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# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (Pî£\*) #
Une scène du DROIT DE L’ENFANT avec Renée Devillers et Marc Valbel. (Cliché Films F. Rivers.)
LE DROIT DE L’ENFANT (A.)
Mélodrame (95 min.)
FILMS FERNAND RIVERS Origine : Française.
Prod. : Sté Méditerranéenne de Prod., 1948.
Réal. : Jacques Daroy.
Auteurs : Adapt. et dial, de J. Rey, d’après le roman de G. Ohnet. Chef-Opérateur : Jean Lehérissey. Musique : Van Orbeck.
Décors : Gilbert Garcin.
Dir. de Prod. : Jean Théry.
Montage : J. Rongier.
Chef-Opérateur du Son : R. Biard. Interprètes : Jean Chevrier, Renée Devillers, Marc Valbel, Claire Duhamel, H. Crémieux, R. Blancart, F. Vermillat, Ch. Alers.
Présentation corporative (Paris) : 25 janvier 1949, « Marignan ».
Première représentation (Paris) : 8 avril 1949, « Astor », « Empire », « Plazza ».
EXPLOITATION. — Le mélodrame a toujours ses favoris. C’est un genre commercial par excellence. Après Le Maître de Forges, qu’il interprétait déjà, voici à nouveau Jean Chevrier dans un film adapté d’un autre roman de Georges Ohnet. On y retrouve la bourgeoisie ascendante et la noblesse décavée aux prises, à travers un drame familial à quatre personnages : l’enfant, le mari, la femme et l’autre.
SCENARIO. — Jacques Herbelin (J. Chevrier) découvre que sa femme, Louise (R. Devillers), le trompe avec le Marquis de Condottier (M. Valbel). Sur le point de la tuer, il en est empêché par sa fille Cécile (Cl. Duhamel). Mais le Marquis tente de séduire Cécile. Louise le découvre et le révèle à Jacques. Une lutte entre les deux hommes a lieu ; de Condottier est précipité dans la rivière. Après enquête, l’ affaire est classée. Cécile se marie et Jacques pardonne à Louise.
REALISATION. — Dans ce genre de film, seule l’histoire compte, aussi le metteur en scène n’a-t-il d’autres soucis que de bien présenter les effets contenus dans le scénario et dans les dialogues. Jacques Daroy s’est acquitté de cette tâche dans son style habituel. Les scènes d’extérieurs sont bien photographiées.
INTERPRETATION. — Jean Chevrier et Renée Devillers forment le couple idéal pour incarner des personnages de Georges Ohnet. Us se sont efforcés d’apporter le maximum de conviction à leurs personnages. Marc Valbel interprète avec justesse le rôle de l’amant mondain de moralité répugnante, Claire Duhamel est charmante.
P. R.
L’ECOLE BUISSONNIERE (G.)
Comedie sociale (115 min.)
A.G.D.C.
Origine : Française.
Prod. : Coopérative Générale du Cinéma Français, 1948.
Réal. : Jean-Paul Le Chanois.
Auteur : Scén. original, adapt. et dial, de J. -P. Le Chanois.
Chefs-Opérateurs : M. Fossart, M. Pecqueux et A. Dumaître.
Musique : Joseph Kosma.
Décors : Claude Bouxin.
Dir. de Prod. : P. Laurent.
Montage : E. Le Chanois.
Chef-Opérateur du Son : C. Evangelou.
Interprètes : Bernard Blier, Juliette Faber, E. Delmont, Arius, Aquistapace, Ardisson, Chamarat, D. Caron, Cahuzac, J.-L. Alibert, Maupi.
Première représentation (Paris) : 8 avril 1949, « Max-Linder », « Normandie », « Moulin-Rouge ».
EXPLOITATION. — Un thème très intéressant à la base de ce film : la lutte d’une école moderne contre des méthodes archaïques d’enseignement, qui amènent l’abrutissement plus ou moins complet des enfants qu’elles prétendent éduquer.
En fait, c’est beaucoup plus l’histoire d’un instituteur de village, en butte aux intrigues et aux calomnies, qui a été traitée. En vedette Bernard Blier et de nombreux gosses, tous sympathiques.
