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LA
CINEMATOGRAPHIE
FRANÇAISE liXIIimiIIIIIIIHXXXXmXXXXXIIIT'
ANALYSE CRITIQUE DES FILMS
page 28
JOHNNY BELINDA (G.)
Drame psychologique (102 min.)
(V.O.-D.)
WARNER BROS.
Origine : Américaine.
Prod. : Jerry Wald-Warner Bros., 1948.
Réal. : Jean Négulesco.
Auteurs : Scén. de Irmgard Von Cube et Allen Vincent, d’après la pièce de Elmer Harris montée par Harry Wagstaff Gribble, dial, de Félix Jacoves.
Chef-Opérateur : Ted McCord.
Effets spéciaux : William McCann et Edwin Duparr.
Musique : Max Steiner.
Dir. artistique : Robert Hass.
Décors : William Wallace.
Conseillers techniques : Elizabeth Gesner et Bruce Carruthers. Montage : David Weisbart. Interprètes : Jane Wyman, Lew Ayres, Charles Bickford, Agnes Moorehead, Stephen McNally, J. Sterling, R. Ivan, D. Seymour, M. Paige.
Présentation corporative (Paris) : 6 mai 1949, « Le Français ».
Première représentation (Paris) : 6 mai 1949, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
EXPLOITATION. — Grâce à un sujet excellent bien adapté, ce film est d’un intérêt prenant et d’une grande intensité dramatique. Parmi l’interprétation, parfaitement choisie, Jane Wyman crée avec une vérité extraordinaire un personnage de sourde-muette qui lui a valu l’Oscar 1948. Une belle production qui sera aussi une grosse réussite commerciale.
SCENARIO. — Fille d’un pauvre fermier. McDonald (Ch. Bickford), Belinda (J. Wyman), parce qu’elle est frappée depuis sa naissance de surdo-mutité, est considérée, par tous les habitants de ce petit port canadien, comme idiote. Un jeune docteur, Richardson (L. Ayres), qui lui apprend à parler par signes, révèle son intelligence et la délivre de la solitude. Locky, un mauvais garçon, abuse par la violence de la pauvre Belinda. Elle met au monde un garçon, Johnny. Locky se marie mais, sa femme ne pouvant avoir d’enfant, il décide de prendre celui de Belinda. Pour se défendre, celle-ci le tue. Elle sera acquittée et épousera Richardson.
REALISATION. — Adaptation remarquablement souple qui fait oublier l’origine théâtrale du sujet. L’action évolue dans des cadres divers et souvent en extérieurs. Très belles photos bénéficiant souvent d'une excellente composition. Des plans à très grande profondeur de champ sont à remarquer. En définitive, un ouvrage d'une belle perfection technique.
INTERPRETATION. — Elue avec juste raison, Jane Wyman est la jeune sourde-muette avec une authenticité absolue et une étonnante finesse de jeu. Lew Ayres est aussi excellent et deviendra parmi les jeunes premiers les plus cotés. Charles Bickford et Agnès Moorehead font des compositions de classe.
J. H.
Une statistique publiée à Washington révèle que les prix des productions de films ont doublé depuis 1939. En 1939, Hollywood avait produit 493 films de long métrage en blanc et noir pour 117.830.000 dollars. En 1947, les 348 films de long métrage en blanc et noir, réalisés aux U. S. A., ont coûté
165.430.000 dollars. Le prix général de la production de 1939 avait été de
215.700.000 dollars. Celle de 1949 a coûté 460.100.000 dollars.
Jane Wyman, Lew Ayres et Charles Bickford dans JOHNNY BELINDA.
(Cliché Warner Bros.)
LE CAÏD (G.)
(The big Shot)
Drame policier (85 min.)
(V.O.-D.)
WARNER BROS.
Origine : Américaine.
Prcd. : Warner Bros., 1942.
Réal. : Lewis Seiler.
Auteurs : Scén. orig. de Bertram Millhauser, Abem Finkel et Daniel Fuchs, dial, de Harold Winston. Chef-Opérateur : Sid Hickox.
Dir. musicale : Léo F. Forbstein. Musique : Adolph Deutsch.
Dir. artistique : John Hughes. Montage : Jack Killifer.
Interprètes : Humphrey Bogart, Irene Manning, Richard Travis, Susan Peters, Stanley Ridges.
Présentation corporative (Paris) : 5 mai 1949, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Drame du « milieu » américain contant la vie et la mort, aussi violentes l'une que l’autre, d’un « dur » non dépourvu de sensibilité. Humphrey Bogart est excellent dans ce rôle de voyou sympathique et cet acteur, ainsi que l'âpreté sans concession du film, seront fort goûtés.
SCENARIO. — Duke (H. Bogart) a déjà été condamné trois fois. Il hésite à reprendre sa vie de mauvais garçon, mais tout espoir de trouver du travail lui est interdit. Aussi accepte-t-il de diriger l’attaque d’un fourgon blindé. Au dernier moment, la femme de l’avocat marron Fleming, Lorna (I. Manning) , réussit à l’empêcher de participer au vol. Quand Fleming apprend que sa femme aime Duke, il fait condamner ce dernier à la prison perpétuelle. Lorna fait évader Duke. Fleming met la police sur les traces du couvle. Lorna est tuée et Duke sera blessé à mort par Fleming qu’il exécute. Un jeune garçon, qui avait été condamné à tort pour complicité dans l’évasion de Duke, est libéré sur les révélations dernières de celui-ci.
