d’atmosphère tournée pour les trois-quarts en extérieurs, sur une petite plage bretonne. Histoire âpre, dramatique, angoissante, interprétée par Fernand Ledoux, Paul Bernard, Michel Bouquet, Suzy Delair et Arlette Thomas. Les Amants de Vérone, scénario et réalisation d'André Cayatte, adaptation et dia’ogues de Jacques Prévert : temps, ce qui les obligea à embaucher des ouvriers pour le « coup de feu » (mai à août), ouvriers en surplus, disent-ils, qu’ils se virent contraints de renvoyer dès que le travail vint à faire défaut. Soit. Cependant, il est certain que si la loi avait été appliquée plus tôt, les nombreux projets dont on parle maintenant pour l’année prochaine, auraient vu le jour avant la fin décembre. Au fond, la cause véritable de ce malaise est l’actuelle instabilité économique de l’Etat. L’Industrie cinématographique en subit les fluctuations au même titre que toutes les autres industries et même, parfois, se trouve défavorisée par rapport à elles. Sur le marché intérieur, le film français subit cette situation paradoxale : être produit au coefficient 13 (le prix de revient moyen de 1938 étant pris comme chiffre de base) et « vendu » au coefficient 7. Les prix des places pourtant élevés (comparés au pouvoir d’achat moyen) ne l’est pas suffisamment pour amortir dans un délai raisonnable, les frais d'une production. Nous l’avons dit cent fois, les taxes Claudine Dupuis et Jean-Marc Lambert dans une scène du film LE CRIME DES JUSTES. (Cliché Les GémeauxA. Sarrut-Films Fernand Rivers.) tuent cette industrie. C’est un autre aspect du problème économique dont pâtit le Cinéma français, aspect que nous avons trop souvent exposé pour qu’il soit utile d’en reparler. Compte tenu de tous ces éléments défavorables, nous ne pouvons donc que nous montrer satisfait des résultats obtenus cette année dans le domaine de la production. Nous aurions pu faire mieux, mais comme disent les sportifs, ce sera pour la prochaine fois. * * * Nous avons souvent écrit qu’en matière de production cinématographique, la qualité naissait de la quantité. Cette constatation peut être, une fois encore, prouvée cette année. En tête de notre production 1948, à notre tableau d’honneur, brillent : Alice au Pays des Merveilles, une super-production en Anscocolor, de Lou Bunin et U.G.C., réalisée en deux versions (anglaise et française), par Dallas Bower et Marc Maurette, d’après le célèbre roman de Lewis Caroll. Ce film, qui mêle harmonieusement des personnages vivants et des poupées animées, est l'un des plus considérables qui aient été tournés en France. D’Homme à Hommes, film international par excellence, racontant la vie et l’œuvre d’Henri Dunan, le fondateur de la Croix-Rouge. Le scénario a été écrit par Charles Spaalr, la réalisation en a été effectuée par Christian-Jaque (La Symphonie Fantastique, Carmen, La Chartreuse de Parme) et l’interprétation, magistrale, du grand bienfaiteur de l’humanité, a été confiée à Jean-Louis Barrault (Les Enfants du Paradis). Jean Chevrier et Renée Devillers interprètes du film LE DROIT DE L’ENFANT. (Cliché Sté Méditerranéenne de Prod.-Midi-Clnéma-Location.) ACTIVITE DES STUDIOS FRANÇAIS EN 1948 <> STUDIOS NOMBRE DE FILMS TOURNES EN 1948 NOMBRE DE JOURS D'INACTIVITE EN 1948 LICENCIE MENT EN 1948 Billancourt 16 Néant Néant (2) Boulogne 11 Néant 1/8 Buttes-Chaumont 3 153 4/5 (3) Eclair 16 Néant Néant (2) François-I 4 92 Néant Neuilly 4 45 Total (4) Photosonor 10 20 Néant Forest 3 148 4/5 (6) Francœur 4 157 4/5 Joinville 5 117 4/5 Saint-Maurice 9 139 4/5 Marseille 5 112 4/5 La Victorine 18 (5) 93 4/5 (1) Certains films ayant été réalisés dans plusieurs studios, nous donnons dans la colonne : « Nombre de Films », le chiffre total des films tournés en entier ou en partie dans chacun des studios. Il est évident que les films tournés « en partie » ont immobilisés les plateaux pendant un temps X qui compte dans le nombre de jours d’activité. (2) Ces studios avaient embauché du personnel « extra » pendant les mois de pointe. Aujourd’hui leur effectif est redevenu normal. (3) Ces studios sont fermés depuis mars 1948, en instance de vente. (4) Embauchage en janvier. (5) Ce chiffre comprend des films tournés en extérieurs sur la Côte d’Azur, ayant utilisé le matériel et employé le personnel du studio. (6) Les cinq groupes de la société « Franstudio » ont licencié leur personnel, ne conservant qu’un groupe d’entretien. Les producteurs doivent, à l'avenir, embaucher eux-mëmes les ouvriers dont ils ont besoin. Les Parents terribles, chef-d’œuvre théâtral de Jean Cocteau, devenu sous sa direction chef-d’œuvre cinématographique, avec le concours de Jean Marais, Josette Day, Gabrielle Dorziat, Yvonne de Bray et Marcel André. Manon, le nouveau chef-d’œuvre d'Henri-Georges Clouzot, dont le seul nom et le seul énoncé de ses précédentes réalisations (Le Corbeau, Le Quai des Orfèvres), suffisent pour convaincre de la qualité de sa dernière œuvre. Elle révélera Cecile Aubry, dont le visage et le talent seront bientôt connus et appréciés de tous. Ses partenaires, Serge Reggiani, Michel Auclair et Gabrielle Dorziat ne peuvent que contribuer à assurer au film une réputation solide. Une si jolie petite Plage, qui consacre le talent du metteur en scène Yves Allégret, si brillamment révélé par Les Démons de l’Aube et affirmé dans Dédée d’Anvers. Gérard Philipe, le magnifique François du Diable au