SCENARIO. — Dans un village, arrive le nouvel instituteur, M. Pascal (B. Blier). Il est ennemi des leçons apprises par cœur et de la discipline quasi-militaire imposée par son prédécesseur (Delmont). Il parvient à intéresser ses élèves, dont l’intelligence s’éveille et se développe rapidement. Pascal est bientôt haï d’une certaine partie de la municipalité, qui veut le faire révoquer ou déplacer. Un compromis intervient : Pascal s’engage à présenter avec succès tous ses élèves au certificat, même Albert qui a échoué deux ou trois fois à cet examen. Conscient de sa responsabilité, Albert étudie avec acharnement. Et il sera reçu comme ses camarades. Pascal épousera la jeune et jolie institutrice (J. Faber), de la classe
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REALISATION. — La valeur de l’idée centrale est indiscutable et la présence de beaux extérieurs renforce l’action du film. Il aurait pu avoir une plus grande puissance, semble-t-il, si les dialogues n’étaient insuffisamment souples. Le découpage transforme parfois cette production, à l’éthique saine, en une série de sketches. Malgré cela, l’œuvre est importante et reste très fraîche et très divertissante.
INTERPRETATION. — Bernard Blier mène le jeu avec beaucoup d’autorité et de conviction. De l’interprétation se détachent quelques silhouettes d’acteurs bien connus. Juliette Faber est charmante et les enfants d’un excellent naturel. — J. H.
•fr Week End au Paradis est le titre définitif de « Défense d’Aimer ». Ce film sera mis» en scène par Maurice Cam, d’après une idée de MM. Rambert et Bardoux, adaptation de Pierre Louis, dialogues de Jean Nohain. Ce sera une œuvre toute d’humour, de fantaisie, agréablement dosée de sensibilité et de vrai sens humain. Le sujet : Des femmes, reniant l’amour, se réunissent dans une villa sur une île isolée pour vivre loin des hommes. Mais un homme survient et cela donne naissance à toute une suite de gags. Les principaux rôles seront confiés à Claude Dauphin, Pierre Louis, Denise Grey. — Paul-A. Buisine.
SIRENA (A.)
(La Sirène)
Etude sociale (78 min.)
(V.O.-D.)
INTERFILM
Origine : Tchécoslovaque.
Prod. : Stenak N. Reimann-Sté Nationale Cque Tchécoslovaque, 1947.
Réal. : Karel Stekly.
Auteurs : Scén. de K. Stekly, avec la collaboration artistique de J. Weiss, d’après Marie Majerova.
Chefs-Opérateurs : J. Tuzar et Payer.
Musique : E. F. Burian.
Décors : Stepan Kopecky.
Dir. de Prod. : M. Mastnik.
Montage : J. Kohout.
Interprètes : Marie Vasova, L. Bohac, N. Mauerova, O. Reif, P. Sucha, J. Bok, B. Karen, M. Nerdal, R. Machnik, L. Matousovkova, A. Houdkova, J. Dokoj, V. Kalondova, J. Zrotal, J . Benatsky, St. Neumann.
Premières représentations (Nice) : 8 mars 1949, « Le Capitole » ; (Paris) : 6 avril 1949, « Studio de l’Etoile ».
EXPLOITATION. — Cette puissante étude éthique de l’âpre lutte des hommes pour conquérir le respect de la dignité humaine, s’adresse à des publics fort divers. Pour les uns ce sera pour ses qualités artistiques ou encore pour sa technique, pour les autres, fort nombreux, ce sera pour son sujet. Les images avec leur beauté, la musique avec ses accents pathétiques, créent une atmosphère poignante et dramatique. Il faut rappeler que Sirena a obtenu deux grands prix à la Biennale de Venise : le grand Prix International et celui dp la Meilleure Composition Musicale.
SCENARIO. — En 1889, à Kladno en Bohême, les ouvriers mineurs et fondeurs sont écrasés par un labeur exagéré. Ils finissent par protester ouvertement pour obtenir un traitement plus humain. La grève prolongée amène la misère dans les foyers. Le jour de la Fête-Dieu, un enfant, frappé par un policier, exacerbe leur colère. C’est alors la ruée aveugle vers la maison du directeur responsable de leurs souffrances et de leur misère. Elle est mise à sac. La troupe réprime ce mouvement. Il y a des morts, les meneurs sont arrêtés, d’autres doivent fuir. La grève est brisée, mais rien ne pourra faire taire les revendications sociales.
