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ANALYSE CRI
LA
CINEMATOGRAPHIE
FRANÇAISE
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TIQUE DES FILMS
Pédro Lopez Lagar et Amélia Bence dans CRIME DE SANG-FROID.
(Cliché C.I.D.)
CRIME DE SANG-FROID (A.)
(A Sangre fria)
Drame psychologique (93 min.)
(V.O.-D.)
C.I.D.
Origine : Argentine.
Prod. : Cinematographica Interamericana, 1948.
Réal. : Daniel Tinayre.
Auteur : Dial, de Salvador Rufino.
Chef-Opérateur : Alberto Etchebehere.
Musique : Juan Ehlert.
Dir. artistique : Raul Solvi.
Décors : Vincenta Miguel.
Dir. de Prod. : Luis Saslavsky.
Montage : Jorge Carate.
Interprètes : Amélia Bence, Antonia Herrero, Hilde Pirovano, Héléna Cortisina, Pedro Lopez Lagar, Floren Delbene, Domingo Sapelli, Tito Anonso, Ricardo Castro Rios.
Première représentation (Paris) : 27 avril 1949, « Le Courcelles ».
EXPLOITATION. — Intéressante production du cinéma argentin qui obtint, dans le pays où elle fut réalisée, trois prix à un festival. C'est l’histoire d’un crime prémédité, dont le mobile est un héritage, sur lequel se greffe une histoire d’amour entre les deux complices. ’
SCENARIO. — Sortant de prison, Elena (Amélia Bence) est engagée comme infirmière chez une ancienne chanteuse, Dona Sabina (Antonia Herrero). Son neveu, Fernando (Pedro Lopez Lagar), devient vite l’amant d’Elena. Il se propose de provoquer la mort de sa tante afin d’en hériter. Elena hésite, mais se décide. Le docteur Morel (Domingo Sapelli) , survient à temps pour éviter l’empoisonnement et devant ses menaces, Fernando le tue. L’mspecteur Robledo (Floren’ Delbene), mène son enquête et découvre que Fernando a une autre maîtresse, une chanteuse de cabaret, Linda (Héléna Cortesina). Il en informe Elena, qui agit de manière à ce que Dona Sabina meurt empoisonnée, afin que la culpabilité de Fernando soit engagée. Ce dernier mûrit le projet d’assassiner Elena. Il y parviendra, mais il sera abattu par la police.
REALISATION. — Le scénario, bien qu’assez conventionnel, a été traité avec beaucoup de tact par le metteur en scène. La technique est bonne et soutient avantageusement l’action. Beaux et vastes décors, bonne qualité photographique.
INTERPRETATION. — Aucun des acteurs de ce film n’est connu en France, mais tous tiennent avec beaucoup de conviction leur rôle. Amélia Bence et Pedro Lopez Lagar ont obtenu, chacun, un prix en Argentine, pour leur interprétation. — P. R.
L’HOMME AUX MAINS D’ARGILE (G.)
Comédie dramatique sportive (110 min.)
U.F.P.C.
Origine : Française.
Prod. : Codo-Cinéma, 1949.
Réal. : Léon Mathot.
Auteurs : Scén. orig. de M. Rivet, adapt. de L. Mathot et M. Rivet, dial, de Ch. Exbrayat.
Chef-Opérateur : Marc Fossard.
Musique : Marcel Landowski.
Décors : Raymond Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : Paul Delannoy.
Chef-Opérateur du Son : L. Legrand.
Interprètes : Marcel Cerdan, Blanchette Brunoy, Alfred Adam, J. Gaillard, S. Michel, J. -J. Dreux, Dinan, Ph. Hersent, M.-T. Lebeau.
Présentation corporative (Paris) : 21 avril 1949, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Les films traitant de sport, et de boxe en particulier, ont toujours de très nombreux amateurs. Celui-ci aura d’autant plus d’intérêt pour les fervents du noble art — et du grand public — qu’il raconte la vie de leur idole Marcel Cerdan et que ce dernier interprète lui-même son propre rôle. Réalisé avec beaucoup de soin par Léon Mathot, ce film amusant, prenant et émouvant, doit battre des records.
SCENARIO. — Ce film retrace l’histoire de Marcel Cerdan. Nous assistons à ses victoires remportées grâce aux conseils utiles de M. Lucien, son manager. Après avoir battu Chris Jordan, il s’apprêtera à retourner aux Etats-Unis pour le titre de Champion du Monde.
REALISATION. — Le scénario compte surtout pour les scènes de la vie publique de Cerdan. Ses séances d’entraînement, ses matches, ses succès, ses espoirs, ses découragements. L'ensemble, fort bien soutenu par une bonne utilisation de la technique, est très prenant.
INTERPRETATION. — Certes, Cerdan n’est pas un grand comédien, mais on sent chez lui un désir sincère de bien faire et d’ailleurs ses débuts d’acteur sont loin d’être mauvais. Sa gentillesse et sa douceur apparente reflètent assez une profonde sensibilité qui s'exprime dans bien des scènes. Blanchette Brunoy est charmante, juste, naturelle, comme a l'accoutumée. Bonnps créations d'Alfred Adam, Philippe Hersent, Dinan, Jean-Jacques Dreux, etc. — P. R.
LA DERNIERE RAFALE (A.)
(The Street with no name)
Film policier (91 min.) (V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : Samuel G. Engel-Fox 1948. Réal. : William Keighley.
Auteur : Scén. de Harry Kleiner. Chef-Opérateur : Joe McDonald. Musique : Lionel Newman.