REALISATION. — Plus à son aise dans les scènes d’action que dans les développements psychologiques, Lewis Seiler a réalisé un film de bonne facture. L’attaque de la voiture blindée, la poursuite automobile, sür des routes neigeuses, ■ l’évasion, sont des séquences dynamiques et violentes d'un intérêt très prenant.
INTERPRETATION. — Dans un rôle qui « colle » parfaitement à sa
LA VALLEE DES HOMMES PERDUS (G.)
(The Valley of Vanishing Men)
U époque : Les Mystères de la Vallée Fantôme (95 min.).
2' époque : La Bataille Infernale (96 min.).
Western
(D.)
FILMS VOG
Origine : Américaine.
Prod. : Columbia, 1942.
Réal. : Spencer G. Bennet.
Auteurs : Scén. de H. Fraser, L. Cley et G. Grey.
Interprètes : Bill Elliott, Slim Summerville, Carmen Morales.
Première représentation (Paris) : 20 avril 1949, « California ».
EXPLOITATION. — Western en deux épisodes mêlant aux bagarres, poursuites et batailles, l'humour non moins classique de Slim Summerville et les décors mystérieux des souterrains d'une ancienne ville indienne. Production destinée à la jeunesse.
SCENARIO. — Bill Elliot, aidé de Slim Summerville, cherche son père enlevé par des outlaws. Ceuxci à la solde de gouvernementaux mexicains font de la contrebande d’armes en faveur de Maximilien.
Des batailles nombreuses, où doit intervenir la cavalerie régulière donne la défaite aux bandits et leur chef Kim Caide est tué. Bill épouse la belle Carmen.
REALISATION. — La mise en scène est soignée pour un film à épisodes : nombreuses prouesses athlétiques, peu d’invraisemblances, poursuites spectaculaires, batailles bien réglées.
INTERPRETATION. — Bill Elliott et Slim Summerville sont excellents dans leurs rôles respectifs. Bonne figuration classique. — J. L.
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personnalité, Humphrey Bogart a fait une création qui compte parmi ses meilleures. Très jolie, Irene Manning donne du relief à son personnage. Le couple un peu niais Susan Peters-Richard Travis est sympathique. La composition de Stanley Ridges, l’avocat, est fort bonne. — J. H.
ROMANCE A RIO (G.)
(Romance on the High Seas) Comédie musicale (99 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
WARNER BROS.
Origine : Américaine.
Prod. : Alex Gottlies-Warner Bros., 1948.
Réal. : Michael' Curtiz.
Auteurs : Scén. de Julius J. et Philip G. Epstein, d’après le roman de S. Pondal Rios et Carlos A. Olivari. Chef-Opérateur : Elwood Bredell. Technicolor : N. Kalmus.
Musique : Jule Styne et Sammy Cohn.
Arrangements de Léo F. Forbstein. Dir. artistique : Anton Grot.
Décors : Howard Winterbottom. ,
Montage : Rudi Fehr.
Interprètes : Jack Carson, Janis Paige, Don Defore, Doris Day, Oscar Levant, S. Z. Sakall, F. Bonanova, E. Blore, F. Pangborn, L. Brooks. Présentation corporative (Paris) : 22 avril 1949, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Cette comédie musicale américaine, en Technicolor, semble particulièrement destinée à faire entendre la voix de Doris Day, nouvelle venue au firmament des stars d’Hollywood, toute charmante et toute blonde. Le film baigne tout entier dans la musique et les chansons.
SCENARIO. — Le jeune industriel Michel Kent (Don de Fore) est un mari modèle mais jaloux. Sa femme Elvire (Janis Paige) le soupçonne de la tromper avec sa ravissante secrétaire, aussi simule-t-elle de partir en croisière seule afin de mieux surveiller son mari. Celui-ci la soupçonne alors d’avoir un amant et charge le détective privé Peter Vigil (Jack Carson) de la surveiller. Elvire engage une jeune chanteuse de cabaret, Georgia Garett (Doris Day), pour la représenter. Vigil prend contact avec Georgia et en tombe amoureux. Georgia, de son côté, éprouve un doux sentiment pour le détective. A Rio, tout s’arrange. Michel retrouve sa femme et Vigil pourra épouser Georgia.
REALISATION. — Classique pour le genre. Michaël Curtiz, un vétéran, sait manier une caméra et il ne s'en prive pas ici. Grâce à sa technique, il est parvenu à effacer les impressions de « vide » provoquées par les faiblesses du scénario. Quelques bons gags font rire. La couleur, très belle, très fine, sans outrance, met en valeur de nombreux et riches décors.
INTERPRETATION. — Bien dirigés, les bons comédiens de ce film s’efforcent de donner une consistance au sujet. On connaît le talent du jeune premier Don de Fore et du comique — qui semble n’avoir jamais été pleinement utilisé — Jack Carson. Janis Paige n’est guère avantagée par ses toilettes, tandis que Doris Day est adorable et sobrement vêtue. On devine son tempérament de fantaisiste mais les chansons de ce film ne permettent pas de juger son talent de chanteuse. — P. R.
•i* Jean Cocteau, en Egypte, a déclaré qu’il tournerait l’année prochaine trois documentaires sur les monuments de l’ancienne Egypte. Le premier sera consacré au temple de Louxor, le second aux tombes royales et aux temples funéraires de la montagne thébaine. Le troisième film sera, tourné à Assouan et montrera sous un aspect nouveau le célèbre temple de Philae aujourd’hui rarement accessible, car il est submergé pendant la plus grande partie de Tannée dans les eaux du réservoir d’Assouan et montrera sous un aspect nouveau le célèbre temple de Philae sous l c?.u. Son film aurait pour titre : Le temple englouti.
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