La Cinématographie Française (1948)

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Morgan dans Symphonie Pastorale et Rochas pour La Foire aux Chimères, La Grande Marnière et Bethsabée. Jacques Fath, dont on connaît les innovations audacieuses en matière d’élégance, obtenait un grand succès dans la création des robes de ville et de théâtre portées par Simone Renant dans Quai des Orfèvres, contribuant certainement au triomphe de cette production, couronnée à la Biennale de Venise en 1947. Pour la plupart de ces productions, des modistes en renom ont prêté leur concours et les chapeaux ont complété agréablement, par leur originalité et leur bon goût, les toilettes modernes. Caroline Reboux, Gilbert Orcel, Fath, Lanvin, Balmain et tant d’autres, ont imaginé pour l’écran des formes seyantes, mettant en valeur la beauté des vedettes, tout en égayant leurs visages. Des dessinateurs spécialisés ont secondé les coutu mant de futurs dessinateurs spécialisés, de Rosine Delamare, qui a acquis un grand renom dans tout ce qui touche aux films historiques, ou de Christian Bérard qui dessine aussi bien les décors que les robes, étendant son influence jusqu’à la coiffure de nos artistes. LA MODE ACTUELLE ET LES FILMS DE 1948 Après les très amples robes aux innombrables godets montés de volants disposés en Z, enroulés, drapés devant ou sur le côté. Le buste a moins évolué et le haut des robes reste très simple, moulant des avantages, remis définitivement à l’honneur. Celles que la nature a le moins bien douées sous ce rapport, font appel à tous les artifices pour cacher cette lacune et ne pas faire remarquer les absents. Les couturiers les aident, tandis qu’ils restent inflexibles sur la finesse de la taille posant de la saison passée, il semble que, cet hiver, la jupe très étroite doive triompher à nouveau, se resserrant tellement vers le bas, que la démarche des mannequins en est gênée. Ces robes entravées, obligeant les femmes à trotter menu, met leur silhouette en valeur. Cependant, les robes larges n’ont pas dit leur dernier mot et, certaines collections ont défendu ce thème, en le variant à l’infini. Un compromis entre les différents adeptes de ces deux silhouettes, semble être la jupe cloche, jolie surtout en lainage, et tellement pratique. L’ampleur, disposée avec fantaisie, est généralement placée sur les hanches ; mais nous voyons certains fourreaux soit drapés aux hanches, soit sur un cruel dilemme ; car comment engraisser en un point précis de notre individu, sans que tout le corps n’en subisse les conséquences. Nouveau martyr, nouvelle obsession pour nos élégantes. On reste surpris et rêveur en constatant avec quelle rapidité les femmes s’adaptent aux nécessités du moment; leurs corps ayant, croirait-on, changé de forme comme frappés par une baguette magique. Etonnante pâte humaine que la nôtre, dont le caprice de la mode réussit à faire n’importe quoi. Les corsages, selon les collections, sont, soit très montants, soit ouverts en pointe avec de larges cols, soit abondamment décolletés pour certaines robes d’après-midi habillées. Toutes les robes ont des manches kimono, le plus Germaine Lecomte qui a habillé Michèle Morgan dans AUX YEUX DU SOUVENIR. souvent longues, avec des revers et des poignets variés. La longueur a été un peu réduite et les femmes s’en réjouiront, ramenée très sagement de 30 à 35 cm. du sol, suivant la robe et la personne qui la porte. Pour le soir, les robes très amples sont moins nombreuses et l’on retrouve certains fourreaux très étroits, fendus devant ou sur le côté, afin de permettre la marche. Drapés, nœuds abondants, volants irréguliers et en forme les agrémentent. On revoit des épaulettes et des décolletés en corbeille. La taille, remontée à la mode directoire, part de la poitrine. Quelques jolis drapés à l’antique en tissus légers, le plus souvent blancs, sont devenus classiques. Capes, longs manteaux amples et touchant terre accompagnent ces toilettes nocturnes d’une somptuosité inouïe. Pour le jour, deux formules de manteaux : l’un comprenant des vêtements droits A gauche : Anne Vernon porte cet ensemble de Lucien Lelong dans AINSI FINIT LA NUIT. Ci-dessous : Robe de Pierre Clarence. exécutée pour le film : UNE FOIS DANS LA VIF Marie Déa dans PIEGES en 1939. Sa robe n’a pas vieilli. riers dans la plupart des cas, apportant leurs idées et leurs conceptions personnelles, basées sur une connaissance approfondie des exigences de l’écran, qu’il s’agisse d’Escoffier ou de Jacques Manuel, spécialisé dans la question depuis bien des années et qui dirige maintenant à l’Institut des Hautes Etudes cinématographiques, une classe for