La Cinématographie Française (1949)

CME Membre du Syndicat de la Presse Périodique, Technique et Professionnelle R. C. Seine 216.468 B Télégramme : Lacifral-Paris .rrxxxxxxxxxxxxxxxx^i 31“ Année 30 Francs LE CINÉMA FRANÇAIS 29, rue Marsoulan, Paris (12e). Tel. : DID. 85-35, 36, 37. Chèques postaux : 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur f 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Rédacteur en chef : Marcel Colin-Reval. Secrétaire général : Laurent Ollivier. RAPIDE rtxxxxxxxj&xxxxxxxxar H « N M H N M H H H M M H - : Abonnements annuels : France et Union Française, 1.000 fr. ; Pays étrangers, 2.200 fr.; U.S.A., $ 10. Changement d'adresse, 30 fr. Zxxxxxxxxxxxxxixxxx'? N» 1313 28 MA! 1949 XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX REVUE HEBDOMADAIRE XXXXXXXXXXXXXltXXXXXXXXXXXXXXXXXTnm NÉGOCIATIONS COMMERCIALES AVEC L’ESPAGNE ET L’U.R.S.S. Plusieurs négociations commerciales sont en :ours actuellement, dans lesquelles le Cinéma est intéressé. Avec l’Espagne, on signale la présence à Paris d’une délégation de Madrid, avec laquelle les conversations se prolongent sur divers chapitres de l’Accord signé il y a plusieurs mois, et dont les effets ont été assez insuffisants. L’Espagne a commandé notamment du matériel roulant et du matériel de cinéma, n’attachant que peu d’intérêt aux autres chapitres. L’introduction des films français a été longtemps m point mort ; on attendait la signature, par e Ministre, de quelques licences d’importation, îlles sont enfin signées. Mais il faudra encore, cour les films désignés, franchir le cap difficile de la Censure. Par contre, l’Espagne insiste iîour acquérir chez nous de la pellicule... En liait, si l’on entrevoit que la carrière des films rançais en Espagne sera longtemps très étroiement mesurée, par contre le marché est bon cour le matériel : projection, laboratoires, etc., iont nous sommes également exportateurs. Avec l’Italie, une négociation est en cours, lont il faudrait attendre l’amélioration du marché italien : notamment l’entrée de quelquesms de nos films dans le circuit d’exploitation itatisé (1). Avec l’U. R. S. S., on se rappellera que le traité ie commerce signé naguère avait été suspendu >ar Moscou il y a plus d’un an. Or, une reprise les relations économiques est actuellement en Une importante quinzaine du Cinéma à Paris La Confédération Nationale du Cinéma Français, devant la baisse énorme du nombre des entrées dans les salles, va organiser à Paris l’abord, dans quelques grandes villes de province ensuite, une Quinzaine du Cinéma. Cette >ropagande en faveur du cinéma prendra place u milieu de fêtes diverses. Plusieurs concours eront organisés, notamment entre les salles jour l’ornement des façades, les campagnes pu>licitaires, etc. L’appui des commerçants, des [rands magasins, etc,, sera demandé. Il est cerain que cette Quinzaine obtiendra un large uccès si l’on en croit les projets actuellement . l’étude. I0TRE PROCHAIN NOMÉRO SPÉCIAL 1 FESTIVALS ” laraîtra le 1er Juillet. II présentera les proluctions françaises projetées aux festivals ntemationaux 1949. Etant donné son imporance, nous prions nos correspondants et innonciers de nous faire parvenir leurs extes et annonces pour le 15 juin. vue, mais en ce qui concerne le cinéma, il est assez visible que ce sera sur le matériel que porteront éventuellement les commandes, beaucoup plus que sur nos films. Avec la Zone soviétique d’Allemagne également, une négociation est en vue ; la Zone russe a, en effet, grand besoin d’aide après la pénible période de blocus. Nous pourrions y trouver peut-être un contingent de pellicule Agfa-color, produite dans les usines de Wollfen. (1) A ce sujet, notons