Dir. artistiques : Lyle Wheeler et Chester Gore.
Montage : Willam Reynolds. Interprètes : Mark Stevens, Richard Widmark, Lloy Nolan, Barbara Lawrence, Ed. Begley, D. Buka. Présentation corporative (Paris) : 9 mai 1949, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Inspiré d'un fait-divers authentique, ce film conte une enquête policière dans le style inauguré par Boomerang et Le Carrefour de la Mort. Il possède d’ailleurs la violence de ce dernier. Révélation du second de ces films, Richard Widmark en est la vedette aux côtés de Mark Stevens. Cette production recueillera les suffrages des publics les plus divers.
SCENARIO. — Pour résoudre une série de meurtres et de vols, Gene (M. Stevens), policier, fréquente les bas-quartiers de la ville. Il entre en rapports avec Alec (R. Widmark), un chef de bande qui, après l’avoir fait arrêter pour voir s’il parlerait, le fait relâcher. Gene a prévenu son supérieur, Briggs (L. Nolan) de l’attaque d’une banque. Mais au dernier moment, Alec est averti des dispositions policières. C'est un chef de la police qui a partie liée avec lui. Tous deux ayant découvert le jeu de Gene, veulent le faire abattre. Ce sont eux qui seront tués.
REALISATION. — Histoire très sûrement racontée. Le réalisateur prouve même une certaine maîtrise dans des scènes comme la fusillade finale. La courte partie documentaire qui précède l’action est fort intéressante. Bons éclairages et photos réussies. Doublage soigné bénéficiant de voix particulièrement bien choisies.
INTERPRETATION. — Mark Stevens est un garçon solide au jeu très direct. Richard Widmark réédite sa réussite du Carrefour de la Mort mais risque de se spécialiser dans ce genre de voyou peu sympathique, cruel et lâche. Lloyd Nolan joue très sobrement un rôle accessoire. — J. II.
L’ILE AUX PLAISIRS (G.)
(Coney Isiand)
Comédie' musicale (94 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : William Perlberg-Fox, 1943. Réal. : Walter Lang.
Auteur : Scén. orig. de G. Seaton. Chef-Opérateur : Ernest Palmer.
Dir. musicale : Alfred Newman. Lyrics et musique : Léo Robin et Ralph Rainger.
Dir. artistiques : Richard Day et Joseph C. Wright.
Décors: Th. Little et Frank E. Hughes. Montage : Robert Simpson.
Interprètes : Betty Grable, George Montgomery, César Romero, Ch. Winninger, Ph. Silvers, M. Briggs, P. Hurst, F. Orth, Ph. Kennedy. Premières représentations (Cannes) : 21 octobre 1947, « Riviera » ; (Paris) : 6 mai 1949, « Ritz », « La Royale ».
EXPLOITATION. — Mise en scène fastueuse, chansons nombreuses et agréables, sujet plein de mouvement. L'importance des scènes à grand spectacle, émaillées de nombreux airs à succès, les jolies filles, les décors rutilants et Betty Grable avec sa personnalité inimitable, sont des gages de succès.
SCENARIO. — Eddy Johnson (George Montgomery), un dur, retrouve son ex-associé Joe Rocco (César Romero) devenu propriétaire d’un café-concert à Coney Isiand, la plage de New York. Kate Earley (Betty Grable), amie de Rocco, est cause d’une bagarre entre les deux hommes. Eddy et son ami Frankie (Phil Silvers) ouvrent une boîte concurrente. Le conflit s’envenime et les deux hommes saccagent mutuellement leurs établissements. Devant la vanité de leurs luttes ils se réconcilient et s’associent. Eddy veut faire ’ une dame de Kate.Il y réussit et gagne son amour. Devenue vedette à Broadway, Rocco tente de la séparer d’Eddy, mais en vain. Le soir de la première, Rocco avoue sa supercherie et Kate et Eddy sont réunis et heureux.
REALISATION. — Mettant à profit toutes les possibilités techniques dont il pouvait disposer, Walter Lang a fait un film débordant de vie, haut en couleurs. A noter le générique chanté qui double le texte. Certaines scènes de music-hall, surtout le final, sont à classer dans ce qui a été fait de mieux dans le genre. Intelligente utilisation de la couleur.
INTERPRETATION. — Betty Grable fait preuve d’un talent artistique et de qualité de chanteuse qui s’ajoutent à sa plastique impeccable. George Montgomery est sympathique, malicieux, tendre, plein d’humour. César Romero lui donne la réplique avec toute son autorité et son jeu nuancé. Charles Winninger et Phil Silvers forment un couple de joyeux loufoques. — P. -A. B.
Robert Vernay vient de sélectionner une cinquantaine de gosses pour son prochain film Plus de Vacances pour le Bon Dieu. Ces gosses, évidemment, sont, pour la plupart, originaires de la Butte. Neuf seulement seront retenus.
Pour arriver à cette sélection, Robert Vernay a fait défiler plus de trois cents gamins et filles, venus des quatre coins de Paris. Choix difficile à faire, car ces 50 « sujets » ont, chacune et chacun, une valeur particulière qui, s’il était possible de l’employer, égalerait peut-être celle que l'on admire tant chez les jeunes d’Hollywood ou des films italiens tels que Sciuscia ou Voleur de Bicyclettes.
Jean Hebey dans le film en technicolor THE ELUSIVE PIMPERNEL, avec David Niven et Margaret Leighton.
(Cliché London Film Productions.)