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31e Année
N° 1299
19 FÉVRIER 1949 Prix : 30 Francs
CIME
RAPHIE
lîïrmiiiiiiiiiiii; revue hebdomadaire rïiiiimiiiiiiiiiii;
ALLONS-NOUS RECONQUÉRIR LE MARCHÉ BELGE ?
Le 22 janvier 1949, notre excellent confrère Malice VVidy notait avec plaisir dans l’éditorial de i Cinégraphie Belge que les films français proammés actuellement à Bruxelles attirent les ules grâce à leur qualité technique et à une inné publicité préventive.
Le « Roosevelt » (2.000 places) et le « Churchill » .300 places) qui n’avaient pas programmé de films ançais depuis trois ans, ont tenu deux semaines l’affiche Le Diable Boiteux. L'excellent lancement i Dédée d’Anvers auquel participa involontaire ent un ministre puritain attira les foules aux Pathé » (1.500 places), « Marivaux » (Ii940 places), Avenue » et « Roy » (950 places). Les Parents Irribles, Aux Yeux du Souvenir ont connu égament un très grand succès.
Widy : « le public belge, très averti de tout ce qui touche de loin et de près le cinéma international, est capable d’apprécier à sa juste valeur des œuvres créées dans les studios français, ce qui signifie également que toute bande de seconde zone ne connaîtra plus qu’un échec cuisant aussi bien en Flandre qu’en Wallonie. »
Les résultats obtenus en Belgique justifient pleinement l’effort à entreprendre. Quelques chiffres de recettes obtenues sur Bruxelles, Anvers et Liège en sont la meilleure preuve :
Le Voleur de Bagdad. 4.185.000 f. b.
Waterloo-Bridge 6.054.000 f. b.
Odyssée du Docteur
Wassell 6.000.000 f. b. (environ)
Madame Miniver 5.807.000 f. b.
ILMS PROGRAMMÉS EN BELGIQUE PENDANT LES TROIS PREMIERS TRIMESTRES DE 1948
1" TRIMESTRE 1948
2« TRIMESTRE 1948
»
3' TRIMESTRE 1948
ORIGINE
PARTIE
PARTIE
PARTIE
PARTIE
PARTIE
PARTIE
FLAMANDE
FRANÇAISE
FLAMANDE
FRANÇAISE
FLAMANDE
FRANÇAISE
S.A
87,11 %
68,16 %
85,70 %
68,28 %
90,21 %
71,65 %
ande-Bretagne.
4,61 %
5,31 %
4,62 %
5,36 %
2,57 %
3,58 %
mee
7,17 %
24,60 %
7,78. %
23,65 %
5,54 %
21,51 %
vers
U1 %
1,93 %
1,90 %
2,71 %
1,78 %
3,26 %
Le beau visage de Simone. Signoret, principale interprète du film MANEGES. '
(Cliché Les Films Modemes-Discina.)
Depuis la Libération, le cinéma français en Beliue perdait de mois en mois la place privilégiée ’il y occupait avant-guerre, à tel point que depuis s mois nos films n’étaient plus programmés que r des salles de deuxième catégorie.
De multiples raisons contribuent à l’expliquer. L,e public belge s’est américanisé tandis que des itributeurs inondaient le marché belge de vieux ns français de série B. C’est ainsi que le critie belge nous reprochait en général la technique idiocre, les scénarios habituellement triviaux, g interprétation incolore, des lancements insuffiîts.
iussi les statistiques des films programmés marsnt de trimestre en trimestre la chute de nos ns.
n 1945, il y avait 30 % de films français contre % de films anglo-saxons; en 1947, 11 % contre % aux films anglo-saxons. Enfin pour 1948, une tistique détaillée de la Chambre Syndicale belge me les chiffres du tableau ci-dessus, oit 15,8 %, 15,21 % et 13 % pour les films frans en Belgique pour chacun des trois trimestres, cri d’alarme que nous poussions dès le 1er juin S était donc trop malheureusement justifié, a reprise actuelle, due à l’excellente qualité de : films programmés apporte une fois de plus la uve que selon les termes mêmes de Maurice
Pinocchio 5.500.000 f. b. (environ)
Pour qui sonne le Glas. 4.850.000 f. b.
Symphonie Pastorale.. 4.766.000 f. b.
Les Enfants du Paradis. 4.540.000 f. b. (prix doublés)
Un Revenant 3.273.000 f. b.
Fantasia 2.952.000 f. b.
La Bataille du Rail... 1.650.000 f. b.
Jéricho 1.074.000 f. b.
Très nombreux sont les films américains qui dépassent 2 et 3 millions. Cependant, il faudrait joindre à cette liste Le Silence est d’Or, Le Diable
au Corps, Quai des Orfèvres, Le Père Tranquille, Bataillon du Ciel, dont nous n’avons pas encore les chiffres mais qui ont très bien marché.
La concurrence des films américains est donc redoutable. Nous possédons cependant pour le moment un atout qui n’est pas négligeable. Les sociétés américaines, gênées par le gel de leurs bénéfices à l’étranger et les quotas qui s’instaurent dans les divers pays du monde, se voient obligées de réduire leurs budgets de publicité. D’autre part, le public belge est un peu lassé de l’affabulation trop simpliste de la production d’ouire-Atlantique. La place est donc libre pour un effort accru des distributeurs français.
Espérons que l’heureuse influence de la loi d'aide s'exerçant à la fois dans la production et la propagande à l’étranger, nous permettra de profiter de* indices favorables, que nous venons de découvrir en Belgique, pour y reconquérir la place de choix que la guerre nous a fait perdre.
Jacques LAMASSE.
M. Jean LE DUC
Officier de la Légion d'Honneur
Tous relevons dans le Journal Officiel la protion au grade d’Officier de la Légion d’Honir, au titre du Ministère de l’Industrie et du "nnierce, de M. Jean Le Duc, administrateurecteur de la Société Gaumont, Chevalier des le 15 juillet 1934.
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SYNDICAT DES PRODUCTEURS
Une réorganisation de la production et du crédit est envisagée
L’assemblée générale du Syndicat des Producteurs, sous la présidence de M. Frogerais. s’est tenue vendredi dernier 11 février.
Le secrétaire général du syndicat, M. Fournier, a rappelé, dans son rapport moral, que l’année 1948 a été pour la production française une période extrêmement critique mais aussi très importante puisque, pour la première fois, le Cinéma a réussi à se faire entendre des Pouvoirs Publics et a pu faire adopter par le Gouvernement et le Parlement des mesures d’ensemble. Il a précisé que le problème de la production française provient de l’écart existant entre le prix de revient des films et les ressources que procure l’exploitation.
Deux catégories de mesures peuvent être envisagées pour résoudre ce problème :
1° Compression des prix de revient ;
2° Augmentation des recettes.
La tendance économique générale ne permettait guère de résultats tangibles. L’action du Syndicat a dû s’employer surtout à freiner les facteurs de hausse en luttant notamment contre les industries techniques et contre les exigences des collaborateurs de la production. C’est ainsi que le Syndicat a obtenu un sursis à l’augmentation des prix de la pellicule dans la mise en application des hausses décidées par la maison productrice. D’autre part, le Syndicat a retardé les hausses des laboratoires.
Parallèlement aux exigences des fournisseurs, l’élément salarié de la profession a plusieurs fois réclamé une augmentation générale des salaires. Ces revendications, plusieurs fois appuyées de grève, ont amené à consentir des sacrifices qui ont fortement grevé les budgets des films et ces