REALISATION. — Evitant toutes virtuosités inutiles, Karel Stekly développe son récit en des images sincères. La sobre beauté des images, l’utilisation de la profondeur de champ pour les scènes de foule, produisent des effets remarquables. La musique réalise des oppositions d’une étonnante richesse évocatrice.
INTERPRETATION. — Aucun des personnages n’est conventionnel. Ce sont des êtres réels, simples, qui vivent et souffrent devant nous. La petite Mauerova est admirable, son clair regard est un reflet de l’âme. Marie Vasova joue avec une grande sobriété, elle offre une concision de jeu étonnante. — P. -A. B.
•i» Franklin arrive, scénario de Jacques Rémy, dialogues d’André Tabet, sujet : les préparatifs du débarquement en Afrique du Nord. Ce film des Productions Vendôme sera tourné en avril à Alger et vraisemblablement à Billancourt, par Jean Dréville. L’équipe prévue se compose d'André Thomas chef-opérateur, Madeleine Lefèvre script-girl, Claude Pessis directeur de production, Bertrand décorateur, etc. Ce film devant être traité en semi-documentaire ne comportera pas de vedettes.
JOUR DE FETE (G.)
Comedie fantaisiste (70 min.) FRANCINEX Origine : Française.
Prod. : Cady-Films-Fred Orain, 1947. Réal. : Jacques Tati.
Auteurs : Scén. orig. de J. Tati et H. Marquet, avec la collaboration technique de R. Wheeler ; adapt. de R. Wheeler ; dial, de J. Tati et H. Marquet.
Dir. de la Photographie : J. Mercan
ton.
Musique : J. Yatove. Editions Solar. Dir. et organisation : F. Orain. Montage : M. Moreau.
Interprètes : Jacques Tâti, Guy Decomble, Paul Frankeur, Santa Relli, Maine Vallée, R. Balbo, Delcassan, Beauvais, Valy.
Présentation corporative (Paris) : 7 avril 1949, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Amusant film français, dont le comique rappelle parfois le style des « Mac Sennett ». Certaines situations sont irrésistibles. Cette réalisation — le premier long métrage de Jacques Tati — trouvera certainement un excellent accueil auprès de tous les publics aimant les œuvres gaies.
SCENARIO. — Un petit village français s’apprête à la fête annuelle. Sur la place toujours si paisible, s’installent les manèges des forains. Au village, les filles rêvent, les garçons boivent et le facteur transmet les potins. C’est la fièvre de ce grand jour que le film évoque en touches pleines d’humour et de finesse, en « gags » d’un comique nouveau, étourdissant et frais.
REALISATION. — Le scénario manquant un peu d’unité, le film se trouve ainsi scindé en deux parties : la première est assez diffuse, mais certaines scènes ne manquent pas de poésie. La seconde, par contre, doit son grand succès à son rythme qui soutient admirablement d’excellents gags motivés par une histoire mieux étayée. Les dialogues sont presque inexistants, mais l'image seule compte.
INTERPRETATION. — Jacques Tati, qu’on avait déjà pu apprécier dans des courts métrages, confirme ici son grand talent d’acteur comique « à froid ». Guy Decomble, Paul Frankeur, Santa Relli, Delcassan jouent avec conviction. — P. R.
PADIRAC,
RIVIERE DE LA NUIT
(495 m.)
C.F.F.
Origine : Française.
Prod. : C.F.F.
Réal. : Marcel Ichac.
Auteurs : Marcel Ichac. Commentaires : Marcel Ichac, dits par J. -Cl. Michel.
Chef-Opérateur : Marcel Ichac assisté de Jacques Ertaud.
Musique : H. Casadesus et P. Vellones.
Visite au célèbre gouffre de Padirac (Lot), à ses lacs souterrains, ses galeries, son fleuve caché, gardés par une accumulation d’obstacles exceptionnels. Marcel Ichac a accompagné la Mission de 1948, qui a reconnu un trajet de plus de 4 kilomètres en suivant le fleuve souterrain. Malgré l’obscurité percée seulement par quelques petites lampes portatives, l’auteur a réussi à réaliser un film plein de valeurs pittoresques. Ce film relate notamment la découverte de l’issue du fleuve souterrain, qui reparaît à la Fontaine Saint-Georges, à 10 kilomètres de sa disparition en ligne droite, soit trois fois plus, sans doute, du trajet réel. Les prises de vues ont été effectuées avec un objectif à grande ouverture : f : 1,3. — P. M.