l’existence d’un projet de loi déposé par le Gouvernement italien. Ce projet, qui doit être discuté selon les modalités de la procédure d’urgence, prévoit un quota de 20 jours par trimestre pour les films italiens et un emprunt forcé de 2.500.000 lires pour tous les films étrangers admis au doublage. Les sommes ainsi collectées doivent servir à créer un fonds de financement en faveur de la production italienne qui, elle aussi, connaît une crise sévère. Il ne semble pas que les récents accords francoitaliens puissent tenir les films français en dehors du champ d’application de cette nouvelle législation en préparation. LE CINÉMA Dans ce cadre des « Décades » artistiques, politiques, sociales, qui se tiennent fréquemment à l’Abbaye de Royaumont, près Paris, s’est ouverte, le 21 mai, une réunion d'ethnologues, d’explorateurs, de missionnaires, de cinéastes coloniaux, qui ont débattu divers problèmes relatifs à l’Afrique noire, sous la présidence de Mme Jane Vialle, sénateur, et de M. Marcel Griaule, explorateur. Le Sultan de Zinder assistait aux travaux. Une Journée du Cinéma a réuni les congressistes avec diverses personnalités de l’Industrie : MM. Delac, président de la Journée, Frogerais, de Hubsch, Trichet, Weil-Lorac, Jay, Brérault (Service cinématographique de l’Agence des Colonies), Lemaire, producteur de films. Lecture fut donnée de quatre rapports : de M. Lebrun, directeur du Musée pédagogique, sur le Cinéma éducatif et l’Afrique noire ; de M. Le Bœuf, explorateur, sur la production de films sur et pour l’Afrique ; de M. Jay, président du Syndicat de la Presse filmée sur les Actualités et l’Afrique noire ; de M. Weil-Lorac, sur les Questions économiques. La discussion des rapports a fait entendre l’avis des explorateurs (principalement MM. Griaule et Le Bœuf) et d’étudiants noirs qui étaient venus assez nombreux. On a souligné que le cinéma peut servir autant à faire connaître l’Afrique noire française aux Français et la France aux Africains, sans négliger également de révéler les diverses régions l’Afrique aux Africains des autres régions. Raymond Rouleau est, avec Gaby Sylvia et Mila Parély, l’interprète de MISSION A TANGER, qui a été présenté corporativement le 19 mai au « Colisée ». (Cliché U.F.P.C.) ET L'AFRIQUE Il a été vivement recommandé de veiller soigneusement au choix des films français et étrangers qui sont programmés dans les salles, déjà assez nombreuses, ouvertes en Afrique; plusieurs orateurs ont souligné certains choix détestables. Il a été recommandé également que les réalisateurs de films et de documentaires sur l’Afrique noire opèrent par équipes faisant place à des ethnologues connaissant les régions et les peuples indigènes ; l’ère de l’amateurisme et du hâtif reportage superficiel doit être close. La présence à Dakar d’un opérateur, M. Potentien (image et son) a été signalée ; il serait souhaitable que ses envois puissent être insérés dans les Actualités françaises. Pour ce qui concerne l’aide que le cinéma peut apporter à l’éducation des Africains, il a été recommandé d’étudier la production de courtes bandes : hygiène, agriculture, épizooties, etc., qui pourraient d’ailleurs être muettes. L’exemple des Américains, des Belges et des Anglais, qui nous ont précédé dans cette voie, a été mentionné. La discussion a été suivie de la présentation d’un beau film récent (décembre 1948), de M. Griaule : Les Magiciens de Wanzerbé, en 16 mm. (opérateur, M. Rouch), qui commente par l’image une enquête sur les pratiques des Sorciers dans les peuples sonraï, au Nord de la boucle du Niger. Ont suivi deux des films de MM. Dupont, Séchan et Didier ; Descente de l’Ogoué et Au Pays des Pygm,ées. — P. M, «